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Sujet: Rancoeur [Akaza - Xiomara] Sam 29 Mai 2021 - 16:26
Cette dernière fut leur guide à travers la ville. Durant le chemin, la maréchale ne fut pas du tout terrée dans le mutisme, contrairement à ce que son apparence aurait pu suggérer. Celle-ci leur fit la discussion en leur donnant plusieurs anecdotes sur des bâtiments qu’ils rencontraient sur leur chemin. En passant par le plus vieil hôtel, le plus vieux restaurant, le premier parc construit et rénové depuis les explosions, etc. jusqu’aux nouveaux travaux de construction de logement pour les personnes les plus démunies.
“Nous avons la chance d’être une planète connue. Sans la notoriété que possède notre belle Terre, tous ces riches n’auraient pas accouru à notre secours pour se faire de la bonne pub. Dans notre malheur nous avons au moins écopé de cette… bonne étoile, disons.”
Elle leur fit également un topo des réformes mises en place par Narumi Karuzaki depuis son arrivée en tant que cheffe des armées. Ces dernières se concentraient sur les besoins du peuple, et c’était pour cela que la louve n’était pas populaire dans la sphère mondiale : elle refusait les pot-de-vin véreux des riches, les remettaient à leur place lorsqu’elle était invitée sur un plateau télé (mais Narumi ne semblait vraiment pas à l’aise avec le fait de passer à la télévision) et se fichait bien de sa notoriété et des ragots que l’on faisait sur sa vie personnelle dans les médias. En somme, Narumi était la femme du peuple depuis toujours et, si ses débuts avaient été difficiles parce que les riches s’offusquaient que cette dernière se refuse à eux, avec le temps et la persévérance dont la loup-garou avait fait preuve, tous la respectaient maintenant et les choses s’étaient stabilisé.
“Nous arrivons devant la base de l’armée. En l’an 1016, Narumi a convoqué l’ensemble de nos Hommes pour repenser cette bâtisse et développer les pôles les plus importants. Nous avons fait de nombreux sondages et, ensemble, nous avons amélioré notre base. Elle a tout remanier de A à Z cette même année, en repensant entièrement les tests de sélection pour qu’ils soient personnalisés, en adéquation avec les talents de nos soldats. Auparavant nous étions sur un système de base, c’était aux volontaires de s’aligner sur nos critères, pas à nous de découvrir leurs compétences et de les aider à les développer. En conclusion, notre cheffe a rendu l’ensemble de notre système plus pertinent et plus humain. Pour avoir connu plusieurs anciens chefs de notre armée avant elle, je peux vous certifier que cela a changé du tout au tout.”
La maréchale les invita à la suivre à nouveau pour rentrer à l’intérieur de la base. L’endroit est bondé mais bien orchestré. Cela ne fait pas l’ombre d’un doute que les efforts déployés par tous, en ce lieu, en fait un lieu de travail harmonieux et adapté aux besoins de ceux qui y exercent leur métier. Balalaika les fit passer par les plus vastes couloirs desquels l’on voyait au dehors les différentes zones et salles d’entraînements, jusqu’à arriver au point culminant de leur rencontre : le bureau de Narumi.
Stronoff s’arrêta devant la porte et fit volte-face vers eux.
“Un conseil amical : ne mettez pas sa patience à l’épreuve. Tout le monde a un vécu. Vous deux, moi, Narumi, et toutes les personnes que nous avons croisé sur le chemin. Je vous ai trouvé bien arrogant dans le message que vous lui avez adressé. Si vous étiez celui qui l’avait reçu plutôt que celui qui l’avait envoyé, vous vous seriez accorder une audience ? Réfléchissez-y.”
Cette dernière accorda un sourire bienveillant à Xiomara et Akaza. Ses traits faciaux avaient été figé dans un stoïcisme certain durant leur petite escapade jusqu’ici, ce qui convenait à une personne de son grade - mais ils pouvaient s'apercevoir aussi que, là, comme ils n’étaient qu’eux trois, la grande dame aux cheveux d’or était plus détendue.
Après s’être assuré qu’ils étaient prêts à entrer, Balalaika ouvrit les deux grandes portes et fit signe à Akaza et Xiomara d’entrer.
C’était un bureau de taille moyenne, bien agencé. On distinguait tout de suite une chose : comme pour le reste des bâtiments de l’armée, la technologie y est très avancée. Toutefois, l’hôte de cet endroit n’est pas matérialiste. Il n’y a qu’une photo de famille, un cendrier et le sac de frappe constitué d’une matière ultra résistante qui peuvent être compté comme des objets de personnalisation de l’endroit.
La cheffe des armées était habillée d’un treillis et d’une brassière, elle était en train de littéralement démonter avec brio son sac de frappe. Bien entendu la concernée s’arrêta lorsqu’ils entrèrent. La louve éponge convenablement ses membres avec une serviette et s'avance vers eux.
Narumi Karuzaki, haute d’un bon mètre soixante-cinq, faisait naine à côté de tous ces arrivants. La maréchale Stronoff mesurait un bon mètre quatre-vingt, Xiomara un mètre soixante-et-onze, et Akaza visiblement un mètre quatre-vingt-dix-sept ou quelque chose dans ce goût-là. Pourtant, son assurance, son regard et sa poignée de main franche était généralement intimidant, même pour des colosses en taille comparé à elle.
“Soyez les bienvenus. Je suis Narumi, ravie de vous rencontrer. Excusez ma tenue, j’avais besoin de me remettre les idées en place et de me défouler. J’ai cru comprendre que vous avez des soucis avec nos forces de police à cause de votre apparence.” Cette dernière restait parfaitement neutre à l’instar de Balalaika et ne passait pas par quatre chemins pour rentrer dans le vif du sujet.
Celle-ci leur serra la main à tour de rôle et leur fit signe de s’asseoir soit dans des sièges, soit dans le canapé à leur convenance. Des boissons et des gâteaux étaient à leur disposition. Balalaika s’asseya dans un fauteuil et, tout comme sa compère Narumi, se servit une quantité raisonnable d’un alcool antique, juste pour profiter de l’odeur et du goût très spécial d’un tel breuvage. Se mettre la tête à l’envers était proscrit et totalement stupide, mais savoir déguster une boisson aussi spéciale n’était pas prohibé.
“Soyons transparents tout de suite : je n’ai aucun contact avec le président Draven. Il pourrait très bien me renvoyer du jour au lendemain, même si je doute que ça soit dans son intérêt au vu de mon ancienneté et de ma complicité avec nos Hommes. Je vais donc agir selon mes propres valeurs et mon propre point de vue sur ce que vous avez à me dire.”
La louve prit place dans un siège cosy à son tour. Elle tâta dans sa poche son paquet de cigarettes puis renonça à en prendre une. Il était peut-être temps d’arrêter cette mascarade songeait-elle. Après tout, Narumi n’avait commencé à fumer réellement qu’après tout ce drame. Auparavant cela ne lui aurait jamais venu à l’esprit, surtout que pour un loup-garou cela est fortement désagréable cette odeur mortelle.
“J’aimerai que vous me disiez qui vous êtes et ce que je peux faire pour vous. Nous avons déjà assez de problèmes sur les bras et un ancien de notre police, Scalio, devenu terroriste à traquer. Vous pouvez scanner nos appareils dans cette pièce, nous avons désactivé les caméras et il n’y a pas de micro.”
La cheffe des armées déposa ses coudes sur les accoudoirs prévu à cet effet sur son siège, son verre de whisky antique en main et ses yeux d’un jaune aussi profond que ceux d’Akaza rivés dans les siens.
[HRP : Je posterai par la suite avec mon compte Narumi quand ce sera mon tour à nouveau. ^^]
Akaza
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Sujet: Re: Rancoeur [Akaza - Xiomara] Dim 6 Juin 2021 - 18:28
Akaza n'est pas quelqu'un de profondément attaché aux bien matériels ; la preuve étant qu'il fait généralement exploser les choses qu'il obtient à la sueur de son front. Cependant, il ne peut que constater avec une certaine stupeur l'assiduité des humains autour de cette ville sobrement nommée Satan-City. Les explications données par la maréchale sur les différents bâtiments et autres monuments connues semblent captivé l'être artificiel. C'est un tout nouveau monde qui s'offre à lui et la moindre histoire, le moindre lieu qu'on lui présente est une source infinie de connaissance et de découvertes toutes plus amusantes les unes que les autres. Une planète connue ? Des riches investisseurs ? Akaza sourit sans comprendre le sens des paroles de la maréchale. Pour commencer il ne sait même pas ce que le grade maréchale signifie ; ce n'est rien de plus qu'un titre, similaire à son nom de code à ses yeux. L'Être Parfait voit ce nouveau monde et quelque chose le chiffonne. Tous ces gens, ils vivent simplement dans cette routine d'un ennui mortelle : "Métro , Boulot, Dodo" . C'est donc tout ce que ce monde offre à ses habitants ? Dr ??? lui avait parlé d'un monde bien plus joyeux ou ne règne pas les inégalités comme cette ville tente habillement de dissimuler. Akaza perd son sourire. Le silence est désormais son allié, le seul. Mais une lueur naquit à nouveau dans ses mirettes en entendant parlé des réformes de Narumi. Bien étrangement, c'est celle qu'il pensait la plus proche de Vladimir, qui en est le plus loin. Ce détail, peut-être mineur, aura un poids certains dans le discours de Narumi et l'avis de l'être artificiel sur ce gouvernement.
Durant le discours de la maréchale, un détail offrit enfin une réaction plus qu'observable chez l'être artificiel. Un loup-garou ? Un sourire plus que malsain se forme sur le visage du pâle. Celui-ci ne cesse de grandir déformant le visage auparavant stoïque du démon. Sa langue de vipère effleure ses lèvres dans ce dégoutant spectacle qu'il offre sans trop se soucier à la maréchale et probablement à la fine lame qui les accompagne. Ses yeux dorés s'embrassent tandis que presque involontairement, son énergie croît de manière exponentielle autour de lui. Il ne peut inspirer que le dégoût et la terreur. Son existence même est une insulte à la réalité qui nous régit tous. Mais ce n'est pas le plus important maintenant n'est-ce pas ? Il n'est que l'invité dans ce sublime château qui se présente à lui je me trompe ? S'avançant dans cet endroit bondé, ce sourire ne le quitte plus, risquant de faire peur aux soldats qui n'en ont pas un minimum dans le pantalon. Cependant Akaza n'est pas non plus totalement déconcentré et son regard se perd rapidement dans le décor ou chaque détail à son importance, du moins pour lui. Il commence à faire chaud non ? Excusez A-8475, il ne peut s'empêcher de réchauffer l'ambiance quand quelque chose lui plaît ou encore pire ; quand quelque chose l'excite. Rien de sexuelle dans tout ça non, ça serait bien trop facile, c'est plus comme un frisson qui traverse son corps depuis l'instant ou la maréchale à annoncer plus ou moins clairement ce qu'était la cheffe des armées terriennes. De nombreux souvenirs défilent dans son esprit et la plupart sont si sanglants que l'on pourrait voir apparaître une lueur rougeâtre au creux de ses pupilles.
