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 Justice Matters Most ?

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Zev
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Terrien
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MessageSujet: Justice Matters Most ?   Justice Matters Most ? ClockJeu 30 Juin 2022 - 15:34
Ce type était sur Terre le vingt-et-un Janvier mille-dix-neuf. Sa citroën C4 avait été aperçue dans le parking menant à la résidence où Maverick Rocheron fut retrouvé avec la gorge taillée par un fil fin, garrotté comme un vulgaire porc. Le fauteuil avait été renversé et ce fut sur son coussin que l’on retrouva la majorité du sang. Il n’est pas difficile de deviner que le tueur de monsieur Rocheron s’était introduit dans son domicile avant de l’attendre pour lui ôter la vie. Aucune arme retrouvée. Aucune empreinte digitale retrouvée. Tout sauf le sang avait été nettoyé. Le motif de cette attaque sur un homme politique de renom était de faire passer un message, d’une organisation à une autre. Possiblement un conflit entre Dösatz et la Terre. Le suspect fut arrêté au centre de Satan-City en achetant des chaussures de sport trop petites pour lui, probablement pour un proche. Il s’appellerait Ernest Mandelbaum, et il serait retraité depuis trois ans. Du moins, c’est ce que les papiers disent, monsieur l’avocat.

Il vous a personnellement appelé, vous savez ? Les flics sont toujours en train de lui parler dans la salle. Il regarde simplement dans le vide. Une de ses mains est menottée à la table. Ses deux paumes sont dessus. Il n’a rien à faire de la différence de température entre sa peau et le métal froid. Il n’a pas l’air fatigué. Il n’a pas l’air déprimé. Son regard vide fixe le mur, écarquillé, incapable de cligner. Quelque chose vous dit qu’il exagère pour fatiguer les interrogateurs qui le cuisinent depuis tout à l’heure. Derrière ses lunettes poussées vers le bout de son nez, ses yeux se tournent dans la direction de la vitre qui vous sépare. Un sourire apparaît sur son visage. Est-il véritablement content de voir votre réponse à son appel ?

Enfin vient le moment pour vous d’entrer dans la salle. Les flics se tirent enfin. Il les regarde partir. Ses yeux les suivent jusqu’à ce qu’ils ne soient enfin plus dans la salle. Il est grand. Sa chemise aux manches retroussées légèrement tâchée par l’amour vache des policiers permet à ses muscles de ressortir. Les vagues subies par sa moustache sont le principal indicateur des mouvements de ses lèvres. Son sourire ne reste plus qu’en coin. Il commence à se craquer les doigts, tout d’abord en les pliant dans la forme de poing, appuyant sur ses phalanges, avant de prendre chaque bout et de les agiter pour affirmer chaque crac.

”Bonjour monsieur, c’est un plaisir de vous rencontrer ! Même si les conditions de notre dialogue ne sont pas prônes à la joie.”

Il tente de relever sa main qui se fait bloquer par la chaîne qui la lie à la table. Il tourne la tête dans sa direction, ouvrant et fermant sa main avec une légère confusion, comme si sa mémoire musculaire venait d’être durement interrompue par la parole sacrée des lois de la physique. C’est donc sa main gauche qui se relève accompagnée d’un regard sincère ou du moins qui le semble. Sa peau est aussi rugueuse que celle de toute autre personne âgée. Il paraît si faible, si inoffensif malgré sa carrure, comme un géant qui s’arrête devant chaque paquerette.

”Je vous ai demandé de part vos origines. Devenir avocat dans la culture belliciste des Saiyen, ce n’est pas donné à tout le monde. Certains y verraient une garantie d’inaptitude mais je préfère voir ça comme un exemple de rigueur d’esprit.”

Son visage apaisé se mue soudainement en une expression d’horreur et de panique empathique, sa moustache se faisant croissant concave et ses sourcils se relevant alors qu’il agita les mains devant lui.

”J-je m’excuse si ça avait l’air intolérant ! Je voulais simplement vous complimenter.”

Il n’avait pas l’air particulièrement raciste, pas plus qu’un vieux de la vieille qui s’était retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment et dont les vieilles valeurs et la sénilité le rendaient confus et incapable de bien dialoguer. Vraisemblablement, il n’était pas bien malin. Comment avaient-ils faits pour penser que cet imbécile pourrait être un meurtrier aussi efficace ? Il secoue la tête après avoir regardé avec honte et culpabilité sa réflexion dans le fer lustré de la table, avant de la relever, pataud, cherchant à poser une question.

