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 "Retour au point de départ ?"

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Cabba
Cabba
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MessageSujet: "Retour au point de départ ?"   "Retour au point de départ ?" ClockDim 27 Sep 2020 - 23:27
Lorsque Cabba ouvrit les yeux, il s’affola tout d’abord en sentant son corps être soumis à une apesanteur qui l’empêchait de se mouvoir librement. Ses bras et ses jambes remuèrent tant bien que mal puis sa respiration s’apaisa lorsqu’il comprit qu’il était en train de rêver. Il porta ses doigts à hauteur de sa joue gauche mais ce même geste fut effectué avec une grande lenteur, une seconde trop tard, comme s'il ne regardait pas seulement sa main bouger mais lui-même tout entier, à la troisième personne.

Aussitôt, le sol se déroba sous ses pieds et il se sentit basculer vers l’arrière, dans une noirceur sans fond qui lui donna plus l’impression de disparaitre que de tomber dans le vide. Peu à peu, tout sembla s’évanouir dans un silence confortable qui ne lui permettait ni d’entendre le moindre son, ni voir la moindre lumière, ni éprouver la moindre sensation.

Il ne se souvint pas avoir touché le sol et pourtant il se retrouva soudainement debout sur ses deux jambes, se mouvant avec cette douceur saccadée propre au monde des rêves — comme s’il vivait un enregistrement mis sur pause puis avancé à la scène suivante par une tierce personne qu’il ne pouvait ni voir ni entendre. Mais il se sentait bien plus détendu qu’il ne l’était il y a quelques minutes. Ses fonctions cognitives, inhibées par la panique qu’il avait éprouvé, semblaient être toutes revenues. Des murmures lointains parvinrent alors à ses oreilles ; parce qu’il était dans un rêve, il ne put reconnaitre tout de suite cette agréable berceuse qu’il avait probablement apprise pendant son enfance mais oubliée avec le temps. Ces chuchotements continuèrent de résonner pendant quelques secondes et il contempla avec espérance l’obscurité sourde qui l’entourait, se demandant d’où est-ce qu’ils pouvaient bien provenir.

Une silhouette émergea au loin : une silhouette familière mais sombre, indéfinissable parmi les ténèbres. Il réalisa aussitôt que cela ne faisait aucun sens, qu’il ne devrait rien y voir dans toute cette obscurité ; mais il se trouvait dans un rêve et toute logique n’y avait pas vraiment sa place, ce qui expliquait pourquoi il se sentait à la fois incapable de faire le moindre geste et à la fois capable de déplacer des planètes entières par sa seule volonté. Un élan de nostalgie le saisit alors et il sentit ses jambes bouger l’une après l’autre, se rapprochant vers cette silhouette : à mesure qu’il avançait, les murmures devinrent des mots parfaitement audibles, même s’il n’en comprenait pas bien le sens, il sut instinctivement qu’ils lui étaient adressés, faisant battre son cœur à toute allure.

Il s’empressa de rejoindre cette personne qui l’attendait depuis les confins de son inconscient : mais il ressentit immédiatement une fatigue dans ses muscles, comme si son épuisement post-traumatique lui revenait d’un seul coup tandis qu’il essayait de se déplacer à travers d’un corps qui n’était pas vraiment le sien. Chacun de ses pas résonna lourdement dans le vide mais il ne parvenait pas pour autant à se rapprocher de cette présence qu’il ne discernait pas. Et pourtant, Cabba ne pouvait s’empêcher de ressentir une sorte d’affection, un souvenir qui remuait en lui, des souvenirs oubliés de paroles rassurantes, d’une fraternité rétablie, d’un espoir regagné — était-ce un compagnon ? un partenaire ? un ami ?

Pourquoi était-ce si important pour lui ?

La forme, qui s'avérait être humaine, commença à tourner légèrement son visage en sa direction, et aussitôt l’appréhension se forma dans sa poitrine avant que tout ne se fige comme si le visionnage de ces évènements venait d’être indéfiniment suspendu.

