[M-T : Planète Spore] Chrono-City

“Tu sais très bien que le combat ne serait pas équitable, sinon.” répondis-je à père quand il me demanda si j’eusse préféré une autre forme.

Père me complimenta, enfin c’est ce que je compris, quand il sembla vanter mes mérites d’avoir maîtrisé la forme du Super Saiyan God, qui représentait un véritable défi à assimiler. Je me souvins avoir souffert sang et eau pour atteindre cette forme. Je devais dire que Coton ne m’avait pas ménager. A partir du moment où j’eus atteint le Super Saiyan 3, il m’avait fait travailler beaucoup plus dur pour non seulement me sentir à l’aise dans cette forme, mais également pour atteindre le Super Saiyan God. Il ne m’avait jamais caché que j’aurais beaucoup plus de difficultés que les autres, puisque je passais par la voie solitaire pour obtenir cette transformation. Normalement, elle pouvait être accessible grâce à un rituel incluant quatre Saiyan : trois pour se placer autour du quatrième, qui recevait le pouvoir du Super Saiyan God. De plus, l’apprentissage de cette forme se passait en parallèle de celui pour le pouvoir de destruction, le rendant donc plus difficile. Quand je ne passais pas proche de la mort, je méditais, sans arrêt.

Mes premiers coups furent contrés avec facilité. Je n’en attendais pas moins du patriarche de la famille Shan. Ce n’étaient pas des coups sérieux. Père se mit alors dans la même posture que Maître Coton quand il voulait mettre un peu de sa puissance. C’était la posture de combat des dieux de la destruction. Il me lança un coup de poing dans l’estomac tout en me demandant si je l’avais apprise, cette posture de combat. Il s’apprêtait à me mettre un coup de pied retourné quand je réagis à temps.

“Kaikai !”

Je me téléportai derrière lui, à quelques mètres. Il s’éleva dans les airs et me lança alors une sphère d’énergie, m’intimant de la détruire. Je vis la sphère filer à toute vitesse dans ma direction.

“Pour répondre à ta question, oui, je l’ai apprise.” dis-je.

Je me mis en posture de combat de dieu de la destruction, l’exacte posture qu’il avait adoptée tout à l’heure et me concentrai sur la sphère d’énergie qui me menaçait. C’était difficile, car elle était en mouvement et contenait l’énergie d’un être surpuissant. Ne lâchant pas la sphère des yeux, j’ouvris la paume de ma main droite en direction de la sphère et m’exécutai.

“Hakai !”

Ma maîtrise étant très imparfaite, je ne pus que réduire sa taille de moitié et le processus fut lent. J’eus à peine le temps d’exécuter ma technique et me remettre en position pour dégager le reste du kikoha d’un revers de la main. Ensuite, je mis un genou à terre, luttant pour reprendre mon souffle. Cette technique était très gourmande en énergie. Je ne pus plus supporter la Volonté en même temps que mon Super Saiyan God, après ça. Je me contentai de la transformation. Après tout ce temps, je n’étais pas habitué à lancer le Hakai. J’allais devoir encore travailler ça. Ceci dit, même si j’avais épuisé pas mal d’énergie pour montrer mon nouveau pouvoir à père, je n’avais pas dit mon dernier mot. Je fis exploser mon ki dans un cri de rage et utilisait une nouvelle fois le Kaikai pour me téléporter derrière lui et tenter de lui envoyer mon poing dans la figure avec toute la puissance que j’avais à disposition.

Un simple sourire apparaissait sur le visage du Dieu. Il avait bien apprécié la réponse de son fils. Rapidement, le duel avait pris la place de la conversation. L'heure n'était plus au bavardage... Peu importe si les compliments avaient pu laisser place à un rapprochement paternel, le plus important restait désormais de voir l'évolution du combattant qu'il avait pour fils. Son comportement trahissait cependant toujours cette immaturité dans sa façon de faire. Il se laissait emporter facilement lorsque Kaito le taquinait un peu trop. Peut-être que ce récent compliment l'avait apaisé, mais il fallait aussi voir la façon dont il avait, par la suite, cherchait à tout prix l'approbation de son père. Il était vrai que Renko n'avait jamais eu à se plaindre des louanges dont lui targuait le Patriarche. Un tel changement était forcément irritable. C'était d'autant plus vrai avec son véritable père, lui aussi aimant complimenter son jeune fils lorsqu'il dévoilait son évolution du moment. C'était bien l'un des seuls points communs que les deux Kaito partageaient, en dehors d'avoir le même visage...

"Parfait. Alors tu vas venir à moi et me montrer comment tu l'utilises."

C'était à ce moment-là qu'il se débarrassait de la sphère d'énergie qu'il lui avait envoyée. Son pouvoir de la destruction était vraiment novice, ne parvenant qu'à détruire la moitié de la sphère. Annuler l'énergie, c'était quelque chose de très compliqué... Il avait encore du chemin à parcourir, n'est-ce pas ? En-tout-cas, cette petite tentative de destruction avait fatigué le pauvre héritier à un point plus que conséquent. Ses réserves destructrices étaient encore très infimes, et il manquait d'expérience. C'était... Insuffisant. Mais soit, il ne le dirait pas. Rapidement, il revenait au front. Ou plutôt, dans son dos. Il s'était téléporté. Ce coup, il l'avait encaissé, mais... Il ne bougeait pas. Il le regardait, les yeux enflammés par la Volonté. Et d'un geste, il lui envoyait un poing droit dans l'estomac, avant de lui mettre une nouvelle rouste du poing gauche. Rapidement, il se mettait à l'enchaîner. Poing gauche, poing droit, pied gauche, pied droit... Il l'enchaînait de toutes parts. Il voulait voir ses contres, ses esquives, et sa façon de riposter. Il n'avait pas le choix... Car sinon, il allait rapidement déguster.

"Tu as appris à l'utiliser très récemment. Tu manques encore d'expérience. Voilà comment on frappe avec cette forme..."

