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 Le chant de la sirène. [pv

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Nakshidil
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MessageSujet: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockMer 29 Aoû 2018 - 18:58
Spoiler:

Les rues sont paisible, la nuit a étendue son voile sur la ville, et pourtant, loin de m'endormir dans ma paisible masure, mon regard fixe le néant du désespoir. Ma voix, monte dans une lamentation de désespoir, chantant un des nombreux chant de mon peuple et de ma déesse. Le chant parle de l'union de deux membres de deux clans, de leur lutte, mais aussi du triomphe de l'amour. 

Mon front contre les barreaux froid, je frissonne alors que je replis mes ailes sur mon corps. La peau souple forme comme une cape alors que les appendices préhensile en leur bout s'agrippe a l'armature de l'autre aile, se verrouillant pour protéger mon corps. On frappe contre le barreau, me faisant relever la tête. J'observe mon geôlier qui ricane d'un son gras. Il souffle d'un air malicieux:

- Garde tes forces, parce que ce soir, c'est moi qui te ferais chanter.

Je frissonne un peu plus, me recroquevillant sur moi même alors que, l'ignorant, je reprend un chant de mon peuple, un chant plus enfantin, moins désespéré. Je ne dois pas me laisser aller a pleurer. Je ne dois pas avoir peur. Les astres ont décidé pour moi, ce dois être mon destins. Ma voix cristalline, s'envole alors que la lourde chaîne de métal a ma cheville m’ancre indubitablement au véhicule qui me conduit dans ma future prison, celle qui me conduira a la mort et a la déchéance. Un bruit, une présence... j'ouvre mes yeux de glace, cherchant du regard a comprendre ce qu'il est en train de se passer. 

Couverte de mes ailes, seul mon visage est visible, visage et corne. Je penche doucement la tête et tend l'oreille, ai je une chance de faire tourner la roue éternel du destin?
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Laahab
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockMer 29 Aoû 2018 - 22:04
Encore une nuit bien calme sur la planète Matéria. Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’il était ici pour reprendre des forces suite à un combat assez violent. La planète était très belle, une faune et une flore abondante, lui rappelant les plaines et collines de son foyer natal. Un souffle de vent glacial le sortit de sa transe, c’était pas le moment de se plonger dans la nostalgie. Il reprit un peu d’altitude avant d’entendre une voix au loin. Une douce chanson dont il connaissait les paroles. C’était une chanson de son peuple, une chanson pour enfant qu’il avait mainte fois chanté avec sa mère. Inconsciemment il reprit derrière,sa voix se rajoutant au dessus de la première dans un duo plaisant et d’une belle justesse. Il perdit de l’altitude pour voir qui pouvait bien connaître une telle chanson.




Que ne fut pas sa surprise en apercevant une des siennes, enfermée et attachée comme un animal dans une cage. Une femelle à la peau d’un bleu azuré et à la chevelure d'albâtre. Sa voix douce mais aussi emplie de tristesse continuait de chanter cette comptine enfantine. La colère monta rapidement en lui alors qu’il passait au-dessus de la cage avant d’atterrir brusquement sur le toit du véhicule. Son poids fit se tordre la tôle sous ses pattes alors que les occupants de la cabine lâchèrent un cri de surprise. Rapidement, il se pencha sur le côté droit et brisa la vitre avant d’attraper le passager et de le sortir violemment du véhicule. Le pauvre n’avait même pas eu le temps de faire quoi que ce soit qu’il se retrouva avec le poing du dragon en pleine face, l’assommant sur le coup. Il jeta négligemment le corps par-dessus le camion avant de subir un brusque changement de direction qui lui fit perdre l’équilibre. Genou au sol et griffes plantées pour ne pas passer par-dessus bord, le Thyrionis émit un grognement, subissant les embardées successives du camion qui tentait de se débarrasser  du parasite sur son dos.

Le voyage était vraiment des plus désagréable et la patience du dragon mise à rude épreuve. Finalement le camion reprit un chemin plus droit, mais c’était pour laisser plusieurs gardes monter sur le toit et déloger cet occupant indésirable. Se remettant debout, Laahab lança un regard méprisant aux êtres devant lui avant de dégainer sa lance et de se mettre en position de combat. Deux gardes lui foncèrent dessus, la danse pouvait commencer.  

Rapide et souple, le dragon maniait son arme sans grands soucis et eut rapidement raison de ses deux opposants qui finirent sur la route, il n’en restait plus qu’un qui dégaina une matraque électrique avant de se ruer vers lui. Les deux armes entrèrent en contact, créant une explosion d’étincelles et de crépitements avant de se quitter puis de revenir à la charge. Seuls les éclats et le bruit témoignaient des impacts et de la violence des coups. Finalement le garde réussi à l’avoir, usant de fourberie pour lui coller sa matraque sur la cuisse et lui envoyer une bonne décharge, ce qui fit mettre un genou à terre au dragon. Souriant, le malfrat leva bien haut son arme, prêt à l’assommer voire à lui porter le coup fatal mais le coup ne vint jamais. Coulant lentement sur le toit, le sang finit par former une flaque devant le garde, la lance lui traversant le ventre.

- Trop de confiance, grossière erreur …

L’arme fut vivement retirée, alors que le corps tomber. Il ne restait plus que le conducteur. Laahab rentra dans le camion et avança silencieusement vers la cabine.

- Ah bien joué les mecs! Mais c’était quoi là-haut?

Seul le froid de la lance encore maculée de sang lui répondit, appuyée contre sa gorge. Le regard du dragon était vide de toute émotion, accentuant encore plus la dangerosité qu’il dégageait déjà.

- Arrête le véhicule.

Pas besoin d’en dire plus. Le véhicule ralentit puis finit par se stopper puis on put entendre deux détonations avant qu’un silence de mort ne s’installe. Une ombre s’approcha lentement de la cage puis une main d’un rouge sombre vint prendre appui sur l’un des barreaux. Laahab sortit entièrement de l’ombre, tenant son flanc droit qui saignait abondamment. Le bruit d’une clé se fit entendre puis la porte de la cage s’ouvrit. Le dragon entra et entreprit de libérer son occupante, pas un mot ne fut dit. Sa tâche faite, il ressortit rapidement, il devait se soigner, sa perte de sang rendait sa vue floue et la sensation de vertige arriva juste derrière, puis ce fut le noir complet.
Nakshidil
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockMer 29 Aoû 2018 - 22:56
Le bruit du métal qui travail, qui grince... des bruits de combat, de douleur, de souffrance. Je crispe mes mains sur mes bareau, collant mon front au métal alors que je ferme les yeux et baisse la tête. De la violence, de la douleur... Pourquoi? Pour moi? Je n'en vaut pas la peine. Je ne mérite pas d'apporter la guerre quand je ne veux que la paix. Pourquoi le bruit des combats ne s'appaise pas déja? Nouveau bruit, plus proche, et plus loin a la fois. La cabine du conducteur... impuissante, je reste docilement immobile, tendant l'orreille. 


