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 La première fois [18+]

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Jack O'Lantern
Jack O'Lantern
Démon
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MessageSujet: La première fois [18+]   La première fois [18+] ClockDim 21 Avr 2019 - 12:54
Nous étions le 31 Octobre 888. Ce jour-là, Jack et moi fêtions nos 30 ans. Et pour fêter notre anniversaire, je nous avais préparé, avec soin, un délicieux gâteau au chocolat, son préféré. Sur le dessus du gâteau, j'y avais dessiné un visage identique à celui que l'on trouvait sur les citrouilles en cette période d'Halloween, avec un saupoudrage de sucre en poudre. Trente bougies étaient plantées et réparties équitablement sur toute la surface du gâteau, une pour chacune de nos années. Je pris le plateau sur lequel reposait le gâteau à deux mains, puis marchai en direction de la cuisine, tout en chantant.

"Joyeuuuuuux aaaanniiiiiiiiiveeeeersaiiiiiiiiiire ! ♪
Joyeuuuuuux aaaanniiiiiiiiiveeeeersaiiiiiiiiiire ! ♪
Joyeuuuuuux aaaanniiiiiiiiiveeeeersaiiiiiiiiiire, frère Jaaack ! ♫
Joyeuuuuuux aaaanniiiiiiiiiveeeeersaiiiiiiiiiire ! ♪"


Je posai le gâteau sur la petite table en bois placée au centre de la salle à manger. De part et d'autres de cette table se trouvait deux chaises, une de chaque côté. Entre l'une des chaises et le gâteau, un canif était posé sur la table, la lame repliée dans le manche. Sur son manche étaient gravés les mots "Jack & John". La chaise située à côté du canif était vide. Quant à moi, je m'assis sur la chaise d'en face.

"Attends, laisse-moi souffler les bougies à ta place." dis-je d'une voix douce.

Je pris une profonde inspiration, puis soufflai un grand coup pour éteindre toutes les bougies d'un coup.


"Ouaiiiiis ! Ha ha ha !" m'exclamai-je en applaudissant et en souriant.

"Tu veux découper le gâteau ? Bon, très bien !"

Je me levai, puis fis le tour de la table avant de m'emparer du canif. Je le dépliai d'un mouvement brusque, puis j'entamai la découpe de notre gâteau jusqu'à faire quatre parts. Deux chacun, une pour le midi, et une pour le soir. Je pris une part que je mis dans une petite assiette, que je posai ensuite devant la chaise vide, avant de reposer soigneusement le couteau à côté de l'assiette, après l'avoir replié. Puis je pris une autre part que je mis dans une deuxième assiette, que je plaçai devant ma chaise avant de m'asseoir.

"Je t'ai fait ton gâteau préféré, j'espère que tu vas aimer !"

Je me mis alors à manger le gâteau, j'étais assez satisfait de moi pour une fois, car je le trouvais réussi.

"Alors dis-moi Jack, qu'est-ce que tu veux qu'on fasse pour Halloween ?"

Il y eut quelques secondes de silence avant que je ne reprenne la parole.

"Tu... Tu crois...?"

Mon ton était devenu hésitant, ma voix plus frêle.

"N-non, je ne l'ai jamais fait... Et bien... D'accord ! Pour toi, je v-vais essayer ! Mais il faudra que je mette mon plus beau costume... Et surtout... Il me f-faudra un déguisement pour c-c-c-cacher mon v-v-visage..."

Je me sentais mal à l'aise à cette idée. Mais je venais d'avoir trente ans, ce jour-là. Non, nous venions de les avoir. Et nous ne l'avions jamais fait. Pauvre Jack, je n'étais pas digne de lui. Je lui avais pourtant juré que je vivrai pour nous deux... Mais je n'avais pas sa force, son courage, sa confiance en soi... Mais ce soir, ça allait changer ! Je lui devais bien ça. Pour Jack, j'étais prêt à le faire ! Tout ce qu'il me fallait, c'était un moyen de cacher ces vilaines cicatrices faciales que m'avait laissées mon paternel... Un moyen de me cacher, pour ne pas me présenter en tant que moi-même, et ainsi avoir davantage confiance en moi.

"Tu ne finis pas ta part...?" demandai-je en regardant son assiette, à laquelle il n'avait pas touché.

Je soupirai.


"Bon, ça ne fait rien..."

Je pris son assiette et me dirigeai vers la poubelle pour jeter sa part de gâteau. Puis je débarrassai la table, fis la vaisselle, et nettoyai soigneusement le canif avant de le remettre dans la poche de mon pantalon.

Après le repas, Jack et moi partîmes sur la place du marché durant l'après-midi. La main droite dans la poche, j'avais pour habitude de triturer nerveusement le canif, cela me permettait de me calmer. Marcher dans la rue, au milieu de la foule, était toujours une expérience difficile pour moi et me mettait mal-à-l'aise. J'avais la désagréable impression que les gens me dévisageaient, se focalisaient sur les cicatrices qui me défiguraient, et il m'était difficile de passer outre.

Arrivé au marché, je me dirigeai vers un vendeur de citrouille, et pris mon courage à deux mains pour lui adresser la parole.


"B-b-b-bonjour, je v-v-v-voudrais une g-g-grosse ci-ci-cit-t-trouille, s-s-s-s'vous p-plait."
demandai-je en ne pouvant pas m'empêcher de bégayer, comme à chaque fois que je m'adressais à des gens, mis-à-part Jack.

Le vendeur prit l'une de ses plus grosses citrouilles et me la donna, tout en répondant avec un sourire moqueur :


"V-v-v-voilà !"

Je ne répondis rien, j'étais habitué à ce genre de railleries. Aussi loin que je me souvienne, j'avais toujours dû vivre avec. La main droite toujours dans la poche, je serrai le manche de mon couteau pliant, pour me rassurer. Tout allait bien. Jack était avec moi. Il était là pour me protéger.

"Ça vous fera 15 Zénies !"
s'exclama le vendeur.

Je sortis de l'argent de mon autre poche, et fouillai dans mes pièces et billets pour y trouver les 15 Zénies demandés. Je ne roulais pas sur l'or, et rassembler les ingrédients pour le gâteau de Jack m'avait déjà coûté assez cher. Il m'était assez difficile de trouver un métier stable. A cause de mon bégaiement, de mon apparence repoussante du fait de mon visage balafré, de mon manque de confiance en moi et de ma faible force physique, les métiers qui m'étaient accessibles étaient rares et beaucoup de gens ne voulaient pas de moi. Alors, j'enchaînais les petits boulots, j'essayais de rendre des services, de me rendre utile en échange d'un peu d'argent, mais j'avais beaucoup de mal à joindre les deux bouts financièrement. Mais pour Jack, je ferai ces efforts. Je parvins à trouver 15 Zénies pour acheter une belle citrouille d'Halloween, et repartis chez moi la courge entre les mains.

De retour chez moi, je posai la citrouille sur la table, puis sortis le canif de ma poche. Je levai l'arme blanche devant mon visage et la fixai quelques instants, avant de sourire gentiment et d'affirmer :


"C'est toi qui vas décortiquer la citrouille, Jack !"