*Narumi... Tu es plus intéressante que je ne l'aurais pensé.*
Voilà désormais que le démon roux, la maréchale et très certainement la fine lame se retrouvent face au bureau de la future alliée ou ennemie d'Akaza. Stronoff stoppe l'avancée du démon, mais c'est trop tard, il n'écoute plus. Il devient soudainement difficile de ne serait-ce respirer dans ce long couloir tandis qu'une légère brise entoure l'être artificiel. Son regard s'aiguise, elle est là juste derrière cette porte, pourquoi doit-il attendre, pourquoi ? Arrogant ? Lui ? Bien sûr qu'il est arrogant, c'est ce qui le définit. L'arrogance est ce qui mène les paysans au poste d'empereur non ? C'est bien ça hein hein ? La patience de Narumi est vraiment le dernier des soucis du maudit, qui ne souhaite qu'avancer encore et encore. La blonde "bienveillante" à l'égard de l'enfant et la rousse qui lui font face finira par ouvrir la porte. Presque immédiatement, il s'engouffre à l'intérieur. A présent alors son bureau. Au premier coup d'œil, l'être artificiel comprends déjà mieux à qui il fait face. Ce sac de frappe prend pour toutes les personnes présentes dans la pièce, c'est assez impressionnant presque... Intimidant. Cependant l'effet que cette entrée en scène procurera au démon est bien différent. Lui qui semblait prêt à fondre sur Narumi à l'instant précis ou la porte s'ouvrirait, voilà qu'il se calme, affichant un visage surpris. Son nez remue légèrement tandis qu'il s'imprègne de l'odeur présente dans la pièce. Son visage surpris, comme déçu, se caractérise par un sourcil relevé et une main qui gratte l'arrière de la tête de ce colosse d'un mètre quatre-vingt-dix-sept.
Narumi, vêtue d'une étrange manière pour le pâle s'approche donc essuyant la sueur présente sur son corps à l'aide d'une serviette. Niveau odeur, fatalement Akaza est servi.
La "jeune" femme vient donc tendre la main pour saisir celle du rescapé de Gentec. Akaza n'a peu voir pas de principes, cependant la poignée de main reste l'une des coutumes qu'il respecte et respectera jusqu'à la tombe. Une poignée franche, le regard plongé dans celui de son interlocutrice. La créature aux tatouages ne répond pas aux salutations de la cheffe des armées terriennes dans un premier temps, comme absorbé par autre chose. Puis finalement, son regard, perdu dans les hauteurs, redescend quand on lui propose de s'asseoir.
"Euuuh... Ouais... Moi c'est... Akaza voilà. Enchanté."
Il faut dire qu'il n'est pas particulièrement éloquent. Il choisit le canapé pour s'asseoir bien qu'il s'agisse plus d'une étrange chaise qu'autre chose pour lui. Il est d'ailleurs assez surpris en découvrant cette chose plutôt confortable. En voyant qu'il dispose de boissons et autres gâteaux appétissant pour la plupart, il ne peut s'empêcher de légèrement ricaner rétorquant aux deux femmes sur un ton presque humoristique.
"Merci c'est gentil, mais je mange de l'humain moi ahah."
Subtile comme avant-propos. L'odeur de l'alcool envahit ses narines. Il ne connaît pas ce genre de boissons, par conséquents un léger mouvement de recul est effectué comme surpris par cette nouvelle odeur. Mais désormais ce n'est plus ce qui compte, car il est l'heure de parlées affaires visiblement....
Et tout commence mal. Les premiers mots de Narumi font tirer une grimace à l'expérience ratée qui ne semble pas forcément ravi des premiers propos de la louve. Cependant, celle-ci s'estompe bien rapidement quand elle s'exprime sur son choix de ne pas tenir compte du président actuel, ou plutôt qu'elle tiendra compte de ses valeurs, et non celle de ce Draven. En réaction à cela, l'être artificiel dans un premier temps affalé dans cet étrange siège se replace correctement posant ses coudes sur ses genoux, liant ses doigts et ses mains, son regard d'or dans celui de Narumi. Il ne compte pas l'interrompre montrant une certaine forme de respect envers la cheffe des armées.... Non des terriens.
*Draven est donc rayé de ma liste. Je pourrais m'en débarrasser, mais ça ne serait qu'une perte de temps et d'énergie. Narumi, tu sembles avoir bien plus à offrir que ce dirigeant absent et loin de son peuple. J'aimerais te libérer de tes chaînes qui te relient à cet homme.*
Voilà que la louve s'exprime sur ses problèmes actuels. Scalio. Ce nom résonne dans l'esprit du tueur de tyran. Un terroriste ? C'est étrange Akaza s'imagine plus un homme barbu quelque colérique compte tenu de sa situation plutôt qu'un terroriste. Mais ces intuitions sont souvent fausses, pourquoi ça changerait ?
*Scalio ? Il a du sang Viking lui, pour sûr. C'est assez proche de Ragnar quand on y pense. Bahaha, vraiment, faut que j'arrête de dire de la m*rde ça va me retomber dessus.*
Le télépathe voit donc que Narumi a finit de converser avec sa personne, du moins pour l'instant. C'est donc à son tour non ? Laissant un silence long de plusieurs secondes, son regard coincé sur celui de son interlocutrice, il doit une fois de plus répondre à cette question. "Qui êtes-vous ?". Car oui, au final, qui est-il ? Que souhaite-t-il ? Tant de questions pour si peu de réponses, pour l'instant. Il finira par briser ce silence. Une voix calme, un regard fixe.
"Narumi, c'est ça ?" Un premier coup. "Connaissez-vous la distance entre un et dix-neuf ? Logiquement, vous allez de répondre dix-huit. Cependant, cette réponse est trop réductrice. Dix-huit est effectivement, en mathématiques, la distance qui sépare ces deux nombres rationnels. Sauf que dans notre monde, rien n'est rationnel. L'irrationnel, c'est la définition même de mon existence. Chacun de mes actes, jusqu'à ma naissance même est irrationnel pour votre monde. Vous savez j'ai connu un autre loup-garou avant vous. Un certains.... Oméga, je crois ? Ou Alpha, peut-être. Je ne sais plus si ce terme était son prénom, ou son grade, en vérité ce n'est pas très important. Jusqu'à ce jour, j'ai porté ses rêves, ses ambitions sur mon dos, car il est une victime collatérale de mon existence. Prendre sa vie ne m'a fait ni chaud, ni froid. Je suis bien loin des humains et des loups-garous. Je suis une arme. Et vous comprendrez aisément qu'en tant qu'arme crée et asservi par votre peuple, que vous considérez comme sans doute comme votre meute par-dessus le marché, il m'est difficile de répondre à une question aussi simple que "Qui êtes-vous ", car en vérité je ne le sais même pas moi-même. Ma fonction est d'être lancé sur des lieux précis tel une bombe et tout ravagé sur mon passage quitte à bêtement mourir à cause de mes propres offensives mortelles."
Un os de sa main craque bruyamment
"Qui suis-je ? Je suis l'élément perturbateur dans toutes les histoires que vous comptez à vos enfants. Êtes-vous Mère ? Si oui, vous ne pouvez que me comprendre. Pendant dix-neuf ans j'ai été esclave de votre peuple, alors pensez-vous un seul instant que vos problèmes actuels m'intéressent ? Je ne suis pas ici pour demander réparation, je vous rassure, je ne suis pas stupide à ce point. Je suis simplement ici pour rendre la liberté à votre peuple enchaîné à une guerre interminable. Vous savez je ne comprends pas vraiment les règles de la civilisation humaine, mais j'essaye simplement de les empêcher de subir mon triste sort, même si c'est à cause d'eux que j'ai subi. Je viens à peine de retrouver ma liberté et elle est déjà entachée par je ne sais qui. Entre l'Inner Circle, ce truc-là, le ruban rouge ou la jupe rouge, je sais plus quoi et les forces élyséenne je sais plus vraiment ou donné de la tête. Vous êtes la première sur ma liste des potentielles aides à ma quête."
Les mains du maudit se détachent, une tombant le long de sa jambe l'autre se plaçant sur sa nuque. Un Crac est audible.
"Je suppose que c'est à mon tour de poser les questions ? Commençons par le commencement." Dit-il en reprenant une position plus adéquate, le dos droit et les bras le long des jambes, un sourire narquois sur le visage. "J'aimerais savoir à qui j'ai a faire réellement. Parler a Narumi, non à la cheffe des Terriens. En résumé, bien que je n'affectionne pas particulièrement le dire sous cette forme ; Qui êtes-vous réellement ?"
Sans même attendre la réponse de la louve, Akaza lui fait signe qu'il n'a pas terminé. De sa main droite, il vient saisir avec force sa main gauche commençant à tirer dessus. D'atroces bruits de craquement, sa peau pâle se fissure progressivement jusqu'à ce que finalement, elle cède. Une giclée de sang sur le sol et un peu sur le torse du démon. Bien qu'intelligent, Akaza sait tout aussi bien prendre des décisions stupides. Plaçant sa main tranchée dans sa bouche, il s'exprime alors.
"Oh non la moquette m*rde !"
Quelle catastrophe ambulante décidément. Néanmoins, cette bêtise n'aura pas que des conséquences négatives, du moins pour Narumi qui est au premier rang pour voir la capacité régénérative du monstre. Des fils se détachent de cette plaie fumante pour former rapidement le squelette de la future main de la créature de Gentec. Des bruits encore plus atroces sont produits quand il commence à se nourrir de sa propre main devant les deux plus hauts gradés de l'armée face à lui, et sûrement la Draegghan non loin de lui. Sa main tranchée se régénère progressivement tandis qu'il la montre comme un enfant fier de sa bêtise, aux personnes présentes dans la pièce.
"Pas mal hein ?"
Xiomara Anelanz
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Sujet: Re: Rancoeur [Akaza - Xiomara] Mar 22 Juin 2021 - 20:14
Nos choix, même les plus insignifiants, ont tous un impact sur la suite de notre existence, et en suivant Akaza, Xiomara ne savait pas si elle faisait le bon. Née pour servir, la Draegghan s'avançait comme une potentielle alliée du dossier, s'étant peut-être laissée attendrir par un garçon solitaire qui semblait craindre ce monde, au point de devenir un danger pour celui-ci. D'où venait-il ? Pourquoi était-il traqué ? C'était ces questions et bien d'autres qui l'amenaient à suivre ses pas, et celles de Balailaka, dans la ville de Satan-City. Elle n'avait aucune idée de qui était celle qui avait fait irruption dans l'appartement puisque sa présentation avait été très brève et qu'Akaza n'avait pas voulu en dire davantage. Toutefois, elle se doutait que cette femme aux longues jambes et au visage balafré avait un statut important sur cette planète. Déjà de par son attitude et ses accoutrements, mais également par le simple fait qu'elle avait su les retrouver sans grande difficultés, en sachant que le garçon au visage pâle était recherché. Ce ne devait pas être n'importe qui.