Le vehicule s'arrete, et une ombre rouge apparait dans le cadre de mon regard. Je relève le visage vers lui. Il me regarde, je l'observe ouvrir ma cacge, passer sa main le long de mon aile pour dévoiler ma cheville, et ouvrir mon entrave. Pas un bruit, pas un mot...  il ressort, porte sa main a son flanc, et flanche, s'écroulant devant moi. Je me redresse vivement, approchant de lui, maculant ma robe blanche de liquide carmin alors que mes mains se poses sur la peau rouge autant par la pigmentation que par le sang qu'il perd. J'inspire, et viens user du toucher de Sabia sur lui. Mes mains émane doucement d'une douce lueur blanchatre, alors qu'une agréable chaleur se répend la ou mes paumes touche on corps musculeur et mis a mal.


la plaie se referme, laissant une fine ligne rouge plus sombre. Je retire doucement mes mains, avant de doucement tirer l'homme sous les aiselles pour le sortir du véhicule et me diriger dans une ruelle, usant de la nuit pour nous cacher. C'est tout naturellement que je le laisse au sol, prenant place a genoux, avant de déposer sa tête sur mes cuisses. Silencieuse, je caresse ses cheveux, attendant son évail qui ne tarde pas tant que cela.


Quand il ouvre les yeux, c'est mon regard humide de larme qu'il peut rencontrer. Je souffle de soulagement, alors que je vient déposer un doux baiser sur son front, soufflant d'une voix chantante:


- Merci... inconnue, tu m'as sauvée d'une bien triste situation... Je suis Nakshidil... puis je avoir l'audace de demander le nom de mon sauveur? Que je puisse souffler ce même nom dans le vent le soir et savoir grâce a qui je n'ai pas fini en tant qu'objet de plaisir...


Je lui fais un tendre sourire, doux, bienveillant et plein de compation. La douleur de son flanc semble s'être évanouie, tout comme la blessure.... mais le sang séché lui, est toujours la, souillant la peau de l'homme, mes paumes et mon vêtements blanc. Le regardant un peu plus intensément, je souffle comme un aveu.


- Je... t'ai soignée. Ta blessure n'étais pas si grave ou profonde.


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Laahab
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 11:40
Dans un lieu où seuls régnaient l’obscurité, le silence, le vide, c’est le visage tordu par la douleur que flottait Laahab. Impossible de bouger le moindre membre, d’ouvrir les yeux ou même de dire quoique ce soit. Il était au plus profond de son subconscient, dans ses ténèbres personnelles, ses échecs et ses défaites. Une atmosphère pesante l’entourait comme un tourbillon furieux, l’empêchant d’avoir la moindre pensée cohérente. Puis vint une sensation de chaleur, bien faible comparée au froid glacial qui l’entourait. Mais comme une petite flammèche luttant pour survivre, elle prit en ampleur, partant de sa hanche pour venir le réchauffer, le réconforter comme le ferait une mère protectrice. Ce fut bientôt tout son être qui put profiter de ce bienfait aussi soudain que salvateur. La sensation de monter puis la lumière.

Ouvrant péniblement les yeux, Laahab lâcha un grognement sourd, papillonnant des paupières pour faire le point. Ce fut deux orbes d’un bleu glacial et humide qu’il put apercevoir en premier, puis un doux et délicat contact sur son front. Fronçant les sourcils, le dragon se redressa vivement avant de porter son regard sur celle qu’il avait délivré. Cette femelle l’avait sauvé ? Sa voix aussi douce que son visage finit par se faire entendre, le remerciant pour sa liberté et lui demandant son nom. Un nouveau grognement puis un profond soupir avant de lui répondre.

- Sache que tu ne me dois rien, je l’ai fait par pur principe… Mon nom est Laahab et tu ferais bien de m’oublier et de partir avant qu’on ne vienne fouiller les rues.

Il jeta un rapide coup d’œil autour de lui. Une ruelle sombre… Elle avait réussi à le tirer ici malgré la taille et le poids qu’il faisait ? Portant sa main vers sa blessure, il s'aperçut que celle-ci était maintenant guérie, ne subsistait qu’une légère trace rosâtre sur sa peau carmine, la douleur avait disparu. La sensation de chaleur lui revint en mémoire et il revint sur le visage de la belle bleue, qui lui souriait avec une bienveillance et une compassion encore jamais vue. Ses vêtements et ses mains étaient tachés de son sang. Elle lui affirma finalement qu’elle l’avait soigné et que sa blessure n’était pas mortelle.

- Hum… Merci pour le soin…

Il se leva, vérifia que son arme était toujours avec lui avant de s’enfoncer dans la ruelle. Il devait vite quitter les lieux. Il avait fait assez de folies pour la soirée. Il jeta néanmoins un œil derrière lui, pour voir ce que déciderait de faire l’ancienne esclave.
Nakshidil
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 12:52
Ses paupières s'ouvrent, son regard turquoise me semble presque doux, avant que ses sourcils ne se fronce et que la brume de son esprit ne finissent de laisser place a un mâle visiblement suspicieux. Il grogne, soupire, puis répond... Laahab. C'étais donc le nom de mon sauveur. Enfin, je le voyais ainsi, mais ce n'étais apparemment pas son cas. Je ne lui devais rien? Et puis quoi encore... Et je n'allais certainement pas l'oublier alors que je lui devais tout.

Je souris un peu plus, le laissant observer les alentour, et surtout, avant que sa main ne vienne vérifier son flanc. Je lui explique mon geste, et c'est légèrement surpris, je crois, qu'il me regarde, m'examine. Il se détourne finalement de moi, me remerciant sommairement alors qu'il se dirige dans la ruelle. Son geste, comme une invitation, m'incite a me lever. Je replis mes ailes pour cacher ma robe banche souillée de sang, et les laisse donc frotter le sol sous la différence entre ma petite taille, et la taille excessive de mes ailes. 

Il tourne le regard vers moi, et sous cette simple action, je hâte le pas pour venir sortir ma main de sous mon aile et agripper doucement le tissus de sa tunique, lui souriant un peu plus. Il est immense, je m'en rend compte un peu plus en marchant a son coté. L'ombre des ruelles nous cache, comme je l'espérais, alors qu'au loin, les bruits de la vie nocturne se font entendre. Nous avons le temps, nous ne risquons rien je pense.

- Tu as dis que je ne te devais rien Laahab... mais tu te trompe. Je ne t'oublierais pas et je refuse de te laisser croire que ton geste n'étais rien d'autre que banal. Il était altruiste. Je suis une enfant de Sabia, je sais reconnaître un bon geste quand j'en vois un.

Je regarde autour de nous, frissonnant alors que la lueur d'une lumière nous illumine, me laissant le regarder plus attentivement pendant quelques secondes. Sa peau est d'un rouge sombre, et sa grande taille m'informe plus que tout le reste qu'il est issue du peuple victorieux.

- Tu es un Sakhra n'est ce pas? Raison de plus pour être surprise et honorée de ton geste.

Mon regard s'attarde sur son dos, visiblement curieuse de l'absence d'aile. Même moi, une métisse, je suis dotée d'ailes. A moins que... qu'il ne soit capable lui aussi de les faire disparaître dans sa chair? L'ombre nous couvre a nouveau et ne me laisse plus profiter du contraste entre nos deux êtres.