”Ma connaissance de la loi est plutôt précaire. Est-ce que c’est vrai que tout ce qui est dit entre nous ne peut pas être révélé à la police ou dans les procès ? Une confidentialité entre moi et vous ? Comme dans les séries.”

Et bien, y en a-t-il une ?
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MessageSujet: Re: Justice Matters Most ?   Justice Matters Most ? ClockJeu 21 Juil 2022 - 1:29
Huit heures du matin. Tapantes, dévorantes et irritantes, comme les aiguilles qui résonnent dans les cadrans des horloges du commissariat. C'est une silhouette noire et originale qui traverse les bureaux, sous les pépiements incohérents des hommes placés en garde-à-vue. En son sein, rien d'inhabituel : les interpelés ont généralement un sang si chaud que les enquêteurs se moquent d'eux à leur passage. Non sans s'y méfier, bien évidemment.

Voyez par vous-même.

Bien qu'inoffensif, le rire d'un dément hante la salle d'attente et fait soulever une mine interrogatrice à tout ceux présents non loin de lui. Près du bureau de la secrétaire, la tête baissée d'une jeune femme trahit sa honte et sa maladresse : elle laisse exposée aux yeux de tous le recto de sa lettre l'accusant d'usage de faux.

NIIIIIIIIII

Pourtant, voilà que Vogado passe le pas de la porte et brise cette espèce de folie pré-carcérale. L'un cesse alors de rire tandis que l'autre décolle son attention vers autre chose que ses petites baskets. C'est à ce moment précis que le costume parfaitement repassé du juriste défile sans mal à travers le couloir, juste sous leur nez ; il porte non-ironiquement l'exacte et même couleur obsidienne que celle de sa robe d'avocat, à l'exception près qu'il y a un quelque chose d'inhabituel dans la démarche de cet homme de loi. Son pas est assuré, presque souriant. Or, la rigueur ou la sévérité de la pratique veut qu'il soit d'usage de ne pas sourire dans le milieu carcéral ; c'est le tabou du novice qui pense pouvoir changer le monde et acquitter ses clients.

"Suivez-moi, par ici. C'est jamais simple de s'y répérer, les premières fois.", lui confie le sous-officier en charge de l'accompagner.

Vogado n'a jamais aimé les commissariats terriens. Il y règne toujours une odeur de salpêtre et de haine qui lui met la boule au ventre. En revanche, il a l'agréable surprise de constater que les salles ont le mérite de fourmiller d'une vie retranscrivant l'homogénéité de leur société : en passant par ces honorables et vaillantes victimes jusqu'aux piteux criminels à peine pris sur le fait. Néanmoins -et contrairement au tribunal-, tous les interpelés par la Police terrienne ne transpirent pas la présomption d'innocence. Il suffit de les repérer, eux et leurs gestes troubles, eux et leur regard furtif et inquiet. Il y a des condamnés avérés ici-bas, c'est certain.

Soudain, Vogado s'arrête devant une porte indiquée par le sous officier qui le suit depuis son arrivée. Une jolie blonde aux cheveux attachés, encore féminine malgré les exigences de sa profession. Madame Rosenwald, si sa mémoire est bonne. Poliment, Vogado lui adresse un fantôme de sourire et la remercie lorsqu'elle ouvre la porte.

"Madame, je vous remercie encore pour m'avoir mené jusqu'à bonne porte. J'imagine que le travail ne manque pas.
-Oh...oui, c'est difficile, mais il y a pire ! C'est mon job de vous amener jusqu'ici, la police et la justice sont le revers d'une même médaille, après tout ! Et puis, il me semble que vous avez débuté il n'y a pas si longtemps mais que vous êtes déjà connu pour quelques affaires et, hum...Je suis très curieuse à ce sujet.

Hélas, Vogado ignore inconsciemment la portée de ses minauderies. A la place, il la laisse pantoise et pénètre dans la salle en détaillant les interrogateurs face à son...

...Vieux client.

Il prend la parole.

"Bonjour, Monsieur Mandelbaum. Les présentations étant toujours un bon rappel, je suis Vogado, vous m'avez contacté il y a quelques heures. Messieurs."