Il y avait un point positif dans ce choix de suivre Akaza sans savoir où il la mènerait, puisque cette balade dans Satan-City ressemblait étrangement à une visite guidée. Il était évident que Balailaka les emmenaient voir cette fameuse Narumi mais, très bavarde, elle en profita pour leur donner beaucoup d'informations sur la ville et cette planète. Ces explications lui permirent d'en savoir plus sur la Terre. C'était une chance à ses yeux puisqu'elle adorait s'intéresser à l'histoire des peuples qu'elle visitait durant ses voyages. Elle se montra d'ailleurs intéressée en faisant quelques petits commentaires, visiblement ravie d'apprendre. Mais ce discours de la maréchale permis surtout de comprendre qu'elle avait en face d'elle l'une des membres de l'armée terrienne et que cette Narumi en était certainement la cheffe. De ce qu'elle comprenait, la louve avait fait beaucoup de choses pour cette planète, mais était-ce une vision biaisée par l'avis d'une subordonnée conquise à sa cause ? Quoi qu'il en soit, Xiomara s'interrogeait sur sa prise de position en faveur du garçon, qui de son côté affichait un visage et une aura inquiétante. Était-il aussi innocent que la rousse l'espérait ? Avait-il en lui cette part de bonté qui la faisait croire en lui ? Alors qu'ils étaient entrés dans la base terrienne et menés jusqu'au bureau de celle qui dirigeait cet endroit, Balailaka mit en garde Akaza, ce qui ne rassura pas l'épéiste, qui commençait à s'inquiéter.
Derrière la porte se trouvait Narumi Karuzaki, et c'était une femme en plein exercice qui se dévoila devant leurs yeux. Si le fait de frapper des sacs pouvaient être impressionnant voir intimidant pour certains, ce n'était pas l'impression qui fut donnée à Xiomara. Cette dernière avait davantage été marquée par l'apparence de leur hôte, qui ne les avaient pas accueilli dans un uniforme propre à son grade mais dans la tenue portée par un simple soldat. Alors certes, ses deux invités n'étaient pas des personnalités importantes de ce monde ou d'un autre pour sortir ses meilleures tenues mais ce détail était frappant. C'était peut-être bête de s'arrêter sur l'apparence et ce n'était pas dans les habitudes de la Draegghan mais lors d'une première rencontre le regard ne peux juger que sur ce qu'il voit. La rouquine attendrait toutefois un échange avec elle pour se faire un avis. Pour l'heure, la cheffe des armées terriennes ne lui semblait pas être quelqu'un cherchant à impressionner la galerie, comme on aurait pu l'imaginer à tort en la voyant boxer ces sacs, mais plutôt quelqu'un de concentrée et d'investie.
"Je suis Xiomara Anelanz. Je suis..."
Comment se définir ? La Draegghan ne devait sa présence ici qu'à un concours de circonstances et sa curiosité, peut-être mal placée. Elle ne savait pas ce qu'elle attendait elle-même d'Akaza. Peut-être avait-elle trop d'espoirs en lui ? Xiomara se contenta de serrer la main de son interlocutrice en restant brève.
"Je suis ici pour m'assurer que tout se passe bien."
Pas de titre, pas de parti pris, c'était bien mieux ainsi. Elle ne savait pas non plus à quoi s'attendre de la part de Narumi. Était-elle quelqu'un de confiance ? Dans le doute il valait mieux en dire peu. Sa relation avec Akaza était toute fraîche et si la cheffe et ses hommes avaient de mauvaises intentions il valait mieux éviter de se fragiliser en avouant ne pas être totalement sur la même longueur d'onde que son partenaire ici présent.
Ils prirent place ensuite sur le canapé et la discussion pouvait commencer. La protégée d'Hidan savait que sa participation à cet échange serait minime. Elle refusa de se servir à boire ou à manger pour le moment, préférant par politesse au moins attendre que l'un d'eux le fasse s'ils le désiraient. La remarque d'Akaza interpella celle qui était vêtue de noir, son regard se posa sur lui, interloqué. Manger de l'humain ? Plaisantait-il ? Elle n'avait toutefois rien à craindre s'il ne s'intéressait qu'aux humains, puisqu'elle était une Draegghan mais c'était tout de même inquiétant. La rousse ne participa pas aux échanges entre les deux mais les écouta attentivement, ce qui lui permis d'apprendre, encore. Le roi de la Terre s'appelait donc Draven et il n'avait visiblement pas de lien avec Narumi, ce qui était très étrange. Comment pouvait-on être roi et négliger son armée en n'ayant aucun contact avec leur cheffe ? Il était vrai que la Terre avait été secouée ces derniers temps mais le dirigeant de cette planète aurait justement besoin de s'entretenir avec les forces susceptibles de l'aider à sécuriser son territoire.
Akaza resta fidèle à lui-même, réitérant son désir de libérer cette planète, et de s'allier à cette armée. Il prétendait ne pas avoir de rancœur envers eux, mais était-ce vraiment le cas ? Il se présentait après tout comme une arme. Une bombe à retardement. Une description qui semblait de plus en plus réaliste dans l'esprit de Xiomara et encore plus avec ce qui allait suivre... Il sectionna sa main, sans hésitation, avant de la déguster. Cette scène horrifique avait certainement pour but d'impressionner et de montrer de quoi il était capable mais ça n'inspira que le dégoût à la rousse, qui détourna le regard en soupirant, mettant sa main calmement devant sa bouche. Ce spectacle était-il vraiment utile ? Elle en avait vu d'autres, certes, mais ça n'avait rien de plaisant. Surtout, la question qu'elle se posait maintenant était « s'était-elle trompée en lui faisant confiance ? ». Il semblait avoir un tempérament imprévisible et quelque peu belliqueux, mais laquelle de ses nombreuses facettes était le « vrai » lui ?
Narumi Karuzaki
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Sujet: Re: Rancoeur [Akaza - Xiomara] Jeu 24 Juin 2021 - 10:44
Il ressemble quelque peu à un oisillon curieux de tout. Découvre-t-il seulement le monde tel qu’il est réellement ? Ou est-ce que cette impression de crédulité en lui n’est qu’à moitié réaliste ? Difficile à déterminer avec seulement une poignée de main et son regard qui se balade un peu partout. Les sens exacerbés de Narumi ne lui servent pas à grand-chose pour en apprendre plus sur lui grâce à son organisme. La femme qui se tient à ses côtés est plus facile à cerner. Notamment parce que la louve entend les battements de son coeur, sa respiration, peut voir le moindre de ses poils se hérisser, sentir sa transpiration, etc. les êtres vivants sont une mine d’or d’informations grâce à cela. En tout cas, Xiomara a l’air de tenir le rôle de garde-fou.
Lorsque son invité souligna le fait qu’il ne mangeait que de l’humain, Balalaika le prit comme une boutade et Narumi fronça les sourcils. Cela l’étonnerait que, quelqu’un qui souhaite la rencontrer par rapport aux problèmes qu’il a avec les terriens, plaisante dès le départ en disant qu’il se nourrit d’eux. Ce serait un sujet de conversation à amener plus tard afin d’obtenir des éclaircissements.
Quand ce fut au tour de son interlocuteur principal de prendre la parole, Narumi, comme à son habitude, se tenait aux aguets. Sa posture n’était pas hostile, ce n’était pas dans ce sens-là. C’était dans le sens où la guerrière analysait la manière de s’exprimer et de se mouvoir de celui qui avait la parole pour tenter de mieux le cerner. Ce fut déconcertant quand ce dernier annonça avoir connu un certain Oméga - Comme le père de la cheffe portait ce prénom, son sang ne fit qu’un tour - mais de toute évidence il ne s’agissait pas de lui.
“Je vais continuer d’aller droit au but avec mes questions. Avant toute chose, j’ai besoin de mieux comprendre qui vous êtes dans votre globalité.” Finalement les infâmes vieilles habitudes reviennent au galop. Balalaika lui tendit un cigare qu’elle ne refusa pas. “Avez-vous été une forme de vie organique, un humanoïde avant que ces personnes vous transforment ? Ou bien êtes vous entièrement mécanique ? Je crois comprendre que ce consensus de personnes qui vous a créé ont, dans tous les cas, sacrifier quelqu’un pour vous donner vie. Pourquoi, comment ça marche ? Avez-vous hérité de sa personnalité, d’une partie de son histoire ?”
Akaza ne pouvait s’attendre qu’à de moults interrogations qu’il devrait prendre le temps d’expliciter. Sa manière de parler de lui-même et de son histoire soulevait forcément une brume de mystère.
Balalaika se demandait toujours si c’était du lard ou du cochon, tant cet homme - ou tout du moins il avait, à ses yeux, des caractéristiques physiques correspondant plus à celui d’un être du sexe masculin - exprimait à la fois rancoeur et neutralité envers les terriens. Celle-ci avait envie de lui dire faut te décider, mon vieux ! Mais ce serait inconvenant, alors la maréchale gardait ce scénario dans son esprit seulement.
L’os de sa main craque. Cela n’a pas l’air de le déranger outre mesure puisqu’il enchaîne son monologue.
Lorsqu’il demande si elle est mère, le corps de Narumi se raidit. Son esprit lui renvoie les images des bûchers funéraires adressés à deux de ses enfants qui avaient péri à cause des bombes posées par leur propre père, SK. Du temps s’était écoulé depuis le drame, mais jamais la louve ne se pardonnerait quoi que ce soit.
La louve ne savait quoi penser de lui suite à ce discours, à part qu’il semblait totalement instable. Il se fiche des problèmes de la société terrienne mais souhaite la libéré de ses chaînes. Voilà qui est bien singulier, songeait la militaire dont la posture demeurait neutre.
“Vous avez la puissance de détruire ce que vous désirez. Cependant, je suis bien placée pour savoir que même en tuant des personnes mauvaises en ce monde, ils peuvent revenir d’entre les morts. Il existe des alternatives pour empêcher de nuire ces individus sans passer par la mort. De ce que je comprends, ce ne sont certainement pas des amateurs qui ont fait de vous ce que vous êtes.” La cheffe tira une longue bouffée sur le cigare, comme si cela l’aidait à y voir clair dans la discussion et le raisonnement. “Savez-vous qui vous a créé ? Même juste un nom, un prénom… Nous pouvons retrouver des individus facilement grâce à la technologie. Si nous savons déjà contre qui nous devons faire front, nous pourrons protéger les terriens.”
La louve n’est nullement du genre à taquiner ou à lancer des piques. C’est une personne d’un grand sérieux. Ce n’est d’ailleurs pas toujours évident de lui faire comprendre du second degré.