Il avait dû le sentir dès le départ, mais les points toucher par Kaito étaient douloureux. Handicapants. Ralentissant. C'était probablement très désagréable... Et il finissait son discours avec un point d'impact très léger, de son index gauche en plein sur le torse. Comme s'il envoyait un puissant kiai, les pectoraux de Renko lui rentraient dedans, comprimant sa cage thoracique dans le but de lui couper la respiration. Jusqu'à quel point avait évoluer Kaito, au juste ? Ou plutôt... Depuis quand usait-il réellement des techniques de combat des Dieux de la destruction ? Connaissant les risques de tels frappes, il s'était toujours abstenu d'y placer toute sa force. Mais là... Était-ce dû à une trop grande confiance en son fils pour encaisser ? Ou alors était-ce au contraire, pour lui inculquer une leçon ? En-tout-cas, il reculait légèrement, laissant le temps à Renko de reprendre ses esprits. Son héritier devait rapidement se remettre en état. "Tu as certes évolué... Mais il te manque désormais la pratique. Veux-tu l'obtenir..." Ainsi disait-il, tendant sa main droite à sa progéniture.

Mon coup ne porta pas. Plutôt, il frappa père de plein fouet, mais ce dernier ne broncha même pas, comme si mon coup lui avait fait moins d’effet qu’une vulgaire piqûre de moustique. La différence de niveau était bien trop colossale entre nous deux, je ne pourrais jamais gagner face à lui. Et pourtant, il n’était qu’en Super Saiyan God. Que dire s’il prenait sa forme ultime, s’il se transformait et utilisait le summum de son pouvoir ? Après ce coup qui ne porta pas, père riposta. Il enchaîna plusieurs coups de poing et de pied bien placés dans mes points vitaux. Je tentai tant bien que mal de placer mes bras en forme de ‘X’ pour bloquer un maximum d’assauts, mais je ne pus que me résigner à encaisser chacun des coups. Néanmoins, lors du dernier coup de poing de père, je décelai une ouverture et en profitai pour lui envoyer mon poing dans le nez. Un dernier coup de père m’envoya au tapis. Je mis beaucoup de temps à reprendre mon souffle et à me relever.

“Qu’est-ce que c’était que ça ?” m’exclamai-je, surpris.

On aurait dit qu’avec son doigt, il avait créé une onde de choc qui s’était uniquement concentrée sur mon torse. Se pourrait-il que ce fût une technique de dieu de la destruction ? Je m’interrogeai là-dessus, d’autant que père s’amusait à me montrer ces techniques depuis le début du combat. Après réflexion, ce n’était rien que ce que je connaissais déjà. Il avait simplement touché un point vital. Moi aussi, j’en étais capable, même si je ne maîtrisais pas aussi bien. Père finit par reconnaître à quel point j’avais évolué, mais ajouta qu’il me manquait la pratique. J’en étais conscient, c’était même ça qui pêchait dans ma manière de me battre. J’allais m’améliorer, c’était sûr, j’avais un potentiel illimité. Le jour où je serais au meilleur, personne, pas même mon propre père, ne serait en mesure de me résister.

“La pratique se fera au fur et à mesure du temps. Plus je combattrai, plus je deviendrai fort.” répondis-je à père.

Tenir le Super Saiyan God était de plus en plus difficile. J’avais utilisé beaucoup d’énergie pour le Hakai, que j’avais lancé bien trop tôt dans le combat. C’en était terminé du combat, je ne pouvais faire plus sans prendre un sérieux retour de bâton. Je fermai les yeux et me détendis totalement. Mon aura flamboyante disparut et ma chevelure rouge laissa place à une chevelure blanche comme la neige.

“Pour l’heure, c’est terminé, je ne peux rien faire de plus.” ajoutai-je, ignorant la main qu’il me tendait. C’était frustrant, bien sûr, d’avoir fait autant d’efforts pour ne même pas être capable d’approcher d’un iota le niveau de père, mais c’était à prévoir. Je pourrais me consoler en me disant, qu’au moins, j’avais partiellement réussi un Hakai sur l’une de ses sphères d’énergie, ce qui n’était pas rien. Trois mois auparavant, j’en eusse été incapable. En définitive, le combat m’avait surtout montré à quel point j’étais encore imparfait. Mais je devais m’efforcer de tirer les enseignements de ce combat et d’oublier le reste si je voulais aller de l’avant. Pour l’heure, il devait y avoir des choses bien plus importantes à réaliser.

“Quelle est la suite du programme, père.” m’enquis-je. “Une temporalité à sauver ?”

Il semblait surpris de l'impact qu'avait eu l'index du Dieu guerrier. Le pauvre Renko devait encore se demander comment une simple pression avait pu causer de tels ravages, alors même que les frappes envoyé auparavant par Kaito avait été plus nombreuses, et moins dangereuses. Finalement, il se devait d'abandonner totalement sa forme de Super Saiyan God, manquant cruellement d'énergie. Il était vrai que la forme divine rouge consommait énormément d'énergie pour ceux ne la maîtrisant pas, résultat même de la perte de cette forme pour ceux l'obtenant par le rituel. Il laissait à son rejeton le temps de se relever, voyant bien que ce dernier avait encore du mal à se déplacer correctement. Normal, après l'assaut d'envergure qu'il venait de prendre. N'importe qui serait au sol, mais pas son ainé. Non. Lui, il encaissait vaillamment la douleur avec une mine toujours autant déterminer. Il avait certes trop forcé sur ses capacités, mais il n'en restait pas moins un guerrier de l'espace, et de surcroît, un Shan. Sa Volonté était inébranlable, symbole de son impressionnante mentalité guerrière. 

"Tu vas garder la forme de Super Saiyan God, désormais. Peu importe le temps que ça prendra, tu domineras cette forme et ces capacités."