Puis aussitôt, j'enfonçai le couteau dans le légume pour découper une ouverture par le bas, un trou suffisamment grand pour y passer ma tête. Je vidai ensuite l'intérieur du fruit en le mettant dans un saladier pour en faire une soupe plus tard. Une fois la citrouille vidée, toujours avec l'aide de Jack, nous dessinâmes un visage en formant deux trous triangulaires pour les yeux, puis un large sourire en forme de dents de scie.


"Tadaaaaam !" m'exclamai-je en prenant la citrouille sculptée en visage et en la soulevant de mon visage.

"Qu'en penses-tu, Jack ? On l'a bien réussie, celle-là, non ?!" fis-je, un grand sourire peint sur mon visage.

Ces moments de complicité avec mon frère me rendaient heureux.

La nuit était tombée et les gens commençaient à célébrer Halloween au dehors. Il était temps pour Jack et moi de sortir et de faire ce que nous avions prévu. Je me sentais nerveux, anxieux, mais je me rassurais en me disant que tant que Jack était avec moi, il ne pouvait rien m'arriver d'affreux.

Pour cette sortie, j'avais retiré mes vieux vêtements rapiécés pour mettre un costume un peu chic, bien qu'ancien. Il appartenait autrefois à mon salopard de père, et je n'étais pas très fier de le porter... mais Jack voulait que je sois présentable, et c'était les seuls vêtements en bon état que je possédais. Je m'étais vêtu d'un pantalon noir, d'une chemise blanche, d'un veston noir et d'un nœud papillon que j'ajustais devant le miroir poussiéreux de ma salle de bain. Durant quelques secondes, j'observais mon visage balafré à travers le miroir. De douloureux souvenirs remontèrent en moi. Je me souvenais de la violence des coups de notre père, lorsqu'il était saoul ou simplement de mauvaise humeur. De la terreur qu'il m'inspirait. Heureusement, mon frère Jack était là pour moi. Il avait toujours été là pour me protéger, pour se prendre les coups à ma place, parce qu'il était courageux, contrairement à moi. Nous avions beau être nés le même jour, nous étions des opposés. Il était fort, beau, courageux, confiant ; et moi, j'étais tout l'inverse. Mais il avait toujours cherché à me protéger, il avait toujours été gentil avec moi, et moi je l'avais toujours admiré. Pour cette raison, je l'avais toujours considéré comme mon grand frère, alors même que nous étions nés à quelques minutes d'intervalle, ce même jour où notre mère mourut. A cette époque où il n'y avait pas encore la médecine moderne, accoucher de jumeaux pouvait s'avérer compliqué. Notre mère avait perdu beaucoup de sang en nous donnant naissance, et n'avait guère survécu. Notre connard de père ne nous l'avait jamais pardonné, c'était sûrement pour cela qu'il avait toujours été méchant et violent avec nous. Jack avait fait son maximum pour me protéger, pour servir de punching-ball à ma place. Jusqu'au jour où notre père avait frappé trop fort, et où Jack n'avait pas pu se relever. Il était parti... mais en même temps, il était toujours avec moi. Dans ma tête, dans mon cœur, dans ce couteau qu'il m'avait offert à nos 13 ans, il était toujours près de moi, et je continuais d'entendre sa voix pour me guider et me rassurer.

Je pris enfin la citrouille en forme de visage dans mes mains, la soulevai au-dessus de ma tête, puis l'abaissai pour passer ma tête dans l'orifice que nous avions creusé, Jack et moi, afin de la mettre à l'intérieur. Cela ne sentait pas très bon à l'intérieur, mais en dehors de cela, c'était parfait. Elle avait la taille idéale, et cachait complétement mon visage déformé par les cicatrices. Mon déguisement était fin prêt ; avec cela, je n'aurais plus peur de me montrer.

Je pris mon canif dans la main droite et le plaçai devant mon visage tout en le fixant.


"Tu es prêt, Jack ? Allez, c'est parti ! Ce soir, nous allons fêter Halloween comme il se doit, frangin !"


Dernière édition par Jack O'Lantern le Sam 17 Aoû 2019 - 14:28, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: La première fois [18+]   La première fois [18+] ClockDim 21 Avr 2019 - 16:49
Cette fois là, c'était le 31 Octobre 871. Jack et moi fêtions nos 13 ans. Nous étions partis nous balader dans un bois, non loin de la maison de notre paternel. Le ciel était gris, l'air humide, nous entendions les feuilles, aux tons orangés, craquer sous nos chaussures au fur et à mesure que nous nous enfoncions dans le sentier. Après plusieurs dizaines de minutes, nous nous assîmes sur un tronc d'arbre.

"Tiens, c'est pour toi." fis-je en tendant à mon frère un petit colis emballé dans du papier journal.

Il le prit et s'empressa de le déballer, un sourire illumina son visage. Il s'agissait d'un livre vierge. Jack était habile avec les mots, il aimait inventer et écrire des histoires. Mais notre père ne nous achetait jamais rien, même le jour de nos anniversaires.


"Merci John, c'est super sympa !"

"C'est un livre, mais il est vide. Comme ça, tu pourras écrire plein de mots à l'intérieur."

"Merci frérot ! Et... moi aussi, j'ai un cadeau pour toi."


Il sortit de sa poche un petit cadeau de forme rectangulaire, également emballé dans du papier journal, et me le tendit. Je le pris et le déballa prestement, avant d'écarquiller les yeux.

"Mais c'est... un couteau...?"

"C'est un canif. Tu peux le déplier comme ça, regarde."


Jack me prit le couteau des mains et me montra comment le déplier et le replier, avant de me le rendre.

"Mais... c'est pas un peu dangereux ?"

"Mais non, t'inquiète pas ! Je t'apprendrai à le manier et à le lancer. Comme ça, tu sauras te défendre ! Regarde ce qui est noté sur le manche !"


Tenant le canif du bout des doigts comme si j'avais peur de l'avoir entre les mains, je tournai lentement le manche pour observer une inscription gravée.

"Jack & John... C'est nous..." affirmai-je avec un petit sourire.

"Et oui ! Comme ça, tant que tu garderas ce couteau avec toi, je serai toujours à tes côtés, et tu pourras te défendre contre les brutes qui se moquent de toi !"

"M-merci beaucoup Jack ! T'es le plus génial des frères !"


Je le pris dans mes bras, alors qu'une larme de joie s'écoulait le long de ma joue.

"Joyeux anniv', John."

"Joyeux anniversaire, Jack !"

"Allez, viens, je vais te montrer comment on le manie."


Le reste de l'après-midi, il m'apprit à utiliser le canif, et me montra comment le lancer. Avec la pointe du canif, il grava une cible sur un tronc d'arbre, et nous nous entraînions à lancer le couteau dans la cible. Jack était vraiment très doué, il donnait l'impression d'avoir fait cela toute sa vie, c'était un être exceptionnel. Moi... j'étais très mauvais, je ratais toujours la cible, même en suivant les conseils de mon frangin.

"Pfff je le lance toujours à côté, je suis vraiment nul..."

"Ça fait rien, John ! Tu vas continuer de t'entraîner et tu verras, un jour, tu le mettras toujours dans le mille ! J'en suis sûr !"