L'une des mains d’Akaza tombe au sol et roule un peu. Balalaika échange un regard surpris avec Narumi. La blonde hésite à se pencher pour ramasser le membre de celui qui l’a perdu - sans en connaître la raison - toutefois elle se ravise. On ne sait pas comment il pourrait le prendre. Il adopte une posture qui laisse ses bras ballants tout en continuant à converser. C’est sûr que cet être est singulier. Celui-ci désire en savoir plus sur Narumi d’une manière personnelle et pas professionnelle. Cette dernière se replace confortablement et s’apprête à lui répondre, mais...
Un spectacle d’horreur inconcevable s’ensuit. Le cyborg se détache volontairement d'un membre. Son sang éclabousse le sol. La Maréchale fronce les sourcils, intriguée par cet étrange mise en scène morbide en tentant d’en comprendre le sens, le poing contre sa joue gauche et le coude sur le repose bras de son siège.
L’oeil gauche de Narumi sautille. Celle-ci se contient. Ce genre de scène lui rappelle des scènes atroces d’un lointain passé où elle fut esclave. Certains détenus finissaient par s’auto-dévorer tant ils étaient sous-alimentés. Ce genre de souvenir est forcément marquant, mais c’est suffisamment vieux pour que l’esprit de la louve ai relativisé à ce sujet. C’est une affirmation quelque peu horrible, de se dire qu’il est finalement possible d’accepter tout. Mais c’est bien parce qu'on n'a pas le choix pour continuer à vivre. On ne peut pas changer des faits.
La cheffe des armées se racle la gorge et se redresse sur son siège, alors que la compagne aux cheveux de feu d’Akaza détourne le regard d’un air clairement dégoûté.
“Vous avez affirmé ne pas connaître les règles de la civilisation humaine. Peut-être ignorez-vous alors qu’un tel spectacle ne devrait jamais se jouer en public.” Il se mit à mastiquer sa propre main pendant que celle-ci se reconstituait à l’endroit où elle se devait d’être normalement. “Pour vous ça n'a visiblement l’air de pas grand chose. Sachez que la majorité des espèces vivantes sont effrayées par le sang et le cannibalisme ou ce qui s’y apparente. Si vous pouvez vous retenir de faire ce genre de choses devant une foule, ça vous rendra moins intimidant. Je pense Xiomara et Balalaika seront d’accord avec moi sur ce point.” Affirmait-elle en lançant un regard à la Draegghan qui pourrait vouloir ajouter quelque chose.
Encore une fois, nulle moquerie ou jugement dans sa voix. Narumi se montre stoïque et concentrée dans l’échange qui se déroule aujourd’hui. Balalaika déglutit d’un air peu enthousiaste en voyant le spectacle de son côté, mais reste également et majoritairement implacable à l’instar de sa supérieure.
“Il y a bien des décennies, les loup-garou étaient esclaves de créatures que l’on nomme vampires.” Continua la guerrière pour répondre à sa question de tantôt. “J’ai vécu une bonne période de ma vie enchaînée, comme vous. Les tortures physiques étaient supportables, mais les tortures mentales… c’était une autre histoire. Au final, cela m’aura servi en moins en cela : je suis mentalement imperméable à toutes intrusions dans mon cerveau depuis.” En effet, aucune communication télépathique par exemple ne pouvait atteindre Narumi, ce qui expliquait pourquoi celle-ci n’avait jamais répondu à Akaza initialement lorsque ce dernier avait établi une connexion mentale. “Mon peuple a réussi à se libérer. Nous avons mis des années à vaincre la menace mais nous y sommes parvenus, notamment avec l’aide de vampires qui ressentaient de l’empathie pour nous. Sans eux, nous n’y serions jamais arrivés.” Cette dernière prit quelques gorgées de sa boisson au doux parfum alcoolisé avant de reprendre. “Vous ne m’avez pas demandé de raconter mon histoire, mais ça a de l’importance de savoir d’où viennent les autres. Même si je vous donne une version abrégée, sinon nous en aurions pour la nuit.” Cette dernière déposa son verre sur la table et croisa les bras sous sa poitrine. “Les loup-garou ont été longtemps rejetés par les autres terriens, par peur. Nous avons fait en sorte d’être pacifique et de nous retirer dans les montagnes rocheuses où nous vivons majoritairement - la forêt était trop proche des villes terriennes. Maintenant nous sommes enfin accepté comme ce que nous sommes, des terriens, au lieu d’être targué d’être des démons. Nos congénères ont inventé bien des histoires sordides à notre sujet par refus de nous accepter tel que nous sommes, mais c’est du passé.”
Balalaika lui jeta un regard qui se voulait compréhensif, peut-être un poil attristé et compatissant. Pourtant, la maréchale avait déjà entendu l’histoire et, en version longue. Mais tout le monde souffrait de quelque chose, d’une histoire monstrueuse à raconter. Il n’y avait donc rien d’anormal à éprouver de l’empathie pour les autres quand on sait soi-même ce que c’est.
“Mon but est d’améliorer la vie de mon peuple et d’être une figure sur laquelle ils peuvent compter. Je n’ai pas le pouvoir d’éradiquer tous leurs malheurs, la preuve en est avec cet Auros… mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour protéger les miens. Je les ai délaissé trop longtemps en me laissant berner par SK. Comme quoi, peu importe l’âge ou les expériences accumulées, on peut toujours faire des erreurs.”
Celle-ci reprit son verre et regarda quelques instants son reflet dans celui-ci, l’air pensif. La louve ne releva la tête que pour dire :
“Je ne sais pas si vous êtes né sur Terre ou ailleurs, Akaza, mais si le cœur de votre cause est juste, alors vous pouvez compter sur moi. Je ne connais pas non plus l’étendue de toute votre histoire, ce pourquoi je vous interroge avec autant de ferveur. Ces hommes de science monstrueux qui vous ont utilisé ne doivent plus foulé notre terre.” Affirmait-elle d’un air entendu. Narumi se demandait si Xiomara allait également suivre le mouvement, et à quel point cette dernière connaissait Akaza. “Êtes-vous une personne qui aurait des informations sur le groupe qui lui a infligé cela ?” Questionnait-elle alors.
Un dispositif de communication se mit à sonner depuis la poche externe du veston de la maréchale. Cette dernière se leva et répondit à l’appel après leur avoir fait un signe de l’excuser, sortant de la pièce. Il était logique qu’elle ne puisse pas rester durant tout l’entretien, puisqu’en tant que bras droit, c’était à la blonde de gérer la structure militaire en l’absence ou indisposition de Narumi.
Akaza
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Des questions toujours des questions. Le fétichisme d'Akaza pour les mains n'est plus à prouver au vu de son amusement pour une simple main coincer entre ses canines. Malgré une sensation désagréable de ne pas être écouté, l'expérience écoute sans interrompre la jeune femme se contentant de se nourrir sans rien demander à personne. La main ne sera bientôt plus qu'un lointain souvenir au vu de la vitesse du cannibale. Quand la louve terminera son discours, la main d'Akaza aura déjà totalement été régénéré ; os, nerfs, muscles c'est avec une précision chirurgicale que le travail de régénération aura été accompli. Son regard d'or se tourne enfin vers la Cheffe des terriens.
"Mon but est purement égoïste. C'est bien ça pour dire qu'on pense aux autres avant soit non ? Dans tout les cas je pense que vous vous trompez sur mon cas. Du moins en ce qui concerne mes origines. Votre volonté de m'aider est plus qu'appréciable mais je me chargerais personnellement des gens qui m'ont crée." L'être artificiel se relève alors et commence à faire tourner son épaule comme pour s'échauffer. Pendant ce temps, la blonde qui l'a mené ici semble partir. Elle est visiblement débordé.
"Narumi, c'est clairement visible que je n'ai rien d'Humain non ? Sacrifier un humain et puis quoi encore ahah."
Mensonge. Alors que ses yeux se referment et que son sourire grandit, qu'il rigole pleinement au visage de Narumi, son corps lui réagi différemment. Quand il termina sa phrase une informatiosn traversa son corps en direction de son cerveau. Une informations importante qui nécessite une réponse toute aussi importante. Lors de situation stressante, de grande douleurs ou encore d'un moment chargé en "émotions" le corps peut réagir de différente manière. La colère, un spasme ou dans un cas plus générale l'informations envoyé nécessite une réponse adapté. Celle-ci est envoyé depuis le cerveau en direction des yeux et plus précisément la caroncule lacrymal. Se forme alors une liquide transparent et salé qui déborde de l'œil. Il est en train de pleurer. Une larme chaudes quitte ses deux yeux coulant le long de sa joue pâle. L'entité semble ne pas avoir conscience de ce qu'il se produit puisqu'elle continue de rire à plein poumons face a son interlocutrice.
La volonté, distordue et contradictoire de cette anomalie qu'est A-8475 ne semble pas seulement intrigué Narumi, mais aussi toutes les personnes présentes ici. En vérité, Akaza pourrait se surprendre lui-même s'il y prêtait un minimum d'attention. En voyant le visage horrifié, proche du dégoût de chacune des personnes présentes ici pour assister à son morbide spectacle, il ne sait point comment réagir. Il lui faudra attendre quelques secondes pour obtenir une réponse à peu près clair sur les uses et coutumes de cette planète bleue.
"Oh....Euh... Je... Ouais merci je savais pas." Dit-il en se grattant la joue droite avec son nouveau membre
Il n'a pas relevé la soit-disante non-mort dont ce monde est victime car il n'en voyait pas l'intérêt. Il n'aime prendre la vie que de ceux qui le mérite, s'il doit le refaire dix ou cent fois qu'est-ce que ça change ? C'est simplement plus de plaisir plus de chair et de sang dont il pourrait se nourrir. Encore une fois il évite habilement les questions concernant ses origines en détournant le regard, mais finalement les larmes ne sont pas un élément de réponse en soit ? Finalement la cheffe des terriens vient raconter sa propre histoire. Les choses changent rapidement au fil de cette histoire tragique. De l'intérêt, de la curiosité habite se regard d'or. Finalement tout disparaît, son visage se baisse. Elle continue de parler mais un profond détachement est fait par le maudit. Son regard fuyant se vide de toutes les émotions qui l'avait chargé auparavant.
"Je...." Hésitant, lui ? C'est une première. "Je n'ai pas d'histoire Narumi"
Un ton bien plus calme et moins énergique. Il semble presque s'adresser familièrement à la cheffe des armées terriennes avec ces quelques mots. Il parle comme à une proche, une amie. Mais est-ce réel ? Un subterfuge ? Pourquoi chacun de ses mots ou de ses actes peut être remit naturellement en cause ? Puis finalement, et assez rapidement, l'enfant est de retour.....
"Vous êtes célibataire ?"
Bien évidemment il se moque à nouveau ouvertement de Narumi et bien qu'il semble prendre son pieds ; son regard se tourne rapidement vers Xiomara. Une blague grasse qui n'est visiblement pas encore finie. Posant sa main fraîchement reconstitué sur la jambe la plus proche de la fine lame, le roux affiche un sourire toujours aussi moqueur.
"Roooh ça va chérie fait pas la gueule !"