Voilà déjà un nouvel exercice donné par son père. Ce dernier s'approchait de lui, apposant ses mains sur ses épaules. "Tu es devenu fort, Renko. Je suis fier de toi." En le regardant, son sourire semblait plus sincère. Mais il l'avait rapidement relâché pour retourner à un sérieux plus adapté. "Il faut que tu te battes désormais qu'avec la forme de combat des Dieux de la destruction. C'est important." Et ce n'était pas peu dire. Il avait dû entraîner cette forme durant des siècles pour espérer la rendre le plus utile possible. C'était bien son cadeau de Champa le plus précieux. Une telle connaissance n'était pas à la portée du premier venu. "Une temporalité ? Haha ! Non, nous ne sommes pas là pour piquer le travail de la Time Patrol. Ici, nous sauvons des gens." Observant au loin, il soufflait un instant avant d'entendre son brassard. Un appel entrant ? "Eh bien... Toi qui voulais savoir la suite du programme... Voyons ce qu'on a là. Kaito Shan, j'écoute." "Administrateur, nous avons un gros problème ! Le Réalité a cessé d'émettre !" "Quoi ?" "La mission de sauvetage... Elle !..." "J'arrive ! Renko, allons-y !" S'envolant tout aussi vite, lui aussi avait repris sa forme de base. 

"N'oublie pas de rester en Super Saiyan God. D'accord ?"

Rapidement, il retournait au Q.G. Forcément, le conseil était réuni. Une équipe complète de guerriers équipé comme des Spartans. Celui en armure bleu s'avance. "Conseiller Alva ?" "Administrateur. Le Réalité était en mission sous les ordres de Jade. Il y avait une classe de l'École de l'Avenir avec elle..." "Des Brigadiers en formation... Ils ne sont pas encore prêts à se battre !... S'ils sont livrés à eux-mêmes et que le Réalité à était détruit, ce seront des proies faciles !..." "En effet. Ils devaient être encadrés pour également obtenir leur badge de Brigadier Novice avec ce cours... S'il vous plaît... Laissez-nous-y aller !" Peu importe qu'ils soient tous du conseil, les membres de l'équipe de gestion de la ville étaient prêts à en découdre. Et là, il s'agissait de véritables vétérans de guerre. Il avait l'expérience du combat. "Eh bien... D'accord. Renko... Tu les accompagnes." "C'est un Brigadier ?" "Non. Renko est mon fils." "Administrateur, nous ne pouvons emmener un bleu sur ce genre de mission... Il a beau être un grand combattant, il ne connaît pas les procédures anti-Amalgames." "Faites-moi confiance." "... Bien. Eh bien... Renko... Nous comptons sur vous." Se tournant vers Renko, il reprenait. "Et toi... Tu es d'accord pour participer à cette mission ?"

Père me donna comme exercice de demeurer sous la forme du Super Saiyan God afin de m’habituer au mieux à cette transformation et ainsi, la contenir plus longtemps et plus calmement. Comme si cet exercice n’était pas au programme de mon entraînement. Seulement, je venais de l’atteindre et il était jusque-là trop tôt pour attaquer un tel entraînement, d’autant que je m’attelais à la maîtrise du Hakai et des techniques de dieu de la destruction en parallèle. Par contre, était-il sérieux en me demandant de le faire sur-le-champ ? Je venais d’utiliser une grosse partie de mon énergie contre lui, je devais d’abord récupérer.

“C’était prévu, mais cela attendra un peu.” répliquai-je. “Je n’ai plus beaucoup d’énergie”.

Il déposa alors ses mains sur mes épaules et je vis enfin un sourire un peu plus sincère se former sur son visage. Il me dit à quel point mes progrès étaient satisfaisants et qu’il était fier de moi. C’était déjà ça, son cynisme avait un peu disparu. Il me poussa alors à me battre uniquement avec la forme de combat des dieux de la destruction. J’acquiesçai, étant bien résolu à ne plus me battre qu’avec cette forme. J’avais appris quelques techniques, grâce à Coton, comme la sphère destructrice et le Sappô (le fait de toucher les points vitaux), mais si je maîtrisais la première, j’étais encore imparfait sur la seconde, et que dire du Hakai, technique ultime d’un dieu de la destruction ? Ce n’était pas fameux.

Un message parvint alors à père. Il semblait y avoir eu des complications autour d’une mission de sauvetage. Je n’en compris pas les tenants et aboutissants, découvrant encore tout de cet endroit, mais ça ne sentait pas bon, à voir la tête de père, qui s’envola à toute vitesse, l’air un peu inquiet. Je tâchai de le suivre, mais ce fut à grand peine, allait-il si vite tandis que moi, je manquais un peu d’énergie. Nous arrivâmes au Q.G ou nous trouvâmes un rassemblement de quelques personnes, que je soupçonnai être des membres du Conseil, mais aussi des guerriers ayant revêtus des armures. L’un des conseillers, en armure bleue, s’avança vers père et lui parla, faisant état de la situation. Elle semblait critique, des bleus étaient dans le pétrin et la chef de l’opération était portée disparue. Père m’ordonna alors de les accompagner et tous se tournèrent vers moi, afin d’entendre ma réponse.

“Quel genre de combattant serais-je si je me défilais au moindre danger ? J’ai entendu parler des amalgames et de la façon dont il fallait s’y prendre pour les vaincre.” répondis-je. “Messieurs, je vous suis. Dites-moi ce que j’ai à faire, et je suivrai vos ordres.” ajoutai-je.

J’avais beau être supérieur à tout ce ramassis de conseillers à la noix, il fallait jouer la prudence et être un peu plus malin. Ils s’y connaissaient bien mieux que moi en termes d’amalgames et de la façon dont il fallait s’en débarrasser. De plus, père m’avait prévenu sur les dangers de ces créatures, il ne fallait pas les prendre à la légère, et enfin, je n’étais pas au meilleur de ma forme. Je laissai donc momentanément mon égo de côté pour suivre les conseillers. Quand je pense que quelques années auparavant, j’aurais foncé dans le tas sans réfléchir, je me dis que j’avais tout de même acquis une certaine sagesse grâce à tous les maîtres qui m’ont pris sous leurs ailes. Ce n’était pas plus mal.

