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 Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]

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MessageSujet: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockVen 11 Nov 2022 - 4:24

Dans un grand jardin, un enfant joue en courant autour d'un arbre majestueux. L'enfant blondinet rit aux éclats alors qu'un soleil rayonnant illumine la large propriété. Ce jardin entour une grande maison luxueuse, d'un blanc impeccable, elle se constitue de trois étages spacieux aux baies vitrées dévoilant un ameublement et un design d'exception. L'habitation domine également une piscine, laquelle se trouve en bordure d'une confortable terrasse. Dans cette piscine, deux transats gonflables flottent sur l'eau, faisant parti d'un tout, entre eux se trouve un petit plateau sur flotteur sur lequel repose des verres à cocktails contenant des boissons aux couleurs vives.


Sur ces transats, un couple est installé, une femme radieuse à la chevelure blonde et bouclée et au visage si rayonnant de bonheur que le soleil le jalouse, puis un homme les yeux dissimulés par une paire de lunette de soleil, mais avec un sourire en coin satisfait. Les alliances aux doigts du couple laisse deviner qu'il s'agit là d'un mariage plus qu'heureux. Tandis que l'enfant continue de jouer et de rire, la femme se relève sur son côté, faisant face à son époux.

-Alors? Qu'est-ce tu en dis? Dit-elle en relevant son verre, invitant son aimé à trinquer.

-Ce que j'en dis? Lui répond-t-il en se plaçant de la même façon, attrapant son verre à son tour. J'en dis que c'est pas trop mal.

Dans un tintement cristallin, les verres sont trinqués et le couple s'embrasse tendrement, heureux et satisfaits de leur situation.

-Qui sait ce qui se serait passé hein? Les yeux de l'épouse se tourne vers l'enfant. On en aurait peut-être eu deux, voir trois?

-Peut-être.

-Je me demande quel genre de travail tu aurais eu si tu avais fini tes études, tu promettais vraiment. N'importe quel laboratoire se serait arraché ta candidature. Et dans le pire des cas, si tu avais simplement ravalé ta fierté, tu aurais surement pu travailler avec Albert.

-Peut-être.

-Je pense que si tu avais accepté de travailler sur plus de prothèses et sur moins d'armes, tu n'aurais pas été viré de chez capsule corp. 

-Peut-être. Mais tu sais ce dont je suis sûr? Lui dit l'homme, baissant ses lunettes pour la fixer dans les yeux.

-Non Erik, quoi?

-Que j'aurais été heureux même sans tout ça si tu n'avais pas été une salope égoïste et manipulatrice.

-...

-...

-Peut-être.

Comme si de rien n'était, le couple reprit sa position initiale, comme si il n'y avait eu aucune conversation. 

-Papa! Papa! J'ai appris une nouvelle chanson à l'école, tu veux l'entendre?

-Vas-y, on t'écoute.

-Ok ok, alors ça fait-

---------------------------------------------------------------

*BIP BIP BIP BIP BIP BIP*


Le communicateur du vaisseau réveilla l'ingénieur en plein sommeil, lequel se réveilla en sursaut, prenant une seconde pour regarder autour de lui, reprenant doucement conscience de la réalité, toujours harcelé par les bips incessants du communicateur. Se levant de sa couchette, il tituba vers le cockpit.

-P'tain d'fais chier... Marmonna-t-il avant d'appuyer sur le bouton pour établir une communication. Ouais c'est pourquoi?

-Vaisseau non-identifié, veillez quitter la zone, l'espace aérien comme terrestre est encore dangereux nous avons-...

-Allez vous faire enculer j'ai des bretzels à aller chercher. Répondit-il sèchement avant de couper brutalement la communication.

-'Vont pas me casser les couilles longtemps ceux-là... Grogna l'ingénieur partant se préparer à l'atterrissage. Gears était un voyageur spatial qui ne revenait que très peu sur Terre, à vrai dire, il n'y revenait que pour une occasion : refaire le plein de bretzels, son péché mignon. On ne parle ici de petits bretzels en sachet, mais bien de gros bretzels de boulangerie, et justement, une boulangerie, Gears en connaissait une. En périphérie de la capitale Sud, un artisan boulanger préparait, selon l'ingénieur de talent, les meilleurs bretzels de toute la galaxie, ce qui justifiait son besoin de venir remplir ses réserves sur sa planète natale.

Laissant le pilote automatique s'occuper de l'atterrissage, Gears enfila son armure, comme à chaque de ses sorties, et s'impatientait devant la passerelle de sortie de son vaisseau. Ces bretzels étaient une des rares choses encore capables de le faire sourire dans cette galaxie et il n'attendait qu'une chose, c'était de remplir ses stocks pour les prochains mois de voyage spatial.

Cependant, dans son impatience, il n'avait même pas été voir l'extérieur par le cockpit, et tous ses espoirs s'écroulèrent lorsque la passerelle s'ouvrit.

A la place de la grande capitale, des champs de ruines et de destructions à perte de vue.

-BORDEL DE MERDE!

Qu'est-ce qui s'était encore passé ici? Ça ne pouvait pas être vrai... Avant même que l'ingénieur ne puisse établir la moindre théorie quant à l'état de la ville, une cohorte de militaires s'approchèrent de son vaisseau. Des soldats, il y en avait quelques uns, par-ci par-là, qui déplaçaient les décombres, visiblement, Gears n'avait pas le droit être ici.

-Monsieur! Je vais vous demander de remonter dans votre véhic-

Désactivant sa visière, celle-ci rentrant dans le col de l'armure, Gears était rouge de colère, une veine gonflant sur son front. Il n'avait aucun problème à montrer son visage ici, il n'était techniquement plus pas un criminel sur Terre.

-Mais je vous ai pas déjà dit d'aller vous faire enculer vous?! Il s'est passé quoi ici? Elle est où la Mie-Cuite?

-Je vais pas vous le répéter 100 fois monsieur! Les civils n'ont pas le droit d'être ici la zone et dangereuse et vou-

-Mais bordel j'en ai rien à foutre, continue de m'emmerder et je vais te montrer c'est qui qui est dangereux! Putain! Je viens a tout péter 2 fois par an sur cette planète de merde, je demande juste mes bretzels et je me casse, et même ça on me le prend?! J'en ai plein le cul!!  

La conversation commençait à s'échauffer, si le militaire avait fait montre d'une discipline exemplaire en n'attaquant pas plus tôt l'ingénieur, il n'allait peut-être pas se montrer aussi clément longtemps. Sans compter que Gears était hors de lui, il hurlait et jurait en tout sens, ses insultes et injures résonnant à travers les débris et les décombres comme le spectacle du jour pour les travailleurs militaires en train de déblayer les ruines.
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockVen 11 Nov 2022 - 12:46
Mmh. Le goût du vomi. Tu sais même où est-ce que tu te trouves, espèce de sac à merde ? Ah, si, c’est bon. T’es aller dormir dans des décombres. Super clodo. Mais qu’est-ce qui t’as fait vomir, alors ? Ah, c’est bon, une bonne dose de PTSD injectée par les visions de cadavres. Pour ça que tu t’es enfermé sous une pile de briques et de béton. Peut-être qu’il y avait une bonne chance que tu t’étouffes ou que tu respires suffisamment de poussière pour perdre connaissance. Après tout, c’est techniquement pas un suicide si c’est accidentel. Ta gueule. Arrête. J’en ai marre d’entendre ça. De toutes les voix qui arpentent ma tête, pourquoi est-ce que c’est celle qui a ma vieille voix. Je peux pas avoir un monologue interne avec la voix de Clancy Brown, fils de pute ? Tu sais qui avait pas de monologue interne ? Qui te regardait avec les yeux vide d’un labrador mélangé à un pug ? Kevin.

”Rrnnnnnnnnnnnnghtagueuuuulehhhhh…”

En même temps, frérot, comment est-ce que je pouvais pas me dire que c’était une erreur. J’avais tout, quoi. Le combo homosexuel et misogyne, et je pouvais pas me dire que ce tas de merde était une erreur. Mais évidemment c’est la bite qui avait parlé et pas la tête. La prostate qui hurle comme un loup de Tex Avery dès qu’elle voit un gros poilu large. Mais qui était assez con pour se dire qu’un type qui cherche à être mi-homme mi-femme allait être le meilleur des deux mondes… Il n’y avait rien de bien dans les nanas. Que de la soif de sentiments et de drame. Ouaaaaais… On les a vu passé, ça. Les Borderlines, les Histrioniques, les chercheuses d’or, les baleines qui voulaient des mannequins riches ou rien, toutes ses nanas qui traînent dans un groupe de garçons et s’amusent à les baiser un à un pour qu’ils se cassent la gueule pour sa main. Alors pourquoi, espèce d’imbécile, espèce de fils de pute bipolaire de merde, espèce de sale clochard hypocrite, est-ce que t’es allé t’énamourer du SEUL PUTAIN DE MEC QUI AGISSAIT COMME CES PUTES ! Oh, maaaaais… il était le premier à te complimenter. Il y en a qui se plaignent de se faire complimenter en pleine rue… mais être complimenté en tant que mec, ça te fait idolâtrer la personne en face. Alors, homme de l’ouest, tu vas te haïr pour tes actions ou tu vas les justifier ?... Au moins, t’as appris une bonne leçon. Laisse-moi te la répéter et te la susurrer :

MARCOOOOOOOOOOOOOS ! NE TOUCHE PAS À LA BUSSY NON-BINAIRE, IL VA TE MANIPULER POUR CALMER MOMENTANEMENT SES PROPRES INSECURITES !! MARCOOOOOOOOOS !! RÉVEILLE-TOI !


”Nyeeeeeeeeeurrrrrrrrgh…”


Comme s’il n’avait été enseveli que par des feuilles jusqu’à présent, le Mothman se mit à surgir d’un tas de brique et de béton et d’autres trucs qui étaient généralement utilisés pour s’assurer du maintien d’une boutique. L’erreur de la nature avait en effet… elle avait, euh… elle s’était battu contre le géant vert à la chevelure carmine, puis elle était allé tenter d’aider des gens dans une zone de bataille, avant de voir des cadavres démembrés, avoir une crise d’angoisse provenant de passages traumatiques de sa vie, manqua trois fois de dégueuler jusqu’à que son cerveau commence à lui dire que les traumatismes crâniens et l’expectoration continuelle de fluides digestifs ça commençait à bien faire et qu’il lui fallait profiter de toute sa fatigue pour s’écrouler dans l’inconscience - car, avec l’insomnie, c’était toujours préférable à s’endormir. Et après avoir trouvé une boutique dans laquelle dormir, inondée d’odeur de bretzels et de rêves brisés, il s’écrasa au milieu du bâtiment. Et ce dernier s’était écroulé durant la nuit. Cringe.

”Mmrgh ?”

L’un de ses deux yeux rendus ovals par sa sortie brutale de la fatigue s’arrondit enfin à la vue d’un petit bonhomme qui s’engueulait avec ce qui semblait être un mélange entre un keuf, un militaire et un médecin. Ah, oui, c’était les forces de secours. Giga respectables, entre autre. De ses quatre bras, Marcos prit appui sur des tas de trucs qui restaient autour de lui. Les voix l’avaient réveillées, mais c’est maintenant qu’elles finissaient par se faire entendre dans sa tête. Mmmh… Parmi ses points d’appuis, l’un d’entre eux était plutôt carré. Dégageant la poussière et les quelques bouts de bâtiment dessus, il fut ravi de voir qu’il venait de trouver une boîte des trucs qu’ils servaient ici. L’une des deux voix demandait des Bretzels et l’autre voulait que la première retourne dans son véhicule, parce que c’était dangereux… En vrai, il y avait une transaction à faire. Allez, six premiers mois dans une licence 1 d’économie, soyez utiles !

Deux mains dans les poches sales de son hoodie gigantesque et les deux autres tenant la grosse boîte qui devait faire la taille de son torse, Marcos se retourna dans la direction des deux voix. L’une d’entre elles venait d’un petit bonhomme et l’autre d’un militaire armé. Le plus petit était cependant le mieux équipé, avec des espèces de canons carrés sur ses épaulettes. Mais il avait les mimiques d’un daron enragé qui allait confronter le père du harceleur de son fils. Marcos, dans toute son empathie juvénile, sentait monter sa frustration pour la simple raison que ce type était en train de gueuler sur l’autorité. Et ça, le Mothman malpoli ne pouvait que le comprendre. Ses yeux rouges identifièrent un vaisseau en arrière plan qui pouvait accueillir plusieurs personnes. Mmmh. Il pouvait se trouver un moyen de se tirer d’ici sans avoir à voir tous les arpentant cette ville, et sans s’attirer davantage les foudres de Scalio. Il l’emmerderait un autre jour.

”OUAIS, Y’EN A MARRE !”

Debout sur son tas de bretzels brisés, Marcos venait d’utiliser son arme la plus emmerdante et la plus utilisée : sa voix qui était profonde et pourtant qui restait malheureusement trop aigüe. Descendant avec sa boîte en main, manquant de se casser la gueule à cause des briques glissant les unes sur les autres sous son poids, Marcos posa un regard sur le plus petit des deux. Il l’avait vu quelque part, ce type. Ah, bon, il s’en rappellera un jour.

”CINQ SECONDES ! J’AI POUSSÉ DES CAILLASSES PENDANT CINQ SECONDES ET - ET J’LUI TROUVE SON TRUC, BANDE D'INCOMPÉTENTS !”

Se plaçant derrière le p'tit cosmonaute - N’Y PENSE MÊME PAS - il sortit ses bras en retrait de leurs poches pour les agiter autour de sa tête, sa voix se faisant encore plus aigüe comme pour imiter celle d’une vieille femme paniquée.

”Oh ! Oh ! Oh non c’est dangereux, monsieur le gars avec deux lance roquettes sur chaque épaule, vous pouvez pas être là, pitié monsieur, retournez dans votre vaisseau !”

Il les pointa alors dans la direction de celui qui faisait quasiment 80 centimètres de moins que lui.

”Donnez-lui juste ses bretzels qui se cassent. Ou mieux, dites-lui que vous allez les chercher, et si cette zone est vraiment dangereuse, il vous protégera du danger si ce n’est pour avoir sa bouffe !”

Il remit ses mains dans ses poches tout en agitant ses bras tenant la boîte.

”Mais c’est trop tard pour ça.”

Il tapota sur l’épaule de celui qu’il défendait avant de se diriger dans la direction du vaisseau.

”Allez viens, Gears, on se tire.”

De part son cassage de gueule avec le bonhomme vert, son arrivée débile chez Kailan ou son combat avec Razael - agir comme un connard qui sait ce qu’il veut et qui vient de l’obtenir permet d’imposer aux incrédules sa propre volonté. En gros, s’il se dirigeait vers le vaisseau de Gears avec la conf, il aurait plus de chance de pouvoir y squatter que s’il demandait gentiment une place.

Mais d’où tu connais son nom déjà ?
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMer 23 Nov 2022 - 4:53
D'un moment à l'autre, la situation pouvait exploser, littéralement, très littéralement.

Fou de rage et clairement incapable de réfléchir clairement, Gears était réellement sur le point d'attaquer le représentant des forces de l'ordre qui bloquait son passage. Il n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé ici, il ne s'était clairement pas intéressé au nouveau régime terrien, mais plus que ça, il réalisait doucement qu'il allait être privé de ses précieux bretzels, source de sa convoitise et dernier réconfort encore efficace dans cet univers froid et cruel qu'était celui de l'ingénieur de talent.