Xiomara Anelanz
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Age : 47 Date d'inscription : 04/08/2017 Nombre de messages : 242Bon ou mauvais ? : Tout dépends de "sa" volonté Zénies : 360 Zénies
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Si Akaza avait daigné répondre à ses questions, Xiomara pouvait en revanche se féliciter d'avoir suivi sa route puisqu'elle en apprenait beaucoup sur cette planète. Pas de sa part, non, puisque le garçon restait toujours si mystérieux, mais les différents discours de Balailaka, puis de Narumi lui permettait d'enrichir sa culture sur un monde qu'elle découvrait. La rousse avait également un éclaircissement concernant l'être parfait, puisque de la bouche de la louve elle appris qu'il avait en quelque sorte été « créé » mais la cheffe des armées terriennes, qui semblait pourtant bien informée, était malgré tout dans le flou le concernant. Elle ne pouvait que se contenter de suppositions face à un Akaza toujours aussi taiseux sur son passé, celui-ci resta encore enveloppé d'énormes zones d'ombres.
Peu d'informations furent données par Akaza, malgré l'insistance de Narumi, qui voulait logiquement savoir quel genre de personne elle avait en face d'elle. Il n'était clairement pas humain, ça tout le monde pouvait le remarquer... Mais encore ? Ses ambitions étaient elles aussi très ambiguës. Sa démonstration morbide n'arrangeait pas les choses et les deux autres femmes étaient tout autant déconcertés par ce spectacle malvenu. La louve le fit savoir au garçon au visage pâle, soutenue par Xiomara qui acquiesça, tournant sa tête vers lui.
"Inutile de vous donner en spectacle ainsi. Je pense que nous savons tous ici que vous avez des capacités spéciales et il aurait été plus poli de demander à faire cette démonstration avant de la faire, aussi impressionnante soit-elle."
Ses paroles ressemblaient à un bon sermon mais elle avait utilisé un ton plutôt doux. La Draegghan n'avait pas pour prétention d'être sa tutrice ou quelque chose d'autre, elle était simplement ici pour l'accompagner mais elle voulait aussi que ceux qui ont eut la gentillesse de les accueillir ne soient pas contrariés par son attitude. Elle lui avait fait un rappel, qui était peut-être inutile d'ailleurs, puisque Narumi avait été la plus prompte à réagir. C'était pour cette raison aussi qu'elle n'en rajouta pas.
La cheffe des armées terriennes conta ensuite un bout de son passé, peut-être pour inciter Akaza à se confier à son tour. Il était en effet plus rassurant de se dévoiler à quelqu'un qui nous avait déjà révélé des anecdotes précises et personnelles. Xiomara ne savait pas si c'était l'intention de Narumi en racontant son histoire mais ça ne l'étonnerait pas, en tant que guerrière et femme d'influence de part son grade elle devait être habitué à faire passer des messages par le dialogue. Elle n'était pas humaine elle non plus, et si son récit témoignait d'un certain rejet de la part des Humains le fait qu'elle possédait un grade important dans l'armée prouvait au moins que les choses avaient changées.
"Les Loups-garous ont-ils toujours vécus sur Terre ? Je suis impressionnée de voir autant d'espèces cohabiter sur cette planète, son histoire doit être tellement riche..."
Pour Xiomara c'était passionnant, elle qui aimait s'intéresser de près aux peuples des planètes qu'elle visitait elle était toujours très curieuse lorsque le sujet était abordé. La Terre semblait être un monde riche en cultures avec des espèces et des modes de vie bien différents. Elle se rendit compte qu'elle s'éloignait un peu du sujet principal alors elle repris la parole avec une légère courbette.
"Excusez mon ignorance... Je découvre encore cette planète, que je n'ai pas encore eu l'occasion de visiter en profondeur."
Justement, Narumi l'interrogea à son tour. Puisqu'il se montrait peu bavard elle devait espérer que sa partenaire soit plus loquace et essayer d'obtenir des informations d'elle était tout à fait logique. L'épéiste répondit aussitôt mais elle n'en apprendrait guère plus à la louve que ce que le garçon avait lâché jusqu'ici.
"Je n'en sais malheureusement pas plus que vous sur ce groupe de personnes. J'ai rencontré Akaza sur Terre mais depuis que nous nous connaissons il n'a pas révélé l'identité de ces individus... Je crois que c'est un sujet à éviter pour l'instant."
Elle pensait aussi à Akaza, elle avait remarqué cette larme, témoignage d'une sensibilité qui se cachait derrière ses nombreux masques. Il était vrai qu'il pourrait au moins les éclairer quelques peu, ne serait-ce que pour les rassurer, mais il n'était certainement pas facile pour lui d'évoquer un passé qui devait être très sombre et sur lequel il n’avait pas envie d'en donner de détails. En parler devait raviver de douloureux souvenirs qu'il n'accepterait de partager qu'avec de rares élus... En imaginant qu'il veuille bien se confier. Xiomara pensait qu'il n'était peut-être pas bon de lui forcer la main. L'être parfait repris alors son attitude enfantine, il tenta de créer une diversion en changeant de sujet et rabattre les projecteurs sur Narumi, alors que jusqu'ici tout les yeux étaient rivés sur lui. Sa remarque ressemblait toutefois à une provocation ou quelque chose dans le genre, et lorsqu'il posa sa main sur la jambe de la Draegghan, celle-ci réagit immédiatement en lui prenant la main qui l'avait touchée et le fixant droit dans les yeux.
"Je ne crois pas que ce soit la manière la plus appropriée de demander quelque chose. Vous voulez vous allier à cette armée, non ? Si vous voulez qu'on vous prenne au sérieux il va falloir vous montrer plus respectueux."
Une nouvelle fois, Xiomara ne voulait pas le sermonner mais lui faire prendre conscience de la situation. Il n'arriverait à rien en jouant ainsi. Il fallait espérer que Narumi ne perde pas patience mais tout dépendra de lui, et de quel visage il veut montrer.
Narumi Karuzaki
Démon
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“Aidons-nous mutuellement pour avancer ensemble, plutôt que de faire chemin séparé. Il n’y a aucun intérêt à cet entretien si vous préférez camper sur vos positions et la jouer solitaire.” Rétorquait-elle en grinçant des dents. "Votre affirmation ne fait aucun sens de surcroît. Votre but n'est pas tant égoïste puisque vous aviez dit vouloir empêcher à d'autres personnes de subir le même sort que vous. Vous êtes bien paradoxal."
La patience de Narumi n’est effectivement pas reconnue pour être légendaire. Celle-ci sait demeurer conciliante, mais face à la personnalité changeante d’Akaza la tâche était ardue. Cette dernière le regardait gambader et faire des moulinets avec son épaule, comme s’il était prêt à en découdre. En cet instant la louve commençait à se demander s’il pourrait vraiment être un allié ou s’il serait un danger pour son peuple.
Sa manière de tourner les sujets visiblement embarrassants pour lui, à la dérision, n’avait rien d’anodin. Les sourcils de la cheffe se froncèrent lorsqu’il balaya tout bonnement la moindre ressemblance entre lui et un humain. Méfiante mais incapable d’être sûre de son propre argument, la guerrière semble se raviser. Toutefois, le comportement de petit plaisantin de son interlocuteur commence à bien faire. Cette dernière prend une dernière gorgée de sa boisson alcoolisée pour se calmer les nerfs avant d’agir sur un coup de tête. Ce serait mal avisé, surtout avec un caractère comme celui de l’être parfait. Il partirait au quart de tour et continuerait de se payer sa tête.
Les larmes qui dévalent le long de son visage inexpressif interpellent toutefois la militaire. Tirée de sa réflexion par cette contradiction totale entre les paroles de l’être mécanique et ses réactions corporelles, cette dernière se redresse sur son siège. Narumi peut être aussi diplomate qu’elle le veut, ce n’est pas pour autant sa spécialité de broder dans la soie constamment pour exprimer les choses - d’ailleurs celle-ci trouve cela dénué de franchise, par conséquent ça la lasse rapidement. Ce pourquoi la dirigeante de l’armée réagit presque du tac-au-tac en observant la dévalaison du liquide lacrymal le long du visage de son invité.
“Je ne comprends pas pourquoi vous mentez, mais si nous ne pouvons pas discuter franchement, l’entretien est fini.”
La neutralité de Narumi était meurtrie par une pointe d’agacement totalement discernable. C’était pour elle un manque de respect impardonnable que d’attendre de la sincérité et de la droiture d’un tiers quand on n’est pas nous-même fidèle à ce principe.
La dame aux longs cheveux de feu se range naturellement du côté de ses consoeurs concernant le cannibalisme du concerné. Il ne semble avoir aucune éducation, aucune notion de la bienséance qui incombe à chacun pour vivre en société.
“Vous devez apprendre ce que l’on peut faire et ce que l’on ne peut pas faire si vous souhaitez être accepté et respecté. D’autant plus si un jour vous désirez vivre en communauté.” Soulignait-elle, toujours irritée mais contenant cela pour l’heure. “Si vous voulez sérieusement vous intégrer, nous pouvons vous apprendre. Vous viendriez habiter avec nous à la base militaire. En l’espace de quelques semaines vous deviendrez invisible à Satan-City et vous pourrez vivre comme vous l’entendez.” Celle-ci se leva à son tour et se dirigea vers la grande baie vitrée donnant sur l’un des terrains d’entraînements du complexe militaire. “Concernant votre alimentation inhabituelle, je ne vais pas vous insulter en vous demandant si vous avez déjà tenté de manger comme les autres terriens. Vous pouvez consommer des cadavres ? Si c’est le cas, vous pourrez vous nourrir des condamnés à mort.” Cette affirmation pouvait sembler un poil sévère, toutefois la louve poursuivit : “Je ne suis pas partisan de cette pensée bien pensante qui voudrait que chacun, même les personnes mauvaises, puissent avoir une tombe décente. S’ils sont condamnés à mort, ce n’est pas pour du vent. Leurs cadavres servent d’engrais pour la nature et les animaux charognards d’habitude, alors une partie de ceux-ci peuvent vous revenir afin d’assurer votre alimentation.” Celle-ci leva la tête vers le ciel ensoleillé qui vint réchauffer son visage ferme quelques instants. “Mais pour que tout cela soit possible, vous devez accepter d’être aidé et arrêter de vous comporter comme un gamin révolté et individualiste. J’entends vos souffrances, mais je n’admets pas votre isolationnisme.”
La douce voix de la jolie rouquine s’éleva alors, peut-être pour détendre l’atmosphère, demandant plus d’informations sur les loup-garou. La militaire se racla la gorge, se détournant enfin de la vue du dehors pour tourner sa tête vers son interlocutrice. Celle-ci s’excusa même pour son ignorance. Sa politesse tranchait totalement avec l’attitude d’Akaza. Même si sa personnalité provoquait Narumi, d’un autre côté celle-ci avait pitié de lui. Pas dans le sens rabaissant du terme, sincèrement. Agir comme un gosse arrogant et utiliser de l’humour pour se protéger de ce qu’il avait vécu, c’était sa manière à lui de tenir le coup, probablement.