Il était toujours là pour me réconforter, pour me rassurer, pour me motiver et me pousser à donner le meilleur de moi-même.

Le soir, nous rentrâmes à la maison. Il commençait déjà à faire nuit. Notre père était saoul, comme trop souvent. Comme nous étions né le jour d'Halloween, nous voulions nous déguiser et aller toquer chez les voisins pour avoir des bonbons, comme le faisait tous les enfants. Mais notre père refusa de nous laisser sortir.




"M-m-mais p-p-p-père, c'est n-n-notre a-a-a-a-anniv-v-v-vers-saire !" m'exclamai-je, insistant.

"J'ai dit NON !!!" s'écria t-il en me collant une bonne gifle d'un revers de la main, qui m'envoya valser au sol.

En chutant, le canif que Jack m'avait offert quitta la poche de mon pantalon et tomba au sol. Notre père regarda l'objet d'un air furieux et nous lança un regard noir.


"Qu'est-ce que c'est que ça ?! Depuis quand vous avez des armes, bande de petits cons ? Vous essayez de devenir des petits délinquants, c'est ça ?!"

"N-n-non..." balbutiai-je, terrorisé.

"C'est pas sa faute ! C'est moi qui lui ai offert !" s'exclama Jack, toujours prêt à me défendre.

Le vieux se tourna alors vers lui et se mit à le battre violemment, pour le punir. Les coups de poing et de pied s'enchaînèrent dans le corps de mon frère cloué au sol. J'étais tétanisé. Je voyais mon frère souffrir en voulant me protéger, comme trop souvent, et je ne pouvais rien faire.

Les larmes coulaient à flots de mes yeux. Voir mon père se déchaîner aussi brutalement sur mon frangin que j'admirais m'était insupportable. Si seulement je n'étais pas un lâche, un couard... Si seulement j'étais aussi fort et courageux que Jack... Si seulement je pouvais l'aider, rien qu'une fois... Le canif était toujours juste à côté de moi. Le paternel me tournait le dos, occupé avec Jack. Peut-être que cette fois je pouvais faire quelque chose... Soudain, sans réfléchir, je pris le canif, le dépliai tout en marchant à quatre pattes jusqu'à notre père et le plantai dans son tibias. Il hurla de rage et de douleur. Terrorisé par sa réaction, je m'empressai de relâcher aussitôt le manche du couteau, et me mis à reculer en rampant sur le sol. Il retira le couteau de son tibias et s'avança vers moi, le canif en main.


"Toi... Espèce de sale petit connard, t'aurais jamais dû faire ça !"

Il bondit sur moi, me plaquant au sol, et, sous l'emprise de l'alcool, commença à m'entailler le visage à plusieurs reprises avec le canif, me défigurant. Je souffrais le martyr, je pleurais, j'appelais au secours, mais personne ne pouvait plus m'aider. Même Jack était trop abîmé par les coups de notre père. Le monstre était incontrôlable, il était devenu une bête enragée.
Et pourtant, mon frère entendit mon appel au secours. Il trouva la force de se relever. Il prit une lanterne à huiles et l'abattit sur la tête du vieux pour le pousser à arrêter de me taillader. Mais notre père était un mastodonte, il était vraiment costaud, et il était tellement alcoolisé que la douleur ne l'arrêtait même pas. Il me lâcha, tout en gardant le couteau, et se retourna de nouveau contre mon frère. Ils se battirent durant plusieurs minutes, saccageant toute la maison. Moi, je me blottis dans un coin, mon visage me brûlait atrocement. Je mis mes mains au visage quelques secondes avant de les éloigner et me rendis compte qu'elles étaient couvertes de sang. Je saignais abondamment, je ne voyais plus rien, tout était devenu rouge. Je ne pouvais qu'entendre les cris et les bruits de fracas. Puis soudain, tout s'arrêta. Et j'entendis la voix de notre père.


"Non ! Non non non non non non non !" s'exclama t-il, d'un air visiblement paniqué.

Je me frottai les yeux et les rouvrit pour voir ce qu'il se passait. Jack était allongé au sol. Le canif qu'il m'avait offert était planté dans sa gorge, et il baignait dans son sang. J'ignorais ce qu'il s'était passé dans le détail, mais une chose était sûre : le combat avait dégénéré, et notre père avait fini par tuer mon frère.




"Jack..." fis-je d'une voix tremblante.

Je me précipitai vers lui et le secouai, espérant le réveiller.


"Jack ! Jack réponds-moi ! Jack !"

Mais jamais plus il ne se réveillerait. Mon frère était mort, le jour de nos 13 ans. Je levais mon visage couvert de larmes et de sang pour regarder mon père d'un air horrifié.



"Tu... T-t-t-tu l'as t-t-t-tué !... J-j-j-j-jack est m-m-m-mort !... T-t-t-tu l'as t-t-t-tué !" m'exclamai-je d'une voix étranglée par les sanglots.

"LA FERME ! TU LA FERMES !!!"

Le vieux faisait les cents pas dans la pièce, nerveux, il essayait de trouver une solution.

"Bon, bon, bon... Putain... Putain de bordel de merde, tout ça c'est de votre faute bande de morveux ! Vous m'attirez que des emmerdes ! Bon, bon, bon, bon, bon, réfléchis, putain, réfléchis... Il faut faire disparaître le corps... Faut pas qu'on retrouve le corps... sinon j'suis foutu !"

"Q-q-quoi...?!" demandai-je, outré.

Il venait de tuer son fils, et tout ce à quoi il pensait c'était à faire disparaître le corps ?!


"Allez, tu vas m'aider ! Allez relève-toi ! Relève-toi j'te dis !!! On va le porter jusque dans les bois. Allez reste pas planté là !"

Et, bien malgré moi, je l'y aidai. J'étais bien trop apeuré par mon père pour lui désobéir. Nous soulevâmes le corps de Jack et, au milieu de la nuit et à l'abri des regards, nous l'emmenâmes au fond du bois. Nous creusâmes un trou assez profond et notre père jeta le corps dedans avant de le recouvrir de terre. Sans qu'il le voit, j'étais parvenu à récupérer le canif que Jack m'avait offert, le seul souvenir que j'avais de lui.

"Et tu parles de ça à personne, c'est compris ?! On va dire qu'il a fugué et qu'on sait pas où il est allé. J'te préviens, si tu dis quoique ce soit à propos de ce qu'il s'est passé, tu seras le prochain à aller dans ce trou !"

Nous gardâmes le secret des années durant, personne ne sut que Jack était mort, tout le monde pensait qu'il avait simplement disparu, qu'il avait fugué.

Mais moi, je le savais. Et je ne pouvais pas l'accepter. Non, Jack ne pouvait pas mourir. Il ne pouvait pas m'abandonner, il était trop important pour moi. Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire sans lui ? Comment j'allais pouvoir m'en sortir ? Je ne pouvais pas... C'était impossible, j'avais besoin de lui, il avait toujours été là pour moi ! Jack ne pouvait pas partir ! Il était toujours avec moi, toujours près de moi, je le savais. Ses paroles me revenaient sans arrêt en tête. "Tant que tu garderas ce couteau avec toi, je serai toujours à tes côtés."
Jack est là, avec moi. Il me guide. Il me dit quoi faire. Il m'aide à aller mieux. Jack est toujours là. Dans mes mains. Pointu. Tranchant. Jack me protège.