Heureusement, quelque chose vint interrompre la prise de bec insensée. C'était un être atypique qui venait éviter une fusillade pour une pâtisserie, grand, avec trop de bras, et ressemblant plus à une bête qu'à un homme.

”OUAIS, Y’EN A MARRE !”

Son cri eu l'effet d'un coup de fouet sur Erik, lequel se contenta de la fixer, toujours les sourcils froncés, mais son expression de colère ayant laissé place à un air curieux et interrogateur.

*C'est qui encore ce clown?* Pesta-t-il intérieurement. 

Les militaires s'étaient également tournés vers l'inconnu, hésitant entre le considérer comme un rescapé ou une menace.

”CINQ SECONDES ! J’AI POUSSÉ DES CAILLASSES PENDANT CINQ SECONDES ET - ET J’LUI TROUVE SON TRUC, BANDE D'INCOMPÉTENTS !”

Est-ce que... Est-ce qu'il tenait réellement dans l'une de ses mains...? Gears avait-il enfin de la chance? Etait-ce enfin un équilibrage de karma? Où était-ce plutôt le leader de l'escouade de militaire qui avait de la chance? L'un comme l'autre, la vue de cette petite boîte qui signifiait tant pour l'ingénieur avait réussi à le calmer, du moins un peu.

Voilà que la bête venait se placer de son côté, il se joignait à lui contre les représentants de l'ordre? Bonne nouvelle, finalement c'était peut-être bien Gears qui avait de la chance! Le type se moquait même d'eux! La tension redescendait alors que les militaires se justifiait en invoquant règles et lois, interdisant d'autant plus aux deux hommes de se trouver ici.

Toute cette situation plaisait beaucoup à Erik qui ne manqua pas d'adresser au leader d'escouade un sourire narquois et satisfait, cependant, ce sourire disparu bien vite. Quelque chose n'allait pas, d'où sortait ce parfait inconnu venu prendre sa défense, et pire que ça...

Est-ce qu'il venait de lui taper l'épaule comme si ils étaient vieux amis.

Les poils sur la nuque de l'ingénieur se dressèrent un instant sous le mauvais présentiment qu'il ressentait. Comme pour terminer d'enfoncer le dernier clou dans le cercueil de la tranquillité mentale du fabriquant d'armes, une phrase vint lui faire serrer les dents aussi fort que le poing.

”Allez viens, Gears, on se tire.”

Il le connaissait. Était-ce un fait étrange? Pas forcément. Son pseudonyme était connu de quelques plateformes illégales et la plupart de ses clients l'interpellaient de ce patronyme. Cependant, qu'un type qu'il n'avait jamais vu avant sorte de nul part et lui saute dessus en prétendant l'aider tout en connaissant son nom, ça c'était suspect.

Sans un mot, il le suivit dans le vaisseau, sous les haussements de voix des militaires qui tentaient sans doute de verbaliser le duo pour outrage à agent, mais Gears n'écoutait plus, il était focalisé sur l'intrigante créature qui venait d'envahir son lieu de vie. La passerelle se rangea et la porte du sas se verrouilla une fois les deux hommes à l'intérieur.


-Pilote automatique, mise en orbite, stationnaire. Déclara simplement l'ingénieur à haute voix, recevant pour toute réponse un bip et le son d'activation de réacteurs. Le vaisseau s'éloignait de plus en plus du plancher des vaches pour atteindre la destination indiquée par le maître des lieux, lequel se dirigea nonchalamment vers un genre de terminal au bout de ce qui ressemblait à un hall. Tapotant sur le clavier, il commença.

-Merci pour les bretzels.

Et tandis qu'il terminait la commande tapée sur le clavier holographique, un petit volet s'ouvrir sous celui-ci, éjectant ce qui ressemblait à la poignée d'un fusil. Dans un mouvement aussi sec que vif, Gears fit volte-face, se saisissant de l'arme, un genre de large fusil à pompe, parcouru de LEDs et de signaux différents le long du canon, laissant supposer que c'était là l'un des œuvres de l'ingénieur, et le pointa en direction de l'inconnu.

-Mais mes clients m'envoient généralement d'abord un message.

Comme pour appuyer le sérieux de ses questions, ses canons d'épaules émirent un clic synchronisé tandis qu'ils se pointèrent dans la direction du mystérieux clandestin.

-j'aimerais bien savoir d'où tu me connais et pourquoi tu as voulu embarquer sur mon vaisseau?
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMer 30 Nov 2022 - 13:57
Le vaisseau spatial avait l’air d’un vaisseau spatial habituel. C’est à dire qu’il était plein de plaque soudées et vissées avec soin et amour, qu’il y avait des murs luminescents de partout tellement ils étaient cirés et polis et que des néons traversaient les quelques fentes pour annoncer qu’il y avait des liquides inconnus du grand public qui circulaient sous la surface comme des veines de futur et de science-fiction. Sauf qu’en fait, cette description ne collait pas entièrement à l’entièreté du vaisseau. Pour chaque coin qui semblait neuf et parfait, il y en avait un autre qui était bof et refait. Qui c’est qui cloue, qui c’est qui scie, qui c’est qui tape, tape, tape, tape ? C’était triste à dire, mais Marcos pouvait deviner par l’état du vaisseau à qui il avait affaire. Parce qu’il fallait être un génie pour faire un vaisseau aussi bien foutu et surtout pour faire des réparations aussi paresseuses. Quelqu’un qui ne savait pas comment bien s’y prendre allait suivre un guide, faire tout étape par étape. Quelqu’un qui savait comme bien s’y prendre allait clouer un trou dans le mur avec un fer à souder et des plaques qui n’étaient même pas repeintes, probablement arrachées à une autre carcasse ou bien même trouvées dans une décharge.

Hey. Hey. Imagine. Imagine si tu faisais face à un autiste dépressif. Ce serait drôle, non ? C’est définitivement ce qui est en train de se passer, là. Tu fais face à un autre cassos qui parle probablement sans écouter les autres, dès qu’il a une réflexion qui lui passe par la tête. Le genre de personne qui pète dans l’ascenseur, dit que c’est sa faute quand ça rouspète, et ne comprend pas après pourquoi on lui en veut parce qu’il a dit la vérité. Non. Peut-être pas comme ça, en vrai. Il est clairement autiste, mais pas… autiste autiste. Probablement une autre déclinaison. Hey. Hey. Imagine si tu faisais face à un - imagine, hein ? - à un dépressif mégalomane. C’en ferait deux de toi. Sauf que lui, il aura un diplôme, et toi, t’auras rien. Imagine décrocher scolairement à cause d’une mauvaise relation. T’imagines si tu t’étais vraiment défouraillé ? T’imagines la gueule de Dieu quand il voit que tu t’es buté pour une relation foireuse ? TA GUEULE PUTAIN !! Non, non, non, non, tout va bien. Pourquoi je suis en train de trop réfléchir. J’en ai marre de penser. J’en ai marre de penser.

Secouant sa tête rapidement en regardant dans le vide, Marcos avait suivi Gears quand il fit descendre la passerelle. Il était suffisamment distrait pour être grimpé avant son hôte, si ce dernier était trop lent. Revenant petit à petit à la réalité depuis son dialogue interne, il évita de prendre une grande respiration comme s’il venait d’esquiver la noyade, habitué comme il l’était à rentrer et sortir de moments d’auto-haine en pleine conversation pour ne pas gêner ceux avec qui il conversait – comme s’il n’allait pas trouver un moyen de les embarquer dans un moment de venting plus tard dans leur dialogue commun. M’enfin, il s’était embarqué tout seul dans un vaisseau qui n’était pas le sien chez quelqu’un qu’il ne connaissait que de nom et de réputation, donc en terme de cassage de couille il était déjà bien lancé.

Parlant de couilles cassées, Gears en avait quelques-unes de bien moulées, là. Giflées de gauche à droite, si l’on osait dire. Le petit astronaute à la combinaison qu’un gamin de huit ans aurait trouvé trop cool avait activé un mouvement du vaisseau d’une commande vocale, avant de tapoter sur un clavier qui sortit du mur avec une dactylographie impressionante tout en le remerciant pour les bretzels. Puis il sortit un fusil à pompe du mur… Ou du moins un truc qui y ressemblait suffisamment, vu qu’on pourrait le confondre avec un lance-roquette ou un Nerf - si ce n’en était pas un trafiqué avec quelques lumières de clavier pour g@m3rz. Il pouvait s’imaginer en voyant cette arme arc-en-ciel que Gears était probablement raciste, ce qui voulait dire qu’il n’avait pas d’amis, ou bien des amis très ethniquement diversifiés. Il lui demandait qui il était et d’où il le connaissait. Facile à répondre.

Imagine, tu réponds rien, il te dire dessus et ta tête explose et tu crèves enf-

”Je vais poser la boîte de Bretzels d’abord, pour qu’ils soient pas de dégâts collatéraux si tu m’exploses, okay ?”

Il fit un mouvement de tête avec la tête penchée et les yeux grand ouverts, comme pour attendre l’approbation de son interlocuteur, avant de se rapprocher de ce qui pouvait faire le plus office d’une étagère, que ce soit une plus grosse boîte ou bien un accoudoir pour passager ou toute autre connerie qui fasse office. Puis il revint à sa place initiale, levant ses quatre bras dans les airs tout en se redressant pour montrer qu’il ne cachait rien dans son hoodie sale de gros clochard, là.

”J’te connais parce que j’ai une pote qui est fan. Elle a quitté la Terre, elle s’est installée sur Dösatz - nana très gentille, Asperger, misanthrope, elle m’a construit des armes pour me battre à l’époque, elle est pas connue dans le milieu mais elle aimait bien se renseigner sur les autres ingénieurs du milieu pas forcément légal. Bref, j’pense qu’elle aimerait avoir ton autographe.”

Il fit quelques mouvements de jambe comme pour se les dégourdir. En vrai, c’était surtout qu’il cherchait à avoir l’air détendu malgré les pensées intrusives qui lui demandaient de voir combien de missiles d’épaules de Gears il faudrait pour parvenir à le mettre à Terre. Mais, menteur professionnel qu’il fallait être pour ne pas faire chier les autres malgré son combo de maladies mentales, il parvenait à avoir l’air maxi chill malgré les hurlements internes, les pulsions meurtrières, et “The Winner Takes it All” de ABBA dans sa tête PARCE QUE POURQUOI IL AVAIT CETTE MUSIQUE DANS LA TÊTE MAINTENANT MAIS PUTAIIIIIIN.

”Et la raison pour laquelle chuis dans ton vaisseau, c’est vraiment tout con -”

-J’ai un PTSD dès que je vois des corps éventrés qui me fait vomir et pleurer comme une tapette -

”- J’voulais éviter de parler avec les autorités terriennes, vu que j’suis moyennement recherché par la loi. Et avant que tu veuilles me ramener aux keufs, t’es techniquement dans l’illégalité aussi, parce que maintenant ils ont service militaire obligatoire, et vu que t’es terrien, même si tu vis dans l’espace, tu serais obligé de rentrer pour mourir dans les guerres décidées par Scalio - Le, le, le premier ministre, là. Le barbu musclé avec les lunettes.”

Est-ce que c’est de l’hypocrisie de pas aimer les militaires mais d’aimer les uniformes militaires ? Est-ce que c’est le moment de se poser cette question ? Ferme ta gueule. Putain, pourquoi est-ce que mon cercle de pensées c’est réfléchir à des kinks ou me convaincre de me buter ?

”Anyway, j’aimerais squatter jusqu’à ce qu’on sorte de la zone de massacre et sortir avec un autographe, et après j’te fais plus chier. Ou bien on se fight au milieu de ton vaisseau, mais vu que j’ai balancé un château dans l’espace, je pense être moyennement capable de pouvoir tanker quelques tirs de ton fusil avant de crever.”

C’est à ce moment qu’il se rendit compte d’un truc. La musique qui jouait en arrière-plan. Vu comment c’était étouffé, cela provenait probablement du cockpit, mais il pouvait reconnaître. Cela en disait long sur lui, du moins c’est ce qu’il pensait. Pointant du doigt la position d’une enceinte, ou bien là où se trouverait normalement une enceinte, il secoua du doigt en laissant sortir sur son visage assombri par la fourrure et la capuche un sourire.

”Dancing Queen, huh ?”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockJeu 1 Déc 2022 - 5:39
Il y a vraiment des jours comme ça où c'est comme si le dieu du hasard c'était dit que ça serait une super idée de foutre ta journée dans un mixeur, de l'allumer, de secouer le mixeur, de le retourner, de balancer le mixeur dans une accélérateur à particule, puis de te servir le tout à température ambiante sur une assiette pétée.

D'abord, plus bretzels, c'était déjà une belle journée de merde si ça commençait comme ça. Ensuite, un retour sur Terre, nécessaire, mais tout aussi insupportable. Pour couronner le tout, la ville accueillant la boulangerie favorite de l'ingénieur avait apparemment été détruite, détruisant dans le même temps la fameuse boulangerie et ses précieux bretzels. Ça aurait pu s'arrêter là et forcer le fabriquant d'armes à se trouver un autre exutoire gustatif (ce qu'il allait être forcé de faire de toute façon) mais non, il fallait qu'en plus de ça, un espèce de monstre à quatre bras s'invite sur son vaisseau, monstre qui visiblement le connaissait, tandis que Gears n'en avait jamais entendu parler.

Ouais, c'était confirmé : journée de merde.

”Je vais poser la boîte de Bretzels d’abord, pour qu’ils soient pas de dégâts collatéraux si tu m’exploses, okay ?”

Aussi insupportable que c'était de l'admettre, ce type n'avait pas tord. Quitte à ce qu'il lui plombe la tronche, autant s'assurer que les pâtisseries soient encore entières après. Suivant le moindre de ses mouvements du bout du canon, Gears le laissa faire.

”J’te connais parce que j’ai une pote qui est fan. Elle a quitté la Terre, elle s’est installée sur Dösatz - nana très gentille, Asperger, misanthrope, elle m’a construit des armes pour me battre à l’époque, elle est pas connue dans le milieu mais elle aimait bien se renseigner sur les autres ingénieurs du milieu pas forcément légal. Bref, j’pense qu’elle aimerait avoir ton autographe.”

Une fille sur Dösatz? Possible, après tout, si elle était dans le milieu, elle le connaissait peut-être de réputation... Mais bon ça, ça restait à voir... Un autographe carrément? Mmmh... Cet inconnu savait au moins comment flatter l'égo surdimensionné du génie. Sans un mot, il se contenta de relever un sourcil, indiquant à son interlocuteur que son attention avait bien été captée. En réponse, le type présenta la raison de sa présence comme "tout con"... Il valait mieux pour lui que ça ne soit pas trop "con".

”- J’voulais éviter de parler avec les autorités terriennes, vu que j’suis moyennement recherché par la loi. Et avant que tu veuilles me ramener aux keufs, t’es techniquement dans l’illégalité aussi, parce que maintenant ils ont service militaire obligatoire, et vu que t’es terrien, même si tu vis dans l’espace, tu serais obligé de rentrer pour mourir dans les guerres décidées par Scalio - Le, le, le premier ministre, là. Le barbu musclé avec les lunettes.”