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Dernière édition par Nakshidil le Jeu 30 Aoû 2018 - 15:14, édité 1 fois
Laahab
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 14:42
Les rues étaient encore calmes malgré l'enchaînement d’événements qu’il y avait eu il y a peu. La sensation d’être agrippé se fit sentir. Il baissa le regard avant soupirer. Elle l'avait suivi et continuait de sourire. Elle était aussi assez petite, une petite chose innocente et fragile qui ne demandait que protection et attention. Des ailes bien trop grandes qui la couvrait et cachait son corps sous ce voile de peau bleuté. Elle reprit la conversation, lui disant qu’elle ne pouvait oublier son geste qui était tout sauf banal et surtout qu’elle était une enfant de Sabia. Sabai, déesse de l’amour et du foyer dans la mythologie de leur peuple, la déesse considérée comme la plus faible mais capable des pires choses au nom de l’Amour. Elle était une élue elle aussi. Il serra les dents et les poings avant d'accélérer le pas.

Il arriva rapidement à la fin de la ruelle et jeta un œil à l’avenue qui semblait calme. Il devait trouver un endroit où dormir et aussi laisser sa nouvelle ombre en sécurité. Il devait bien y avoir un hôtel dans cette ville. Sa main vint prendre celle qui tenait sa tunique avant de s’engouffrer dans la rue. Sa main couvrait entièrement celle de Nakshidil, il devait faire attention, car il avait l’impression qu’il pourrait lui briser très facilement d’une simple pression.

La voix de Nakshidil se fit de nouveau entendre, elle avait compris qu’il était un Sakhra, en même temps ce n'était pas bien compliqué avec sa taille, sa corpulence et la couleur de sa peau. Elle par contre, c’était assez compliqué, elle avait une taille digne d’un Gabha, mais ses ailes et sa couleur la faisait glisser vers les siens. Étrange fille que voilà.

Le dragon continua sa marche rapide dans la rue, observant tout ce qui se trouvait autour de lui et surtout les gens qui s’écartaient pour laisser passer ce duo incongru.

- Deviner mon clan n’était pas bien compliqué… Par contre, je veux savoir le tien… Tu es différente et ça m’intrigue ...

Laahab n’était clairement pas fait pour les échanges longs et compliqués. Il allait droit au but et ne prenait pas de gants. Que cela plaise ou pas à la belle, il s’en foutait royalement, tant qu’il avait une réponse. Finalement, il aperçut l’enseigne lumineuse d’un hôtel un peu plus loin : relâchant la main de la jeune femme, il entra dans l'établissement et se présenta à l’accueil. Le conseiller, un être à la peau verdâtre et aux yeux violets, dû lever la tête pour pouvoir lui parler.

- Bienvenue à l’hôtel des songes, Monsieur, que puis-je pour vous ?

- Une chambre, deux lits séparés, pas de service d’étage…

Il plaqua l’argent sur le comptoir et attendit les clés.

- Ah malheureusement, Monsieur, il ne nous reste plus qu’une chambre pour un couple, est-ce que vous la prenez quand même ?

Il grogna un peu avant d'acquiescer de la tête.

- Ouais, je la prends …

Malheur, il allait devoir partager son lit avec cette fille, lui qui voulait dormir en toute tranquillité, c’était raté. Les clés lui furent remises et il monta au 3ème étage.

La chambre était spacieuse, un grand lit double, un bureau, une armoire et surtout une salle de bain annexe. Les murs étaient dans les tons blancs et ocres, ce qui donner un certain charme au tout.

- Tu fais ce que tu veux… Je vais prendre une douche…

Il s’enferma dans la salle de bain puis une fois déshabillé, se glissa sous le jet d’eau chaude. La chaleur lui fit pousser un soupir d’aise alors que ses muscles se décontractaient enfin. Toute sa tension partait, emportée par le courant de l’eau qui coulait le long de sa peau. Posant sa tête contre le carrelage froid, il ferma les yeux et s’assoupit légèrement, bercé par le bruit constant et le massage du jet d’eau. Il ne su dire combien de temps il était resté dans cette position avant de réouvrir les yeux, mais assez longtemps pour que son dos soit bouillant. Il coupa l’eau et sortit avec juste une serviette sur la tête pour se sécher les cheveux.
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 16:19
Il ne me laissait pas prendre l'étoffe de sa tunique, préférant prendre ma main menue dans la sienne. La paluche large semblant totalement couvrir et faire disparaître ma minuscule mimine. J'avoue devoir hâter le pas pour le suivre. Il est si grand, et moi si petite. Pourtant, je me fais un devoir de n'être ni une gêne, ni un fardeau le ralentissant. 

Loin de me térer dans un mutisme, je l'observe, et lui parle de mon consta concernant son clan. Sa réponse, loin de me surprendre, m'amuse. Tout comme la façon dont les passant semblait s'ouvrir comme une mer sur notre passage. Il impréssionnait tant que cela? Oui, surement, entre sa musculature et sa taille... il y avait de quoi lui laisser le passage. Sans parler de son allure décidée et conquérante qu'il m'imposait.

- Tu es le stéréotype d'un Sakhra... a part pour les ailes. C'est indélicat de ma part si je te demande si elles sont sous ta chair ou si... tu n'en as pas.

Je me mordille la lèvre, avant de continuer sous la tonalitée de la confidence. 

- Je n'ai pas un clan, mais deux.

Nouveau sourire mutin, surtout en voyant la surprise se peindre sur son visage et dans ses yeux. Comme si il en avait besoin, je lui précise tout en laissant mon sourire s'élargir un peu plus, dévoilant une dentition blanche dont les canines semble légèrement plus longue, mais un peu trop courte a la fois.

- Je suis née des deux clans, tout simplement, c'est pour cela que tu peine a discerner ma filiation. C'est ce qui arrive quand on métisse deux clan aussi différent. Il y as des ratés.

Je hausse les épaules, amusé, comme si dire que j'étais un échec génétique était une chose comique. Ce qui est un peu vrai quelque part, parce que si j'aime mon apparence, je ne peux nier son originalité et les petites particularités qui dénote un peu trop. Oh, je ne vais pas me plaindre, mais j'aime plaisanter de mon apparence.

Finalement, il m’entraîna dans un hôtel, lâchant ma main, et pénétrant l'établissement, me laissant le suivre doucement, alors que ma main vient agripper a nouveau l'étoffe de sa tunique. Les hommes parlent, et silencieuse, j'observe l'endroit lumineux. Oh, loin de ressembler a un palace, le lieux avait l'air plus d'un établissement des bas fond, quoi que moins délabré que la plupart de ses endroits. Je dirais même qu'il est plutôt propre. Quand il demande une chambre avec deux lits, je ne réplique pas, ne réagis pas, contrairement a l'instant ou l'homme a la peau verte annonce qu'il ne reste qu'une chambre avec un lit double.

C'est a ce moment que la peau de mes joues s'assombrit, laissant la chair prendre une teinte mettant en valeur la pigmentation contrarié blanchâtre. Pourquoi cette réaction? parce que je rougis tout simplement. Loin de faire attention a mes réactions, les deux hommes conclue l'affaire, non sans un grognement blasé de mon compagnon d'infortune. Le cliquetis de la clef me ramena a la réalité, alors que toujours aussi silencieuse, je le suivais docilement. Trois étages plus tard, il fit jouer de la clé dans la serrure et ouvrit la porte sur une chambre bien plus spacieuse que ne le laissait croire l'environnement au premier abord. 