Le Saiyan n'en dit pas plus. Il n'en éprouve pas le besoin, les enquêteurs non plus. Ils connaissent la procédure. Alors ces derniers sortent.

Vogado étudie alors brièvement Ernest Mandelbaum, aux exclamations fragiles pour son âge avancé. Quand le vieil homme lui tend enfin la main, ce sont seulement ses yeux de merlan fris, déjà sans vie ni émotion (la faute aux heures supplémentaires exécutées à contrecoeur), qui répondent à son geste. Il finit néanmoins par lui concéder un bref clignement d'yeux et poursuit ses explications dans une espèce de neutralité qu'il veut chirurgical, à défaut de pouvoir changer les conditions physiques du vieil homme à sa volonté.
Spoiler:

"J'ai fait au plus vite pour rejoindre le commissariat et consulter, dans le même temps, votre dossier afin de ne pas perdre de temps. Si je ne peux malheureusement rien faire pour alléger vos conditions de détention, soyons efficaces pour vous sortir d'affaire. Autant que possible, du moins..."

C'est une évidence. Ce Saiyan n'a pas l'émotion facile, mais il s'inquiète tout de même du sort de ses clients. C'est son devoir, en dépit de leur caractère bien différent. S'il est surpris par la répartie de Mandelbaum, il n'en fait pourtant pas montre et reste patient. Sa maladresse ne fait que relever une critique habituelle face à laquelle il a oublié de s'énerver, bien que le sujet lui tienne à coeur. Pour une fois, il conçoit bien que la différence de génération n'aide pas à trouver les propos appropriés, alors il répond au premier degré.

"Chaque race a bien le droit à son exception et si je sais une chose en plus, c'est que nous sommes tous égaux face à la Loi. Mais vous seriez surpris de voir que les audiences intergalactiques demandent parfois quelques résolutions...dirons-nous plus musclées."

Sa pogne ouvre finalement le dossier. Une histoire d'assassinat d'un grand ponte et d'un potentiel nouveau conflit entre Dösatz et la Terre. Professionnel comme à son habitude, Vogado fait défiler les pages et les annexes avant de s'attarder sur l'une des pièces à conviction. Si l'oeil d'Ernest se prête au détail, il verrait que cette simple main est en réalité plus grande que la moyenne, que ses veines qui ressortent au niveau de son poignet montre un entraînement strict et régulier de la part du Saiyan et, enfin et pas des moindres, qu'il possède certainement la force nécessaire pour écraser un crâne humain sans efforts, bien qu'il ne le fera pas. A la place, il prend la peine de répondre distraitement aux questions qui lui sont posés dans le même temps, non sans placer pour de bon de vrais mots à cette affaire.

"Hm, oui, notre conversation...sera un peu comme dans les séries, oui. Je suppose ?"  Est-ce rassurant pour ce frêle homme accusé de meurtre ? Il ne saurait le dire, mais préfère être entendu par son vis-à-vis. "Nos conversations seront toujours confidentielles, quoique vous puissez dire ou affirmer Monsieur Mandelbaum. Vous avez demandé mon assistance avant de parler, cela signifie donc que je dois m'assurer de démontrer votre innocence. Vous n'êtes pas condamné ni même condamnable, quoique puisse en dire un officier de police pour vous faire paniquer."

Il revient alors sur les faits. Un détail, plus personnel, ne manque pas d'être relevé.

"Si je puis me permettre, vous avez été arrêté au centre de Satan-City, quand vous avez acheté...Des petites chaussures?"

Vogado lève un sourcil circonspect. C'est plutôt logique. Sans doute a-t-il un petit fils ou une petite fille. Lentement, il reprend sa lecture et examine une seconde fois la photo du coussin tâché de sang, pour finalement se plonger dans les descriptions manuscrites de la scène de crime. Il souffle alors un bon coup. Il est évidemment pris d'une inspiration dans sa défense et semble afficher une première émotion sur son visage défait : voilà désormais devant Mandelbaum un avocat rassuré. Il sourit des yeux face à l'évidence et ferme le dossier avec assurance.

"A mon sens, l'affaire me semble très simple. Il n'y a aucune preuve pour garantir votre culpabilité, à un point où ça en devient navrant. Mais il s'agit d'un homme politique alors l'affaire ne sera sûrement pas résolu tant que la Cour ne trouvera pas un coupable pour satisfaire le gouvernement des deux pays, alors prenons quelques précautions et initions les questions, voulez-vous ? Ou peut-être en avez-vous d'autres de votre côté ?"