Service militaire obligatoire? Comme si il avait pas déjà assez donné pour cette foutue planète. A la mention de l'inscription rendue inévitable, une lourde expiration s'échappa des narines de l'ingénieur. Donc le dernier despote en date s'amusait à jouer les chefs de guerre? Les talents d'Erik pourraient servir à ce "Scalio" mais la Terre avait eu sa chance et elle pouvait aller se faire foutre. Au moins, peut-être que maintenant cette greluche de Brief se mettrait à comprendre que ça ne fait pas tant de mal que ça de développer de l'armement? 

”Anyway, j’aimerais squatter jusqu’à ce qu’on sorte de la zone de massacre et sortir avec un autographe, et après j’te fais plus chier. Ou bien on se fight au milieu de ton vaisseau, mais vu que j’ai balancé un château dans l’espace, je pense être moyennement capable de pouvoir tanker quelques tirs de ton fusil avant de crever.”

Il était bien à l'aise celui-là. Balancer un château? C'était une métaphore ou bien? Après tout, la galaxie était bien peuplée d'une civilisation d'humanoïde à queue de singe capable de casser des planètes en fonçant dedans pourvu qu'ils aient eu le temps de s'entraîner, un géant poilu à quatre bras pouvait bien envoyer valser une forteresse non? Qu'importe, ce n'était pas vraiment la menace de gaspiller des munitions et de foutre en l'air son vaisseau qui avait convaincu Gears, c'était autre chose.

”Dancing Queen, huh ?”

Quatre secondes passèrent, quatre longues secondes durant lesquelles l'ingénieur ne bougea pas d'un pouce. Cependant une fois cette pause achevée, il répondit finalement :

-Au début des années 70, pendant un bref, immaculé moment, il y a eu la merveilleuse union de la pop et du disco, qu'on a appelé "ABBA". C'est pas tous les jours que je croise quelqu'un qui a les bonnes références.

Dans un mouvement fluide, il rangea le fusil là où il l'avait trouvé, lequel disparu dans les entrailles du vaisseau.

-Il y a des bières dans le frigo. Dit-il en indiquant une salle adjacente. Celle-ci ressemblait à un genre de salle de repos, une petite table était disposée dans un espace certes moins grand qu'un salon, mais offrant un peu de confort dans ce vaisseau. Des tas de machines étaient placées hasardeusement dans la pièce, comme laissés là après avoir été bidouillées quelques minutes. Un frigo était fixé au mur. Gears ouvrit celui-ci, se saisissant d'une petite bouteille avant de se laisser lourdement retomber l'un des fauteuils usés encerclant la table centrale. Se servant de la paume de sa main, l'ingénieur ouvrit la bouteille sans difficulté. Tour de passe-passe de comptoir ou décapsuleur dissimulé dans son gantelet? Mystère.

-Je vais te dire, si ta pote s'est barrée de la Terre, elle a probablement prit la meilleure décision de sa vie. Dit-il nonchalamment avant de prendre une gorgée de bière.

l'air à la fois désabusé et blasé, il adressa un regard à son interlocuteur?

-Et sinon c'est quoi ton nom, lanceur de château?
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockJeu 1 Déc 2022 - 15:24
Le mec en face ressemblait à un Polynésien. Hawaïïen, Maori, Walisien, fucking euh, Samoen. Le genre de personne qui avait deux kilos de gras et de muscle pour chaque mètre. Le genre de physique que seuls les mongoles pouvaient égaliser. Cependant, il avait pas forcément l’air très grand, si c’était pas les mutations de Marcos qui faisaient voir tout le monde comme très petit. Gears avait le gabarit habituel qu’on pourrait attendre d’un gros qui fait le haka, là, juste en rétrécis. Avec ses grosses joues compressées par la cagoule d’astronaute, il était facile de voir qu’il y avait du gras dans ce petit bonhomme. Il avait des yeux un peu rétrécis, aussi, mais ça, ça devait être la fatigue. De maître-artisan insomniaque à maître-artisan insomniaque, il lui fut facile de voir qu’il devait faire du quatre à six heures de sommeil par nuit, parce que ses cernes étaient creusées comme des tranchées de guerre. Maintenant, est-ce qu’il était accro à la caféine, surmené par choix, hanté par des cauchemars ou simplement jamais suffisamment fatigué pour fermer les yeux la nuit, préférant sombrer dans l’inconscience quatre heures après son bedtime programmé au lieu de s’endormir.

Puis Gears répondit à sa remarque sur ABBA. Marcos crut qu’il allait partir dans une infinie tangente sur un groupe de musique que le Mothman pourrait qualifier de… de… fun ? Il n’avait aucune éducation musicale, et voilà ce gros polynésien (oups, tautologie !) qui se lançait dans une mini-tirade comme s’il avait vu un rayon vert lors d’un coucher de soleil ou que sa copine lui avait touché la prostate du premier coup après lui avoir mis son pouce. “Merveilleuse union de la pop et du disco”, oui, allez, si tu veux. Marcos ne changea pas d’expression faciale, se contentant d’hocher de la tête en écoutant Gears avoir son petit moment. Il souffla du nez quand on complimenta ses références, autant par remerciement audible pour la reconnaissance de sa culture musicale que par la réalisation du taux d’autisme faramineux qui remplissait l’esprit génialissime du petit cosmonaute.

Comme un cowboy de l’espace (concept qui devrait être plus utilisé en fiction, se disait-il), Gears fit un mouvement circulaire du doigt pour faire tourner son gun qui finit dans l’emplacement caché qui l’avait auparavant couvert. Marcos redescendit les bras un petit peu de façon hésitante, avant de les descendre complètement à la mention de bières dans le frigo. Huh. Cela faisait quelques mois qu’il avait été entièrement sobre. Sobre de médicaments. Sobre d’alcool. Sobre de drogues. Pas sobre de combat, ça il en était sûr. Est-ce que c’était judicieux de se remettre à boire ? Bon tant qu’il le faisait en parcimonie et qu’il faisait pas sa putain de tapette qui décidait d’avoir des principes quand quelqu’un faisait un geste bon pour lui. Hein ? Tu veux faire ton connard qui boit pas, fils de pute ? Tu t’embarques dans son vaisseau à la cool et tu vas faire fi de son geste de politesse ? S’il a un balais dans le cul comme tu le penses, tu crois pas qu’il va s’offusquer ? Fils de pute. Fils de chien, va. Tu sais que c’est pour ça que tu finis abandonné ? Tu sais que c’est pour ça que tu finis seul et que les gens veulent se débarrasser de toi, parce que t’as des principes que quand ça te va fils de pute de merde - bois ta putain de bière et étouffe toi dans la mousse espèce d’enculé de -

”J’veux pas faire le malpoli mais j’aimerais éviter l’alcool. J’ai eu des soucis avec. T’as un équivalent désalcoolisé ou… ou juste de l’eau, aussi, ça m’irait.”

C’est bien. T’es mature. C’était un geste de maturité. Tu te laisses pas avoir par des pulsions. Tu grandis, c’est bien. Tu grandis comme un fils de pute. Prépare-toi à te faire éjecter par le SAS espèce de grosse merde. Non, non, tu fais face à un mec qui est probablement responsable. Tu as gagné son respect avec tes chansons de PD, il va respecter tes combats, non ? Non, c’est toi qui le respecte pas. Tu respectes pas son invitation, espèce d’enculé. Crève. Crèèèèèèèèèèèèèèève -

Marcos passa hasardeusement sa main dans le frigo, évitant avec difficulté les canettes de Monster qui risquaient de lui donner des crises cardiaques et les bières qui pouvaient lui donner envie d’en recevoir. Il prit tout simplement une bouteille de Dr Pepper, regardant Gears un instant en relevant la bouteille pour lui demander silencieusement s’il pouvait, avant de s'asseoir après avoir ouï la permission de profiter du soda, ou bien avoir reposé le plastique dans le frigo. “S’asseoir” aurait été habituellement un bien grand mot, mais il fut surpris sans vraiment l’être de l’adaptation soudaine de son siège à sa taille. Se souvenant vaguement de ce qui lui avait dit son ancienne colloc, il se rappela que Gears vendait à tout type d’alien et de client, et que c’était pour accueillir cette diversité de clientèle qu’il devait avoir conçu des sièges fait pour recevoir les fesses des géants comme des nains. Il y avait la douce odeur de grenier et de soude qui traînait dans l’atmosphère, tant et si bien qu’il se demandait où se trouvaient les aérographes et les figurines taille réelle de Space Marines ou de… euh… d’autres trucs de giga nerds, là. Ainsi le fan d’ABBA traitait dans son esprit l’autre fan d’ABBA de nerd.

Gears fit une remarque sur l’ingéniosité du départ de Ciara de la Terre, avant de demander au Mothman son nom. C’était simple, c’était Marcos J. Smith.

”Marcos Smith. J’avais un compte twitter où je me streamais en train de casser la gueule à des criminels, c’était MothmanMothman, avec un arobase avant. Mais je l’utilise plus. J’étais populaire, mais j’y ai perdu goût. J’aurais peut-être dû prendre des royalties, en vrai. Pas pour moi, mais j’aurais pu les utiliser pour d’autres choses. Les donner à des associations. Comme si ça finissait pas dans des caisses ou dans de la corruption.”

Marquant une pause où il aurait bu s’il avait une bouteille dans la main et aurait simplement gratté sous son sourcil s’il n’en avait pas, Marcos se laissa s’engoufrer davantage dans le confort du siège, profitant d’un coussin que sa nouvelle carrière de clochard l’empêchait d’apprécier régulièrement.

”Et ma pote, c’est ça qui m’éclate. Elle est ultranationaliste, genre Earth Number One, mais elle déteste juste les gouvernements autoritaires. Après c’est une énorme autiste qui comprend pas que les gens finissent pas leurs phrases dès qu’ils s’arrêtent pour respirer. Elle a juste pas envie de crever pour les ordres d’un autre.”

Dans une autre pause boisson-de-Schrodinger, il agita son doigt en se remémorant quelque chose.

”J’crois qu’elle avait joué à un jeu où il y a genre un robot-samurai qui se bat contre un politicien à la fin et elle a calqué toute son idéologie sur le politicien en question. J’avais prévu d’y jouer parce que c’était un jeu d’action mais j’ai pas eu le temps… et maintenant, c’est, c’est trop tard, en vrai.”

Il brandit deux de ses mains avec les poings serrés, comme si elle tenaient quelques choses. Mais elle ne tenaient rien, évidemment.

”’Fin, elle m’avait créé des battes de baseball qui pouvaient absorber de l’énergie et la redistribuer sous trois formes, cinétique, thermique, électrique, j’crois ouais. Et, euh, je les ai perdu à un moment parce que j’ai eu des emmerdes avec le gouvernement terrien.”

Il renifla du nez un instant avant de reprendre, redescendant ses bras.

”Bref, elle parlait de ses inspirations, dont toi, et elle faisait des armes au marché noir. Elle prenait aussi des commissions de dessin assez… bon, elle dessinait du porn très très zarb, mais vu qu’elle était la seule à le faire, elle était maxi payée. Et au final elle est sur Dösatz, maintenant. Y paraît qu’elle s’y plaît bien, jusque-là."


Pointant l’espace d’où provenait la musique du doigt, il se mit à esquisser un sourire plein d’aigreur, son visage camouflé par la fourrure et la capuche ne cachant pas ses yeux qui se plissèrent avec un léger désarroi.

”Mmh ! Celle-là. Celle-là, j’en ai bouffé. J’ai découvert ABBA après un break-up, comme tout l’monde, j’crois. Mais cette musique elle m’a empêché d’me buter, j’pense, en vrai. J’sais pas pourquoi, mais c’était juste de la pure aigreur. J’voulais pas mourir jusqu’à ce que…”

”Il” ?

”Jusqu’à ce que la personne souffre de me savoir en vie. Relation toxique de merde, t’sais ? Bref, j’m’identifiais à cette musique. Pour ça que c’est ma préférée. Et pour ça que j’ai du mal à l’écouter. Le, le retour en arrière dans les flashbacks amoureux de merde, tu sais ?”

Il soupira en se grattant la… la barbe ? Si les poils-plumes couvraient tout son corps, est-ce que c’était vraiment qualifiable de barbe, ce qu’il avait au menton ?

”La fatigue d’être gentil, l’envie de partir en bourrique… L’habituel, quoi.”

Il se mit enfin à se taire… On lui avait fait une remarqué, posé une question, et il avait sorti sa propre logorrhée au milieu de nulle part. Il parlait trop. C’est ce qui se passait quand on n’avait ni l’argent ni la patience et surtout pas la confiance pour voir des psychiatres.

”... Tu connais ABBA d’où, toi ?”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMer 4 Jan 2023 - 5:50
Penchant la tête sur le côté, Gears acquiesce sans grande énergie.

-Sers-toi, j'en trouve partout de celles-là. 

L'ingénieur ne prêtait pas la même importance aux sodas qu'aux bretzels. Il y avait beaucoup de produits de consommation qui se baladaient dans la galaxie, et les sodas en faisait parti, facile à conserver, agréable pour la plupart des palets des espèces humanoïdes, peu cher, non, rien de trop rare, n'importe quelle station spatiale peut en fournir aux voyageurs assoiffés, certaines en on même plus qu'elles n'ont d'eau c'est dire.

Puis tandis que l'étranger s'installait dans les fauteuils adaptatifs, il se présenta. Macros Smith? Erik n'en était pas vraiment sûr mais ce nom ne lui était pas tout à fait inconnu, il avait dû voir passer ce nom quelques fois sur les onglets d'actualités des réseaux. Une petite célébrité alors? Quel drôle que ce soit lui qui finisse dans son vaisseau, ça aurait pu être n'importe quel inconnu, n'importe quel no-name, mais non, il avait sur son fauteuil quelqu'un avec de l'influence visiblement.

C'est là que Marcos entreprit la longue et périlleuse tâche de se lancer dans un monologue biographique sur son amie de Dosatz. Si après le premier paragraphe Gears était tenter de simplement lui dire de la fermer, il s'abstint de le faire en voyant à quel point son interlocuteur était passionné par ce qu'il disait, se contentant simplement de le fixer avec désarroi, sa bouteille de bière encore levée, le goulot au bord des lèvres.

Cependant, son intérêt fut capté lorsque Marcos fit la mention des battes. Redistribuer l'énergie sous 3 formes différentes? Ça c'était ingénieux. Si l'ingénieur était plus porté sur le travail des fusils et des explosifs, il ne réfutait jamais l'idée de travailler sur des moyens plus dirigés vers le corps à corps, ce qu'il avait fait avec Blaue et ses mines de proximité. Quel dommage que on interlocuteur actuel ai dû se séparer de ses armes ingénieuses, en tous les cas cette amie semblait pleine de ressources.


C'est ce que s'imaginait Gears jusqu'à ce que la mention de pornographie ne soit apporté sur la table. Il se retint de commenter cependant, après tout, il fournissait aux gens de quoi se tuer, était-il vraiment bien placer pour juger quelqu'un qui leur fournissait de quoi se branler?

Pour toute réponse à ce long monologue, Erik brisa son silence d'un rot alcoolisé, fixant maintenant son regard vers le vide.

Les haut-parleurs diffusèrent alors une nouvelle chanson, Winner takes it all, ce qui eu pour effet d'attirer l'attention de Marcos. 