“Ne vous excusez pas Xiomara, c’est déjà honorable de votre part de vous intéresser à mon peuple. Votre question m'a ravie. “Un sourire léger gagna ses lèvres à l’intention de la Draegghan. “En effet, mon espèce à vu le jour sur Terre. Nous sommes des terriens, même si nous avons suscité peur et rejet chez nos semblables pendant des décennies. Aujourd’hui, heureusement, tout cela n’est qu’histoire ancienne.” La louve se rapprocha de quelques pas vers la protagoniste à la qualité de curiosité que la cheffe appréciait et déposa, lentement pour ne pas l’effrayer, une main presque amicale sur son épaule. “Si vous le souhaitez, nous disposons de guide pour vous faire visiter Satan-City et même des lieux historiques et culturels au-delà. Comme vous l’avez dit, l’histoire de notre planète est longue et diversifiée. Mais vous avez certainement des histoires tout aussi passionnantes à raconter sur la vôtre. Vous pourriez nous enrichir de ce savoir.”
La louve retira sa main après avoir échangé un sourire entendu avec sa semblable guerrière. C’était la lame accrochée sur son flan qui prouvait la véracité de cette pensée.
L’androïde, de son côté, prit de nouveau la parole. La militaire pivota vers lui, un peu plus zen grâce à son échange avec la rouquine. Ce dernier affirma ne pas avoir d’histoire après un moment d’incertitude. Le froncement de sourcils allait devenir une habitude pour la militaire à force de le côtoyer, car une fois encore sa réaction provoqua cela chez elle.
“Allons, tout le monde a une histoire. Cela me permettrait de mieux vous comprendre et vous cerner. Vous croyez que parler de choses personnelles me concernant est habituel lors de mes rendez-vous ? Je l’ai fait pour vous prouver ma bonne foi, pour que nous puissions avoir un début de confiance mutuelle. Si vous n’y mettez pas aussi du vôtre, cela ne mènera à rien.”
La seule alternative pour lui était une nouvelle ânerie. Cela ne commençait plus à être étonnant. Narumi prit une grande inspiration et ferma les yeux quelques secondes avant de donner une quelconque réponse à cette interrogation plus que déplacée.
“Arrêtez de changer de sujet quand ça vous arrange en faisant le pitre. Jouons cartes sur table, ou partez."
Le ton employé sonnait plus dur et cinglant. Narumi commençait à être fatiguée par son comportement irresponsable. Il n’était pas loin de se faire sortir par ses bons soins. Cela ne l’amusait pas de perdre son temps alors que des vies étaient en jeu à tout instant. D’autant plus en sachant qu’Akaza détient des informations qui pourraient potentiellement sauver beaucoup de ces vies.
La réaction de Xiomara sauva les meubles avant le drame pour l’heure. La louve la remerciait dans son for intérieur de tenter de le raisonner également. Cet homme pouvait devenir un allié, et même une bonne personne s’il était guidé correctement. C’était en tout cas l’impression que la louve avait. Il lui faisait penser à un garçon perdu, sans repères. Bien que le méca lui tape sur les nerfs, une envie de l’aider perdurait en Narumi.
Akaza
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Patience entachée et véritables intentions sont les maîtres-mots de ce rapide discours sur Akaza et son comportement. Il faut dire que le pâle se joue de ses interlocutrices depuis maintenant bien trop longtemps ; tel un serpent, il se balade dans la conversation comme bon lui semble usant d'humour pour se protéger des interrogations émissent par Xiomara et Narumi. Seulement, il est bien vite rappelé à l'ordre par les deux femmes, l'une par ce simple geste de retenir la main du pseudo-anthropophage et l'autre par ce qui pourrait s'apparenter à un sermon. En vérité, elle visent juste autant l'une que l'autre, mais cette confusion permanente, qui est propre au maudit, ne risque pas de leur faire comprendre la chose ainsi. Le sourire moqueur du pâle disparaît progressivement pendant l'échange entre la rousse et la louve. Une proposition plus qu'avantageuse, une aubaine pour celui qui traque l'oiseau blanc qui vole vers la lueur de l'ouest, seulement ce qu'il doit surtout retenir, ce sont ces mots plus qu'impactant dont Narumi fait usage . Un gamin révolté et individualiste ? Tout le monde à une histoire ? Narumi a beau avoir dévoilé un passé teinté d'ignorance, de rejets et de racisme, le pâle ne peut établir un parallèle avec sa propre "histoire". Est-ce qu'une arme peut disposer d'un passé, d'un vécu ? Cela semble plus que discutable pour le roux, mais Narumi peut avoir l'honneur d'apercevoir brièvement la réflexion dans les yeux d'or de l'être artificiel. Une remise en question ? Certainement pas ! Du moins c'est ce qu'il serait prêt à répondre à la moindre interrogation supplémentaire. L'échange entre la rousse et la louve lui offre quelques instants de répit. Jouez cartes sur table ? Une demande qui se veut plus que complexe pour Akaza, ce reptile. Distant, songeur, il finira par revenir à la réalité.
"Hmm...." Sa main glisse le long de son visage se plaçant avec délicatesse sous son menton. Finalement, elle chute pour s'étendre le long de son corps "Je cherche quelqu'un. Avec des plumes blanches, des courbes gracieuses, capable de voir le monde depuis les hauteurs. Elle se dirige vers le feu de l'ouest."
Un court silence sert au jeune garçon pour progressivement prendre conscience de ses mots ainsi que de l'humidité de ses joues et de la moiteur de ses mains. Il observe alors à tour de rôle, les deux personnes qui lui font face. Un visage plus neutre et terne, il réfléchit à la suite de son discours. Puis finalement, une main se place sur sa hanche, et l'autre le long de sa nuque. Son œil gauche se plisse tandis que son regard dévie vers l'extérieur de ce bâtiment.
"Je suppose que j'ai assez insisté pour que vous puissiez comprendre que mon passé n'a pas vraiment de valeur pour moi. Alors autant vous révéler mon futur, ou plutôt... Mon objectif, je suppose ?" Il semble hésitant, incertain "Je sais que dit comme cela, c'est flou et peu compréhensible, mais je dois dire que je ne saurais pas l'expliquer autrement. Votre volonté de m'aider est louable Narumi, mais mes créateurs ne méritent même pas de vous connaître. Malgré ces bêtises et autres gamineries, j'ai bien compris que certaines personnes peuvent être... emplis de bonté ? Vous en êtes l'exemple même, votre statut de loup-garou à été relayé au second plan, maintenant, vous êtes surtout la cheffe des armées terriennes, c'est un beau parcours ! Seulement me fondre dans la masse n'est pas mon objectif, cela pourrait mettre des personnes en danger et avoir des civils dans les pattes, non merci."
Un profond soupir. Son regard rejoint celui de la fine lame, partageant la couleur de cheveux de l'être artificiel. C'est bien la première "humaine" que le maudit à daigner considérer. Par sa force ? Ses capacités ? Peut-être, mais de la à demander son soutien, c'est assez étrange. La raison est peut-être plus profonde que ça ? Alors qu'un brin de nostalgie s'empare du regard vif du serpent à la peau claire, il reprend la parole s'adressant à la louve.
"Merci pour votre offre, mais je suis dans l'obligation de refuser. Mise à part pour mon alimentation. Je ne souhaite pas ce genre de coopération avec votre armée, je suis plus du genre à papillonnée à gauche à droite. Ce qui m'intéressait quand je suis venu, c'est surtout l'accès à l'information et... la possibilité de progresser en ville sans risquer de me faire tirer dessus tous les trois mètre par un de vos agents vous comprenez ? Cependant, si vous êtes en mesure d'offrir cela a Xiomara par exemple, faites le. Si quelqu'un a besoin de découvrir les use et coutumes de la civilisation terrienne c'est bien elle, histoire qu'elle déconnecte de cette histoire de maître machinchose pendant quelques instants du moins, si elle le veut bien attention."
D'un geste vif, il fait glisser son pouce le long de ses lèvres, sa langue légèrement sortie afin d'humidifier le bout de son doigt. Une sorte de tic vraisemblablement
"Malgré ce refus, je reste de votre côté Narumi. C'est quoi le nom du terroriste déjà ? Je peux le ramener ici si vous le souhaitez, en guise de service rendu. En échange... j'aimerais retrouver un petit mec, avec une épée dans le dos qui vient d'une autre planète. Il était traqué par l'inner circle et je l'ai croisé... Euh vu au loin au niveau de la capsule corporation. Je crois qu'il vient de la planète Univers 6..."
Une véritable pipelette, c'est bien ce qu'il est en cet instant. Il pourrait continuer pendant un long moment encore, mais il décide finalement de se taire reprenant son souffle et laissant le temps à ses interlocutrices de digérer ses réponses, au point de presque oublier le plus important.
"Oh et désolé pour tout... ça ? Je voulais tester votre patience à mon égard. Je dois dire que vous battez tous les records hé hé. Me supporter n'est pas quelque chose d'aisé, je suppose, généralement j'étripe des.... Euh, c'est déplacé ça aussi, je présume ?"
Xiomara Anelanz
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Comme on pouvait l'imaginer, l'attitude d'Akaza déplaisait fortement à leur hôte. Il fallait le comprendre, elle, une haute dirigeante de la planète Terre, avait autre chose à faire que de perdre son temps dans des discussions qui ne menaient à rien. Narumi fit savoir à son invité que son petit jeu était agaçant et qu'il avait tout intérêt à y mettre fin sinon c'était cet entretien qui se terminerait. La rousse était ici pour soutenir le garçon mais dans ces conditions elle avait plutôt envie de se ranger du côté de la cheffe des armées terrienne, puisque l'attitude de l'être parfait ne pouvait que le desservir. Elle n'ajouta rien d'autre, pensant que les mots de la louve avaient été suffisants.
Xiomara prenait ce qui avait à prendre et, des informations sur cette planète étaient les bienvenues. Narumi appréciait l'intérêt qu'elle portait à son peuple et celle qui possédait de longs cheveux de feu était rassurée de constater qu'elle ne l'embêtait pas avec ses questions. Ce n'était pas forcément le moment pour discuter histoire de la Terre, elle en avait bien conscience, mais sa curiosité reprenait parfois le dessus. Et puis, la conversation tournant en rond jusqu'ici, elle s'était permise une petite parenthèse en espérant ne pas prendre trop de temps sur le sujet principal de la conversation.
"Je serais honorée d'en apprendre plus sur votre peuple. Je suis certaine d'avoir beaucoup de choses à apprendre de cette planète, ça m'intéresse. Concernant le mien... Je n'ai malheureusement que peu d'informations à ce sujet, ayant été élevée ailleurs et ayant ensuite beaucoup voyagé. Mais je pourrais vous en dire plus sur notre espèce, les Draegghan. Du moins ce que je sais de ma lignée, quasiment éteinte."