J'entrais a sa suite, le tenant toujours par un morceau de tissu, ne le lâchant que quand sa voix profonde m'informa que j'étais libre de mes mouvements, qu'il allait prendre une douche. Je le laissait donc partir, s'isoler, tout en observant mon environnement. Mes ailes se détachèrent, tombant au sol comme une traîne bleuté sur le tapis couleur sable. Approchant de l'armoire, je m'observais un instant, le rouge jurant avec mon apparence froide. 

Mes doigts frôlèrent la surface réfléchissante avant que je ne me décide a m'écarter, prenant place que le bord du lit, étendant d'un mouvement souple et gracieux mes ailes que toute la surface du lit et sur le sol. J'inspirais, m'apaisant après tout ce stress et cette peur qui avait été mienne durant ses derniers jours. J'étais libre... libre et bien portante. Mon estomacs grogna sa désapprobation quand a mon constat, signifiant sa faim. Je posais ma main sur lui, faisant une petite moue. Je n'allais pas abuser de la gentillesse de mon sauveur. 

Le bruit de l'eau accompagnait son absence, me laissant fermer les yeux, alors que je frissonnais sous l'anticipation du plaisir de me laver a mon tour. Sentir a nouveau l'eau serait plaisant, si plaisant... le son s’arrêta et la porte de la salle d'ablution s'ouvrit, attirant mon regard que je détournais instantanément. Il était nu.... entièrement... je ne dirais pas que c'étais une première fois que je voyais ce genre de chose... mais si en faite. Me relevant, je souffle d'une voix timide:

- Je.... j'y vais aussi.

Je passe a son coté, laissant mes ailes traîner au sol et effectuant un mouvement d'épaule pour les faire bouger et les ramener sur mon corps, m'en couvrant entièrement une nouvelle fois. Une fois seule, enfermée, je repoussais l'étoffe pour dénuder mon corps et me glissait dans la douche. L'air chaud et humide était présent avait même que je ne fasse couler l'eau chaude. Je refroidit un peu le liquide de mon ablution pour avoir la température parfaite a mon gout, laissant l'eau repousser et effacer les traces de sang. Une fois propre et rafraîchit, je sortie et pris la serviette, frottant mes cheveux, avant de m'enrouler dedans et de me faire un devoir de laver sommairement ma robe jadis entièrement blanche. 

Une fois fait, je l'accrochais bon grès malgré au dessus de la douche, laissant le tissus translucide d'eau se sécher naturellement au goutte a goutte. C'est donc enroulée dans ma serviette, du moins autant que possible, que je sortais de la salle d'eau pour rejoindre la chambre et chercher du regard l'homme... sans doute déjà allongé dans le lit sagement. C'est bien le cas, au dessus des draps, main derrière le crane, il regarde le plafond. Une chance pour moi, il porte a nouveau un sous vêtement. J'approche doucement et viens me glisser sous le drap. Ma tignasse humide colle a ma peau. Je souffle alors:

- Merci encore... pour tout Laahab.

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Laahab
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 18:04
Dure soirée qu’il passait. Après avoir sauvé l’une des siennes d’un destin peu joyeux voir carrément destructeur, il avait subi une blessure qui l’avait fait tomber dans l’inconscience. Bien heureusement, la sauvée l’avait soigné et ils se retrouvaient maintenant à chercher un endroit où passer la nuit en sécurité et surtout au calme pour le géant à la peau carmine.

Durant leur recherche, la belle posa plusieurs questions dont l’une sur l’absence des ailes de Laahab. Ce dernier grogna un peu, mettant un moment avant de répondre.

-J’en ai jamais eu…

Cette absence d'appendices volants lui avait valu une enfance assez compliquée et surtout pas mal de moqueries de la part des autres enfants, qui voyaient en lui un représentant caché du clan des Gabha. C’est aussi cette différence qui fit qu’il avait eut plus de facilités avec les représentants de ce clan souillé et humilié. Il connaissait leur souffrance, leurs craintes, mais aussi leur envie de pouvoir un jour s’élancer dans l’immense étendue du firmament. Maintenant, il en a l'occasion grâce à un cadeau très spécial venant de son mentor.

Quelle ne fut pas sa surprise d’entendre qu’elle était justement l’union de ces deux clans adverses. Il avait longtemps cru qu’une telle union serait impossible, et pourtant, il avait une preuve du contraire juste à côté de lui, une preuve qui se considérait plus comme un essai raté qu’autre chose.

- Que tu sois un mix de ces clans est déjà quelque chose d’incroyable, alors ne dénigre pas ce qui fait de toi une preuve intangible sur le fait que tout est possible…

C’est après cette phrase pleine de philosophie qu’un hôtel fut en vue. Entrant dans l’établissement, il demanda une chambre avec lits séparés, mais manque de chance, il ne restait qu’une chambre pour un couple. Ce fut donc dépité et fatigué qu’il accepta. Une fois dans la chambre, la première chose qu’il fit fut de prendre une longue douche chaude, laissant ses courbatures et le sang séché disparaître dans le conduit d’évacuation. Il resta un long moment sous le jet d’eau avant de sortir avec seulement une serviette pour se sécher les cheveux. La pudeur était quelque chose dont il n’avait cure. Venant d’une famille assez militaire, se voir dans le plus simple appareil était courant chez lui et ne l’avait jamais quitté. Son corps portait les traces et cicatrices de ses combats, faisant ressortir les muscles de son dos, de ses cuisses et de ses bras. Nakshidil partit rapidement à son tour dans la salle d’eau, le prévenant d’une voix timide et avec un regard fuyant. N’avait-elle pas l’habitude de voir des hommes nus ? Haussant les épaules, il finit de se sécher puis enfila son caleçon avant de sortir un t-shirt de son bagage de le déposer sur le lit. Sachant que la bleutée n’avait que comme seul habit sa robe et qu’elle allait sûrement la laver, il était hors de question qu’elle vienne sous les draps sans un vêtement sur le dos.

Il regarda longuement par la fenêtre, une oreille écoutant le bruit de l’eau venant de la salle de bain et l’autre à l’affût de tout ce qui pouvait être annonciateur de danger. Les couche-tard étaient encore dans les rues, braillant avec leurs bouteilles à la main et leur insouciance du moment présent. Il remarqua une femme faisant une ronde entre un magasin alimentaire et un café : vu son accoutrement, elle vendait ses services pour quelques billets. Au loin, un hurlement animal retentit, suivi d’un autre. La vie nocturne avait beau être courte, elle n’en était pas moins aussi bruyante que celle des diurnes.

Finalement, il quitta sa contemplation pour récupérer un dispositif dans son bagage. Il s’allongea alors sur le lit, les draps étaient doux, moelleux et sentaient bon. La base pour un hôtel, même bas de gamme. Le dispositif s’alluma suite à la demande vocale de son propriétaire et afficha un écran holographique. Il devait continuer ses recherches, fouiller chaque recoin pour retrouver sa proie. Elle lui avait trop longtemps glissé entre les doigts et cela commençait à grandement entamer sa patience, mais aussi sa santé physique et mentale.

Rien pour aujourd’hui, aucune trace d’elle, à croire qu’elle avait complètement disparu, et ce depuis maintenant plusieurs mois déjà. Lassé, il éteignit l’objet et le posa sur la table de chevet à côté de lui avant de croiser les bras sous sa tête et de fixer le plafond. Le bruit de l’eau avait cessé et très vite l’occupante en sortit, enroulée dans une serviette. Il ne lui jeta même pas un regard quand elle vint se glisser sous les draps.