Il préférait attendre ? À partir de quel moment Renko craignait-il pour ses réserves ? Il devait le savoir : forcé sur ses réserves lui permettrait de justement adapter la consommation d'énergie de sa forme. Car s'il ne trouvait pas cette limite pendant qu'il était épuisé, il ne la trouverait jamais. Il devait savoir gérer ces réserves, surtout quand il était à bout. Kaito avait appris ainsi à gérer sa forme de Super Saiyan God... Bien, de toute façon, il fallait lui laisser trouver sa voie. Peut-être même finirait il par en comprendre la raison. "Comme tu veux." Disait il, simple petit sourire aux lèvres. Malgré son épuisement certain, le jeune Shan parvenait à suivre son paternel dans les airs, aussi rapide soit-il. Déjà là, c'était une bonne chose. Il fallait dire que le Dieu ne l'avait pas ménager, durant cet affrontement de courte durée. Mais c'était cet affrontement qui avait permis à son ainé d'ouvrir les yeux sur d'autres possibilités.

Une fois de retour à Chrono-City, les deux divinités se faisaient accoster par le conseil de gestion, équiper comme de véritables soldats. Un équipement à la pointe de la technologie anti-Amalgames, conçu spécialement pour la traque et l'extermination de ces nuisibles. Des runes sur chaque partie d'armure, et des armes également équiper de runes. En clair, ils étaient très certainement plus cauchemardesques pour les engeances du temps, que les Amalgames pour les survivants. "Eh bien, Administrateur Junior, je suis ravi de l'entendre. Bienvenue dans l'équipe." Ainsi proposait-il une poignée de main. Que le jeune Shan l'accepte ou non, cela ne changerait rien au reste de la scène, puisqu'ils se dirigeaient tous vers le hangar. Dans ce gigantesque hangar, séparer d'autres hangars par des baies vitrées colossales, on pouvait y retrouver plusieurs Réalités en construction. Les deux presque prêts ne le seraient que dans deux jours... Leur seul Réalité était déjà parti en mission.

"Je pense sincèrement que c'est notre plus gros handicap. Sans un Réalité, on ne pourra pas récupérer celui perdu, ni même sauver un trop grand nombre de personnes."

"Laissez-moi faire, Alva."

Le Dieu s'approchait de l'énorme engin en suspension. Il plaçait ses mains face à lui, et ainsi, il finissait toutes les préparations nécessaire à ce Réalité imparfait pour le mettre en état de marche. Avec toutes les runes nécessaires, les équipements de l'arsenal, les runes de protection pour le bouclier, et les équipements médicaux... Le Dieu du Temps utilisait énormément d'énergie. Mais à circonstance exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Il désirait toujours garder de l'énergie au-cas-où en cas de souci, mais dans certains cas, il ne pouvait se permettre de faire la fine bouche. Mais au moins, le Réalité 2 était terminé. Prêt à partir et opérationnel, il ne manquait plus qu'à préparer un équipage. Naturellement, Alva en avait le commandement. Mais Renko n'était pas en reste, étant le fils du chef de ces lieux. Son avis comptait donc également énormément... Il était nécessaire d'avoir son aide sur cette mission.

"Ne bouge pas. Tu vas ressentir un profond malaise."

Tendant sa main gauche vers son fils, le Dieu du Temps utilisait la magie temporelle. "Accélération." Rapidement, ce dernier accélérait le temps personnel de son héritier à vitesse grand V. Une mesure d'autant plus fatigante mentalement, puis-ce qu'il prenait plusieurs heures en quelques secondes, que physiquement. Après tout, il ressentait son énergie revenir d'un coup, ce qui était éprouvant pour le corps. Néanmoins, il avait récupéré toutes ses facultés... Et des cernes étaient apparus sur le visage du gardien de Chrono-City, montrant à son tour la fatigue que l'utilisation excessif de ses capacités lui avait accumulée. "Tu es prêt... Bonne chance, Renko. Utilise la magie de lumière..." "... On part !" L'équipe s'en allait désormais directement, sans perdre plus de temps... Avec eux, une cohorte de personnes avaient suivi. L'équipage du Réalité 2 était prêt. Et le moteur grondait enfin, signe qu'ils allaient passer le portail du Temps.

Le conseiller fut ravi de me compter parmi son équipe. Il me tendit la main pour que je la serre, ce que je fis sans dire mot. Après ça, ce fut l’heure du départ, mais nous nous heurtâmes à un problème de taille : seul un Réalité, vaisseau permettant de nous rendre sur les lieux du sauvetage, était prêt, et il avait justement été utilisé par l’équipage en danger. Nous étions face à deux vaisseaux en construction, presque prêts, mais inutilisables pour le moment. L’un des conseillers dit alors que sans un de ces engins, nous ne pourrions jamais récupérer le vaisseau perdu, ni sauver assez de personnes. De mon côté, j’avais la technique du Kaikai, mais elle comportait ses limites. Je pouvais voyager entre les planètes et les univers, mais pas encore entre les temporalités. Il eût fallu un anneau du temps pour cela. Nous allions devoir passer par la case Réalité. Heureusement, père semblait avoir un plan. Il mit ses mains devant lui et, tout à coup, c’était comme si le vaisseau se finissait tout seul à toute vitesse. Je contemplai ce spectacle, les bras croisés.  

“Je vois, il utilise sa magie du temps pour accélérer le processus de construction. Très astucieux, mais aussi très énergivore.” fis-je remarquer.

Ainsi, ce qui était supposé être le deuxième Réalité naquit. Comme je l’avais remarqué, père avait perdu beaucoup d’énergie dans le processus, son ki avait drastiquement chuté, même s’il était toujours colossal. C’est alors qu’il s’approcha de moi et me dit que j’allais sentir un profond malaise et puis, sans crier gare, le temps s’accéléra. Mon énergie me revint de façon si soudaine que j’en fus désorienté. Quand père eut fini, je tombai à genoux et me retins de tomber complètement grâce à mes deux mains. Je dus reprendre mon souffle. Ensuite, je constatai que j’étais en pleine forme. J’exultai.