Son éducation avait été totalement contrôlée par le Gardien, enfermée dans le temple pendant toute son enfance jusqu'à l'âge adulte, et de ce fait elle ne connaissait que très peu de choses sur ses origines. Elle ne savait même pas si son ancien maître s'était inspiré des traditions Draegghans pour toutes les élever, elle et et sœurs. Tout ce qui lui restait en héritage était ce livre qu'elle avait récupéré avant de quitter le temple, qui certes relatait ce qu'était les Draegghans mais qui n'était pas suffisant pour en connaître davantage sur leur peuple et leur mode de vie de façon plus approfondie. Elle ignorait même quel était leur planète mère. D'ailleurs jusqu'ici elle n'avait jamais rencontré l'un de ses semblables. Ou plutôt l'une de ses semblables puisqu'il semblerait que leur population comptait toujours une grande majorité d'individus de sexe féminin.
L'histoire justement, était un thème qui revenait souvent dans cette échange mais c'était surtout celui d'Akaza qui attisait la curiosité. Narumi insista à nouveau même si la rousse avait conseillé d'en rester là, jugeant qu'elles n'apprendraient rien de sa part pour l'instant. Il semblait en effet peine perdue de lui tirer les vers du nez. Il prétendait que ça n'avait pas de valeur à ses yeux, c'était compréhensif, mais il devait surtout avoir envie de laisser cela au passé, ne préférant pas raviver de douloureux souvenirs. Il était marqué à vie. En revanche il accepta de parler de son futur, et c'était peut-être ce qu'il y avait de plus intéressant. C'était l'intérêt même de ce rendez-vous avec une haut placée de la hiérarchie Terrienne.
L'être parfait voulait être libre de se déplacer sur Terre sans être traqué, là encore ça se comprenait mais la louve allait-elle accepter ? Après tout ce problème de cannibalisme ne pouvait être toléré, ça représentait un danger beaucoup trop important pour les Terriens et il ne serait pas étonnant que Narumi lui propose autre chose. Toutefois, c'est lui qui fit une proposition. Il avait déjà avoué dans des mots enveloppés de mystères être à la recherche de quelqu'un et proposa ses services pour ramener un terroriste. Il donna ensuite des précisions sur une personne qu'il cherchait, peut-être la même évoquée un peu plus tôt ? La rouquine pris brièvement la parole en regardant l'un après l'autre chacun de ses interlocuteurs.
"Je suis disponible pour vous aider dans cette quête."
Elle n'avait pas oublié ce que lui avait demandé Hidan. Xiomara devait trouver une aventure et quelqu'un à affronter, c'était peut-être l'occasion. Elle était prête aussi bien à suivre Akaza que Narumi dans leurs projets.
Narumi Karuzaki
Démon
Age : 34 Date d'inscription : 18/07/2012 Nombre de messages : 345Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1240
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Ce n’était pas dans ses cordes de résoudre les zones d’ombres autour de quelqu’un. Les êtres énigmatiques avaient plutôt tendance à lui rendre la vie dure, car Narumi n’arrivait pas à donner sa pleine confiance à un être mystérieux. La dernière fois qu’elle l’avait fait, cela lui avait coûté cinq enfants sans père, des bombes placés sur sa planète natale par celui-ci et deux de leurs gosses tués dans les explosions. L’on pouvait donc dire que c’était une sorte de phobie qui lui tenait les tripes quand la louve faisait face à ce type d’individu. Mêlé à une haine sans bornes. Toutefois, son intellect lui permettait de ne pas confondre son vécu par rapport à SK avec le reste des gens. Alors, bien qu’inconfortable en la présence d’Akaza l’indéchiffrable, la militaire demeurait professionnelle. Ce pourquoi celle-ci ne fit aucun commentaire lorsqu’il sembla délirer à propos d’une personne-oiseau - de ce qu’en comprenait la cheffe. Ses réactions corporelles, aux antipodes de la manière dont l’androïde s’exprimait, démontrait cependant qu’il y avait bel et bien quelque chose… mais ce n’était visiblement pas du ressort de Narumi.
La présence de son acolyte à la chevelure de feu calmait le jeu. C’était un hasard bien heureux que ce protagoniste fut présent ! Son attitude respectueuse, ses bonnes manières et sa curiosité avait tout pour charmer la combattante loup-garou. D’après la rouquine, sa lignée est presque éteinte. Triste nouvelle pour la biodiversité. Toutefois Narumi ne sait rien des Draegghan, et il pourrait être intéressant d’entendre quelqu’un lui raconter une histoire, pour une fois ! Narumi passe tellement tout son temps le nez dans des choses sérieuses qu’elle en oublie les plaisirs simples comme ceux-ci.
“Vous pourriez venir me voir vers une ou deux heures du matin un de ces quatre, en général je fini ma journée de travail dans ce créneau. Comme ça, nous pourrions échanger davantage sur nos peuples respectifs.” Lui avait proposé la louve.
Toute l’ironie de la chose était de dire que sa “journée” de travail se terminait en réalité le lendemain de celle-ci à des heures pas possible. Fallait-il souligner que la guerrière était de ceux qui ne dormait que 5-6 heures par nuit et qui se levait en pleine forme.
De son côté, l’être mécanique préférait conserver ses distances. Un solitaire, à l’instar de la cheffe des armées. Elle était en mesure de comprendre cela, bien qu’à ses yeux il devait être épaulé dans toutes ces histoires peu claires concernant son passé. De toute manière, tant qu’il foulait le sol terrien, l’être parfait ne pouvait qu’être surveillé de loin. D’autant plus maintenant qu’il avait rencontré Narumi.
“Ne vous étonnez pas de voir mes hommes vous garder à l’oeil. Que ça vous plaise ou non, je dois trouver cette organisation qui vous a créé. Il se pourrait que des enlèvements de citoyens se produisent sous nos yeux sans que nous en ayons conscience. Nous ne pouvons pas ne pas enquêter parce que vous voulez régler le problème seul.”
C’était un avertissement bienveillant. La louve ne comptait pas le traquer, lui, mais bien mettre la main sur ces monstres qui l’ont dénaturé contre son gré. Par ailleurs il exprima son refus concernant la proposition faite. Cet homme est instable et insaisissable, c’est la vie qu’il choisit en toute conscience. La louve n’allait pas le sermonner sur cela. Quant à Xiomara, cette dernière pouvait évidemment trouver des programmes de tourisme adapté à ses envies dans la capitale.
“Les forces de l’ordre vous laisseront tranquille… tant que vous prenez vos repas loin des terriens et que vous ne tuez pas nos citoyens pour cela.” Fit-elle sans le juger. “Nous devrions rester en contact, au cas où. Je ne sais pas si vous disposez de pouvoirs psychiques, mais sachez que mon esprit est totalement fermé aux communications par la pensée, alors ce serait une perte de temps d’essayer de me joindre de cette manière.” La louve se dirigea vers son bureau, ouvrit un tiroir et s’empara d’une sorte de téléphone réservé aux agents de l’armée, qu’elle tendit par la suite à Akaza. “Si vous êtes en danger sur notre planète, je viendrai. Pour autant, je ne peux pas me permettre de quitter la Terre.”
La militaire avait fermement décidé de ne plus jamais voyager ailleurs. Cette dernière avait assez arpenté l’univers à son goût de toute façon et, il y a beaucoup à voir sur sa propre planète. Le plus important est que Narumi reste ici pour les siens. Rien d’autre n’a plus de valeur.
Lorsque l’androïde se dit volontaire pour donner la chasse au criminel Scalio, la guerrière en fut ravie. Cependant il demandait, en échange, des informations pour retrouver une autre personne. Tout en l’écoutant, la combattante sortit l’un de ses gadgets et commença à entrer les renseignements donnés par Akaza dans celui-ci. Bientôt, le visage d’un certain Cabba alimenta son écran. En effet, cet homme n’était pas inconnu au bataillon puisqu’il foulait la ville aux côtés de Scalio.
La guerrière releva le nez de son pod et annonça :
“Je vais envoyer des espions à ses trousses pour tracer ses déplacements.” annonçait-elle d’un air confiant. “Le terroriste se nomme Scalio. Il semblait par ailleurs former un duo avec l’homme que vous recherchez.” La cheffe se fichait éperdument des coïncidences : le monde n’est pas si grand après tout. ”Nous avons donc un accord.”
Aussitôt dit, aussitôt fait. Avec une précision et une rapidité donnée par l'habitude, la louve tapa plusieurs touches sur l'un de ses pod. Des espions furent dépêché pour surveiller les faits et gestes de Cabba. C’est alors que Xiomara s’exprime à son tour. Celle-ci semble disposée à aider l’un des deux protagonistes qui lui fait face. Narumi lance un regard à Akaza, puis à la concernée.
“Notre ami en commun est bien solitaire. Votre compagnie pourrait l’aider à mieux s’imprégner et s’intégrer dans le monde qui l’entoure. Même s’il ne veut pas se “fondre dans la masse”, j’ai bon espoir que vous soyez le petit ange sur son épaule pour le ramener à la raison quand il fera des choses inappropriées.”
Pour une fois durant cet entretien, la louve se permit de sourire d’un air complice. La louve retourna chercher un appareil de communication de l’armée pour en confier un à la rousse également. Visiblement on pouvait lui faire confiance, elle saurait l’utiliser avec parcimonie.
“Si vous l’aider, vous pourriez en avoir besoin.”
Enfin, les excuses du cyborg terminaient cette entrevue sur une bonne note - et ce malgré son humour décalé.
“Vous en valez la peine, la preuve. Notre rencontre est loin d’être une perte de temps. J’apprécie vos excuses, Akaza. Je prierai pour votre réussite auprès de mes divinités.”
Narumi était très sérieuse et ne disait pas ce genre de choses à n’importe qui. La religion est quelque chose d’extrêmement personnel. La Nature, le Soleil et la Lune sont les divinités majeures pour les loup-garou, et il existe bel et bien des représentants tangibles de ces dieux à qui s’adresser.
La cheffe les raccompagna en dehors de la base dès qu’ils furent prêts à partir. Narumi n’avait pas le loisir de pouvoir s’inquiéter pour tout le monde, mais ces deux-là constituaient une paire singulière. Entendre leurs récits à leur prochaine rencontre serait une détente plus qu’agréable, pour celle qui ne pouvait que vivre par les siens.
(Merci de me prévenir par MP, à l'avenir, si vous contactez Narumi par le biais des appareils de communication de l'armée. Merci )
Akaza
Autres Races
Age : 23 Date d'inscription : 10/12/2020 Nombre de messages : 54Bon ou mauvais ? : Esprit Libre
La confiance est une monnaie dont la valeur surclasse littéralement l'ensemble des biens qu'un être vivant peut posséder tout au long de sa vie. Il ne faut donc pas accorder cette chose si précieuse à n'importe qui. Bien souvent, on estime la valeur de quelqu'un au premier regard. Ses mimiques, le choix de ses mots, son regard... Narumi est une guerrière expérimentée et sait pertinemment reconnaître que cette chose, qui lui fait face, défit littéralement tous les codes traditionnels autant de son peuple que du peuple terrien. Son odeur, ce sentiment de malaise persistant pour les personnes proche de lui, cette... Énergie qui l'entoure et qu'il ne semble même pas maîtriser. Son corps s'adapte à son environnement et son énergie croît de manière exponentielle.