Dernière édition par Jack O'Lantern le Sam 17 Aoû 2019 - 14:30, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La première fois [18+]   La première fois [18+] ClockDim 21 Avr 2019 - 19:23
[HRP : Attention : ce post contient du contenu à caractère sexuel et violent ; pour cette raison il est classé 18+.]

31 Octobre 888, de nouveau.

Jack et moi étions partis célébrer Halloween le soir de nos 30 ans. Je portais un costume élégant qui appartenait jadis à notre enfoiré de père, et mon visage était couvert par une citrouille dans laquelle nous avions sculpté un visage. C'était mon déguisement d'Halloween... mais surtout une façon pour moi de passer inaperçu au milieu des gens déguisés. Une façon de masquer les cicatrices qui me défiguraient. De cacher ma laideur.

Il y avait... quelque chose que nous devions faire. Quelque chose que je devais faire, pour Jack. Quelque chose qu'il aurait fait depuis des années s'il en avait eu l'occasion, mais que je n'ai jamais eu le courage de faire. Je marchais à travers les ruelles malfamées de la ville, éclairant les pavés à l'aide d'une lanterne à huile que je tenais de la main gauche. La main droite dans la poche de mon pantalon triturait le canif que j'avais toujours gardé sur moi depuis mes 13 ans. La présence de Jack me réconfortait, même dans ces quartiers sombres et sordides où il valait mieux ne pas trop traîner.

Nous arrivâmes dans un quartier où de jolies demoiselles se pavanaient dans de petites tenues pour attirer la clientèle. Je m'arrêtais un instant, hésitant. J'avalais ma salive.


"T-tu es sûr que c'est une b-bonne idée, Jack ?" demandai-je à voix haute alors que j'étais seul au coin de la rue.

Je restais silencieux durant plusieurs secondes, sans lâcher les filles du regard.


"B-bon, d'accord... T-tu as raison... J-je vais p-prendre mon courage à deux mains, et me j-jeter à l'eau..."

Je ne me sentais pas très à l'aise. J'avais toujours eu des difficultés pour parler aux inconnus, car je manquais cruellement de confiance en moi. Je n'avais jamais été doué avec les filles. En réalité, je n'avais jamais eu de petite amie. J'avais honte. Jack et moi venions d'avoir trente ans ce jour-là, mais à cause de mon manque de confiance en moi, de ma timidité maladive, je n'avais jamais osé faire un premier pas vers une fille et... nous étions toujours puceaux. Moi, ça ne me dérangeait pas plus que cela, en fait, franchir ce cap me faisait même peur. Mais je me sentais mal vis-à-vis de Jack. S'il en avait eu l'occasion, il aurait sans doute pu coucher avec des tonnes de filles depuis des années. Mais depuis que nous avions enterré son corps, avec Père, Jack vivait à travers moi... Et, à travers mon corps, il n'avait jamais eu ce luxe. Je devais faire cela pour lui. Aujourd'hui, nous allions devenir des hommes, des vrais, tous les deux. Et Jack sera fier de moi.

Le maintenant fermement dans ma main droite pour me rassurer et me donner de la confiance, nous nous approchâmes des demoiselles. L'une d'entre elles, ravissante à souhait, me vit arriver et s'approcha de moi.


"Oh, quel déguisement amusant ! Comment doit-on appeler, mon mignon ? Jack O'Lantern ?"
fit-elle avec un sourire charmant.

Je ne pus m'empêcher de sourire. Jack O'Lantern, voilà un surnom qui t'irait bien, pas vrai, Jack ?
Après avoir déglutit difficilement ma salive, je pris la parole et je balbutiai d'une voix hésitante :


"J-j-j-je m-m-m-m-ap-p-p-pelle John D..D...Doe, M-m-ma-madame."

"John Doe ? Tu n'as donc pas de vrai nom ?"


Je hochais la tête négativement.

"Oooh, mon pauvre trésor. Tu veux un peu de réconfort, alors ?"

"O-o-o-oui..."
fis-je timidement.

"Tu as de l'argent ?"

Je hochais la tête de façon affirmative avant de sortir quelques billets de ma poche, mes dernières économies, pour les lui tendre. Elle les prit de façon précipitée, puis les compta.

"Hmmm, d'accord, ça suffira. Suis-moi, trésor."

Je suivis la dame jusqu'à l'intérieur d'une maison et nous montâmes à l'étage. Elle m'invita à entrer dans une chambre, avant d'entrer après moi et de refermer derrière elle.

Je me sentais vraiment mal-à-l'aise, je ne savais pas quoi faire. Je m'assis sur le lit, et croisa les mains, entrelaçant mes doigts, tout en regardant par terre. La jeune demoiselle s'approcha de moi d'un pas chaloupé, puis s'accroupit devant moi avant de se pencher en avant, me laissant une vue ouverte sur son décolleté.


"Alors, tu veux que je te suce ?"

Je me trouvai fort embarrassé face à une telle demande et ne savais plus où me mettre. Pour elle, c'était son métier, elle devait sans doute demander cela à tous ses clients. Mais pour moi, c'était la première fois que l'on me faisait ce genre de proposition et je ne savais comment réagir.

"Heuuu... Jeeee.. heu... j-je... s-sais p-pas..." bégayai-je.

Elle leva la tête vers moi, me regardant d'un air dubitatif.


"C'est ta première fois, c'est ça ?"

Je hochais de la tête affirmativement.

"Oh je vois. Dans ce cas, je vais être très douce avec toi, n'aie pas peur. Dis-moi, tu ne veux pas retirer ton masque ? Tu serais plus à l'aise avec la tête à l'air libre, non ?"

Cette fois, je hochais la tête négativement tout en disant :

"N-non..."

"Bon, comme tu voudras."


La dame se pencha ensuite sur mon entre-jambe et commença à déboutonner mon pantalon. J'étais très gêné, mais je l'aidai à l'abaisser en me relevant légèrement. Elle posa ensuite ses mains de part et d'autre de mon caleçon et l'agrippa dans le but de le retirer mais aussitôt, je lui saisis les poignets avec mes mains pour interrompre brusquement ce geste, et m'exclamai-je d'un air paniqué :

"A-a-a-attendez ! P-p-pas m-m-m-maintenant... J-j-j-je s-s-suis p-p-p-p-pas p-p-prêt..."

"Ah, d'accord ! Ce n'est rien trésor, nous avons le temps. Tu veux que je fasse ma petite danse, d'abord ?"

"O-oui, je v-v-veux b-bien..."