L’individu fit face à Cabba et ce dernier s’arrêta brusquement avant de reculer d’un pas, terrorisé, car son interlocuteur était d’un seul coup beaucoup trop proche de lui et qu’il ne s’agissait plus d’une ombre à moitié indiscernable mais bien d’une créature monstrueuse, absurde, ignoble ; elle le dominait de plusieurs têtes, ses canines puissantes à quelques centimètres de son visage, ses pupilles dilatées par la démence, ses énormes pattes resserrées autour de son cou—

Défends-toi !

Sa tête se mit à tourner à mesure que l’air lui manquait, il voulut crier mais sa gorge était en feu, sa poitrine le brûlait ; il sut alors qu’il était revenu au cœur de la tempête, la pluie s’infiltrait sous son armure, la terre menaçait de s’effondrer sous ses pieds, le temps passait bien trop vite pour qu’il puisse reprendre sa respiration, comprendre que ce n’était pas réel, se ressaisir, se ressaisir, vite, avant de—

Défends-toi, bon sang !

Cette seule pensée déclencha ses instincts naturels de survie et il commença à se débattre de toutes ses forces ; en vain, son corps paraissait se dissocier peu à peu de son esprit alors qu’il se démenait désespérément, pétrifié sous la prise impitoyable de la créature gargantuesque contre sa gorge, d’une seconde à l’autre, il allait être déchiqueté vivant—

Je ne peux pas !

Une fois de plus, ses poings s’enfoncèrent dans la fourrure de son agresseur pour le repousser au plus loin de son visage… Mais sans qu’il s’en soit rendu compte une seule seconde, ses doigts s’étaient fermement resserrés autour d’un pommeau, le pommeau de cette même lame qui lui avait été remise par il ne savait quelle entité bienveillante ou malveillante... et porta un coup qui siffla vers son torse à travers l’air froid, déchirant son épiderme, pulvérisant ses os, traversant le cours de ses organes et émergeant de l’autre côté de sa colonne vertébrale dans un craquement effroyable.

Je ne veux pas !

Puis ce fut un râle insupportable qui vint engourdir tous ses sens, un râle de colère, de douleur, de désespoir… de tristesse … Tout autour fut emporté par ce rugissement et il sentit du rouge se déverser sur son ventre et sur ses jambes, éclabousser son visage tandis que le métal sculptait une profonde entaille dans les artères et les tendons de la bête. Il contempla la dernière étincelle de vie qui l’animait disparaitre de son regard meurtri, jusqu’à ce que le sang se répande et le submerge, jusqu’à ce qu’il ne puisse plus rien voir—

Je ne veux pas faire ça !

Ce monstre… C’était le même qu’il avait vu lorsque sa mémoire avait commencé à lui revenir, c’était le même homme à qui il avait donné la mort—

Cet homme, c’était—


"Je ne veux pas mourir !!"

.
.
.

Il reprit brusquement connaissance, le souffle court et le cœur battant douloureusement dans sa poitrine. Le décor s’était estompé pour laisser place à la réalité, à l’entrepôt dans lequel il avait atterri après avoir été ébloui suite à sa rencontre avec l’étrange homme encapuchonné. Mais que faisait-il ici ?

Il se redressa péniblement. Autour de lui, le soleil à peine levé projetait sur les murs une lumière paisible et chaleureuse. Il resta ainsi quelques secondes, encore tremblant. Sa gorge était sèche et son esprit encore plus embrumé que d’habitude. Pourquoi était-il revenu sur ses pas ?