“Super !” m’exclamai-je, tandis que je fis exploser mon ki. Très vite, une aura rouge enflammée vint m’envelopper tandis que mes cheveux prirent une teinte pourpre et mes yeux prirent la couleur du sang. “Maintenant, je vais pouvoir m’exercer à rester dans cette forme. Je suis prêt à partir.” dis-je.

Nous partîmes quelques minutes plus tard. Un dernier conseil de père, me suggérant de ne pas oublier d’utiliser la magie de lumière. J’entrai dans le gigantesque vaisseau, accompagné de mon équipage, prêt à vaincre nos ennemis. J’appréhendais un peu cette mission, puisqu’étant la première de ce genre, mais étrangement, je ne ressentis aucune peur malgré les dangers qui allaient bientôt se mettre en travers de notre route. J’étais plutôt serein.  

Après cette petite visite au laboratoire, le Shan avait repris la route du Quartier Général. Là-bas, il surveillait l'intégrité du flux, mais surtout les temporalités en voie de disparition. Celles-ci représentaient de nouvelles tâches pour les Brigadiers... Mais encore fallait-il attendre le retour du Réalité. Son fils était parti en mission de sauvetage avec une équipe ô combien compétente. Pour cette raison, il ne pouvait avoir que la foi en la réussite de cette dernière. "Tiens donc..." Un voyage dans le temps était actuellement en cours. Et celui qu'il voyait dans ce voyage était un Saiyan qu'il ne connaissait que trop bien, et qu'il appréciait. Son Gokû... L'un de ses patrouilleurs le plus travailleur. Il aimerait bien pouvoir le compter dans son équipe quelque temps, au moins pour avoir également des nouvelles de la part de Conton-City.

"Je me tâte... Le fais-je, ou non ?..."

En soit, il avait pleine confiance en ce guerrier de l'espace. Lorsqu'il avait avoué son péché, Gokû ne l'avait pas jugé ne serait-ce qu'une seule seconde, lui accordant directement son pardon. Avec une telle preuve de loyauté, il avait gagné une entière confiance de la part de son employeur. Bien... "Viens à moi, Ô héros." En quelques secondes, usant de ses capacités magiques temporelle, le père de Son Gohan venait de se retrouver dans un endroit qu'il ne devait absolument pas connaître ! Sa destination avait été changée. Et le voilà désormais dans cette cité futuriste accueillant tous les survivants des histoires en voie d'extinction. "Son Gokû ? Je suis content de te revoir." Oui, face à lui se tenait le Dieu du Temps ayant disparu depuis un long moment. "Tu as sûrement beaucoup de questions à me poser." Il n'avait pas besoin d'en rajouter. Cette courte phrase était suffisante pour lui faire comprendre qu'il avait le champ libre à ce sujet. 

"Oh, au fait... Bienvenue à Chrono-City. Tu es ici dans la cité du temps que j'ai créé durant un long moment... Bien qu'elle ne partage en aucun cas la même mission que Conton-City." 

Il pouvait le croire, cette seconde cité n'entravait en rien la tâche de la première. Les deux avaient des objectifs totalement différents, autant sur la forme, que sur le fond. Était-ce un projet secret qu'il avait mijoté durant des siècles ? Ou bien était-ce une simple suite de circonstance ? En-tout-cas, il était prêt à tout expliquer en détail à son fidèle acolyte. L'architecture devait déjà lui paraître bien plus avancée que celle de Conton-City, tant son paysage et son architecture n'avait strictement rien à voir avec celle-ci... Ici, c'était l'apogée même d'une cité naturelle et futuriste à souhait. Toutes les structures avaient une couche de végétations, et des formes différentes au teint blanc. Un régal pour les yeux, comme pour la mémoire... Et ceux qui vivaient ici avaient d'autant plus de chance qu'ailleurs. Enfin... Vu l'enfer d'où provenaient les habitants de cette ville, c'était normal pour le père Shan d'offrir un tel havre de paix à ses chers concitoyens. 

Il rouvrit lentement les yeux et constata que quelque chose n’allait pas. Ce n’était pas son monde, il le voyait bien. Son monde n’était pas aussi avancé technologiquement. Non, quelque chose n’allait vraiment pas. Il ne mit pas longtemps à comprendre ce qu’il se passait : quelqu’un l’avait téléporté. Son regard se baissa légèrement pour regarder la personne qui lui faisait face. C’était Kaito. Il ouvrit la bouche, ses yeux s’écarquillant de surprise.

Il ne répondit toujours pas. Il ne savait pas du tout comment réagir à cela. Il venait de voir un mort. Cela faisait des mois que Kaito avait disparu. Alors pourquoi était-il là, sous ses yeux ? Comment ?!

Oh, il en avait énormément. Mais il était « choqué pour pouvoir répondre. En réalité, il ne comprenait pas du tout ce qu’il se passait. Il ne savait même pas comment il pouvait digérer cela. Après tout, cela changeait toute la donne. Kaito continua sur sa lancée :

Chrono City donc. Et Kaito s’y était installé. Le nom faisait référence au temps. Il lui avait suffi s’un seul instant pour comprendre ce qu’il se passait : Kaito créait une sorte de seconde Patrouille du Temps. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Mais il n’en comprenait pas la raison. Mais c’était que quelque chose n’allait pas. Le choix du Dieu n’était pas reprochable dans sa globalité. Mais n’aurait-il pas pu prévenir ? Mais si elle n’avait pas la mission que Conton City, à quoi servait cette ville ? C’était pour cela qu’il l’avait convoqué. Il prit lentement la parole :