La biographie étant terminé, il était maintenant temps d'écouter l'autobiographie. Ils se connaissaient depuis quoi, 20 minutes? Et voilà déjà qu'il lui parlait de rupture et de chagrin d'amour. L'ingénieur avait-il tant que ça une tête de thérapeute? 

”... Tu connais ABBA d’où, toi ?”

Se redressant sur son siège, Gears dépose sa bouteille sur la table, s'essuyant la bouche du revers de la main.

-Ma mère écoutait ça quand j'étais mioche, j'imagine que c'est un son réconfortant, rapport à l'enfance toutes ces conneries. Se débarrassa bien vite Erik.

Il ne lui fallu pas bien longtemps pour ricaner bêtement avant de se frotter le visage.

-Héhé... Non excuse-moi, c'est juste que... héhéhé... Je trouve ça con que t'as musique fétiche commence par "I don't wanna talk", ça me paraît un peu être l'inverse avec toi héhé.

Se réinstallant confortable dans le fond de son siège, il se contenta de contempler le plafond, laissant son esprit divaguer au rythme de la musique.

-Je sais pas ce que ton espèce est supposé baiser, mais je peux t'assurer que je comprends l'idée des relations toxiques, on fait ça plutôt bien sur Terre, nos gonzesses surtout de mon expérience. Mais se foutre en l'air pour ça? Non t'as raison, leur donne pas le moindre nanogramme de satisfaction de t'avoir détruit.

Se penchant en avant pour reprendre sa bouteille, Gears constate d'un mouvement de poignet que celle-ci est bien vide, la reposant, il se lève.

-Il va m'en falloir une autre si on part sur ce genre de sujet. 

Marchant vers le frigo, il l'ouvre à nouveau, sortant de l'habitacle froid une nouvelle bouteille.

-Et ça fait longtemps que c'est la merde sur Terre? j'y ai pas foutu les pieds depuis un moment. C'est nouveau cette manie de se la jouer kaiser reich mes couilles? Quand je me suis barré on m'a gentiment remercié en espérant que j'aille me planter dans une étoile, et maintenant il faudrait que j'aille refaire le troufion pour... C'est quoi déjà son nom à l'autre là? Scoliose ou je sais pas quoi? Je paie pas mes taxes c'est pas pour aller me faire foutre en l'air au nom de je sais pas quel guignol en uniforme.

Revenant vers la table basse, l'ingénieur presse quelques boutons sur celle-ci, ouvrant un compartiment à l'intérieur duquel s'élève un bol remplie de cacahouètes. Tournant son regard vers Marcos, un sourire en coin et ses sourcils sautillant d'enthousiasme pendant qu'il s'assoie il commente.

-Héhéhé, pas mal hein?

Avant d'en saisir une poignée et de les manger petit à petit.

-Donc t'es pas très apprécié des keufs hein? Tu prévois de quitter la planète? Ça réglera pas tes problèmes mais ça te les éloignera ça tu peux en être sûr. 
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockJeu 12 Jan 2023 - 14:07
Déblatérer sur ta pote face à une de ses idoles c’est pas altruiste du tout, tu sais frérot ? Au moins, tu fais que saouler Gears, au lieu, oh, chaipas moi, te faire flinguer par son espèce de triple shotgun, là ? La ferme. Ta gueule. Chut. Laisse moi parler. J’ai juste envie de parler de ma pote. regarde ses sourcils, le body language, là. Il est impressionné par les battes. Je le vois. J’ai un bon oeil pour les expressions faciales. C’est un autiste, connard, ses expression faciales c’est des boomerangs - Pour en faire une il passe par une autre, il a aucune idée de là où il va. En fait, il est aussi con socialement que toi, sauf qu’il a pas besoin des autres, lui. Il est content de son vide de cerveau et de son manque de monologue interne, mais toi, oh, toi, il te faut toujours avoir des gens pour faire du bruit afin de couvrir ce que t’entends. EST-CE QUE TU VAS LA FERMER TA GUEULE ?!

Est-ce que Marcos parlait trop ? Certainement. En fait, il parlait pas forcément parce qu’il avait un truc à dire. La petite voix dans sa tête lui disait suffisamment bien : il avait besoin de couvrir la dépression à coup de bruit. Il fallait appuyer sur la pédale pour aller de l’avant, pas question d’arrêter d’appuyer parce que ça crissait un peu trop pour les gens qui faisaient la sieste à onze heures du matin… Où allait-il avec cette métaphore ? Il ne savait pas. Il savait simplement qu’il faisait juste du bruit pour se sentir mieux. Il espérait que parler donne envie aux gens de parler, mais vraisemblablement, quand Gears ne fit que laisser ressortir la mousse de sa bière de façon gazeuse et gutturale, Marcos cacha bien la moue qu’il aurait pu faire pour simplement enchaîner sur le sujet de conversation qu’il avait le plus aisément en tête. Il était après tout techniquement handicappé, Bipolaire Dépressif qu’il était. Il pourrait utiliser cette carte comme excuse plus tard. Ou, en fait, ne pas l’utiliser et assumer qu’il était juste détraquer. Oui, c’est mieux ainsi. On est pas des femmes ici.

Anyway, parler d’ABBA sembla le réveiller un peu plus. Il avait enfin un truc à dire : sa mère écoutait ça quand lui fut bébé, ce qui l’avait matrixé jusque dans l’instant présent. Il le disait lui-même. Cela lui permettait de se détendre. Ce qui voulait dire qu’il avait des difficultés à le faire par lui-même.

”C’naturel.”

Cependant, Buzz l’éclair à la combinaison violet-verte s’était mis à rire sur le fait que Marcos parlait beaucoup et du rapport que ça avait avec le fait que sa musique à lui commence l’envie de ne pas parler. Marcos but un coup de sa bouteille à lui avant de secouer le doigt pendant qu’il avalait, ayant un truc à dire.

”Mmh - C’est ça l’ironie. Mais comme la musique dure 5 minutes avec toute une poignée de strophes, au final ça m’correspond quand même.”

L’autre regarda alors le plafond alors que la conversation tourna vers l’amour. Vraisemblablement, il avait eu ses expériences à lui. Marcos fut rappelé assez facilement qu’il ne ressemblait pas à un humain, ce qui lui rappela légèrement qu’il était une mite clocharde qui dépassait les deux mètres. Gears parlait de relation toxiques avec le ton d’un mec qui en avait bien vécu une bonne aussi. Il partageait aussi la positivité de l’aigreur. Le fait de ne pas vouloir en finir parce que le monde serait meilleur sans toi. Le fait que même si t’es un connard socialement attardé doublé d’un parasite avec des problèmes de contrôle de soi et un salopard qui ouin-ouin au gatling malgré son main character syndrome… même malgré ça, on peut survivre, si seulement parce que ça fait plus chier l’autre que l’on survive que soi de continuer à ne pas mourir.

Huh, il a pas l’air d’aimer trop les femmes. On est deux, maintenant.

”Je sais que ça se voit pas avec ma belle gueule de porte-bonheur mais je suis humain, de base. Extrêmement muté, cependant. Donc t’inquiète, j’suis bien renseigné sur nos charmantes congénères qui remplacent la testostérone par la manipulation.”

L’autre se leva pour aller chercher une autre bière. Il était visiblement motivé à l’idée de parler relations après avoir picolé un peu plus. Tant mieux, pouvait se dire Marcos, je serais pas tout seul à le faire. C’était toujours plus fun d’être aigris à deux. Être aigris tout seul, c’était déprimant. Aigris à deux, c’était motivant. Les inconnus devenaient des punching-bags verbaux. La rage remplaçait la tristesse, et voir quelqu’un d’autre s’énerver permettait de se sentir moins seul avec la boule au ventre. La réalisation que quelqu’un d’autres pouvait avoir le même genre de problèmes, entre autres. Voyant son compagnon de boisson repartir vers son frigo high-tech, Marcos regarda la liste des ingrédients. Merde, il y avait de la cafféine là-dedans aussi ? Bordel de merde, c’est pas possible de boire un peu de sucre sans avoir du café dedans ? C’est de l’addiction artificielle à ce point là. Wait, non, mais c’en est, en fait. J’suis con. Mmh ? - l’autre lui demandait depuis quand c’était la merde sur Terre. Il demandait c’est qui Scoliose, pourquoi ils étaient tous en mode Kaiserreich (C’était pas un jeu de stratégie pour facho, ça ? Des références spécifiques de la part du cosmonaute, huh…) Il n’était pas très pro-service militaire, en tout cas. C’était cool.

”Tu paies tes taxes, toi ?”

Question rhétorique, posée avec un ton niais et un sourire en coin, à ne pas prendre au sérieux, quoi.

”Non mais ça fait dix ans qu’il y a une merde différente sur Terre. Tu t’es barré avant la guerre de Majin Végéta ? Avant les bombes de Seishiro Kasai ? Avant le bordel causé par Auros ou pile avant que Scalio prenne le pouvoir ?”

Avec ce genre de liste, on pourrait comprendre pourquoi on finit en mode “Kaiserreich mes couilles”...

”C’est la merde depuis un moment, juste une merde différente. Mais Scalio, c’est là depuis genre, euh… pff… deux ans ?”

Marcos se remit à boire du docteur poivre avant de pencher la tête vers le tiroir à cacahuètes. Il hocha de la tête en relevant les sourcils pour répondre à l’intérêt de Gears pour son cacahuètinator.

”Pas mal. T’en as plusieurs comme ça ?”

Se reposant sur le siège, s’avachissant avant de se rendre compte de la différence de taille pour au final se recroqueviller en posant ses coudes sur ses genoux, il écouta Gears lui demander pourquoi il ne quittait pas tout simplement la Terre. Il n’était pas apprécié des keufs, et ça résoudrait le problème des keufs, mais…

”C’est con, mais… j’aime pas Scalio, mais j’peux voir pourquoi il en arrive là. Et j’aime pas l’autorité qui règne sur Terre mais j’aime les terriens. J’y vis, j’y ai vécu, j’ai fini avec des pouvoirs qui me permettent de m’battre… J’me dis, nique sa mère, grand pouvoir, grande responsabilité… Faut que quelqu’un protège les faibles du gars qui protège les faibles, tu vois ?”

Il avait raconté tout cela avec une certaine fatigue, une certaine mélancolie, la satisfaction de faire le bien, d’être apprécié comme une figure d’anarchisme de merde… L’allégresse qui suivit sa transformation en mite, avant qu’il ne se bouffe tout seul la tête avec Kailan et Garou et toute cette merde.

”’Toute façon, là où j’en suis, faut que j’aille de l’avant et que j’assume mes problèmes au lieu de les fuir. G-genre… Non, en fait, non, juste que je vive en suivant mes principes -”

sans écouter la voix dans ma tête et entendre mes problèmes m’être gueulé dessus en permanence ?

”- ouais…”

Il finit alors son médecin épicé avant de pointer sa tête vers Gears.

”En vrai, fuck it. J’peux toujours me servir en bière ?”

Fallait être poli dans la vie.

”D’ailleurs, t’as été forcé de t’barrer, toi ? J’ai cru comprendre ça.”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMer 25 Jan 2023 - 1:25
-Humain? Nan jure? Et bah putain... 

Il fallait dire que Gears était plutôt étonné. Une journée qui avait commencé encore plus mal que les autres avait vu un colosse de poils, ou de plumes? Pas facile à dire, et aux multiples bras lui donner ses bretzels, rentrer dans son vaisseau et se vautrer sur son fauteuil, et le clou du spectacle, c'était un terrien bien humain! Forcément il y avait de quoi être surpris, ne restait plus qu'à espérer que quoique ce soit qui transformer ainsi son corps ne soit pas contagieux. Erik avait déjà bien assez de problèmes comme ça, et puis recalibrer la combinaison pour une paire supplémentaire de bras? Non merci, bien trop de travail. 

Était ensuite évoquée la question de son propre départ de la Terre. Si l'invité de l'ingénieur avait bien raison sur un point, c'était la fréquence des catastrophes qui condamnait la planète bleue à vivre dans un cycle de destruction quasi-permanente. Comment des gens faisaient-ils pour fonder une famille sur un astre aussi maudit?

 Pire, comme simplement imaginer un avenir? Vous voulez assurer un avenir radieux à vos enfants? Ils vont soit se faire tuer par un psychopathe réduisant votre ville en poussière d'une simple boule d'énergie, et si ils survivent, ils seront enroulé de force et mourront en tentant de repousser une invasion inarrêtable. Pourquoi ne pas fonder votre entreprise alors? A quoi bon? Si votre business n'est pas détruit par les causes précédemment citées, le gouvernement lui-même le fera fermé de force pour le remplacer par une caserne ou un dépôt d'armes, d'armes médiocres sans doute conçues par un amateur essayant d'imiter le talent naturel d'un génie, mais ça c'est encore autre chose.

-Deux ans? Ha ouais non j'étais déjà ailleurs depuis longtemps moi. J'ai fait mes classes pendant la guerre avec Majin Vegeta, autant dire qu'on a servit absolument à rien. Non heureusement je me suis barré avant que l'autre timbré transforme la planète en désert nucléaire. Faut vraiment être une petite bite, t'es là dans ton palais à appuyer sur un bouton et boum. Aucun rush, aucune passion bordel.

Secrètement Gears rêvait de pouvoir utiliser un jour une arme de l'envergure d'une bombe nucléaire. Mais même si il connaissait les bases pour en construire un prototype, il ne saurait pas comment réellement l'utiliser, et pire que ça, comment la faire exploser tout en lui procurant cette adrénaline si précieuse, ce goût du danger qui était devenu une addiction. Alors plutôt que de réellement travailler sur un projet qui sans doute pourrait le faire reconnaître comme l'un des plus grands cerveaux de la galaxie, il préfère se plaindre, et se moquer de ceux qui ont accompli ses objectifs.

 La question de quitter la Terre semblait légitime pour Erik, après tout, il avait la sensation que le berceau de l'humanité n'avait fait que lui offrir la naissance, puis pour le reste, avait dépensé des efforts monstres pour lui pourrir la vie. Sans parler de sa population, beurk. Il ne devait pas y avoir 1 tier de la population qui servait réellement à quelque chose, la majorité était composée de crétins hébétés vivants dans un confort qu'ils ne méritaient pas. Mais pourtant, malgré ça, Marcos semblait s'accrocher. S'en était presque touchant. 

-Si tu veux mon avis tu perds ton temps... Mais si il y a quelqu'un comme toi d'assez fou pour vouloir protéger ces couillons d'en bas, ils ont bien de la chance.

Un levé du coude et une nouvelle gorgée quittait la bouteille de verre pour finir dans le gosier de l'ingénieur blasé.

-Ils le méritent pas...

Au moins, le mutant essayait tant bien que mal de se trouver une raison d'être, un but, et d'aller de l'avant. C'était bien plus que ce qui pouvait être dit de Gears.

”En vrai, fuck it. J’peux toujours me servir en bière ?”

Il lui répondit d'un simple mouvement de tête, indiquant le frigo. Un acquiescement silencieux.

-Tiens pis prends m'en une pour moi aussi, j'ai quasi fini la mienne.

”D’ailleurs, t’as été forcé de t’barrer, toi ? J’ai cru comprendre ça.”

-Arf... C'est plus compliqué que ça...