- Y a un t-shirt pour toi. Mets-le.

Il lui tourna alors le dos, non pas pour éviter de la voir nue, de toute façon elle ne serait pas la première femme qu’il verrait ainsi, mais car il ne voulait tout simplement voir personne. Il est un éternel solitaire, qui se force à éviter toute interaction avec qui que ce soit.
La voix de sa voisine résonna alors dans un doux souffle, le remerciant encore une fois.

- Dors.

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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 20:54
Il n'en as donc jamais eu? Je vois... sa vie n'as pas du être facile tout les jours, surtout pour l'un des siens. Au final, lui et moi, étions relativement similaire... je n'avais ma place nul part, et lui, n'étais sans doute pas le bien venu parmi les siens. Je n'avais rien a ajouter, sa manière laconique de me répondre suffisait a me dissuader de chercher plus loin. Son enfance n'avait pas du être de tout repos, comme son adolescence au final. C'est ensuite a moi de parler de mon lignage quelque peu... surprenant. 

Sous mes paroles taquine, il ne voit qu'une manière pour moi de me dénigrer alors que je suis la preuve vivante que nos deux clans peuvent s'unir et ne faire qu'un... une paix est possible, et j'en suis l'égide d'une certaine manière. Je le comprend, et respect plus qu'il ne le croit cette manière de voir les choses... il n'est donc pas aussi détaché qu'il veut bien le faire croire. Tant mieux.

Après cela, nous arrivons a l’hôtel et silencieuse, j'écoute et observe faire mon sauveur. Il sait ou il vas, a l'habitude de ce genre d'endroit et je me retrouvé guider dans les étages. On peux me dire docile, ce que je suis en effet. Mais il n'en demeure pas moins qu'il me donne suffisamment confiance pour avoir cette docilité de ma part. Il prend ses aises et vas se laver, me laissant seule dans mes pensées... puis, reviens nu, me laissant le plaisir d'aller a mon tour prendre soin de mon corps et profiter d'une ablution bien méritée. Le sang disparaît et la fatigue me gagne doucement. 

A mon retour, il est sur le lit, ayant prit la délicatesse d'enfiler un sous vêtement. Je me glisse sur le matelas et gardant ma serviette autour de mon corps, m'enfouie sous le drap léger... c'est la qu'il parle. Il m'informe de la présence d'un t-shirt mit a ma disposition. Il se retourne ensuite, son poids faisant bouger le lit légèrement, alors qu'il m'offre une vue de son dos. Relâchant le draps, je tend doucement la main vers les cicatrices qui font de son dos un havre de souffrance. Il a souffert, plus que je ne peux sans doute l'imaginer... mais je doute que poser ma main sur les vielles blessures soit a son gout. 

Je détourne le regard, et viens le poser sur le tissus bleu nuit trônant comme un trophée sur le bord de la table de chevet. Tendant la main, je m'en empare et le déplie soigneusement avant de me déplacer et de m'asseoir au bord du lit. Dans le mouvement, mes ailes suivent tant bien que mal, et l'une d'elle vient se poser sur le flanc de l'homme, lui formant une couverture souple et douce a la chaleur agréable. Mon geste n'est pas volontaire, et je n'y prête même pas attention. 

Ceci fait, je relâche la serviette, la tire et la laisse choir au sol avant de passer le vêtement par dessus ma tête et de l'enfiler. Il se déroule le long de mon poitrail, puis de mon corps, mais mes ailes, n'ayant pas de place dans le tissu, me force a me lever et, glissant du corps de mon comparse puis du lit, finisse au sol alors que le coton recouvre mon corps jusqu'au dessus de mon genou. me tournant, je pose mon genou sur le matelas et vient m'allonger sur le lit, le ventre contre le moelleux du lit, la tête dans le coussin. 

J'inspire l'odeur de propre alors que mes cheveux se colle a ma joue. Il me murmure un mot, un unique mot, qui comme un ordre, m'intime au sommeil. Je baille doucement et souffle d'une voix ensommeillé:

- Rêve doux Laahab...

Puis, me blottissant le visage dans les coussin, sombre doucement, sourire peint sur mes lèvres sombres, tendant la paume pour la poser sur la peau chaude de l'homme, qui sans s'imposer, laissait une caresse douce et apaisante comme l’effleurement d'une aile de papillon. La peau semble ne porter aucun signe de rugosité, comme si elle n'avait jamais fait le moindre effort, n'avait jamais porter la moindre arme... une peau dénuée d'imperfection.

Le sommeil est une chose que l'on ne contrôle pas, et durant la nuit, la belle endormie que j'étais avait bougée, vécu, rêvée. Je m'étais rapprochée de mon comparse et me trouvais a présent la tête posée dans le creux de son épaule, une main sur son torse, ma poitrine collé a ses cotes. Ma peau était nue, mes ailes étant remontée pour se poser le long du lit, l'une tombant au sol, l'autre le couvrant lui et moi et nous cachant de la lumière du jour. L'une de mes jambes était passée entre les siennes, et ma queue s'était enroulée autour de sa cuisse. Bref, je m'étais blottit a lui sans l’inconscience du sommeil. 

Mais il n'avait pas grand mot a dire... sa main tenait fermement mon flanc pour me garder contre lui, quand sa mâchoire se lovait a mon front.C'est un mouvement involontaire de ma part, qui me serrais un peu plus contre lui, qui me fit soupirer de bien être dans le creux de son cou.

- Hum? .... 
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockJeu 30 Aoû 2018 - 23:34
Il pouvait enfin se reposer, la douceur des draps était plus que la bienvenue alors que sa voisine bougeait pour enfiler le vêtement qu’il lui avait laissé. Il pouvait entendre le frottement du tissu contre la peau de la bleutée puis il sentit une masse se déposer sur son corps, une masse légère, douce et chaude. Il tourna légèrement la tête pour se rendre compte que c’était une des ailes de la demoiselle qui le recouvrait. Normalement, il aurait dégagé ce membre qui faisait intrusion dans son espace privé, mais l’envie n’y était pas et il le laissa en place, reprenant sa position de sommeil.

Elle finit par rejoindre les draps avant de souhaiter une bonne nuit a sa manière. Un grognement en réponse et il ferma les yeux, plongeant rapidement dans le sommeil.
Sa nuit ne fut pas de tout repos, son esprit lui remémorant les pires passages de sa vie, ses échecs, ses doutes, ses peurs. Remuant assez violemment dans le lit, il était pris de tremblements et de sueurs froides, jusqu’à ce que tout se calme. Son esprit finit par s’apaiser alors qu’une douce chaleur l'enveloppait lentement. Rapidement, ses tremblements s'arrêtèrent et il put enfin se reposer comme il se doit.

Il bougea doucement dans le lit alors que le chant des oiseaux exotiques retentissait dehors. Lentement, il ouvrit les yeux et mit un temps à sortir des limbes du sommeil. Une profonde envie de s’étirer le prit, mais, voilà, il ne pouvait pas. Sa voisine avait eu la bonne idée de venir se blottir contre lui durant la nuit. Son aile au-dessus d’eux faisait comme un toit tamisé au ton bleuté voir violacé à certains endroits. Rapidement, les sensations de son corps lui indiquèrent qu’elle avait sa tête dans le creux de son cou, une main sur son torse et surtout une de ses jambes enroulées autour de la sienne, accompagnée de sa queue qui entourait sa cuisse. Le pire étant que le tout n’était pas désagréable. N’importe qui se réveillant avec une femme dans cette position pouvait être content et Laahab était content… Enfin, c’était surtout une partie de son anatomie qui se montrait fièrement en plein jour. Comme on le dit si bien, le chapiteau était dressé.