Il eut un sourire. Au final, contrairement à ce que beaucoup de jeune Patrouilleurs du Temps avaient pu penser, le Dieu du Temps ne les avaient pas du tout abandonnés. Il reprit alors :

Il marque un temps de silence puis grimaça et annonça :

Déboussolé et perdu, le pauvre Kakarot se demandait bien ce qu'il faisait ici. Le Shan avait modifié la trajectoire de sa téléportation, le ramenant à ses côtés dans un lieu qu'il ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Force est de constater que le changement de paysage était bien perturbant pour le fils de Bardock. En-tout-cas, il expliquerait ce qu'il avait à expliquer, juste avant de laisser la parole au guerrier de l'espace pour savoir ce qu'il en pensait. Après tout, il ne l'avait pas emmené ici pour une petite visite de courtoisie. D'un calme olympien, le fils de Nasu lui expliquait rapidement où il se trouvait, non sans se perdre en longueur au travers d'explications saugrenues. Ici, Gokû était à Chrono-City. Une nouvelle cité du temps, bien loin de la Time Patrol, et surtout de sa mission de protecteur de l'histoire. Là où se trouvait le Shan, c'était dans une nouvelle ville possédant une tout autre mission, tout aussi noble et bienfaisante. Ce lieu comptait énormément pour le Dieu du Temps, dorénavant...

"Eh bien, je vais bien... Cet endroit, comme je t'ai dit, est Chrono-City. Cette ville ne partage pas la mission de Conton-City, mais elle n'est pas pour autant sans but."

L'invitant à le suivre, le père de Gohan allait pouvoir observer par-ci par-là l'évolution technique de cette ville. Les deux hommes montaient sur une plateforme, et celle-ci se mettait en mouvement pour traverser les différents quartiers en la survolant. Équiper de petites barrières pour éviter les chutes, ils pouvaient donc profiter de l'air pur de la planète Spore, tout en profitant du spectacle pour les yeux qu'était la belle Chrono-City. "Parfois, certaines histoires ne peuvent être sauvées. Elles s'effondrent, s'écrasent, s'apprêtent à disparaître. Cependant, nous ne pouvons agir avant qu'elle n'atteigne un certain point de "finalité", car ce serait changer l'histoire. Une fois que la temporalité atteint le stade "final", une équipe est dépêcher sur place pour sauver ceux que l'on appelle des Irréguliers. Des survivants de l'histoire, si tu préfères. Nous les recueillons, et les invitons à vivre ici, eux qui n'avaient plus aucun avenir." Ainsi, le héros de la Terre devait voir de façon plus large l'utilité de cette ville.

"Cette ville est un trésor pour ceux n'ayant plus d'avenir... Un havre de paix."

Un léger sourire se portait sur ses lèvres, observant l'horizon un court instant. Ce n'est qu'après que le patrouilleur apportât la nouvelle par rapport à Braveta. Ainsi, son cher frère avait subit un lavage de cerveau... Lui qui avait disparu depuis si longtemps, après l'avoir cherché depuis tant d'années, il avait enfin des nouvelles... "Braveta..." Il réfléchissait un instant. Bien qu'il lui soit impossible de le trouver en l'état actuel des choses, il ne comptait pas abandonner son frère pour autant. "Merci, Gokû." Le sauver... Oui, c'était clairement le but. "Donne-moi toutes les informations dont tu disposes à son propos. Ne lésine pas sur les détails. Son aura, ses capacités, ses paroles... Tout ce que tu as vu, ou entendu peut être un indice sur sa condition." Le revoilà à-peu-près dans son ancien rôle de gardien de la crypte... Même s'il ne s'agissait que de son frère. Il n'allait clairement pas l'abandonner. Un Shan n'abandonne jamais un membre de sa famille. Lui-même avait disparu pour chercher Renko... Alors il en ferait tout autant pour retrouver Braveta. 

"Où l'as-tu vu ?"

Son Gokû ne savait pas du tout comment assimiler tout ce qu’il venait d’entendre. Ou plutôt, il ne pouvait s’empêcher d’être admiratif devant le travail qu’avait accompli le Dieu du Temps. D’un certain côté, il s’était toujours battu pour se battre contre des personnes plus fortes. Cela avait toujours été son objectif premier. Sauver l’univers avait toujours été un objectif secondaire. Il s’était toujours battu pour son propre plaisir ou pour protéger ses amis. Du moins, ceci c’était avant qu’il ne rejoigne la Time Patroll. Car depuis qu’il l’avait rejoint, il se battait pour protéger le temps. Bien sûr, c’était un prétexte pour continuer à se battre contre des personnes puissantes. Et cela, tout le monde le savait bien. C’était pour cela qu’il n’avait jamais réellement porté assistance ou rebellé lorsqu’une temporalité devait disparaitre. D’un autre côté, il pourrait protéger sans remords ses amis si jamais leur temporalité venait à disparaitre. Il sourit largement, signe qu’il appréciait l’idée. Finalement, Kaito Shan lui posa des questions au sujet de Braveta. En un sens, c’était largement prévisible, c’était son frère après tout. Gokû appréciait lui aussi le Raditz de la Time Patrol. Il s’exécuta avec plaisir pour répondre aux questions :

Cette promesse, il la tiendrait coûte que coûte. Peu importe le temps que cela pouvait prendre, il sauverait Braveta Shan. Et dans tous les cas, ils n’avaient pas forcément le choix. Après tout, Braveta était un Time Breaker. Ils devaient donc le mettre hors d’état de nuire, sinon ils continueraient de chambouler le temps.