Reprenant une poignée de cacahuètes, se grattant l'arrière du crâne, Erik ne savait pas trop comment expliquer sa situation, il y était pourtant plutôt bien parvenu quand il avait été interrogé par cette psy'.

-J'ai pas vraiment été obligé, mais c'est une longue histoire. En gros, je me traine quelques casseroles, notamment avec des gros noms du genre Caspule Corp. Et même si j'ai purgé ma peine, c'est pas le genre de boîte à te laisser t'en sortir aussi facilement, donc plutôt que de craindre que ma mauvaise réputation me torpille des jobs, j'ai décidé de plutôt en profité et je me suis lancé sur le marché noir. Meilleure idée de ma vie merde. Et puis comme ça vend mieux dans l'espace que sur Terre, tu vois l'idée.

Comment revivant les événements qu'il relatait, Gears fixait le plafond songeur, avant de brutalement relever la tête.

-Et donc c'était quoi cette histoire de château qui valdingue dans l'espace?!
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockVen 27 Jan 2023 - 15:53
Le cosmonaute avait présenté sa live Gears reaction quant à la réalisation que Marcos n’avait pas toujours été un tas de poils et de plume et de couleur excessivement noircie. Enfin, il avait été renoi - est-ce qu’il l’était encore ? Belle réflexion, ça. Est-ce que tu peux encore donner des passes ? Mitrailler des gens avec le N-mot. Est-ce que tu peux encore le faire en tant que grosse bestiole à quatre bras ? Oh, attends une seconde, tu le faisais pas même en étant humain. Aucune identité. Aucune communauté. Trop babtou pour les renois, trop homophobe, trop humble pour les malades mentaux. “Humble”, putain, comme si j’étais pas un mégalomane dépressif. J’suis le seul à assumer être un détraqué tandis que les autres se confortent à ce que ce soit au monde de les accepter. Non, être malade, c’est se soigner. C’est s’adapter au monde malgré sa faiblesse. La société n’a pas à changer parce que je suis malade - elle doit CHANGER PARCE QUE C’EST LA MERDE !! PARCE QU’IL Y A UN MONDE À CHANGER POUR LA MAJORITÉ ET C’EST ! PAS ! MOI ! LA MAJORITÉ !!

”Jure…”

Gears n’avait pas besoin de connaître les luttes entre Marcos et Marcos dans la tête de Marcos. Pour le coup, c’était préférable que personne ne les connaisse. Parce que les dialogues avec soi-même plein de haines, c’était cringe. C’était pas parce qu’il pouvait pas les contrôler qu’il ne pouvait pas admettre que c’était purement et simplement mauvais, et que personne n’avait à subir ça. Personne n’avait à subir les ouins ouins des autres. Marcos avait vu les conséquences du partage, qu’il soit le partageant et le partagé. Les gens s’attachent à toi et veulent te “réparer” parce qu’ils ont des complexes de merde où c’est eux les gentils, ou bien ils te larguent et te jettent parce que tu as démontré de la faiblesse parce que c’est eux les personnages principaux de l’histoire, ou bien ils phase out parce qu’ils en ont rien à faire alors que c’est eux qui ont demandé deux fois si ça allait. Les gens ne réfléchissent pas pour l’autre, ils réflechissent pour eux-même, gna gna gna, ferme ta gueule Kant, espèce d’imbécile.

Enfin, Gears mentionna qu’il était encore en cours à l’époque de la guerre de Majin Végéta. C’était il y a dix ans, après tout. Marcos avait quoi… quinze ans ? Gears devait en avoir genre dix huit ou quelque chose du genre. Il avait pas l’air si vieux que ça, juste fatigué. Très fatigué. Il eut une légère tangente sur à quel point il n’y avait aucun plaisir à appuyer sur un bouton pour faire des explosions nucléaires. Ah ouais, c’était ce genre de gars, huh ? Un fan de la passion qu’il y avait à utiliser des armes plus que d’autres. Un autre fan de la violence, mais de la violence trouvée dans les armes. Est-ce que monsieur J’ai-la-trique-quand-j’me-bats voulait dire quelque chose à ce sujet ? Nan, bien sûr que nan. Il faisait face à quelqu’un qui avait son kill count personnel et il lui offrait des cacahuètes. C’était juste fun. La bonne ambiance entre maniaques dégénérés.

”J’suis plus un corps-à-corps, perso. Quand tu mets un poing, ça fait du bien de mettre un coup de poing, tu te dis “j’ai un peu mal mais lui il a très mal”... J’trouve ça réduit avec un gun - fin, fin, t’as l’recul, mais genre -”

Il mima alors un coup de poing dans le vide… d’une force néanmoins aisément ressentie, de ce qu’il pouvait entendre du coup de vent qui avait fait écho dans la salle.

”Kah-Pouuuuuuuw…”

Il baissa alors le bras, n’ayant rien de plus à ajouter, peut-être un peu satisfait, peut-être un peu honteux…

”Ouaip…”

Il releva ses doigts dégueulassement griffus jusqu’à sa nuque pour se la gratter, enlevant les traces de sang d’une autre bagarre de ses ongles. Marcos aimait le simple acte de frapper. Il avait toujours aimé le simple acte de frapper. Il savait qu’il était un animal qui attendait que de voir un autre animal l’approcher, priant pour qu’une crise d’égo fasse donner le premier coup au possible adversaire. C’avait été sa jeunesse, avant qu’il ne devienne apte à massacrer qui que ce soit en une patate. Se lever, aller à la salle, balancer de la musique de Yakuza dans ses oreilles jusqu’à qu’il n’entende plus son monologue interne, sortir, essayer de se faire à manger, préférer commander, ne rien avoir dans le compte en banque, préférer ne rien manger jusqu’à ce soir, regarder dans le vide, se dire qu’au moins il était allé à la salle et que c’était pas mal parce qu’il y en avait plein qui végétaient sans rien foutre, sortir le soir et espérer qu’un mec bourré tente de s’en prendre au grand renoi dépressif de deux mètres - étrangement… personne ne voulait s’en prendre au grand renoi dépressif de deux mètres. Si seulement les terriens pouvaient rester un peu racialement motivés…

Il sortit de son passage vers 1018 en racontant l’aide qu’il apportait aux terriens et sa logique de protecteur de ceux qui ne pouvaient pas se protéger du mec qui les protège - or something. Gears finissait sa bouteille avant d’admettre que c’était une perte de temps… et que c’était honorable. Il ne critiquait pas forcément la volonté ou les actions, il n’aimait pas vraiment les gens. Il n’avait pas l’air de pas aimer Marcos, il n’aimait simplement pas les gens. Qu’allait-il faire, plus tard, prouver que cinquante pourcent de la population est incapable de réflexion concrète ou d’empathie et qu’ils ne peuvent pas visualiser de pommes ? Tu m’étonnes que Ciara l’aime bien. Si ça se trouve, ils ont le même type d’autisme… Il y a pas de “si ça se trouve”, en fait. C’est le cas.

Il indiqua à Marcos là où se trouvaient les bières avant de lui demander d’en prendre une autre pour lui. Le Mothman se releva en manquant de se casser la gueule à cause de la différence de gabarit pour arriver au frigo en deux pas, sortant deux petites bouteilles, du moins, petites par rapport à lui… T’es sobre depuis trois ans. Tu veux vraiment te lancer là-dedans ?... Oui, t’es sobre depuis trois ans, ça veut dire que t’as fait preuve de self-control depuis trois ans. T’as pas de soucis à te faire. Tu t’amuses aujourd’hui. Tu reprends le grind demain. Le “grind”, putain. Espèce d’imbécile. Ce quoi cette expression. Espèce d’attardé hypocrite, qu’est-ce que tu crois être, hein ? Un alcoolo qui va redevenir un alcoolo, connard de m-

“Se traîner des casseroles”, en voilà une bonne, tiens. Il n’avait jamais entendu cette expression. Cela voulait dire avoir des bails, du beef avec quelqu’un, du moins c’est ce qu’il déduisait. Gears avait des problèmes avec Capsule Corps, ce qui, en se basant sur ce que Marcos avait compris du neuneu jusque-là, voulait dire qu’il avait surfé sur son génie en oubliant des trucs comme le tact, ou bien qu’il avait pas respecté des commandes faites, ou bien des soucis de copyright et d’actions liquidées ou autre trucs de mathématiciens de merde. Il s’était pris la tête avec des patrons jusqu’à ce qu’il aille en taule puis il s’est fait ficher S comme tous les banlieusards qui avaient consommé une fois de la beuh. Incapable de trouver un métier avec sa réputation de merde, il avait fini par assummer être un bad boy, parce qu’il fallait aller en prison pour devenir un criminel. Enculé par le système, il annonçait que sa meilleure idée était d’enculer le système en retour. On vit vraiment dans une société…

”Schéma habituel. Tu critiques l’employeur, tu refuses d’être un rouage, tu te fais dégager jusqu’à ce que tu te dises “ah mais je me fais plus de thunes à être le connard”. Puis tu deviens le connard parce qu’étrangement t’es plus heureux quand tu te fais plus thunes. C’est bizarre, hein ?”

Puis il lui demanda comment le fameux jet de château dans l’espace s’était déroulé. Décapsulant les bières d’un revers du pouce, il en passa une à Gears avant de rouler l’autre sur son front, profitant un instant de la fraîcheur du frigo passée sur le verre (qu’il avait refermé après l’avoir ouvert, hein, il était pas un barbares). Il but alors une longue gorgée, laissant le froid savonneux de l’alcool reprendre sa place habituel dans son gosier.

”C’tait il y a pas mal de temps. Je traînais avec un criminel anarchiste, un imbécile comme moi. Garou. Il faisait du kung-fu qui lui permettait de fracasser des immeubles. Puis il me ramène son pote. Un criminel anarchiste, énorme schizo qui manipule les télés pour apparaître dedans comme la nana dans The Ring, y s’appelle Bray Wyatt et sa deuxième personalité se bat à sa place.”

Il ne bégayait pas. Son regard fixait le vide. On ne pouvait pas dire si la mémoire était plaisante ou non. Avec Marcos, c’était les deux. C’était cringe. C’était débile. C’était embarrassant… Cela lui avait permis de se sentir puissant, vivant, important. Pas comme Marcos.

”On décide d’attaquer le château de la Terre pour passer un message à Auros - le dieu de la destruction, il se faisait boloss par Scalio et sa troupe de crétins en attendant. C’pour ça que c’est un de ses lieutenants, Azrael, un mec qui est aussi puissant que lui qui vient nous fight. Garou se fait emporter quelque part, I don’t fucking know, il reste que Bray Wyatt et moi.”

Il soupira alors.

”On s’bat contre Zirael, Zarael, j’me rappelle plus, Israel ? On lui casse la gueule, il chouine, il triche, il demande à sa flotte de tirer sur les civils, je m’énerve, je prends le château, je lui balance le château sur sa flotte en mode basket en haute altitude.”

L’une de ses mains libres frappa alors dans l’autre en plein dans la paume.

”PRRRRRFFSHHHH - ça éclate l’aile de trois gros vaisseaux qui doivent faire des atterrissages dans l’océan à plusieurs centaines de kilomètres. Le château reste dans l’espace pendant six mois, il tourne autour de la planète. On finit de bolosser le lieutenant. Bray Wyatt disparaît face à son coup final, je trouve Garou plus loin, c’est un zombie maintenant, on se sépare. Mon retour d’après sur Terre je suis arrêté pour avoir balancé le château dans l’espace, j’me prends la tête avec Scalio parce qu’il est venu me parler directement. J’me fais assommé en… traîtrise. Et puis j’me réveille dans un hopital psychiatrique et j’me tire.”

Il but un coup en haussant des épaules.

”J’suis criminel, maintenant, heyoooo.”

Il se mit à hocher de la tête, ayant une petite réalisation.

”Dans tous les cas, un avantage, c’est que trois crackheads lui ont mis la misère et que ça a pas pu enclencher quoique ce soit. Aucune conséquence réelle pour la Terre. Trois attardés qui sont venus, l’ont pris dans une ruelle sombre, ont enculé sa flotte et son général, sont repartis.”

Posant deux de ses mains derrière la tête, une troisième apportant la bière à ses… lèvres ? Sa bouche, en tout cas. Il se mettait un peu plus confortablement dans le siège, en train de rêvasser un instant, laissant la power fantasy innée à tous les garçons prendre le contrôle alors qu’il s’imaginait être un dieu vivant.

”Imagine ça, une milice d’imbécile qui viennent, cassent la gueule à tous les puissants qu’ils croisent, repartent. Intraçables, imblâmables, c’est juste des terroristes sans nations, mais ils se débarassent des bonnes personnes, ça résout les problèmes, c’est des bad guys assumés et y a aucune conséquence sur les autres à leurs actions… en dehors de leurs cibles, I guess.”

Et comme une bougie soufflée lors d’un aniversaire, cette poussée de joie disparut aussitôt, laissant Marcos regarder le vide sans savoir quoi dire.

”C’est quoi les bails avec Capsule Corps, d’ailleurs, en fait ? J’assume, j’assume, j’sais toujours pas c’que c’est qui s’est passé entre vous, j’ai juste beaucoup d’infos passée sous la table à leur sujet. Genre, le mari de la meuf qui dirige a buté une bonne centaine de gens dans un tournoi et ça s’est fait épousseté sous le tapis, j’crois, si j’me souviens bien…”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockLun 27 Fév 2023 - 3:44
Alors comme ça Marcos était plutôt du genre à monter au carton et d'affronter ses problèmes au corps à corps? Pas vraiment étonnant, avec un build pareil, ce type était taillé pour affronter des buffles à mains nues. Surtout avec 4 bras, les possibilités offensives étaient multipliées! Ce défendre contre ce type devait être un enfer, sans compter que sa fourrure devait lui faire une protection naturelle intéressante contre les dégâts cinétiques. Et puis si jamais il sentait d'un jour s'essayer aux flingues, il pourrait se servir de deux de ses bras pour tirer, et des deux autres pour taper, un peu comme une tourelle mobile! 

Evidemment, devant ce mutant unique en son genre, Gears se voyait déjà lui inventé un équipement customisé, quelle était la façon la plus optimale d'armer ce type? De le rendre plus dangereux qu'il ne l'était déjà? Non, plus dangereux que tout ce qui pouvait exister? Comment prouver aux dieux et kaïs qu'ils n'étaient rien face à l'inventivité humaine? Comment prouver qu'il était possible d'ignorer les transformations dorées, que même la race alien la plus poussée en terme d'évolution physique pouvait se retrouver mise à genou par ce dont était capable un penseur venu de la Terre? Combien d'invasion faudra-t-il pour qu'enfin, toutes les menaces de l'univers comprennent que les Terriens n'en ont rien à carrer de leurs folie des grandeurs mégalomane? Que qu'importe le nombre de génocide perpétré, qu'importe le nombre de fois où la planète menace d'exploser, ses habitants sont toujours là, debout et triomphant?

Beaucoup de gens pensait que la meilleure solution pour vaincre un dieu était de s'entraîner pour égaliser sa puissance, mais Gears, lui, savait qu'il suffisait juste de trouver le bon calibre.

Le rapide résumé qu'avait fait Marcos de sa situation n'était pas tout à fait exact, mais l'ingénieur se contenta de ne pas y répondre, du moins pas immédiatement, son interlocuteur avec déjà les grandes lignes, ce n'était que du détail à partir de là, inutile de l'interrompre pour si peu. 