La jeune demoiselle entama alors une petite danse sensuelle devant moi, se frottant contre mon corps tout en se dévêtant lentement. Comme je restais immobile et passif, n'osant rien faire d'autre que la contempler, elle me prit les mains et m'invita à la toucher. Mes mains caressèrent ses cuisses et ses hanches. Mais... Quelque chose n'allait pas. Je ne ressentais rien. En fait, je n'avais jamais rien ressenti à ce niveau-là. C'était comme si ma tuyauterie avait toujours été en panne. Je n'avais jamais eu de ma vie la moindre érection, je ne ressentais jamais le désir sexuel. J'avais cru que c'était parce que je n'avais jamais été assez courageux pour pouvoir toucher une fille. Je pensais qu'en allant voir une prostituée, en ayant la possibilité de toucher une jolie fille nue, je pourrais ressentir quelque chose. Mais je m'étais trompé... La machinerie était toujours en panne. Elle ne me faisait aucun effet, et je me sentais extrêmement honteux de ne pas être capable de ressentir de l'attirance sexuelle.

Elle était désormais complétement nue, devant moi, elle me laissait la toucher, elle se frottait à mon caleçon et essayait tant bien que mal d'exciter mes parties, mais il n'y avait rien à faire. Le petit paul ne voulait pas monter. Même cela, je n'en étais pas capable. Je n'étais même pas un vrai homme. Je n'étais qu'un moins que rien. Une ignominie. Une abomination de la nature. Un raté.
Jack, aide-moi.


"Ben alors ? Qu'est-ce qui ne va pas mon chéri, je ne te plais pas suffisamment ?"

"J-j-je s-suis d-d-d-désolé... C-ç-ç-ça v-v-veut pas v-v-venir..."

"Et bien dans ce cas, je ne vois pas ce que je peux faire de plus... Si ça ne veut pas, ça ne veut pas ! Tu es sûr que tu n'es pas gay, au moins ?"

"N-non ! C'est f-faux ! Te-te-te-te moque pas de m-moi !"


Étonnée par ma réaction quelque peu virulente, la demoiselle recula de quelques pas.
Je me sentais couvert de honte, humilié. Maintenant, cette femme savait que j'étais incapable de ressentir de l'excitation sexuelle. Elle allait se moquer de moi et le dire à tout le monde ! Je ne pouvais pas supporter ça !
Jack, aide-moi.


"D'accord, c'est bon, calme-toi ! Tu n'es pas le premier mec qui a une panne, ça arrive, il n'y a pas de problèmes, vraiment !"

"T-tais-toi !" m'écriai-je tout en me levant brusquement du lit et en remontant mon pantalon.

"J-j-j-j'ai pas de p-p-panne ! J-j-j-j'ai au-au-au-aucun p-p-p-pro-problème ! T-t-t-t'es j-j-juste p-p-p-pas a-a-a-assez belle p-p-p-pour moi !" mentis-je.

J'étais incapable d'avouer ma défaillance. Je préférais rejeter la faute sur elle. Mais elle ne le prit pas très bien.


"Quoi ?! Qu'est-ce que tu me chantes, connard ? J'y peux rien si tu ne peux pas bander, c'est pas la peine de rejeter la faute sur moi !"

"T-t-t-te moque pas de moi !"
m'écriai-je à nouveau.

Je sortis le canif de ma poche et le dépliai, le brandissant vers elle.


"Si tu te m-moques, Jack le saura et il te p-punira !"

"Mais t'es complétement taré ma parole ! Et c'est qui Jack d'abord ?! Allez dégage de là, il y a des clients qui attendent !" s'exclama t-elle tout en se rhabillant précipitamment.

Jack. Elle m'insulte. Elle se moque de moi. Aide-moi, je t'en prie. Protège-moi. Elle n'a pas le droit de se moquer !


"C'est f-faux ! Je suis pas fou ! Je suis normal !"

Je maintenais le couteau fermement dans la main. Jack me redonnait confiance en moi, et mes bégaiements étaient moins intenses. Je regardais le canif.

"Tu entends ça, Jack ? Elle se moque de moi ! Elle est méchante !...... Oui... Tu as raison... Nous devons la punir."

"Hein ? Mais qu'est-ce que tu vas faire ?!"

Je m'approchai d'elle, le couteau en main. La peur commençait à s'emparer d'elle, je pouvais le constater. Elle se précipita vers la porte.

"Arrête ! Ne t'approche pas espèce de malade !"

Elle s'e rua sur le verrou pour tenter d'ouvrir la porte, mais je l'agrippai par les cheveux et la tirai en arrière. Terrifiée, elle se mit à hurler et à appeler au secours. Jack était là pour m'aider. Elle n'avait pas le droit de se moquer de moi. Je n'avais aucun problème. C'était de sa faute à elle. Cette sale garce devait payer !
Je plantai Jack dans sa gorge, et traçai une entaille horizontale profonde. Elle se trouva incapable de crier, et commença à s'étouffer dans son sang. Je la poussai ensuite sur le lit.


"T'as pas le droit de te moquer de moi ! Jack est pas content du tout ! Jack va te le faire payer !"
m'écriai-je tout en donnant plusieurs coups de couteau dans son ventre.

Le sang giclait sur la citrouille qui couvrait mon visage, sur les draps du lit et sur mes vêtements. Il y avait du rouge partout. Jack se planta une dernière fois dans son ventre, et je traçai une dernière entaille, longue, profonde, au niveau de son bas-ventre, laissant ses boyaux se déverser.

Et là, quelque chose d'inexplicable se produisit. Face à toute cette violence, alors que l'odeur de sang imprégnait la pièce et qu'une vision cauchemardesque d'une jeune fille éventrée s'offrait à moi, quelque chose se produisit dans mon pantalon. Une bosse se forma. L'engin se mit en marche ! Mon cœur battait la chamade. Je me sentais bien. Et j'avais envie de me faire du bien. Abaissant mon pantalon et mon caleçon, je pris mon pénis dans la main et l'agitai, me masturbant pour la première fois devant le corps sans vie qui se vidait de son sang juste devant moi.

"Aaah... aaah... Aaah !"

Au bout de plusieurs minutes, je déversai ma semence sur le cadavre éventré de la jeune demoiselle. Cela m'avait fait un bien fou ! Jamais je ne m'étais senti aussi bien ! J'avais l'impression d'être libéré d'un poids ! Peut-être était-ce le fait d'avoir enfin l'impression d'être devenu un homme ? Ou bien d'être devenu, tout simplement, moi-même ?

A cet instant, un homme défonça la porte de la chambre, il avait été alerté par les cris de la pute un peu plus tôt. Il écarquilla des yeux en découvrant l'horreur de la scène. Un homme avec une tête de citrouille était en train de se masturber et d'éjaculer sur le cadavre d'une fille égorgée, éventrée, et dont les intestins s'étaient éparpillés aux pieds d'un lit couvert de sang. Il mit la main à sa bouche pour retenir un haut-le-cœur. Aussitôt, je m'emparais à nouveau du canif que j'avais posé sur le lit, et le lançai en direction de l'homme, comme Jack me l'avait appris. Le couteau se planta pile entre les deux yeux. En plein dans le mille. L'homme s'effondra aussitôt. Pendant 17 ans, je m'étais entraîné à reproduire le lancer de Jack, m'entraînant chaque jour sans faute pour qu'il soit fier de moi, et j'avais fait d'énormes progrès.