Eh bien, Son Gokû semblait apprécié l'idée de protéger des vies ! Le combattant avait un grand cœur, lui aussi. Certes, il aimait le combat plus qu'aucun autre, mais il s'était toujours mis en avant pour protéger ses amis. Il défendait aussi les vies les plus abandonnées, et s'interdisait de n'être qu'un simple spectateur. Un cœur pur, en somme. Ce n'était pas pour rien que dans une autre temporalité, il était le Saiyan ayant remis en avant la légende du Super Saiyan God. Le héros de la Terre... Et dans d'autres cas, le héros de l'Univers. On pouvait lui donner bien des titres, mais il n'était pourtant qu'un Saiyan avec bien plus de douceur que les autres. Un homme vaillant, d'ailleurs. C'étaient toutes ces petites choses que le patriarche du clan Shan appréciait chez lui. Après lui avoir expliqué la mission de cette nouvelle cité temporelle, le Dieu écoutait ce qu'avait à dire son ami par rapport à son frère. Forcément, il voulait en savoir plus... Il avait lui-même décider de quitter la cité du temps, et de vivre sa vie pendant un moment. Mais depuis...

"Je vois... Merci, Gokû." 

Ça oui, pour être fort, il l'était. Braveta avait des talents qu'aucun autre ne possédait. Et forcément, il avait les avantages de sa famille au travers de la Volonté. Ce puissant héritage provenant du temps de Yamoshi lui était également octroyé, faisant de lui un adversaire ô combien dangereux. Et il avait rejoint le camp de Zantô... Les choses étaient bien plus compréhensibles, maintenant. Il s'étonnait néanmoins de la mémoire de Kakarot par rapport au numéro de la temporalité concernée. Enfin... Braveta était peut-être encore sauvable, après tout. L'espoir subsistait toujours. "Nous le ramènerons... C'est certain." Il ne pouvait pas encore s'atteler à la tâche, mais il allait s'y mettre personnellement sur son temps à lui. Hors de question d'abandonner son frère aux mains d'un démon, d'autant si celui-ci n'était pas avec ce dernier de plein gré. De toute façon, quelque chose avait dû lui arriver pour avoir été contraint de rejoindre les rangs de son double maléfique. Il fallait donc trouver un moyen de le ramener... Et si nécessaire, Kaito irait lui-même remonter la trace du Sombre Royaume pour le repêcher. 

"Tu as déjà bien évolué. Mais si tu le souhaites, je peux t'aider à atteindre le Super Saiyan 2." 

Son offre valait en tout temps. Gokû était un membre précieux de l'équipe du Dieu du Temps. Forcément, il allait tout mettre en œuvre pour lui permettre de résister à toutes les menaces qui se dressaient face à lui. En tout cas, la voie du Super Saiyan 2 était un peu plus compliqué que celle du Super Saiyan. Il fallait déjà voir si le père de Gohan avait la pleine maîtrise de cette première forme... Ou bien si cette dernière était encore à l'état sauvage dans laquelle on la connaissais. Il n'avait malheureusement pas beaucoup eu le temps de s'entraîner, avec toutes les missions qu'il avait accompli. Et dans cette ville, Chrono-City pouvait se permettre de laisser à ces combattants un bon temps de repos.  

A force d’interagir avec cette temporalité, Gokû l’avait retenu. Il prenait son travail de Patrouilleur Temporel très au sérieux. Mais c’était la seule temporalité dont il connaissait l’identification. Et c’était uniquement car l’un des instructeurs avait été très strict avec lui pour qu’il se souvienne de plusieurs temporalités. Mais rien à faire, c’était la seule dont il se souvienne. Il ne fallait pas trop lui en demander tout de même.

La proposition de Kaito Shan était très intéressante. Après tout, il était loin de pouvoir atteindre le Super Saiyan 2 tout seul. Il allait devoir s’entrainer longuement. Mais il y avait un problème à tout cela. Cela faisait bien trop longtemps qu’il ne s’était plus transformé en Super Saiyan. Si désormais, il savait se retransformer, il était loin de maitriser la forme.

Cela ne servait à rien d’aller à la prochaine étape si l’étape actuelle n’était pas maitrisée. Et même si Gokû savait qu’il devait rapidement progresser, il n’avait pas eu le temps de s’entrainer à son rythme. Il avait dû effectuer plusieurs tâches. Et pourtant, il savait qu’il devait s’entrainer, que plusieurs menaces temporelles rôdaient. La menace la plus importante qu’il connaissait était ce dénommé Black qui avait pris son corps. Il y avait d’autres menaces bien entendu. S’entrainer avec  Kaito Shan était une chance inouïe. D’un ton enjoué, il prit la parole :

Son ventre se mit soudainement à gargouiller, le coupant dans ses propos. Nullement gêné, il sourit légèrement et demanda :

Eh oui, Son Gokû n’avait pas changé du tout. Même si la situation pouvait paraitre tendue, si Gokû était affamé, il ne fallait pas trop lui demander d’efforts. Et lorsqu’il mangeait, toute la nourriture pouvait y passer, de par son appétit vorace. Ce n’était pas un estomac qu’il avait mais un gouffre sans fond. Il soupira d’un air rêveur

Cela faisait bien longtemps qu’il ne l’avait plus vu. Il ne savait même pas si elle se portait bien. La majeure partie de l’argent qu’il pouvait recevoir de ses multiples tâches allaient vers elle pour qu’elle puisse vivre tranquillement. De toute façon, elle avait l’habitude de le voir disparaitre soudainement et durant plusieurs années.

Les efforts de Gokû avaient payé. Sa mémoire avait évolué. Les efforts de son instructeur pouvaient enfin réellement être récompensés au travers de son "élève"... M'enfin si le père de Gohan était meilleur combattant que grand penseur, il n'en restait pas moins un homme qui faisait toujours honneur à ses maîtres. En un sens, il méritait bien son salaire. Plus tard, le dialogue sur Braveta se fera doucement éclipser par la proposition du Shan. Ainsi, la voie du Super Saiyan 2 était désormais envisageable au héros de la Terre, et il incombait au patriarche de son clan de l'aider à évoluer. Désormais, il devait déjà voir jusqu'où avait porté les progrès de son loyal partenaire. D'un très fin sourire, le Dieu du Temps réfléchissait doucement à la situation de son ami. Pour l'entraîner, il allait devoir rester ici. Et s'il devait rester ici, il allait également devoir participer à la vie de la cité... Un travail d'agriculteur ne lui conviendrait pas, assurément. Mais celle d'un Brigadier, comme il était Patrouilleur, devrait faire l'affaire. Enfin... Encore fallait-il officialiser la chose. 