Son regard se perdit dans le vide. Quelque chose au plus profond de lui semblait manquer, comme deux pièces d’un casse-tête qu’il ne parviendrait pas à assembler. Il était sûr d’avoir rencontré d’autres personnes, d’avoir conversé avec elles ; quelques bribes de discussions lointaines déambulèrent quelques secondes dans sa mémoire avant de repartir aussi vite qu’elles étaient survenues. Tout comme lorsqu’il avait repris connaissance au beau milieu de la métropole, il peinait à se rappeler de ce qui s’était récemment passé… si ce n’était cette étrange lame qu’il avait récupéré un peu plus tôt : elle était soigneusement disposée à portée de ses doigts, comme si elle l’avait accompagné jusque dans ses songes et l’avait aidé à se défendre contre ce qui avait menacé de le dévorer tout cru. Heureusement pour lui, tout ceci n’était qu’un mauvais rêve…

Mais jusqu’où l’était-ce vraiment ?

Il ne pouvait nier sa relation avec les visions qui avaient commencé à l’envahir dès lors qu’il s’en était emparé. A chaque fois, c’était la même scène surréelle qui se répétait : il se démenait contre un monstre gigantesque jusqu’à lui infliger une blessure mortelle grâce à cette même épée, suite à quoi il redevenait un homme dont il était persuadé d’avoir reconnu le visage. Tout ceci était encore trop flou pour élucider quoi que ce soit, mais il ne parvenait pas à comprendre pourquoi ce souvenir ressurgissait, ni même si ce souvenir était le sien.

Un haut-le-cœur le saisit lorsqu’il repensa à tout le sang qui avait maculé tout son corps... Une sensation plus que réelle qu’il s’était empressé de refouler au fond de sa mémoire aussitôt qu’elle lui était revenue à l’esprit. Il lui était impensable de se rendormir maintenant : une fois éveillé, il restait éveillé. Des années passées à se lever aux premières lueurs de l’aube l’avaient conditionné ainsi, peu importe à quel point il voulait rejoindre le monde des rêves. De toute façon, il n’avait nulle part où prendre place confortablement : il se trouvait à même les dalles de béton qui pavaient les alentours vides de toute présence.

Il s’étira, jusqu’à ressentir une forte douleur au niveau de son ventre. Son estomac lui faisait mal. Quand avait-il mangé pour la dernière fois, au fait ? Il fit un effort pour y réfléchir, mais il y avait tellement de vide dans sa mémoire que ça aurait pu très bien être hier comme il y a trois jours. Revenir du Néant lui avait fait perdre toute notion du temps... En se concentrant attentivement, il perçut quelques présences aller et venir sur quelques dizaines de mètres à la ronde. En cette heure si matinale, quelques commerces devaient déjà avoir ouvert : peut-être pouvait-il y trouver de quoi remplir son estomac ? Rien de tel qu’un bon repas pour se remettre les idées en place et entamer la journée qui l’attendait, après quoi il lui faudra trouver un moyen de sortir d’ici et de rependre ses recherches. N’était-il pas accompagné, d’ailleurs ? Peu importe, cela finira bien par lui revenir.

Dans une métropole aussi animée que Dösatz, trouver de l’aide n’était pas si difficile, à condition de savoir où et à qui s’adresser. Heureusement pour Cabba, il disposait de nombreuses relations avec qui rentrer en contact et il espérait bien obtenir le plus de réponses favorables possibles à ses demandes, même s’il ne savait pas ce qu’il était advenu de son entourage depuis la fin du Tournoi du Pouvoir...

Le temps qu’il avait passé enfermé dans le Néant ne pouvait être déterminé, si bien que lui-même peinait à croire qu’il avait fini par en sortir un jour. Pour le moment, il préférait confiance à son mentor pour avoir défendu sa fierté jusqu’au bout et avoir ainsi honoré la promesse qu’ils s’étaient faite, même s’il n’avait aucun moyen de s’en assurer, que de penser à d’autres possibilités plus moins optimistes — la guerre sur Terre et les visions qui n’avaient de cesse de le hanter depuis son retour dans le monde des vivants le préoccupaient suffisamment pour qu’il remette peu à peu en question cette éventualité.

Partagé entre l’empressement d’obtenir des réponses à ses questions et celui de trouver de quoi manger, il mis quelques minutes à trouver la sortie avant de se diriger vers le lieu de restauration le plus proche.
 
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