Après cette extase, je revins à la réalité. Il fallait que je m'échappe en vitesse avant qu'il y ait d'autres témoins, même si l'on ne pouvait pas me reconnaître grâce à mon masque de citrouille. Je me rhabillai précipitamment, repris le canif planté dans le front du témoin, et m'enfuis par une porte de derrière avant de courir à travers les ruelles plongées dans le noir, tout en riant nerveusement.


"Ha ha ha ha ! HA HA HA HA HA !!! HA HA HA HA HA HA !!! T'as vu ça, Jack ?! T'as vu ce qu'on a fait ?! Ce qu'on lui a mit à cette SALE PUTE ?! HA HA HA HA !!! C'était génial ! J'en veux encore ! Il faut qu'on recommence ! Encore et encore ! Aaaah je me sens tellement bien ! Ha ha ha !"

Cette soirée n'était que le début d'une longue série de crimes aux circonstances similaires. Et petit-à-petit, John disparut, à jamais, pour laisser place à une nouvelle identité. Je n'étais plus le pauvre John timide, faible et couard. D'ailleurs, les journaux trouvèrent un surnom des plus appropriés pour le mystérieux tueur en série qui terrorisait les citoyens la nuit. L'on me surnomma... Jack l’Éventreur.


Dernière édition par Jack O'Lantern le Sam 17 Aoû 2019 - 14:31, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La première fois [18+]   La première fois [18+] ClockLun 12 Aoû 2019 - 21:09
La lame du couteau se planta au beau milieu de son petit ventre, le pénétrant sans la moindre résistance, comme dans du beurre. Puis, tirée vers l'arrière, elle s'échappa, laissant alors le sang teindre le corset blanc de la jeune femme. L'espace d'un instant, mon regard émerveillé plongea dans cette tâche rougeâtre qui ne cessait de croître. Une île rouge dans un océan blanc. Un tableau magnifique. Le couteau se planta une seconde fois, à quelques centimètres de la première tâche, et bientôt ce fut une autre île rouge qui se dessina sur l'océan. Le couteau se retira, puis pénétra une autre partie de ce somptueux corps. Il se retira, et le pénétra. Se retira. Le pénétra. Encore et encore. Des mouvements de va-et-vient continuels, un acte de pénétration des plus jouissifs et des plus sauvages, qui éclaboussait mon visage et mes vêtements de ce vin si délicieux. Le doux son de la lame plantée dans la chair. Les cris excitants de la jeune dame, entrecoupés de palpitations, le corps convulsant, en proie à la douleur et à la terreur, la respiration haletante. Une magnifique représentation de ce qu'est l'art au sommet de sa splendeur.

D'un bond, je me réveillai en ouvrant brusquement les yeux, j'étais essoufflé. Encore un peu perdu, je regardai autour de moi brièvement. Il faisait nuit. Un mauvais rêve. Était-il si mauvais ? Les souillures dans mon pantalon semblent révéler le contraire. Mais tout cela n'était qu'un rêve à oublier, rien de plus. Je le savais bien, jamais je ne pourrais faire de mal à une mouche. Je pouvais donc me rendormir sur mes deux oreilles.
Mais alors que je m'apprêtai à me recoucher, je fus pris d'une désagréable sensation. L'impression d'être observé. Je sursautai tout en tournant la tête vers le côté, et je la vis. Cette tête de citrouille, tâchée de sang, qui m'observait  dans le noir. Et alors, tout me revint en tête. Je me souvins de ma dernière soirée, celle de mon anniversaire, celle de ma première fois.

Aussitôt, je me levai et me précipitai vers la citrouille qui m'avait servie de masque.


"Non !" m'exclamai-je.

"Non non non !"

Je tournai la tête à droite à gauche, cherchant désespérément Jack, dans le noir. Je pris une allumette, la craquai, et l'utilisa pour allumer une bougie entreposée à l'intérieur de la citrouille au visage creusé, pour y voir un peu plus clair. Cela me permit de retrouver Jack, posé sur le sol, sous la table où était posée cette citrouille. Je me penchai en avant pour le prendre, et l'approchai de mon visage. Il était couvert de sang.

Alors, tout cela était vrai ? Ce n'était pas un mauvais rêve ? Était-ce vraiment la réalité ? Avais-je vraiment...?


"Non..."

Mes mains se mirent à trembler. Je lâchai l'éventreur d'un geste maladroit, avant de couvrir mon visage balafré de mes deux mains.

"C'est... C'est p-pas possible..."

Ma voix était étranglée de sanglots, mon corps tout entier tremblotait. Je ne voulais pas y croire. Je ne voulais pas croire ce que j'avais fait. C'était impossible ! Ce n'était pas moi !
Je me laissai tomber sur les fesses, dos au mur, et repliai les jambes vers moi pour me recroqueviller, enlaçant mes jambes de mes bras.


"Non... Non ! Cette... Cette p-pauvre fi-fille... Je... Je... Non !... Co-comment ai-je p-pu...? Oh mon Dieu nooon..."

Alors que je me rendais compte pour la première fois du crime que j'avais commis, je me mis à sangloter comme un petit enfant qui n'avait pas eu son cadeau de Noël. Ce soir là, j'avais tué, pour la première fois. J'avais pris deux vies. Et le pire, c'est que j'en avais ressenti un plaisir malsain.
Qu'allais-je devenir ? J'étais un tueur désormais... Un tueur, doublé d'un malade mental. Comment avais-je pu faire une chose pareille ? Les policiers allaient me traquer et me condamner à mort... Ma vie était fichue.

A quatre pattes, je me traînai lamentablement vers Jack pour m'en emparer, la main toujours tremblante. Je le levai devant mon regard rougi par les larmes.


"Qu'est-ce qu'on a fait, Jack ?! Dis-le moi ! Pourquoi est-ce qu'on a fait ça ? Pourquoi ?! Qu'est-ce qu'on va devenir maintenant, hein ? Jack ?! Réponds-moi ! Jack !"

Mais il ne répondit pas. Jack ne me parlait plus. Je me sentais seul et désemparé. J'étais un meurtrier. Une ordure de la pire espèce. Je n'avais plus aucun avenir, désormais. Ma vie était foutue.
Je ne supportais pas cette idée d'avoir pris des vies humaines. Je ne pouvais plus me regarder en face. Il fallait que je me rende. Je devais payer pour mes crimes. Jack n'était plus là pour me défendre ou pour me guider, c'était à moi de prendre des décisions. Et mon instinct me dictait qu'il fallait que je me dénonce. Pour les familles des victimes, pour qu'ils soient vengés. J'étais malade, je devais me faire soigner. Peut-être ne serais-je pas condamné à mort, peut-être m'emmènerait-on dans un hôpital psychiatrique ? Il paraît qu'ils ont des méthodes de guérison révolutionnaires désormais, à base de cette toute nouvelle énergie, l'électricité. Je ne me rendais pas compte de mes actes... Je... Je peux m'en sortir, pas vrai ? Je peux aller mieux, non ? Jack, dis-moi que je peux aller mieux. Je t'en prie, j'ai besoin de t'entendre, dis-moi que tout va s'arranger. Jack...