Et ce n'était pas le pire, car du fait de ses ailes tendues, le t-shirt était remonté dans la nuit, laissant visible une partie de sa poitrine pour le regard du jeune homme qui grogna. Lui qui voulait partir en toute discrétion, il se retrouvait pris en tenaille par le corps de sa voisine. Il passa sa main sur son visage, déjà fatigué de la situation, avant de retirer celle qu’il avait posé sur le flanc dénudé de la belle bleue.

Comment allait-il se sortir de cette situation ? Il pourrait essayer de se rendormir, après tout la belle ne semblait pas prête de se réveiller de sitôt. Ou bien il pouvait la sortir de ses doux songes avec toute la délicatesse dont il pouvait faire preuve, c’est-à-dire aucune. Il finit par opter pour un retour dans le sommeil. Après tout, il s’octroyait très rarement une grasse matinée, il replongea donc dans les bras de Morphée, faisant fi de la belle aux bois dormants toujours accroché à lui.

C’est plusieurs heures plus tard qu’il émergea de nouveau, sentant une masse sur sa cuisse. Sa voisine s’était enfin réveillée et levée, ses longs cheveux blancs en bataille et un air encore endormi sur le visage. Rapidement, il se redressa avant de retirer sa jambe puis de sortir complètement du lit. Il s’étira longuement, faisant craquer ses os et rouler ses muscles sous sa peau tendue.

- Tu t’habilles, on mange et je t’accompagne jusqu’à la sortie de la ville. Tu te débrouilles pour la suite.

Il attrapa ses vêtements, qu’il enfila rapidement avant de siffler doucement. Un bruit de froissement se fit entendre puis un long tissu d’un bleu sombre sortit de sous le lit. Il rampa rapidement vers Laahab avant de venir s’enrouler autour de son cou, masquant les cicatrices de son dos par la même occasion. Un grognement retentit alors dans la pièce, laissant un moment de blanc avant que le dragon ne pose son regard sur l’ancienne esclave.

- Si tu es prête, on y va.

Il sortit alors, ne regardant pas si elle l’avait suivi ou pas. Il avait autre chose à faire, des choses de la plus haute importance.

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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockVen 31 Aoû 2018 - 7:38


Je crois avoir été intrusive dans mon repos... comme si malgré les limbes de mon sommeil, je ne pouvais renier mon propre lignage déictique. J'ai du le sentir bouger, remuer, avoir un repos troublé de songe déplaisant... si bien que je suis venue a lui et me suis faite un devoir de l'apaiser d'une main dans sa tignasse bleu indienne. Sans m'en rendre compte, j'ai passée une nuit agréable a partager un lit avec un inconnu au final. Enfin, inconnu... c'est vite dit, il s'agissait de Laahab mon sauveur après tout. 

Morphé me garda un moment dans ses bras, jusqu'as ce que son étreinte ne puisse plus me tenir a son coté, me laissant m'éveiller doucement contre une peau chaude et agréable. Me redressant, encore entre l’éveil et la torpeur, je m’assois sur quelque chose, levant une main, pour frotter mon œil, l'autre occupée a me maintenir d'une paume ouverte sur un puissant torse. Et puis, tout bascule, puisque mon soutiens s’échappe en me faisant choir sur le matelas sans grand ménagement. J'ouvre un œil, une moue boudeuse sur mes lèvres charnues.

Mon regard se posa sur l'homme, qui s'étire, mettant en valeur sa haute stature. J'observais sans un mot, presque surprise de la vision de ce corps en contre jour dans la lumière matinal. Il fit rouler ses muscles, se détendit, fit craquer quelques articulations avant de se tourner sur moi. Moi qui était encore alanguit sur le drap blanc, l'air un peu trop contemplative de la moindre once de beauté dans ce monde rude. Son regard se tourna vers moi et sa voix de Ténor me fit un instant papillonner des yeux alors que les brumes de la nuit laissait enfin mon esprit s'éveiller a son tour.

M'habiller et aller manger? Je pose un regard sur ma tenue et m'assombrit immédiatement, tirant sur le tissus pour tenter de cacher au moins le stricte minimum. Je me redresse vivement, laissant un vertige léger me prendre avant que mon équilibre ne se trouve, et souffle d'une voix intimidée, allant vers la salle d'eau.

- Oui...

Puis, arrivée a l'encadrure de la porte, me tourne vers lui, prenant le temps de poser sur lui un regard doux.

- Tu parle de me débrouiller seule? Je t'avoue ma crainte quand je ne suis jamais sorti de chez moi avant qu'on ne me kidnappe, me jette dans un cargo, m'enferme, ne me vende sur un marché d'esclave et ne finisse dans un cage pour servir de jouet. J'ai peur d'avoir un peu plus besoin de toi que tu ne semble le croire. Mais je te promet de me rendre utile et de tout faire pour n'être pas trop une charge ou un poids. 

Ma manière de parler de moi est plutôt dur, mais j'ai conscience de mes limites... je me retire donc dans la salle de bain, et enlevant le t-shirt, j'enfile ma robe encore un peu fraîche et humide, mais suffisamment sèche pour que cela soit acceptable. Une chose est par contre sur, je risque d'avoir un peu froid... mais mes ailes sont la pour ça, non? Je sors de la salle d'ablution pour le rejoindre, pourtant ma robe, alors que mes ailes me recouvre en une cape ouverte sur l'avant. 

Une fois encore, je l'observe rapidement, il porte son écharpe et un pantalon... mais reste torse nu apparemment. Et la, comme par surprise, il grogne, me laissant pouffer d'une petite rire amusée. Je me fait a ses manifestations audible de son aspect un peu bougon. Il parle, j’acquiesce sans bruit, hâtant le pas vers lui pour attraper un petit coin de sa longue écharpe sans tirer dessus, juste pour le contacte.

- Oui, je suis prête et... j'avoue avoir faim.

Comme si ma parole était insuffisante, mon estomac grogne aussi fortement que mon interlocuteur en a l'habitude. Je m'empourpre et fait un petit sourire désolée avant de prendre son bras et d'enfouir mon visage gêné contre sa peau. Il marche vite, a l'air énervé mais pourtant, ce n'est pas QUE contre moi... enfin je crois. Curieuse, je pose alors une question que je devrais surement garder pour moi, mais j'en suis incapable.

- Tu as l'air pressé, en colère et... j'espère ne pas en être l'unique cause. Mais tu sais, si tu souhaite parler, je sais être une oreille et je pourrais peut-être t'aider. 

Je tire alors doucement sur son bras pour attirer son attention et lui sourire alors que nous quittons l’hôtel. C'est la, plantée face a lui, mes yeux couleur de glace plongé dans les siens, que j'attend une réponse... sauf que mon estomac se rappelle a mon bon souvenir, me laissant rire un peu mal a l'aise.