Ils en ont toujours, habituellement.
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MessageSujet: Re: Justice Matters Most ?   Justice Matters Most ? ClockMar 9 Aoû 2022 - 17:06
Le stress. Ernest Mandelbaum ressentait du stress. Il était nécessaire d’en ressentir en voyant la situation dans laquelle il se trouvait. Après tout, il était en danger. Mais maintenant, il l’était moins. Alors il se sentait plus apaisé. Vogado était un saiyan, et cela voulait dire qu’il était excellent avocat, parce que les saiyen n’étaient généralement pas avocats. Il fallait avoir le triple du talent d’un avocat terrien pour être un avocat saiyan. Il avait des yeux fatigués. Cela voulait dire qu’il se surmenait et qu’il avait suffisamment d’expérience pour être désabusé. Il avait suffisamment échoué pour perdre espoir et ne garder que logique. Cela voulait tout simplement dire qu’il allait le sortir de là ! Du moins, c’était ce qu’il fallait penser. Il était logique qu’un vieil homme confus pense cela. Donc, en tant que vieil homme confus, Ernest Mandelbaum pensait cela. Il se donnait toutes les raisons du monde pour que Vogado puisse réparer ce malentendu.

Ses yeux ne ressemblent pas vraiment à des yeux. Ils sont comparables à des prunelles qui voyagent d’un coin de ses lunettes à un autre, comme des billes rebondissant dans un carré. Cela ne se remarque pas davantage que durant son observation du départ des interrogateurs qui sont suivis d’un mouvement fixe et droit hors de la salle. Sa main attachée ne bouge plus de la table après sa poignée échouée, mais ses doigts semblent trembler. De peur, pourrait-on se dire. Peut-être de manque, aussi. Après tout, dans l’odeur mélangeant pluie séchée et renfermé d’une sale salle d’interrogatoire se cache également la puanteur signature et asphyxiante du tabac qui donne réflexe à tous les non-fumeurs de racler la gorge. Il hoche de la tête plusieurs fois en entendant Vogado se présenter, des mouvements courts mais rapides et enchaînés, frottant son pouce et son indexe libre ensemble dans un claquement de doigts accompagnant un souvenir soudain de la situation.

”Oui, oui, c’est ça, Vogado !”

Quel système de calcul pouvait être utilisé pour définir le vide émotionnel de Vogado ? Lui qui malgré le regard si chargé d’émotion de son client se contentait de le regarder de haut. Quelle tragédie avait donc pu aspirer toute l’énergie du plus jeune des deux interlocuteurs ? La main tendue vers le haut finit par se fermer avec faiblesse et dépit avant de se retirer lamentablement pour se poser sur la table, à plat, paume contre fer froid. Ses yeux baissent malgré le clignement d’yeux de son interlocuteur. Il devait se demander ce qu’il avait donc fait de mal à se faire refuser cet échange basique de courtoisie. Quel monstre pouvait donc refuser pareille politesse à un vieil homme ?

Les détails. Tout était trouvable dans les détails. Durant ses moult années de secrétaire pour une compagnie d’assurance, il avait eu affaire à tout type d’individus, certains plus enclins à la fraude que d’autres. Il avait eu donc à développer son oeil pour savoir qui mentait pour des gains, qui mentait pour faire perdre des gains, et qui mentait pour le plaisir de mentir. Quelle larme était vraie et quelle larme était fausse. Cela se devait d’être vérifié. Il rougirait s’il devait dire qu’il pouvait deviner que Vogado faisait exprès de faire le professionnel détaché. Il faisait de son mieux et il faisait bien, mais ce n’était pas naturel à cent pourcent. Il faisait des efforts pour paraître plus désabusé qu’il l’était véritablement. C’était de la patience. Cela pouvait se voir sur son plexus solaire. Sa respiration était un peu plus forte quand il mentionna le contraste entre saiyan et avocat. Elle était plus rapide quand il disait qu’il avait lu son dossier sur le chemin et qu’à deux, ils pouvaient être suffisamment efficaces pour sortir Ernest de là.