Je m'étais lavé, et j'avais nettoyé aussi les traces de sang sur la citrouille et sur Jack. Puis je m'étais rendu sur les lieux du crime. Je m'approchai d'un petit groupe de gens qui s'étaient rassemblés autour de l'auberge où l'on avait découvert les corps. Les policiers soulevaient un brancard sur lequel un drap blanc tâché de sang cachait un corps. Je portai une main devant ma bouche, retenant un haut-le-cœur. Les gens autour de moi étaient effondrés et choqués. Tout le monde se demandait qui avait pu commettre un crime aussi atroce.
Il fallait que je me dénonce, maintenant. Il le fallait. Je n'avais qu'à lever la main, et à crier "C'est moi ! Je suis le coupable !". Cela paraissait facile. Et pourtant, j'en fus incapable. J'étais bien trop lâche, bien trop peureux, bien trop soucieux de ce qui pourrait m'arriver par la suite. Alors que je vis les policiers transporter les brancards de mes propres victimes, et passer juste devant moi, je fus incapable de faire ou de dire quoique ce soit. J'étais immobile, blanc comme un linge.

Les minutes défilèrent et les gens commencèrent à se disperser. Mais moi, je restais sur place, fixant cette auberge avec un air maussade. Cette auberge dans laquelle j'avais vécu ma première fois.
Des voix me sortirent de mes pensées. Un policier prenait une déposition, à côté. Il parlait à une femme que je reconnus immédiatement. Il s'agissait de la prostituée qui était dans la rue à côté de celle que j'avais égorgée et éventrée, avant qu'elle ne m'accoste. Aussitôt, je leur tournai le dos, enfonçant davantage le béret qui couvrait mes cheveux noirs et ébouriffés, et remontant le col de mon manteau pour cacher en partie mon visage aux multiples cicatrices. Mais, faisant mine de rien, je les écoutais. La voix de la fille était emplie de sanglots et son maquillage coulait sur ses joues.


"Il était grand... à peu près comme ça..."

Elle devait certainement faire un geste de la main pour montrer ma taille.

"Et heu... Il... Il avait un déguisement bizarre... pour Halloween... Une tête de citrouille... Vous savez, comme les Jack O'Lantern qu'on voit partout en ce moment...."

"Autre chose, madame ?"

"Ah, heu, oui... Il... Il avait une drôle de façon de parler... En fait, il... il bégayait, oui c'est ça. Il n'avait pas l'air très à l'aise... Si seulement j'avais su... J'aurais jamais dû la laisser seule avec lui..."

J'en avais assez entendu, et cela devenait dangereux pour moi de rester dans les parages. Si la police m'interrogeait, ils pourraient constater mon bégaiement incontrôlable, et faire rapidement le lien. Ma taille, mon visage défiguré et l'absence d'alibi achèverait de les convaincre, sans parler de l'arme du crime avec laquelle je me promenais en permanence, triturant toujours ce canif dans une poche.

Mon cœur s'emballa, et ma respiration se fit haletante. Alors que je me mis à marcher prestement en direction de chez moi, je fus pris d'une crise d'angoisse. Non, je ne voulais plus aller dans un hôpital psychiatrique, ni en prison. Je ne voulais pas non plus mourir. J'étais terrifié, à la fois par ce que j'avais fait mais également par ce qui m'attendait.

De retour chez moi, je fis d'abord les cent pas dans ma baraque, nerveux, triturant sans cesse le canif dans ma poche entre mes doigts. Il fallait que je me débarrasse des preuves, et que je me fasse oublier. Il y avait cette citrouille, tout d'abord. Mais je ne pouvais pas m'en débarasser en plein jour, je risquais d'être vu.

Je m'assis sur le lit, et me mis à fixer le cucurbitacée sculpté avec amour mais déclencheur de haine. Je le fixai durant de longues heures, et il me fixait également, toujours avec ce sourire malicieux en dents de scie. Dans un sens, il me donnait la chair de poule.

La nuit était tombée. Il était temps de me débarrasser de cette chose. Je la pris à deux mains puis la posai dans un panier, que je soulevai avant de quitter ma petite maison. Je quittai la ville et m'engouffrai dans les bois, marchant des kilomètres durant, éclairant le chemin avec une lanterne à huile. J'avais froid, et le murmure du vent achevait de me faire frissonner. Lorsque j'estimai m'être suffisamment enfoncé dans la forêt, je m'arrêtai. Je sortis la citrouille du panier et la posai par terre. Puis, je sortis une allumette, la craquai, et la jeta sur la citrouille pour l'embraser. Je sortis ensuite le canif de ma poche, et le regardai longuement. Des souvenirs de mon frère me revinrent en tête. Tous ces bons moments passés ensemble... Et bien sûr, ce jour où il m'avait offert ce couteau dont je ne m'étais jamais séparé depuis. Une larme coula le long de ma joue.


"Adieu, Jack..."

Me séparer de lui était extrêmement douloureux. Mais c'était la seule solution. Jack m'avait fait faire des choses horribles. Nous avions tué deux personnes, et si la police me trouvait en possession de l'arme du crime, j'étais bon pour l'échafaud. Il était temps pour moi de me prendre en main, et d'accepter que mon frère était parti. Pour toujours.

D'un geste que je regrettai l'instant suivant, je le lâchai dans les flammes qui dévoraient la citrouille, puis approchai ma main d'un mouvement brusque en me penchant vers l'avant comme si je voulais le récupérer, mais c'était trop tard. Me rendant compte que mon frère ne serait plus jamais à mes côtés pour me protéger, je me mis alors à sangloter.

Soudain, j'entendis un bruit sourd qui semblait provenir du fin fond de la forêt, et qui me glaça le sang. Je sursautai, et lâchai maladroitement ma lanterne à huile juste à côté de la citrouille en feu, puis fis volte-face. J'ignorai s'il s'agissait du cri d'une bête féroce ou bien du vent ou encore d'une quelconque créature de la nuit, mais je n'avais qu'une seule idée : prendre les jambes à mon cou. Je me mis à courir dans la forêt, dans le noir, trébuchant dans les racines à multiples reprises, paniquant, fonçant dans des arbres que je n'avais pu voir. Rapidement, je m'essoufflai, et ne savais même plus où j'allais. J'avais perdu le sentier principal, je ne voyais plus rien, je m'étais complétement perdu. Alors je m'assis aux pieds d'un arbre, me recroquevillant de nouveau, prenant ma tête entre mes mains, alors que j'étais terrorisé, tremblant de tout mon long.