L'histoire du mutant, en revanche était riche de détails amusant. Un criminel anarchiste qui cassait des bâtiments en faisant du kung-fu? Encore un de ces types qui se servait du ki ça... En général c'est pas très simplement de se débarrasser de ces types. Mais surtout, Gears connaissait ce nom, Garou, il l'avait déjà entendu quelques fois. Il lui fallu une bonne minute pour retrouver la source de cette mémoire floue, mais il lui semblait l'avoir vu sur une communication d'Auros, à l'époque où le dieu s'était approprié la Terre. Ha, ça lui avait pas mal réussi hein? Un énième taré était venu s'en prendre à la Terre, un énième taré s'était vautré, aussi simple que ça.

Ce Bray Wyatt en revanche, Gears ne le connaissait pas vraiment, il avait surement vu passé son nom une fois où deux sur des annonces ou des mises à prix, mais il ne s'était jamais intéressé à son cas, après tout, l'ésotérisme et ces histoires de possession de télé, ce n'était pas vraiment son domaine.

Alors comme ça Marcos avait "trainé" avec type accusé de terrorisme et un fantôme qui sort des télés? Pas vraiment étonnant à vrai dire pour un gars dont l'apparence évoquait une créature sortie d'un cauchemar. Ce qui était étonnant en revanche, c'était cette soudaine envie d'attaquer l'endroit le mieux garder de la planète. Là? Comme ça, sur un coup de tête? Ils ont vraiment fait ça? Tout ça pour passer un message?... Gears commençait à regretté de ne pas avoir été là pour participer, c'était précisément le genre de psychos à qui il aimait donner des flingues de gros calibre. Le simple fait que cette troupe ai réussi à vaincre un officier du dieu de la destruction reste un véritable mystère, mais c'est bien la suite qui était surprenante.

"Je prends le château, je lui balance le château." Ce gars là avait vraiment soulever un château... Comme ça? En plus de le balancer comme si de rien n'était? Tout ça parce qu'il s'était énervé hein? Cette impulsivité... Il y avait quelque chose à faire avec, il y avait un potentiel dans lequel taper. 

Se dire que tout ça avait été possible parce que trois marginaux ont décidé qu'ils en avaient assez et qu'ils devaient apprendre aux puissants une bonne leçon... C'était inspirant. 

”Imagine ça, une milice d’imbécile qui viennent, cassent la gueule à tous les puissants qu’ils croisent, repartent. Intraçables, imblâmables, c’est juste des terroristes sans nations, mais ils se débarassent des bonnes personnes, ça résout les problèmes, c’est des bad guys assumés et y a aucune conséquence sur les autres à leurs actions… en dehors de leurs cibles, I guess.”

Oh oui il pouvait imaginer.

-C'est exactement ce qu'il faudrait, des mecs qui rappelleraient aux abrutis nés puissants qu'il y a aura toujours quelqu'un pour leur ouvrir la gueule si jamais ils se sentent pousser des ailes. Que ces chanceux de la génétique chie dans leur froque à l'idée qu'une équipe peut les attendre à la première ruelle venue si jamais ils font les cons avec leurs pouvoirs.

Que l'idée était plaisante, plus que ça, c'était un véritable fantasme. Ce serait la mort du concept de despote, comme si une police secrète surveillait bien les agissements des (trop) forts et les punissait en conséquence. Rêvassant déjà à cette idée, l'ingénieur porta le goulot de sa bouteille à ses lèvres, lesquelles restèrent sèches. La bouteille était déjà vite? Avant qu'il ne rebaisse le coude, Marcos envoyait sa prochaine question.

”C’est quoi les bails avec Capsule Corps, d’ailleurs, en fait ? J’assume, j’assume, j’sais toujours pas c’que c’est qui s’est passé entre vous, j’ai juste beaucoup d’infos passée sous la table à leur sujet. Genre, le mari de la meuf qui dirige a buté une bonne centaine de gens dans un tournoi et ça s’est fait épousseté sous le tapis, j’crois, si j’me souviens bien…”

Reposant la bouteille, Gears ricana simplement d'un air suffisant.

-Ha! Ouais pas de doute on parle bien de ce sale Vegeta, il y en a même qui disent qu'il faisait parti des saiyans qui avaient attaqué la terre il y a quoi... 15 ans? 20 ans? 'Fin bref, un détraqué qui a marié la bonne vache à lait pour lui assurer un foyer de riche et une immunité médiatique faut croire.

 Se relevant, Erik ouvrit la porte du frigo.

-T'sais quoi je vais nous sortir le pack directement, j'ai encore soif. Dit-il en posant un pack de bières sur la table basse. Tout en se rasseyant, il s'ouvrir une nouvelle bouteille.

-'Fin bref je disais quoi déjà? Oui, Caspule Corp là. A la base je bossais chez eux. Si tu savais ce que j'ai vu là bas... C'est plus une boîte de pub qu'une vraie entreprise scientifique sa merde! J'étais avec une équipe de chercheur, on était condamné à bosser sur des gadgets à la con, sur la manufacture de capsules etc... Alors oui c'est pratique mais à un moment j'ai signé pour apporter ma pierre à l'édifice et faire profité de mes talents à la défense de ma planète moi, pas pour fabriquer le kit de la ménagère. Parlant de ménagère, la patronne était jamais là, les rares fois où elle bossait, elle était cloitré dans son labo perso, si il y avait une vraie percée scientifique, si il y avait une nouvelle machine de développée, c'était d'elle que ça venait, parce qu'elle gardait tout le matos pour elle bordel! Nous on bossait à la chaîne!!

Comprenant qu'il avait peut-être monté le ton pour pas grand chose, Gears se calma rapidement.

-Bon après on pouvait lui proposer des projets mais étonnement, elle a jamais validé un seul des miens. Tous mes plans de mines, de tourelles, de missiles, refusés. Mais le pire dans tout ça c'est que je me suis fait viré, "instabilité psychologique" qu'ils m'ont dit, comme quoi j'avais une "obsession" aves les flingues.

Un silencieux levé de coude suffit à appuyer sur le sérieux de la situation. Il en riait, mais ce licenciement avait vraiment affecté Erik.

-Conasse...

Si il avait semblé attristé, son attitude se mua rapidement en un ricanement gras.

-Mais du coup en partant j'ai piqué tout le matériel que j'ai pu, les blueprints, les projets phares, et j'ai filé chez la concurrence, je leur ai tout filé et Capsule Corp à pas vraiment apprécié, la prochaine fois ils m'écouteront. Le plus drôle dans l'affaire c'est le nombre de fois où ils ont essuyé l'attaque d'un type surpuissant, il y a même eu la guerre! Mais non Gears, on en veut pas de tes tourelles Gears, haha! J'aurais bien aimé voir la tronche de l'autre conne quand elle a réalisé que j'aurais pu les armer et les sauver!

Est-ce que l'alcool déliait sa langue où est-ce que l'ingénieur faisait simplement montre d'un sadisme qu'il gardait généralement pour lui? Ce sentiment était également accompagné d'un certain défaitisme.

-Enfin voilà, que cette boîte honteuse coule et que je n'en entende plus parler, qu'elle compte sur son Vegeta pour protéger ses investissements cette grognasse... Tu trouves pas ça fou quand même? On est là, on propose et on fait les choses pour le bien de tous et c'est les personnes en charge du plus grand nombre qui nous sabote? Moi je me fais dégager de Capsule Corp parce que je voulais armer et protéger l'humanité, tu te fais arrêté parce que t'as envoyé un château sur une flotte d'envahisseur, c'est vraiment un monde de merde bordel...
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMar 7 Mar 2023 - 14:46
J’ai envie de faire de la muscu. Genre, là, maintenant, tout de suite. C’est la bière qui parle. C’est clairement la bière qui parle. La bière ça te rend gros, tu sais, imbécile ? Putain, qu’est-ce que j’ai envie de bench-press un camion citerne. T’aimerais pas bench-press un camion citerne ? Avoir mal, là. Mais le mal qui te dit que demain, tes muscles ils seront plus gros. Quand est-ce qu’on a arrêté la muscu, déjà ? Bah à cause de toi, connard. Monologue interne de merde, à un moment je pouvais t’entendre à travers mon ost de Yakuza, connard. Kiryu était plutôt canon, d’ailleurs. J’avoue. Attends, le sujet de la conversation était sur quoi, déjà ? Putain, j’ai failli phase out. Gears. Je parle à Gears. De quoi il parle, Gears ?

Gears parlait du fait qu’il aimait bien l’idée d’un groupe de maniaques sans drapeaux qui circulent dans la galaxie pour tabasser les puissants. Les nés puissants, précisément. Ouiii. On était d’accord. Il fallait enculer les héritiers et les chanceux arrogants. Tous ceux qui font les malins parce que leur prostate était chargée de plus d’énergie que les autres. Comme les guerriers de l’espace. Ouais. Casser la gueule à des guerriers de l’espace, leur montrer c’est qui le patron, ça serait pas génial, ça ? Les chanceux de la génétique. C’est un bon mot, ça, Gears. Il faut leur faire peur. Comme Batman. C’était ça le deal de Batman, non ? Faire peur aux gens sans forcément avoir à être là. Être un argument dissuasif, en soi. Une créature aux ailes membraneuses qui reste cachée dans l’obscurité. Marcos aimerait-il pas être un peu Batman, des fois ? Tout le monde aimerait être Batman. Personne veut être Superman, parce qu’il est aussi surpuissant qu’il est ennuyeux. Seuls les god complexes s’imaginent être Superman. Parce qu’ils s’imaginent que malgré une force et une vitesse illimitées ils resteront des boy scouts. Ils le seraient… pendant un mois, grand max. Mais seuls les dépressifs finissaient par être les gentils. Parce qu’ils se détestent eux-mêmes et adorent les autres. Si quelqu’un devait crever, ce serait à eux de le faire. Mais quitte à être faible et dépressif, autant être malin. Comme Batman.

Marcos serrait deux de ses poings libres alors que l’autre se levait pour aller chercher des bières. L’histoire de Gears et de Capsule Corps commençait à résonner dans le hall du vaisseau. Végéta avait attaqué la Terre bien avant d’avoir fait des morts dans un tournoi ? C’était nouveau, ça. Marcos savait qu’il y avait deux Saiyen qui avaient tout attaqué, mais il ne savait pas que c’était précisément Végéta. Alors qu’il ramenait le pack de bouteilles, Marcos finit la sienne avant de souffler du nez face à la vision qui apparut dans son imagination.

”Tu… Tss ! Tu sais tous ses documentaires avec toutes les photos de décombres et les piles de chaussures entassées ? Toutes ses images qu’ils mettent dans les cours d’histoire ? La Bulma elle suce la bite qui a fait ça !”

Il ricana un instant.

”Me tarde de savoir quelle tainp’ Auros se farcit, à ce point là, vu que chaque salopard a sa rédemption avec de la teuch comme accompagnement.”

Il décapsula une bouteille avec son humble pouce tout en continuant sur sa lancée..

”J’croyais que les nanas étaient des tarés à vouloir se faire des sérials killers dans leur adolescence mais on dirait que ça s’arrête pas à l’âge. C’est le nombre de cadavres leur fait trembler les genoux.”

En même temps, qu’est-ce que la nana moyenne aime regarder ? Des séries de téléréalité ou d’autres nanas se déchirent entre elles. Qu’est-ce que les mecs aiment regarder ? Le sport. Le fouuuteuh. Une équipe qui s’unit et par leurs efforts communs accomplissent des objectifs. Il y a un genre qui s’unit et un genre qui se trahit. Tu m’étonnes que personne regarde le sport féminin. Ce qui était dommage. J’aimerais bien parler avec des rugbywomen, en vrai. Elles doivent être aussi miso que moi.

Marcos revint dans le présent alors que Gears commençait à déblaterer sur Capsule Corps. Ah oui, le Mothman avait l’oreille ouverte quand on ouvrait les dossiers d’un connard en position de pouvoir. Rah ! Est-ce qu’on se mettait bien quand John Milliardaire se faisait cracher dessus ! Ou… Jane Milliardaire, dans ce cas là. Ouais. Bulma grosse pute. Elle le faisait bosser dans la création de capsules et de gadget au lieu d’exploiter son talent pour les armes. Il voulait protéger la planète, mais elle voulait faire des gadgets. Et elle n’était jamais là pour bosser avec eux, elle faisait ses bails parce qu’elle réservait tout pour elle et elle obtenait tout le succès du monde parce qu’il y avait qu’elle qui avait droit au matos quali. Logique, c’était elle l’ingénieure en cheffe, évidemment que les débuts de carrière avaient à se prouver avant d’avoir du matos - FERME TA GUEULE PUTAIN !

”Cringe.”

Dit-il en faisant remuer le cul de sa bouteille tout en la tenant par la trompe, le liquide devenant vortex à l’intérieur, réfléchissant la luminosité de ses yeux rouges. Gears s’était fait virer pour “instabilité psychologique”, parce qu’il aimait bien les flingues. Instabilité psychologique, huh ? Il s’était énervé, tout à l’heure, mais maintenant il tentait d’en rire. Mais son rire était trop jaune pour être cent pour cent assumé.

”Instabilité psychologique, ay-kay-ay ”je chouine parce que t’oses me répondre et vu que c’est moi qui chouine la première ben c’est toi qu’est cinglé.” Ta Bulma, elle a les ch’veux bleus pour faire autant sa Karen ?”

Marcos se mit à sourire mesquinement quand il entendit Gears s’enorgueiller du sabotage qu’il avait infligé à Capsule Corps, en leur volant tout ce qu’il pouvait voler, avant de le revendre à l’usine d’en face. Son esprit un peu alcoolisé s’imagina le gif du robot Mr Krabs qui sortait du Krusty Krabs pour aller dans le Chum Bucket en face… Tain, qu’est-ce que Bob L'Éponge lui manquait… Il avait récemment appris que “J’suis un glouton barjo” était basé sur une vraie musique qui existait avant, ça lui avait éclaté la tête… Oui, bref, Gears - Gears était en train de se moquer du fait que ses tourelles auraient pu être utiles durant toutes les guerres et les attaques. Marcos aurait pu s’en offusquer… mais il était un peu pété, et en plus tous les morts étaient revenus dans le monde des vivants, donc - mdr, les conséquences, quoi. Qu’il s’amuse, ça le gênait pas.

”Ka-chow.”

Dit-il un instant en remuant le poing, l’onomatopée phare de la voiture de Cars - dont il ne se rappelait même plus le nom - étant le seul son qu’il crut sage de faire sortir de sa bouche en écoutant la satisfaction sadique du cosmonaute. Il crachait sur Bulma, puis sur Végéta, avant de s’énerver sur le fait qu’à chaque fois que quelqu’un tentait de faire un truc bien, il y avait toujours un connard pour barrer la route. Marcos releva le sourcil dans le vide. Cela faisait un moment que son monologue interne n’était pas venu lui cracher dessus. En fait, il se sentait très bien, en ce moment même, énervé contre cet adversaire conceptuel qu’était le puissant. Il releva les bras, qu’il écarta, gardant l’un des quatre près de son torse, celui tenant la bouteille bien évidemment.