- Ou, nous allons manger et nous parlons plus en avant pendant que je contente mon corps de quelques mets frugales. Qu'en pense tu Laahab? Accepte tu de partager un peu de ton histoire avec moi? Bien sur, tu pourras me poser en contrepartie toute les questions que tu daignera bien me demander.

Je la laisse reprendre la route et nous conduire dans la rue. Mes yeux papillonne sous la délicieuse lumière et je tend le visage pour en profiter, tentant une fois de plus, de suivre la marche de mon compagnon, sans le ralentir ou le gêner. 
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockVen 31 Aoû 2018 - 10:54
Malgré un début de sommeil agité, Laahab avait fini par se calmer et par profiter d’un repos réparateur. S’ensuivit un réveil très collé serré avec sa voisine de literie avant de retourner dans les limbes du sommeil. Le second réveil fut le bon, la belle ayant enfin décidé de se lever et de le libérer. Après une séance d'étirements, il l’informa du programme de la journée, ils mangeaient puis il la laisserait se débrouiller ayant autre chose à faire. Et comme les choses ne veulent jamais être simples, l'a bleutée lui expliqua qu’elle ne pourrait pas rester seule car elle n’était jamais sortie de chez elle avant de se faire capturer. Un soupir, une main passée sur son visage et un air dépité. C’était tout ce que pouvait faire le dragon sur le coup. Elle n'allait pas le quitter de si tôt.

Une fois habillés, les deux descendirent. Laahab rendit les clés puis sortit dans la rue. Celle-ci était bien vivante, les petits commerces étalés leurs marchandises sous le beau soleil, une multitude d’odeurs danser entre les passants qui vaquaient à leurs occupations journalières. Rapidement, comme sa partenaire, son ventre fit entendre sa voix. Il était temps de trouver quelque chose à manger. Il s’engouffra dans la foule puis suivit le courant, jetant de temps en temps un coup d’œil à la jeune femme derrière lui pour voir si elle suivait le rythme, ralentissant très légèrement quand ce n’était pas le cas. Quelques coups d’œils aux étals de fruits et Laahab avait déjà son menu dans l’esprit hors cela ne devait pas être le cas de la belle, qui devait avoir plus l’habitude d’une nourriture plus saine et raffinée. C’est donc blasé qu’il oublia son menu fruitier pour prendre la direction d’un restaurant avec un menu petit déjeuner complet.
Une serveuse arriva rapidement vers eux avec un grand sourire.

- Bien le bonjour, Madame, Monsieur ! Une table pour deux, je suppose ?

Le dragon hocha la tête et suivit la serveuse qui les plaça donc dans un coin tranquille, mais bénéficiant du doux soleil matinal. Le restaurant était cosy, des banquettes en velours d’un beau rouge, accompagné d’une boiserie d’un brun légèrement rougeâtre et bien verni, quelques décorations en fer forgé donnant un côté ancien mais agréable.
La serveuse arriva avec les menus et leur donna quelques informations sur certains plats avant de repartir. Laahab croisa ses pattes sous la table avant de poser son coude sur le rebord de la fenêtre pour reposer sa tête sur son poing fermé, le menu ouvert dans son autre main. Il survola les plats bien trop sophistiqués et complet pour lui. Il avait l’habitude du strict minimum et ne prenait jamais plus que ce qu’il lui fallait. Il leva légèrement le regard sur Nakshidil qui dut lui faire un de ses immenses sourires bienveillants, la tête du dragon disparut alors derrière la carte accompagnée d’un soupir de lassitude. C’est au bout de cinq minutes que la serveuse revint et prit leurs commandes avant de repartir avec les cartes.

Laahab n’avait plus son rempart pour se cacher du regard de la jeune femme devant lui, alors il préféra braquer ses yeux sur ce qui se passait dehors. Le soleil venait éclairer son visage et sa tignasse indomptable, mettant en valeur sa peau lisse, la ligne de son nez jusqu'à son menton légèrement pointu et pourtant malgré cet éclairage naturel, son regard restait toujours aussi sombre, un mélange de colère, mais aussi de mélancolie et de nostalgie. Il se souvint qu’il n’avait pas répondu à la demande de Nakshidil, celle où elle lui demandait si y aurait la possibilité qu’il lui raconte son histoire en contrepartie, il pourrait lui poser toutes les questions qu’il voulait. Il n’avait clairement pas envie de lui dire quoique ce soit, elle n’avait pas à savoir sa vie tout comme il n'avait pas envie de connaître la sienne. Enfin, la serveuse arriva avec leurs plats.

- Et voilà ~ ! Je vous souhaite un bon appétit !

Elle repartit alors que Laahab prenait sa tasse pour boire une gorgée de ce liquide chaud et amer, semblable au café terrien, quelques fruits et c’était tout. On ne change pas les bonnes habitudes.
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockVen 31 Aoû 2018 - 22:30


La rue était bondé de vie, de tumulte et de bruit. Je reste silencieuse, Laahab ayant la capacité de discutions d'un Hermite sourd muet, marchant a son pas qu'il régule pour moi je crois. Le marché pullule de crieur, près a vendre leurs biens, alors que le grand rouge mutique me conduit vers un restaurant. J'aurais bien arquée un sourcil de surprise, si l'amusement de le voir dans le décorum n'étais pas présente. Je me retiens autant que possible, le laissant se montrer aussi loquace avec la serveuse qu'avec moi. Je lui partage un petit sourire complice quand elle me regarde l'air perplexe de la réponse de mon comparse, puis la laisse me diriger entre les tables, jusqu'as l'une d'elle.

Je prend place, mes gestes souple et princier, je donne souvent l'effet d'une noble a l'éducation irréprochable, pourtant, je ne suis pas du tout ce genre de petite princesse privilégiée. Je relève le regard vers Laahab en prenant mon carte, gloussant un peu en le voyant se cacher derrière sa carte, comme si il s'agissait d'un puissant rempart contre moi. Il m'en veut de quelque chose? Ou il déteste juste les gens? Non, je ne pense pas qu'il me déteste, je ne l'espère pas. Après tout, le destin nous a conduit a nous supporter, ce n'est pas pour rien.

Il devait avoir connu la souffrance, une blessure aussi profonde que celle de son dos... c'était au moins quelque chose comme ça qui le poussait a subir le complexe du hérisson. La serveuse revient, me sortant de ma contemplation, pour prendre nos commandes. J'ose abuser en demandant un petit déjeuner copieux a base de viennoiserie, de jus de fruit et d'un bol d'une sorte de bouillit épaisse. De quoi tenir jusqu'au soir sans manger d'avantage.

Je laisse l'homme faire de même et commander avant de l'observer regarder l'extérieur. Il sait s'isoler dans son monde intérieur. Si bien que je me sens presque aussi seule ici que dans ma cage. Le dévisageant, c'est une fois encore la serveuse qui me sortie de ma transe contemplative. Laissant la femme déposer ce qu'il fallait devant moi, je lui sourit et la remercie avant de regarder Laahab et de lui souffler d'une voix presque de reproche.

- Es tu toujours aussi éloquent? Ou j'ai fais quelque chose de mal? 

Tout en parlant, je prend le jus de fruit et le porte a mes lèvres charnues, laissant le liquide acidulée glisser dans ma gorge avec un sourire de bonheur, fermant les yeux un instant avant de reprendre.