Et pourtant, malgré cela, il ne perd pas ce sourire ancré dans une profonde naïveté, une innocence qui le définit en tant qu'individu à part entière lui qui prétend être personne. Une véritable boule de sentiments contradictoires qui hurlent chacun leurs tours ; Peur, Arrogance, Avarice, Altruisme, Sérénité et profonde colère.
Quand Narumi discute avec la fine lame le jeune garçon, semble perdu. Il observe par la fenêtre tandis que quelque chose brille dans ses yeux moroses. Une lueur. Un simple oiseau passe devant cette vitre et il semble émerveillé l'espace d'un instant. Mais est-ce que cela a réellement de l'importance ? La réalité le rattrape bien rapidement et bien qu'il semble ignorer les mots de la cheffe des armées terriennes, il récupère ce qu'on lui donne le rangeant assez rapidement dans une poche.
"Narumi" Souffle-il "J'aurais une dernière chose à vous dire" Son regard est glacial, s'élevant en direction de la louve
Un long souffle, l'oxygène s'extirpe de ses poumons puis dans une grande inspiration il retrouve un souffle correct, comme quand un nouveau-né sent pour la première fois de l'air frais envahir ses poumons tout neuf. L'énergie qui stagne autour d'Akaza se concentre avec une effrayante précision autour de lui, comme s'il souhaitait se battre contre la louve. Est-ce le cas ? Difficile de le savoir sur l'instant T au vu de ce visage inexpressif.
"Faites toutes les recherches que vous voulez sur mes créateurs je ne peux que vous déconseillez cela, mais je ne vous en empêcherais pas. Vous m'accordez une chance et je vous en suis extrêmement reconnaissant et je trouve cohérent que vous souhaitiez en apprendre plus sur eux par peur pour votre peuple, ce qui est tout à votre honneur. Ce que vous trouverez dépasse de loin les pires vices dont les humains, les loups-garous ou toute autres espèces sont capables. Un simple condensé de violence et de cruauté. Néanmoins j'aimerais revenir sur un point...."
Secouant le poignet de sa nouvelle main, le monstre voit son visage se détendre de plus en plus au fil de ses paroles indiquant clairement la venue de quelque chose plus qu'important le concernant. Peut-être va-t-il enfin en dire plus sur sa personne ? En dévoilé plus sur son passé entouré de mystères indéchiffrable ? Ce visage si sérieux, ce changement d'ambiance instauré par un comportement changeant, propre au personnage farfelu qui fait face à Narumi ne laisse pas de doutes. Une ultime révélation alors ? Pourtant il est plus qu'évident qu'aborder un sujet aussi délicat avec lui n'est pas quelque chose d'aisé. Il prend alors finalement la parole en tant qu'Homme, une voix sérieuse, un regard vide.
"Si vous faites la moindre recherche sur ma personne, sur mon passé quelque en soit la raison ou l'objectif, que celui-ci soit avare ou altruiste..."
Il marque une pause et le temps semble se ralentir pendant quelques instants tandis qu'un visage plus que marquant sera la preuve d'une annonce ou plutôt d'une vérité générale pour l'être imparfait.
Spoiler :
"Je réduis en cendre tout ce qui à de la valeur à tes yeux"
"..."
Suite à un long silence, le sourire carnassier d'Akaza refait son apparition tandis que la pression instaurée par ce changement de ton brusque dans la conversation est dissipé en quelques instants à peine par le rire d'Akaza. Une... Blague ? Visiblement. Tandis qu'il éclate à nouveau de rire, l'incohérence se tourne vers la fine lame Draeghhan passant ses mains derrière sa nuque adoptant de surcroît une posture bien plus décontractée, il s'avance vers la sortie sans pour autant plus s'exprimer sur sa dernière déclaration. Plissant les yeux, il s'exprime alors à nouveau.
"On y va Xio-Xio ? Profitons du peu de temps que tu as avec Narumi, car après, il va falloir carburer tout en supportant ma petite personne hé hé"
Il rejoint alors la porte à ces mots en silence observant le complexe qu'il traversera avec les deux jeunes femmes une fois tout le monde prêt jusqu'à en sortir. Cette rencontre fut bien plus agréable que le pâle n'aurait pu le penser et à nouveau son sourire ne le quitte plus comme satisfait de la tournure que prennent les choses. Il semble même plus que satisfait au vu de son tic permanant consistant à essuyer la salive qui s'échappe abondamment de sa bouche plus il repense à cette journée, mais aussi à celle future. Il faut que le service rendu ne lui apportera que des bénéfices, et même s'il n'a écouté que d'une oreille, il a obtenue les informations importantes. Ce Scalio est donc un allié du mioche à l'épée ? Il pourra donc faire d'une pierre de coup. Le seul souci étant ce fameux acolyte attribué par Narumi ; Xiomara. Xio-Xio pour Akaza. Elle ne risque pas d'adhérer à sa vision des choses. Mais l'être artificiel ne semble pas s'en préoccupé, une fois sur la route, ils discuteront un peu. Une fois dehors il se tourne pour une fois de plus remercier la louve s'inclinant légèrement sansparler pour autant, ce qui est mine de rien une grande preuve de respect de la part d'Akaza. Une fois Xio-Xio prête, ils pourront partir à la recherche de ce fameux Scalio.
"En route !"
J'ai tellement faim
Xiomara Anelanz
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Si cette discussion avait parfois été tendue, Xiomara s'était rassurée en observant le comportement de Narumi. La cheffe des armées terriennes aurait pu exploser de colère à tout moment face à l'attitude d'Akaza mais elle avait gardé son sang-froid. Elle avait prouvé dans cet entretien qu'elle cherchait avant tout la diplomatie et elle avait convaincu la Draegghan. La louve était désormais à ses yeux quelqu'un de confiance, même si elle ne la connaissait encore que très peu. On ne pouvait pas en dire autant de l'être parfait, qui restait une énigme pour elle, bien que la rousse espérait encore ne pas se tromper sur l'intuition qu'elle avait à son sujet.
Flattée par l'intérêt que portait l'épéiste pour son peuple, Narumi lui proposa de se rencontrer pour discuter un jour vers... Une ou deux heures du matin. C'était particulier comme proposition et des esprits mal placés pouvaient se faire des idées mais ça montrait tout simplement que la louve avait un emploi du temps extrêmement chargé. Pour la rouquine ce n'était pas tellement un problème, même si elle préférait des horaires fixes et plus habituels pour faire des rencontres, elle était quelqu'un de flexible. Subvenir aux besoins du Gardien était un travail à plein temps et l'avait habituée à agir en tout temps. Elle était toujours prête.
"Je prends note de votre invitation et serai ravie de discuter avec vous. J'espère que nous pourrons trouver un moment pour ça."
La conversation se poursuivait mais on se dirigeait vers la fin. Akaza semblait avoir obtenu ce qu'il souhaitait : ne plus être traqué. C'était forcément un bon point, mais Narumi ne le laissait pas libre sans un avertissement. Elle allait le faire observer et lui avait signifié qu'il avait tout intérêt à réserver ses habitudes alimentaires spéciales loin des habitants de la Terre. C'était assez limpide comme ça, le garçon au visage pâle devait bien se tenir s'il voulait qu'on le laisse tranquille. Xiomara ne savait pas ce qu'il avait fait jusqu'ici mais s'il était poursuivi ce n'était pas pour rien, elle se disait alors que c'était un vrai geste de la cheffe des armées terriennes que de ne pas prendre de mesures plus drastiques.
Akaza ne serait pas le seul à être surveillé par l'armée, puisque Scalio, l'homme qu'ils recherchaient, allait avoir lui aussi droit à un traitement particulier. La louve s'adressa ensuite à l'ancienne disciple du Gardien pour lui suggérer de rester auprès du jeune homme. La Draegghan n'avait pas encore réfléchi à la suite et en toute franchise elle n'était pas certaine d'être capable de remplir la tâche qu'elle voulait lui confier. Elle ignorait si elle était en mesure de lui faire entendre raison, jusqu'ici il avait toujours semblé guidé par ses propres envies. Il s'était retenu de tuer les policiers tout à l'heure en ville, lorsque la rousse le lui avait demandé, mais à quel point pouvait elle avoir de l'influence sur lui ? Pire encore, s'il perdait complètement la raison, pouvait-elle le contenir par la force ? Elle n'en savait rien. Son entraînement avec Hidan l'avait développée certes mais Xiomara n'était pas sûre d'elle concernant ses capacités en combat.
"Je vais l'accompagner !"
Elle ne montra aucun signe des doutes ou d'inquiétude. La guerrière avait été formée pour garder le sourire et ne rien laisser paraître, toujours dans l'idée de ne poser aucun soucis à son maître, elle était douée pour contrôler ses sentiments. Et puis, voir Narumi lui confier une mission stimulait aussi son tempérament de servante :il lui était difficile de refuser d'accomplir une tâche.
Quant à Akaza, il ne sembla pas s'opposer à la présence de la rousse à ses côtés, bien au contraire. Tant mieux, cela rendrait leur collaboration plus facile. Son dernier message envers la louve fut toutefois un peu inquiétant. Il avait aussitôt rappelé quel être insaisissable il était et que la tâche ne serait sans doute pas facile pour l'épéiste. Il fallait s'attendre à ce qu'il trouble par les mots, ceux-ci pouvant à tout moment se transformer de menace à une blague, telle une lame se changeant en eau. Il se permis également de donner un petit surnom à Xiomara, ce qui ne plaisait pas vraiment à cette dernière, leur relation n'étant pas si intime.
"C'est Xiomara."
Elle avait un prénom. Le ton était ferme mais c'était tout de même loin de la colère, suffisant néanmoins pour qu'on comprenne qu'elle préférait qu'il l'appelle ainsi. Elle acceptait qu'on utilise un diminutif mais seulement pour les personnes qu'elle considérait proches, et en principe on l'appelait juste « Xio ». Akaza n'entrait pas encore dans cette catégorie, ils venaient juste de se rencontrer. Par ailleurs, Narumi les ramena jusqu'à l'extérieur après leur avoir confié un transmetteur. La Draegghan s'adressa une dernière fois à leur hôte.
"Merci pour votre accueil et le temps que vous nous avez accordé. J'espère que nous pourrons nous retrouver bientôt."
Elle lui fit une courbette respectueuse puis, ce duo improbable continua sa route, loin d'ici. Une nouvelle mission avait été donnée à la jeune femme. Ils devaient retrouver un homme dont elle ne savait presque rien : Scalio...