"Jack... pitié... sors-moi de là..."
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MessageSujet: Re: La première fois [18+]   La première fois [18+] ClockSam 17 Aoû 2019 - 15:19
J'étais perdu. Abandonné. Terrifié. Recroquevillé contre le tronc d'un arbre, seul au milieu de la forêt, plongé dans les ténèbres. Le moindre bruit suscitait chez moi l'effroi. Allais-je mourir ici, dévoré vivant par une bête sauvage ? Allais-je être la proie des loups mangeurs d'hommes ? Jamais je ne pourrais me défendre, jamais je ne parviendrais à rentrer chez moi. Il n'était plus là. Il n'avait jamais été là. Pourquoi, Jack ? Pourquoi m'as-tu abandonné ? Il ne répondait pas. Il ne répondait jamais. N'était-il que le fruit de mon imagination ? Je l'avais pourtant toujours senti près de moi, me guidant, me conseillant. J'entendais sa voix, autrefois, la veille encore. Il m'a abandonné. M'a abandonné. M'a abandonné.
Non. C'est moi. Je l'ai abandonné. Je lui ai tourné le dos. Je l'ai jugé pour ce qu'il nous a fait faire. Je l'ai détesté pour cela tout comme je me suis détesté. Je l'ai jeté dans les flammes, là-bas, au milieu de cette forêt. J'ai renoncé à sa voix. A ses conseils. A sa lumière qui me guidait dans les ténèbres. Je m'en suis débarrassé. Le cadeau de son dernier anniversaire. La seule chose qu'il me reste de lui. Jeté. Parti en fumée. Je l'ai abandonné. Et maintenant, me voilà seul. Livré à moi-même. Dans le noir. Dans le froid. Seul, face à la mort.


Mais soudain, alors que j'avais perdu tout espoir, je vis une lueur orangée, au loin, entre les colonnes d'arbres qui parsemaient la forêt. Tel un phare guidant les navires dans la nuit, cette lueur m'attirait. Je me relevai, toujours tremblant de froid et d'effroi, puis, lentement, d'un pas hésitant, je m'avançai vers la chaude lumière qui m'était apparue, prenant appuie sur les troncs d'arbres pour m'aider à marcher.
J'avançais vers la lumière, je me rapprochais, ou plutôt, c'était ce que je croyais. Mais la lueur semblait toujours aussi éloignée de moi, comme si elle m'était inatteignable. Je marchais, durant des dizaines de minutes, toujours guidé par cette lumière flamboyante, mais jamais je ne pus l'atteindre. Se déplaçait-elle en même temps que moi ?


Au bout de ce qui sembla être une éternité, je me rendis compte que j'avais quitté la forêt. Et pourtant, il y avait toujours cette lueur, au loin. Cette même lueur que j'avais aperçue au beau milieu de la forêt et que j'avais suivie, elle provenait désormais de la ville. Je la suivis encore et toujours. Je traversai les bas-fond du Londres victorien, toujours guidé par cette lueur qui me conduisait à travers les ruelles sombres et humides.

Et enfin, je la vis. Ma petite baraque. Mon modeste chez-moi. La lueur brillait à l'intérieur, je pouvais la voir par la fenêtre. Je marchai donc jusque chez moi et entrai à l'intérieur. Et là, je m'immobilisai d'un coup d'un seul, pris d'effroi, les yeux écarquillés, l'étonnement se lisant sur mon visage aux multiples cicatrices.

"T-toi ?!" m'exclamai-je.


Le Jack O'Lantern était posé sur la petite table en face de mon lit, le visage tourné vers moi, brillant de mille feux. Celui-là même que j'avais porté sur la tête le soir de mon premier meurtre, la preuve de ma culpabilité, ce même masque de citrouille que j'avais brûlé cette nuit dans la forêt. Il était là, immortel cucurbitacée incandescent au sourire éternellement moqueur et au regard malveillant. A côté de lui, le canif de Jack était posé.

"M-m-m-mais c'est imp-po-po-possible ! Je t'ai-t'ai-t'ai v-v-vu brûler !"

Soudain, le sourire de la citrouille flamboyante se défigea, et s'anima, comme les lèvres d'une bouche, se collant et se décollant, alors qu'une voix railleuse sembla sortir de nulle part.

"Es-tu sûr d'avoir vu ce que tu as vu, mon ami ? Où n'était-ce là que le fruit de ton imagination débordante ? Ai-je seulement quitté cette pièce ?!"

Aussitôt, je tombai sur les fesses et me mit à trembler, tout en reculant jusqu'à ce que mon dos ce collât au mur. Je n'en croyais ni mes yeux, ni mes oreilles.

"T-t-t-tu pa-pa-parles ? Mais q-q-q-qui es-t-tu donc ?"

"A ton avis, espèce d'abruti ?! Qui veux-tu que je sois ? Je suis Jack, bien sûr ! Nul autre que ce bon vieux Jack !"

"J-j-j-ja-jack...? C-c-c-c'est vr-vr-vraiment toi ?"

"Bien sûr que c'est moi, puisque je te le dis ! Ha ha !"

"Mais... co-comment est-ce... que... c-co-comment..."

"J'ai entendu ton appel à l'aide dans la forêt ! En tant que lanterne, mon devoir est de te guider dans les ténèbres les plus obscurs, hun hun hun ! Voilà qui est fait ! A présent, que dirais-tu d'aller nous amuser un peu ?"

"N-nous amuser ?"

"Ouiiiii ! Comme hier ! On pourrait éviscérer quelques unes de ces belles bêtes qui arpentent les ruelles en ces heures tardives, qu'en dis-tu ?!"

"Hein ? M-m-mais.. N-non ! C-c-c-c'est m-m-mal !"

"Alloooons ! Où est passé ton courage, où est donc l'impertinence que tu avais hier soir ?! Ne te souviens-tu pas du plaisir que tu as ressenti ? Du bien fou que cela t'a procuré ? Cette impression d'être... toi-même ! D'être vivant, d'être un homme, pour la première fois de ta vie ?! Cette sensation de bien être, de bonheur suprême... Tu voudrais encore y goûter, n'est-ce pas ?"

"Je... Je... J-je ne sais pas..."

"Alleeeeez ! Alleeeez ! N'écoute pas la raison, vieux frère, tu l'as perdue quand ton paternel a poignardé la seule personne que tu as jamais aimée ! Il est tant désormais de laisser parler tes pulsions ! Vis comme tu le désires ! Ne pense pas à l'avenir ni au passé, pense à l'instant présent ! Au plaisir immédiat, aux délices d'une lame tranchante glissant le long de la peau blanche et douce d'une jeune demoiselle ! Ne t'en fais pas ! Elles ne manqueront à personne : ce ne sont que des putes ! Des putes qui se moquent de toi ! Qui ne t'accepteront jamais pour ce que tu es ! Des putes répugnées par ton visage ! Des putes qui te traitent de pédéraste ! N'as-tu donc pas envie de les faire taire ?! De les égorger afin que plus aucun son ne sorte de leurs maudites bouches de suceuses ?! De les éventrer et de répandre leurs viscères dans toute la pièce comme les sales putains de truies qu'elles sont ?! Tu peux bien faire ça pour ce bon vieux Jack, noooon ?"

Les tremblements avaient cessé. La peur avait disparu. Les larmes avaient séché. Je me relevai. Mon regard était sombre, mes poings serrés. D'une voix assurée et d'un ton grave, je répondis.

"Oui... Oui, tu as raison, Jack. On va le faire. On va recommencer."

Les flammes autour de la citrouille s'éteignirent. Je posai mes mains de chaque côté de son visage, la soulevai puis la plaçai sur ma tête.

"Il est temps pour Jack O'Lantern de faire la fête ! YAAAAH HA HA HA HA HA HA HA !!!!!"
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