”Je, je, j’sais pas toi, mais c’est comme si… c’est comme si, en faisant des trucs bien, tu risquais de leur voler la vedette, de montrer qu’t’es mieux qu’eux quand il s’agit de faire leur job. C’est comme si, hein ? - C’est comme si, ils savaient qu’ils survivraient aux problèmes qu’ils résolvent pas, parce qu’ils ont le pouvoir, parce que, euh, parce qu’ils sont riches, qu’ils sont protégés, qu’ils ont la bite d’un guerrier de l’espace dans la bouche ou l’armée terrienne dans l’cul…”

Il se coupa lui-même la parole en buvant un coup à l’aide de son quatrième bras, la confusion motrice de sa nouvelle paire de bras revenant alors qu’il se déchirait un peu plus.

”Mmh - ils savent qu’ils vont survivre, et ils savent qu’ils vont survivre et garder le pouvoir en survivant, et au fond, s’il y a des morts, ça fait moins de gens qui peuvent les défier, et, et, et - si toi tu sauves, si toi tu aides, tu finis par être efficace, par être plus efficace qu’eux, ces fils de pute.”

Marcos sentait ses yeux s’écarquiller comme les orbites globuleuses d’un poisson.

”Et, après, après, évidemment, ils t’étiquettent, ils te traitent comme un gosse, ils te traitent comme un malade, parce que tu gères ta situation, parce que t’étais là pour sauver le monde quand personne était là. T’es malade parce que t’es le mec assez violent et capable pour être adapté à la situation. Et après on veut t’envoyer dans un asile ?”

En vérité, Marcos savait très bien qu’il avait déconné face à Scalio… mais il avait été là pour sauver le monde, lui. C’était d’autres expériences qui remontaient dans sa gorge et qui se faisaient vomir à la place de sa gorge. De la frustration gluante et globuleuse.

”Pourquoi est-ce que tu vas te fight avec des dieux Marcos ? Pourquoi tu balances le château dans l’espace ? J’AI FAIT CA PARCE QUE J’AI AIMÉ LE FAIRE ! PUTAIN, J’AI ADORÉ LE FAIRE ! ET ON VEUT M’EN EMPÊCHER ?! ON VEUT ME FOUTRE PARMI LES TARÉS ?! NON, CA ARRIVERA PAS !! PAS SI J’AI MON MOT À DIRE !!”

Il s’était mis à gueuler, sa voix stridente résonnant dans la pièce, l’alcool ayant fait monter son coeur en vrille. Il redescendit soudainement de sa tirade, se rendant compte qu’il n’avait pas de public devant lequel gueuler autant. Se refugiant dans son fauteuil, honteux et frustré, il tenta de changer le sujet.

”...Sinon, t’as déjà vu Hardcore Henry ?”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMer 15 Mar 2023 - 15:31
Si il y avait bien un mystère pour lequel les deux terriens ne pouvait pas trouver de réponse, c'était bien cette étrange attirance que la gente féminine avait pour les hommes dangereux, les meurtriers, les génocidaires, les puiss-...

*Putain mais c'est ça en fait.* Pensa Gears, comme si il venait de comprendre une réalité que lui faisait face depuis le début. 

*C'est cette idée de pouvoir, on est et on reste des putains d'animaux. Elles sont attiré par un partenaire capable de tuer le plus de rivaux, un partenaire qui a déjà prouvé qu'il pouvait assurer ressources et territoire, c'est toujours une histoire de putain de pouvoir et de contrôle au final, c'est le singe qui "a" le feu qui domine, pas celui qui a compris comment en faire!*

Quelle répugnante réflexion, hélas elle illustrait parfaitement la vision que l'ingénieur se faisait du monde, ses expériences lui avaient appris à appréhender ce monde avec cynisme, dégoût et dédain. Il n'aimait pas les gens, les gens ne l'aimaient pas, et ça lui allait très bien. Il avait été aux premières loges pour voir  de quoi était fait l'être humain, pour voir quelles étaient ses limites, quasiment inexistantes. Il avait été trahis, il avait lui-même trahis, il avait été blessé, il avait tué. En bref, il se considérait lui-même comme le fruit d'un monde qui en favorisait certain tout en condamnant les plus méritants.

Était-il sincère dans cette tirade interne ou l'alcool pensait-il pour lui? De toute façon est-ce que ça avait la moindre importance? Il avait déjà gâché son potentiel, il le savait. Non en fait, il ne le savait pas! Il n'avait rien gâché du tout! C'est le monde autour de lui qui n'avait pas su voir la pépite d'or qu'il était! C'est un génie, si cette fille de riche qu'était Bulma Brief n'utilisait pas son chien de garde saiyan comme argument de légitimité musclée, Gears aurait prit sa place depuis des années! Il aurait dû monter sa propre compagnie! Devenir le prochain boss de la technologie! Mais à quoi bon au final? Sa folie des grandeurs aurait été saboter par une énième invasion, par un énième tyran, et ça c'est en espérant que ses casseroles ne le rattrapent pas. Qui donnerait de l'argent à un type comme lui, ayant fait de la contrebande, du vol, ayant été indirectement responsable de la mort d'agent de la patrouille galactique? Après tout ce qu'il avait fait, ses meilleurs investisseurs restaient au marché noir, ouais, finalement cette vie lui correspondait plutôt bien.

C'était un curieux hasard que l'ingénieur incompris ai eu l'occasion de rencontrer Marcos aujourd'hui. Ils semblaient partagé le même point de vue sur certains sujets, notamment sur la place des "puissants" dans l'univers et l'injustice infame qui régnait en maître sur cette galaxie pourrie jusqu'à l'os.

La théorie du mothman tenait la route, ceux d'en haut avaient peur de ceux d'en bas. Ils avaient peur de perdre leur pouvoir. C'était... Etrangement compréhensible, mais ça ne pardonnait pas leur comportement. En fait, cette théorie faisait beaucoup de sens... Et Marcos était tellement passionné quand il lui en parlait, cette passion, Gears la connaissait, il se retrouvait dans cette passion, c'était cette même passion qui l'animait lorsqu'il ignorait plusieurs nuits de sommeil pour inventer un nouveau moyen de faire des trous dans un être vivant. Assis dans le fond de son canapé, il écoutait, silencieusement.


Oui... Oui! C'est exactement ce qu'ils font! Ils se servent des étiquettes! Ils jouent avec les titres, c'est du marketing! C'est de l'image publique, un simple moyen de modifier la crédibilité d'une personne sans qu'elle ne puisse rien y faire! Alors que les vrais héros, ce sont ceux qui agissent! Ceux qui sont prêts à faire les bons sacrifices! Ceux qui ont les moyens, les ressources! Qui veulent vraiment agir bordel! Comment hypnotisé par son discours, Gears, laissa redescendre lentement son bras tenant la bouteille de bière quasiment vide. Ses yeux s'écarquillait, sa mâchoire tombait lentement.

Et comme le climax de tout ce discours, Marcos se laissa emporter, hurlant qu'il aimait ce qu'il faisait, oui! Oui! Exactement! Exactement ça! Il n'avait pas à s'excuser de sa passion! Il n'avait pas à se prosterner devant ceux qui n'osaient rien faire! Les types comme eux, comme Gears, comme Marcos, ils avaient été conçus pour ça! Ils étaient en ce monde pour agir! Ils le savaient parce que ça bouillonnait en eux! En permanence! Ils adoraient ce qu'ils faisaient! Cette foutue passion elle était là depuis le début!!

Mais alors que Marcos retombait dans son fauteuil, alors qu'il s'abandonnait à une autre question de culture, Gears ne comptait pas laisser ce moment disparaître. Se levant d'une traite, il jeta sa bouteille quasiment vide contre un mur, la faisant éclater en morceaux et rependant le fond d'alcool qu'il restait sur le mur innocent.

-J'EMMERDE HARDCORE HENRY -très bon film, j'adore, mais c'est pas le sujet- PUTAIN CA FAIT DU BIEN DE L'ENTENDRE DE LA BOUCHE DE QUELQU'UN D'AUTRE!! Hurla l'ingénieur à son tour en arrachant une nouvelle bouteille du pack sur la table. 

-Cette énergie là! Ce que tu viens de libérer, c'est exactement ce qu'il faut à cette foutue galaxie de merde!! C'est des mecs comme toi et moi, des putains de bâtards qui aiment ce qu'ils font! Qui sont capables d'aller éclater la gueule au type le mieux protéger de la planète juste pour lui rappeler qu'il pourra jamais se protéger des conséquences de ses actes! Qu'il y aura toujours des gars qui s'en battent tellement les couilles qu'ils suivent juste leur passion pour tabasser les puissants!

Comme pour reprendre son souffle, le petit teigneux en armure marqua une brève pause avant de reprendre :

-T'as pas idée à quel point ce que tu as c'est précieux, ce plaisir, cette passion, c'est rare, c'est très très rare crois moi je me suis baladé dans ce système solaire, j'ai en vu des- Sans même finir sa phrase, il avala d'une traite la moitié de sa bouteille, laissant son interlocuteur dans un silence seulement interrompu par ses gorgées bruyantes -connards mais t'es le premier qui partage ça avec moi! Cette putain de bordel de flamme! Je t'en supplie à genoux la laisse jamais s'éteindre! On est au dessous de tout ça nous! On a ce que les conquérants d'antan avaient, on est à la fois le singe qui a le feu et le singe qui a inventé le feu! 

Haletant comme si il venait de courir un marathon, Gears s'essuya le coin de la bouche du revers de la main, ses yeux avaient quelque chose de différents, ils n'étaient pas aussi blasés qu'ils ne l'étaient il y a quelques minutes, non, ils semblaient presque luire d'une passion instable.

-C'est quoi la suite? Qu'est-ce que tu comptes faire? Dis moi ce qu'il te faut! Tu veux du corps à corps? Je peux t'en faire du corps à corps! Des battes je peux t'en faire des électriques, incendiaires putain je presque sûr que je peux faire une batte qui donnera un cancer au type que tu frappes avec! Quoique tu fasses je veux en être, je veux voir cette force, cette flamme, cette putain d'passion chez quelqu'un d'autre pour une fois!!
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockVen 17 Mar 2023 - 1:58
Wow ! Bouteille cassée ! Souvenirs d’enfance, ça.

Marcos fut sorti de sa semi-torpeur de honte et de maladresse en entendant le verre éclatant contre le mur high-tech du vaisseau de Gears. Ce dernier l’avait écouté alors qu’il s’était adonné à un autre monologue de timbré où il finissait par avoir un meltdown en public avant de se faire traiter de cringelord. Marcos s’attendit un instant au pire. Il entendait déjà la voix Titanfall 2 lui dire qu’il était complètement zinzin et que ça lui offrait un bon délire. Mais… Mais… Mais ce ne fut pas le cas – passé un aparté sur le fait qu’Hardcore Henry soit déjà vu et, by the way, un excellent putain de film, ce qui était très juste et entraîna un lèvement de bouteille de la part de Marcos qui murmura -

”Basé…”

Mais non, ce n’était pas simplement ça qui était le sujet de discussion. C’était autre chose. C’était… c’était Gears qui était content, qui changeait son expression faciale pour la première fois depuis le début de leur conversation, qui s’arrêtait de regarder dans le vide avec un visage qui se renfrognait ou se relâchait en permanence. Non ! Non non non ! Il se mettait en rogne de bonheur. Il fixait dans le vide. Il pourrait éclater sa porte s’il faisait genre trente centimètres de plus. Marcos s’avachit un instant, peut-être de peur ou juste de confusion, ce qui ne l’empêcha pas de finir sa bouteille tout en regardant avec des yeux écarquillés le petit bonhomme qui sortit une autre bière. Cela faisait du bien de l’entendre dans la bouche de quelqu’un d’autre ? Le passage sur la haine des femmes ? Non… Non, c’était autre chose.

Marcos… se faisait hype ?

C’était autre chose que les compliments rancuniers que Garou. C’était autre chose que la fausse gentillesse de Nala. C’était autre chose que la paix déprimée de Kailan. Bien autre chose que ce qu’on lui avait offert jusqu’à présent. Si, si, il avait reconnu cette énergie avant. C’était… c’était ce qui se passait quand deux malades se mettaient ensemble dans une même salle et avaient des énergies concordantes. C’était cette énergie qui permettait aux hommes de passer des demi-heures entière à frotter leurs cheveux contre des ballons avant de se serrer la main sur une ampoule pour la faire briller. C’était ce qui faisait que des adultes capables de payer des taxes et d’élever des familles se mettaient à gueuler des absurdités à deux heures du mat. C’était de la… positivité par la haine. De la rage dirigée. De la haine, ensemble, tous ensembles. L’aptitude des hommes à se mettre ensemble pour un objectif commun, une lutte commune. Du, du pur… du pur boys will be boys ?!

Il avait ce qu’il fallait à cette galaxie ? Il fallait des gens comme eux ? Il enchaîna avec une autre bouteille en hochant de la tête. Ouiiii… Est-ce qu’il était lui aussi plein de haîne ? Ouiiii ! Est-ce qu’il détestait lui aussi les riches et les nanas ?! Ouiiiiiiiiiiiiiiii !!! EST-CE QU’IL ÉTAIT SI DÉPRESSIF QU’IL VOULAIT ALLER CASSER LA GUEULE AU SOLEIL ? OUUUUUUUUUUUUUUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!! Il finit bien rapidement sa bouteille. Des bâtards ? Des bâtards ?! Oui, c’était ce qu’il fallait au monde, ça, des bâtards ! Il en fallait plus ! Pas des connards ! Pas des méchants ! Pas des fils de putes ! Mais des bâtards, ça, c’était sûr.

”Bâtards, ça sonne bien, ça fait, ça, ça fait - excuse la poésie, mais ça fait fils perdus de la société. C’est c’qu’il faut. C’est c’qu’il faut.”

Une seconde, espèce d’imbécile – et tenter de devenir social ? Tenter d’être adapté à la société, hein ? Tout ce désir de tenter d’être respectable ? Apprendre de ses erreurs ? Toute cette phase après la capture de Garou à essayer de comprendre à quoi tu sers, tu vas tout abandonner derrière toi ? Tu vas te laisser glisser sur le sol par la première connaissance qui est aussi malade que durant tes mauvais jours ? T’es bipolaire. BI-PO-LAI-REUH. Tu vibes, tu vas te lancer dans le délire maintenant, tu vas le haïr dans deux jours. Est-ce que tu vas vraiment, vraiment, redevenir un attardé qui veut frapper, tu veux vraiment être un abruti odieux qui veut que se taper ?

”Oui…”


Il se frappa la tête avec sa bouteille, l’éclatant comme s’il n’avait eu affaire qu’à du sucre. Les bouts de verre tombèrent de ses sourcils comme si ce furent de la neige. Il se leva de sa neige, avant de commencer à tourner en rond, alors que Gears lui disait qu’il avait pas rencontré des - pause boisson - gens comme lui, comme lui et lui, comme eux ! Il le suppliait de ne pas “perdre cette flamme”... Ils étaient le singe avec le feu et le singe qui avait le feu ?

”OUI, PUTAIN ! C’EST, C’TROP CA, MAIS MERDE, MAIS OUI !!”