Son regard se porte sur la main qui empoigne et ouvre le dossier après la mention de “négociations musclées”. Le bras derrière est large. Celui d’Ernest aussi. Ils sont tous les deux très grands. Larges épaules. Larges bras. Costumes qui étaient si bien repassés avant une journée chaotique. S’il n’avait pas cette carrure si recroquevillée avec son dos courbé et ses yeux si expressifs que l’on croirait avoir affaire à un véritable dessin animé, on pourrait croire qu’il pouvait offrir une mêlée honorable à son interlocuteur. À nouveau, il relève son poignet menotté et à nouveau il se fait avoir par son étourderie, avant de souffle du nez en souriant face à sa propre étourderie, pour au final se gratter la nuque avec sa main libre. Il réfléchit à cette histoire de confidentialité, probablement, sûrement. À quoi pourrait-il penser d’autre ? Sa main redescend pour frotter son menton alors que les verres de ses lunettes semblent contondant tellement son expression change comme celle d’un fan de courtroom drama s’apprêtant à voir ce qui se passe vraiment durant un procès. Il change radicalement d’expression entendant parler de “petites chaussures”.

”Oh, non, non, non, vous devez avoir mal lu. Elles ne sont pas si petites, c’est juste moi qui ait des grands pieds comparé à elles. C’est pour ma petite-fille. Elle entre dans l’adolescence et elle a-dore les baskets. Et vu que son anniversaire se rapproche, je me prépare à l’avance pour lui faire un cadeau.”

À nouveau il relève sa main. À nouveau elle bloque à cause de la chaîne. Il claque de la langue contre ses gencives, cette fois-ci, clairement agacé par ce qu’il subit, avant de souffler pour se calmer et de tenter de prendre quelque chose dans une poche interne de sa veste à l’aide de sa main libre. Main gauche pour côté gauche. Ce n’était pas pratique… Au final, il finit par se rapproche de sa main menottée pour parvenir à sortir ce qu’il cherche à sortir. Une jeune fille rousse, une adolescente de genre quatorze à quinze ans, avec une coupe absurde et ridicule mélangeant cheveux courts et manque d’intérêt dans le domaine de la coiffure qui ne pourrait être portée que par quelqu’un cherchant à se faire remarquer - ou par quelqu’un qui a la confiance pour n’en avoir véritablement rien à faire. Avec son gros nez et ses gros sourcils, elle ne ferait probablement pas mannequin plus tard, mais ce vieil homme ne semblait pas en avoir quoi que ce soit à faire. Il était fier de cette gamine qui tirait la langue à la caméra, et c’était tout ce qui comptait.

”Elle est mignonne, hein ? Elle va bientôt finir la troisième, le brevet, tout ça, pfiouu ! Elle a passé le blanc il y un mois, et elle a eu une moyenne de quinze. Elle bosse toute la semaine et elle n’a que quinze ! C’est fou comment ils les surmènent, rah la la…”

Il regarde la photographie en radotant avant de soudainement écarquiller des yeux et de regarder Vogado à nouveau, déglutissant visuellement avant de remettre, pataud, l’image dans la poche où sa main libre pouvait aisément s’introduire.

”Excusez-moi, je perds le fil…”

Il hoche lentement de la tête en écoutant Vogado lui donner son avis sur l’affaire, ses yeux s’illuminant alors qu’il entend les bonnes nouvelles s’enchaîner, un phénomène accompagné d’un sourire large… jusqu’à qu’il soit question d’une affaire longue. Ses sourires se froncent alors alors qu’il se remet à regarder la table, observant son reflet dans l’acier, sa main, semble-t-il instinctivement, se rapprochant de la poche où la photo d’être déposé. Son visage se relève enfin à la mention de la possibilité d’avoir d’autres questions à poser.

”Oui. Combien de temps est-ce que vous pensez que cette affaire durera ? Parce que son anniversaire, c’est après-demain, et j’aimerais y assister. Je ne sais pas ce que je ferais si on m’empêchait d’y aller…”

Il cligna des yeux deux fois en regardant la table, avant de se tourner vers un coin de la salle, puis l’autre, comme s’il cherchait quelque part un indicateur d’un moyen de s’évader de sa situation actuelle. Les deux prunelles d’un grand-père désespéré plongèrent alors dans le regard de Vogado, désireux d’entendre une bonne nouvelle. Enfin une nouvelle qui lui plaîrait.

”Vous pourriez faire en sorte que je puisse partir dans deux jours ? S’il vous plaît ?”
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