"Justement. À partir d'aujourd'hui, tu resteras un Super Saiyan jusqu'à ce que je te dise de ne plus l'être. Aller, vas-y !"

Première directive enfin donnée, il était temps d'entamer doucement le processus de ce long et vigoureux entraînement. Mais une autre-chose venait perturber cette retrouvaille... "Ah... Eh bien..." L'estomac du rival de Vegeta se faisait entendre. Lui aussi semblait vouloir participer à la conversation. Rien à redire de ce côté, le fait qu'il ne se soit pas manifesté avant l'aurait étonner. "Viens avec moi." Tout en prenant la plateforme de départ, les deux guerriers pouvaient désormais se diriger vers le secteur culinaire de la ville. Si certains restaurants étaient présents dans tout Chrono-City, le quartier culinaire regorgé de petits plaisirs en tout genre. Du stand de brochette de viande au véritable restaurant cinq étoiles, il y avait de quoi s'en mettre plein la vue. Et l'estomac... "Nous irons dans un restaurant traditionnel de la Terre." Plus traditionnel, c'était impossible. La nourriture servie provenait de tous les pays de la planète bleue. En réalité, bien plusieurs restaurants proposer ces services, suivant le monde d'où provenaient leurs restaurateurs. On pouvait même y voir un restaurant Saiyan, proposant de la viande, de la viande, et encore de la viande ! Cuisiner par... Des guerriers qui battaient le hachoir plus que leurs poings. Oui, ce n'était pas un restaurant cinq étoiles, celui-là...

"Dis-moi, cette ville te plaît ?"

Cette demande n'était pas anodine. Elle suivait la réaction de Gokû concernant le fait que sa petite femme lui manque. C'était normal, après tout. Il ne la voyait que rarement, mais il avait tout de même ses sentiments. "Si tu le souhaites, tu peux t'installer ici, toi et ta famille." Une occasion pour lui de vivre ici, mais également de voir ses proches autant qu'il le souhaitait. S'installant à table, le duo pouvait désormais commander à manger... Et enfin se rassasier. "Ici, il n'y a pas de système financier. Le travail que l'on propose est réservé aux amoureux de leurs secteurs." En clair, si tu aimes un métier, tu le fais. Le plat enfin arrivé, Kaito n'avait commander qu'un énorme sanglier grillé accompagner de pomme de terre... "Ceux qui ne veulent rien faire existent également. Mais nous les aidons à trouver leurs voies, ou centres d'intérêts. Le travail de chaque, ici, ne doit pas être un fardeau. Cependant, chaque citoyen doit apporter sa contribution." Eh oui, en échange, ils avaient tout de même une liberté complète. Le plaisir de pouvoir manger quand ils le désirent, de faire ce qu'ils aiment, de s'atteler aux loisirs qu'ils aiment, c'était la "paie" qu'ils obtenaient en échange de leurs services. "Forcément, si tu viens à vivre ici, tu participeras également. Te connaissant, je te verrais très bien en Brigadier..." Disait-il, commençant à manger.

Gokû obéit rapidement. Il connaissait parfaitement cet exercice, l’ayant utilisé avec Son Gohan dans la Salle de l’Esprit et du Temps. Le but était de s’habituer au Super Saiyan au point que ça en devienne la forme habituelle, que l’utilisateur supprime les émotions négative et ne perds plus d’énergie juste en se tranformant. Autrefois, cela avait tellement bien fonctionné que Gokû et Gohan en avaient oublié comment annuler la transformation.

Son Gokû se transforma rapidement en Super Saiyan, sous le conseil de Kaito. Mais il ressentit rapidement la différence en ressentant de la rage et en sentant sa soif de combattre accentuée. Cela n’allait pas être une mince affaire. Il suivit ensuite Kaito pour aller manger ; tandis qu’ils passèrent par la ville que Gokû ne manqua pas d’observer.  Son Gokû était à deux doigts d’aller montrer au Saiyan qu’ils gâchaient de la nourriture. Son sang bouillonnait à cause de son état de Super Saiyan. Ce n’était pas réellement agréable en réalité. Il avait l’impression de s’emporter pour tout et n’importe quoi. Mais finalement, il se calma rapidement en se disant que ce n’était plus important que la nourriture qui allait entrer dans son estomac. Ils arrivèrent à un restaurant typiquement terrien.

Ils commandèrent à manger et continuèrent de discuter. Xeno Gokû commença à manger plus ou moins calmement, tout en écoutant les propos du Dieu du Temps. Bien entendu, il avait commandé énormément de chose, contrairement à Kaito. Avait-il commandé l’entiereté de la carte de menu ? Même lui n’en savait rien. Tant qu’il pouvait manger. Il écouta alors la proposition de Kaito de le rejoindre et prit le temps de réfléchir avant de répondre :

Il marqua un temps pour enfourner un gros morceau de viande dans sa bouche tout en demandant :

Il se rendit compte que ses propos ne devaient certainement pas être clair étant donné qu’il mangeait de la nourriture en même temps. Aussi, il prit le temps de l’avaler avant de répéter sa question :

Après tout, il restait tout de même fidèle. Il ne pouvait se permettre de les abandonner comme ça, surtout que leur mission était très importante. Mais il se sentait largement capable de gérer les deux boulots. Rien ne l’empêchait d’amener les survivants des missions de la Time Patrol à Kaito par exemple. Lorsque Kaito parla du fait qu’il n’avait pas réel paie, Gokû s’étouffa presque et agita les bras, tout en s’exclamant d’une voix aigue :

Aussi fort pouvait-il être, Son Gokû n’arrivait toujours pas à tenir tête à sa femme pour chaque sujet. Et il voulait clairement éviter de se fâcher avec elle.