Gears lui proposa alors de lui construire des trucs. Il lui demandait son plan. Il lui demandait ce qui était prévu. Des trucs de prévu ? Marcos n’avait pas de trucs de prévu. Mais il saurait en trouver. La machine se remettait en marche. Le sang commençait à circuler, piccolé, alcoolisé, capable de carboniser non pas à cause de l’éthanol mais PARCE QU’IL DEVENAIT GASOILE. SES GLOBULES C'ÉTAIT DE L’ESSENCE ! Non, non, ça montait. L’énergie montait. Il commençait à souffler du nez alors que son visage devenait de plus en plus morphologisé - ça s’dit ? ça s’dit ! - en grimace colérique. Des battes ? Des battes du cancer ? T’as déjà tué quelqu’un ? Il me semble que TA GUEULE JE VEUX TRAVERSER LA GALAXIE AVEC CET ALCOOLIQUE QUE J’AI CROISÉ IL Y A UNE DEMI-HEURE !! Il tournait toujours dans la pièce avant de faucher une bouteille dans le pack et d’en arracher la trompe à défaut de décapsuler tout simplement le récipient. Des idées commençaient à lui retourner en tête, des fantasmes de puissance ayant jamais quitté son coeur, des envies qui résonnaient dans ses muscles. Non, c’en était trop. La machine se lançait. Plus rien ne pourrait l’arrêter. Il se retourna vers Gears avant de placer sa main sur l’un des trucs qui étaient à sa hauteur, titubant d’excitation et probablement un peu beaucoup à cause de l’eau de vie.

”Nous faut une, une, nous faut une, euh, putain, c’est quoi l’mot - Une milice ! Il nous faut, eh, il nous faut une milice, sans frontière, sans allégiance. On la fait. Nous ! Nous qu’on la fait ! Toi et moi, on chercher d’autres attardés qui en ont RAS LE BOL, qui veulent pas dire “ouiiiiii maiiiiiiiiis tu comprends paaaaaas, on évite les incidents diplomatiiiiques” - faut qu’on vienne, qu’on tabasse, qu’on reparte.”

Il commença à se tapoter la tête alors que des étoiles commençaient à apparaître dans ses yeux rouges injectés de sang et de joie.

”Faut qu’on frappe comme des fils de pute, qu’on s’fasse des cibles, qu’on les encule, qu’on les HUMILIE, qu’ils comprennent qu’ils peuvent rien faire, qu’ils sont les prochains, qu’ils comprennent qu’il faut qu’ils aient peur s’ils se font avoir par des attardés comme nous ! Parce qu’on a rien à perdre et eux ils tremblent dès qu’on bouge un peu les choses !”

Il remarqua alors ses mains, et les observa un instant, avant de commencer à se marrer face à la vision imaginaire qu’il venait d’avoir…

”Tsééé ! Hé ! Hé hé hé hé…”

Il ricana encore pendant quelques secondes avant d’essayer de reprendre le contrôle de son rire.

”Nan. Nan - ima… hi, hi hi hi-imagine… Des, brass knuckles, le mot, putain des POINGS AMERICAINS – Des poings américains, mais boostés, pour les éclater non stop en plein combo en mode Yazuka.”

Yakuza, putain ! Marcos se mit à mimer des coups de poings effectués à grande vitesse, balançant de l’air en face de lui comme un pur mongole.

”Faut, faut des trucs qui counter nos cibles. On tombe sur Hidan, on lui dit, baise ta mère, tu fais des discours sur le fait que tu veuilles protéger ta fille, tu traînes avec des violeurs en chaîne, tu le liquéfie, t’en fais de la chair à pâtée, tu le fous dans un pod d’acide, tu le fais se dissoudre et se régénérer pour l’éternité.”

Il se mit à boire davantage, ignorant le fait qu’il décrivait des visions qui le rendraient malades s’il venait à les voir en temps réel. Il sauta alors sur le sol avant de pointer un coin de la salle.

”Tobi ! Tourelle aumota, automatique sniper avec huit cent milliards de kilomètres de portée, là, il fait ses mouvements, balle dans la tête, il y comprend rien ! Cooler, champ éclectrockmagnitique, tu le stun, on lui ravage la tête !”

enchaîna-t-il en en pointant un autre. Avant de pointer sa propre tête.

”Faut qu’ce soit pas fun ! Parce que si c’est fun ils vont aimer ça, ils vivent pour ça. Ils savent pas se battre dans des clubs ou face à des monstres, ils butent des… ils butent des gens jusqu’à ce qu’un guerrier vienne les taper, puis ils se tapent ?! Non ! Non, faut les frustrer, les prendre à coup bas, à couvert, à coup – de cours ! Les prendre des cours, les tabasser à cinq contre un avant qu’ils puissent se relever, qu’ils comprennent qu’ils auront même pas le droit à un bon combat !”

Avec ses mains libres, il se mit à empoigner du vide avant de le compresser et de le décompresser comme s’il s’imaginait déjà éclater la tête de l’une des ordures qui faisait du mal à la galaxie depuis trop longtemps. Cette haine primale et juvénile… elle n’était pas à perdre, jamais à perdre. Ceux qui la jugeaient étaient ceux qui préféraient la paix et la peur à la possibilité de changer les choses. Marcos pouvait broyer des planètes à main nues. Il pouvait probablement les broyer eux aussi.

”Nous sommes des sacs à merde qui n’ont pas de place dans un monde qui accepte de souffrir – ou qui fait les bourreaux pour pas souffrir avant de s’y complaire. Nous sommes les… nous sommes les sales merdes de l’histoires, les vrais bad guys, ceux qui vont changer les choses pour le bien commun, ce sera nous ! Ce sera nous qu’on foutra la merde pour que ceux qui ont rien demandé n’aient pas à s’prendre nous conséqu- nos conséquences !”

Il s’arrêta de bouger.

”Et y nous faudra un nom. Et des répliques. Des slogans qu’on tagguera partout jusqu’à ce que leur simple vision soit suffisante pour faire fuir nos ennemis…”

Il leva sa bouteille vers Gears, qu’il venait de rencontrer et avec qui il comptait créer la plus grande des bromances.

”Ça te botte ?”
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MessageSujet: Re: Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith]   Mon royaume pour un bretzel [PV: Marcos Smith] ClockMar 28 Mar 2023 - 23:13
Il avait l'air de bien aimé le nom, Gears n'avait pas réellement réfléchit en les dénommant de la sorte. Pour lui, c'était surtout une façon bien amenée de décrire leur situation qui, pour l'instant, ne sentait pas la rose, non elle avait plutôt l'odeur acre de la future gueule de bois et de l'alcool séché, mais ça, ce n'était pas important pour le moment. Non, ce qui importait vraiment, c'était cette foi brûlante qui grandissait. Cette foi en une idée, un concept, un projet unique en son genre.

Marcos alla même jusqu'à lui poser la main sur l'épaule, ou plutôt sur son propulseur-lance-grenade. Il avait l'air d'avoir de la suite dans les idées. Il devait définitivement être au moins aussi cinglé que Gears, c'était la seule explication. Autant de détermination enfouie, c'était exactement ce qu'il fallait à ce monde sale et pourrie jusqu'à la moelle.



Une milice! Mais oui! Mais voilà! Mais exactement en fait! C'est exactement le terme approprié. Pas des soldats, pas des militaires de carrière, pas des guerriers valeureux brillants de leurs exploits et de leur valeur. Non, non certainement pas, il fallait des raclures des bas-fonds de la civilisation, des gars si profondément au fond du trou qu'ils n'ont rien à perdre, une bande dégénérés sans faction, sans drapeau, avec le seul but de faire payer ceux qui le méritent, de faire comprendre que la mauvaise personne au bon endroit peut faire toute la différence du monde. Des types "qui en ont ras le bol", c'est exactement ça!

Des frappes éclairs juste de quoi laisser le temps à leurs cibles de comprendre ce qu'il passe sans qu'ils ne puissent se préparer ou répondre, voilà qui plaisait beaucoup à l'ingénieur, inconsciemment, il commençait déjà à mettre au point des plans. Oui, il faudrait s'assurer d'une porte de sortie, toujours! De quoi disparaître rapidement après leur méfait. Ce genre de méthode demandait une précision chirurgicale, mais ici, le scalpel était remplacé par une tronçonneuse industrielle. Frapper fort, plus fort que jamais, traumatiser les puissants, régner sur eux par la peur, voilà ce qu'il fallait! Evidemment qu'il y aurait toujours plus puissant que cette milice hypothétique, dans un monde où tout s'acharne sur les populations moyennes, où les dieux eux-mêmes descendent mener des raids et pillages comme des foutus viking mal branlés, il y aurait forcément un être assez puissant pour éliminer toute la mauvaise troupe d'un claquement de doigt. C'est bien pour ça que le but n'était pas la puissance, non, ce n'était pas nécessaire, ils ne devaient pas être forts, ils devaient être insupportables.

”Faut qu’on frappe comme des fils de pute, qu’on s’fasse des cibles, qu’on les encule, qu’on les HUMILIE, qu’ils comprennent qu’ils peuvent rien faire, qu’ils sont les prochains, qu’ils comprennent qu’il faut qu’ils aient peur s’ils se font avoir par des attardés comme nous ! Parce qu’on a rien à perdre et eux ils tremblent dès qu’on bouge un peu les choses !”

 Humilier, exactement! C'était le mot! Alors que Marcos s'emportait dans un fou rire, Gears le suivit avec enthousiasme.

-Mais oui mais putain oui!! Faut pas seulement que les salauds en place se chient dessus, faut que les bozos qui prendront la suite aient les jetons qu'on revienne pour eux!! Faut baiser toute leur crédibilité et leur rappeler qu'on veille au grain!!

”Nan. Nan - ima… hi, hi hi hi-imagine… Des, brass knuckles, le mot, putain des POINGS AMERICAINS – Des poings américains, mais boostés, pour les éclater non stop en plein combo en mode Yazuka.”

-Des poings américains, il y a pas de problèmes, c'est facile ça! La difficulté c'est de savoir ce qu'on veut y ajouter!! Des micro-propulseurs pour augmenter la vitesse des coups, un exosquelette qui connecte le corps des mains jusqu'au jambes pour assurer une parfaite synchro', putain il y avait-... Il y avait un projet là... Un truc que j'avais commencé à coucher sur papier il y a un moment, un gant avec des chambres pour cartouche sur les phalanges, calibre 12, pas de gâchette, le chien s'enclenche quand le poing est fermé percute quelque chose! Tu mets une patate et tu fais partir 4 tir de fusil à pompe dans les chicos du type que tu tabasses! Je suis sûr que je peux retaper le blueprint pour en fait des poings américains!

Il fallait croire que même lorsqu'on parlait de corps à corps, l'ingénieur restait un fan inconditionnel de la poudre. Marcos aussi semblait vivre un fantasme éveillé, citant des personnalités que Gears ne connaissait pas vraiment, mais décrivant avec précision des façons de les éliminés. Si Erik avait encore un doute à propos du mutant, maintenant il en avait la certitude :

Marcos est un fou dangereux antipathique. Il se réjouie d'imaginer ses ennemis mourir et souffrir dans d'atroce conditions. Une cuve d'acide pour un être pouvant se régénérer? Il prenait bien trop de plaisir à en décrire les conséquences. 


C'était parfait. C'était exactement ce qu'il fallait à cette foutue galaxie. Une être aussi brutal et dérangé que l'était Gears, de quoi créer un véritable cocktail explosif si ils venaient tout deux à s'associer. Il lui donnerait tout l'acide dont il aurait besoin, toute les tourelles de précision qu'il lui fallait, tant qu'il pouvait voir de ses yeux une telle passion brûler en un être autre que lui-même, l'ingénieur le suivrait jusqu'au bout du monde. 

”Faut qu’ce soit pas fun ! Parce que si c’est fun ils vont aimer ça, ils vivent pour ça. Ils savent pas se battre dans des clubs ou face à des monstres, ils butent des… ils butent des gens jusqu’à ce qu’un guerrier vienne les taper, puis ils se tapent ?! Non ! Non, faut les frustrer, les prendre à coup bas, à couvert, à coup – de cours ! Les prendre des cours, les tabasser à cinq contre un avant qu’ils puissent se relever, qu’ils comprennent qu’ils auront même pas le droit à un bon combat !”

-Je vais te dire!! Je- Moi j'aime pas -burb- Moi j'aime pas bien me battre, m'en fous de taper plus fort qu'un autre, ce que je sais c'est que j'adore le rush du combat, j'adore savoir qu'au premier faux pas je meurs, et j'adore me dire que pour le connard en face c'est pareil, mais ce type il réalise pas que je suis pas là pour faire des pirouettes, je suis là pour transformer un taux d'énergie assez grand pour nourrir un planète en une salve de tourelle continue de 12 secondes!! J'en ai plein l'cul de ces -putain- de ces cassos qui se touchent la nouille en s'imaginant exécuter des pirouettes de l'espace pendant 4 heures là!!

Il rejoignait tout à fait Marcos sur ce point. Il en avait trop des cinglés qui sont insupportables jusque dans la mort. Des types qui se rient des conséquences et de ce qu'il se passe réellement, ne restant que parce que ça rentre dans leur narrative bizarre de guerrier fou. Le genre de type qui se fait troué le bide à grand coup d'obus mais qui se relève en vomissant un insupportable "On va passer aux choses sérieuses maintenant."

*Comment ça les choses sérieuses? Sale bâtard je t'ai envoyé un explosif qui coûte plus cher que 4 fois le PIB de ta planète de babouins trisomiques à quel moment tu penses que je suis pas sérieux?!* Se rappelait encore Gears.

Marcos, toujours aussi passionné, se lança dans une tirade sur leur rôle dans cette étrange ballet qu'était la lutte de pouvoir entre la justice des faibles et la domination des forts. Gears semblait sautiller sur place dans son armure, tout ce qu'il disait, il le comprenait, il savait, il ressentait, il voulait que ça continue, ça ne pouvait pas s'arrêter, non au contraire ça ne s'arrêterait jamais! Partis comme ils étaient ils bruleraient le putain de soleil si ça permettait d'emmerder les bonnes cibles! Bon, peut-être pas le soleil quand-même, il fallait se rappeler pourquoi ils faisaient ça à la base, pour aider les gens, pas pour les condamner mais bref l'intention était là!!

Alors que le mutant se voyait déjà faire de la comm', Gears progressait difficilement à travers la pièce, ouais, il avait peut-être un peu trop tiré sur la bouteille, et son excitation n'était pas là pour arranger la chose. Dans une titubation maladroite, il manqua de tomber, s'affaissant sur un genou, se rattrapant avec les mains.

-La putain d'sa mère...

Visiblement loin d'être calmé par cet échec dans sa démarche, il arracha une nouvelle bouteille du pack, et trinqua énergiquement avec Marcos.

-Bordel de -burb- de merde j'en suis!

Reprenant sa route chancelante, il progressa avec difficulté vers le couloir du vaisseau.

-Si on veut marquer le coup, il nous faut du monde...

Il avait l'air bien déterminé à reprendre les commandes du vaisseau en main. Il comptait visiblement les emmener quelque part. Alors nous y étions, était-ce le moment fatidique où une nouvelle page de l'Histoire se tournait? Où un chapitre s'ouvrait? Où la destiné des rebuts de ce monde allait changer celle de l'univers? Gears gardait-il avec lui le secret d'un endroit où recruter les pires brutes de cette galaxie corrompue.

-T'sais pas où-... Où on pourrait rameuter du monde là?

Ha bah non.
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