- Je t'ai dis que je veux en savoir plus sur toi. Je comprend que tu ne veux rien s'avoir, mais se murer dans la solitude n'est pas une solution. La déesse t'as mise sur mon chemin. Fait toi une raison Laahab, nos vies sont lié pour quelques temps, il nous revient de les rendre agréable ou non.

Je lui sourit et prenant ce qui ressemble une chose a patte feuilletée, je mord dedans un grand coup.

- Je me rend compte d'une chose... si tu t'accorde bien avec l'environnement, je fais un peu... tache. 

Je remue de manière espiègle mon nez mutin. Il est rouge, comme tout ici ou presque. Et moi, je suis d'un bleu clair qui contraste avec une violence difficile a manquer.

- Et ne crois pas que je me dénigre. J'aime mon apparence et mon corps. Je suis le fruit de l'espoir et de la paix. Même si je me suis toujours sentie unique et étrange. Mais tu sais ce que c'est, n'est ce pas, d'être différent.

Je mange la viennoiserie et m'attaque a la sorte de porridge, visiblement affamée.  
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockSam 1 Sep 2018 - 14:53
Il croqua dans un fruit ressemblant à une poire, mais dans des couleurs bien plus exotiques, avant de jeter un œil aux alentours. Il était toujours sur le qui-vive. Une tension perpétuelle circulait dans son corps, le rendant capable de réagir dans l’immédiat en cas de besoin. Même si pour l'instant, la situation ne demandait pas tant de vigilance. Sa voisine semblait bien embêtée du mutisme de son sauveur, lui demandant si il était toujours aussi éloquent ou bien si elle avait fait quelque chose de mal.

- Je n’aime juste pas parler de choses inutiles.

Comme toujours, une phrase courte et nette. Mais apparemment, sa réponse ne lui suffit pas car elle continua, parlant de sa déesse et du fait qu’ils étaient liés pour un certain laps de temps, car c’était l’envie de la déesse. Un grognement se fit entendre, mais il était bien différent de ceux qu’il avait pu lâcher auparavant. Celui-ci était obscur, plus animal.

- Sais-tu au moins ce que le fait d’être une élue t’octroie ? La mort, c'est tout ce que tu trouveras au bout du chemin. Nous sommes de simples pions sur un échiquier divin. On ne contrôle rien de nos vies, le moindre pas de travers et tu peux être sûre que tu le payeras très cher. J’en ai déjà fait les frais.

Des mots durs, mais la voir sourire toutes les secondes alors qu’elle ne semblait pas comprendre dans quoi elle était embarquée le rendait encore plus amer que d’habitude. Cette candeur, cette douceur, cette innocence. Des choses devenues rares, car perverties très rapidement par les épreuves que la vie réservait. Seuls les ermites ou bien les adeptes de cultes pacifistes pouvaient encore prétendre à de tels privilèges. Il la fixa longuement, maintenant qu’elle était dans la lumière du jour, il lui était bien plus simple d’admirer la courbe de son visage, ses lèvres pulpeuses venant se poser avec délicatesse sur le bord de son verre, ses yeux qui jouaient d’un clair-obscur naturel entre sa sclère noire et ses iris d’un bleu glacial. Sa longue chevelure d’un blanc pur et traversée par quelques mèches bleutées naturelles. Tout chez elle respirait le calme, la noblesse et la douceur. Ils étaient deux opposés et pourtant destinés à se supporter.

Elle partit sur la voie de l’humour, appuyant le fait qu’il était en accord avec la couleur ambiante de l’établissement. En effet, celui-ci avait choisi des tons rouges et bruns, de ce fait, la belle contrastait fortement avec son bleu clair. Mais elle était loin de faire tâche comme elle semblait se désigner. D’ailleurs, elle répliqua qu’elle aimait son corps et qu’elle était le fruit de l’espoir et de la paix, qu’elle se sentait unique et étrange et qu’il devait parfaitement savoir ce qu’elle ressentait. Elle ne voulait pas lâcher l’affaire. Elle tenait toujours à en savoir plus sur lui. Il soupira longuement avant de reprendre un fruit puis de regarder par la fenêtre.

- La différence est ce qui nous rend unique. Certains ne la supporte pas à cause des regards, des moqueries, des coups. Ceux-ci finissent souvent pendus au bout d’une corde. Et il y en a d’autres qui en font une force, une raison de continuer à vivre, à se battre pour ouvrir le regard de ceux refusant de voir. Mon absence d’ailes m’a valu d’être dénigré, traîné dans la boue, traité de bâtard caché et non assumé… Autant dire que ce fut un moment assez compliqué, mais j’ai de la chance, on m’a tendu la main et aidé à me relever. Cette différence, j’en ai fait ma force et je serais toujours reconnaissant envers ceux qui m’ont aidé.

Il revint vers elle, le regard brillant d’une certaine humilité avant que celle-ci ne disparaisse. Il avait fini son repas et attendit, bras croisés, que la jeune femme en fasse autant. Une fois cela fait, il paya puis sortit.

- Bien, vu que tu sembles ne pas vouloir me lâcher, on va aller voir des amis. Ils seront plus aptes à s’occuper de toi.

Il avait réfléchi à la situation et ce plan lui semblait le plus simple et juste. Il pourrait se débarrasser de ce pot de colle et en même temps voir si tout allait bien là-bas, sa dernière visite était il y a 30 ans. Il prit la direction du sud, toujours avec sa marche rapide, Nakshidil avait dû encore une fois attraper son écharpe, qui vint s’enrouler lentement autour du poignet de la bleutée comme si elle ne voulait pas que la belle s'échappe. Le contact était doux et léger. Rapidement, l’ombre d’une structure plus moderne se fit voir au loin. Trois grandes tours de verre et d’acier d’où partaient et arrivaient des points lumineux : une base de lancement, la visite était donc sur une autre planète. Comme dans l’hôtel, Laahab demanda une capsule mais pour deux personnes, il se doutait bien que celle qui l’accompagnait n’avait jamais dû mettre les pieds dans une capsule et donc ne connaissait pas son fonctionnement. On les guida vers la capsule double. Comme toujours, pas beaucoup de place dans ces engins sphériques. Il entra le premier, se pliant dans tous les sens pour avoir un minimum de confort, il maudit sa grande taille et ces engins trop petits. Une fois les deux êtres draconiques installés, le mâle entreprit de rentrer les coordonnées dans le tableau de bord. Après un rapide calcul, le temps de voyage fut donné. Cinq jours, il allait devoir rester cinq jours avec elle dans un espace restreint et dans l’immensité du cosmos. La capsule se mit à vibrer puis s’éleva avant de foncer dans le drap noir de l’espace.

Après un moment de secousses intenses, le vol se stabilisa puis ce fut le calme. Rapidement, une douce obscurité prit place dans l’habitacle, légèrement éclairé par les multiples boutons et les nombreuses étoiles qui les entouraient. Le dragon jeta un œil sur sa voisine puis actionna une commande.

- On en a pour cinq jours de voyage. Autant dormir.

Rapidement, la capsule mit en place le système de sommeil artificiel et Laahab tomba dans les limbes, un sommeil sans rêves mais calme
Nakshidil
Nakshidil
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MessageSujet: Re: Le chant de la sirène. [pv    Le chant de la sirène. [pv  ClockSam 1 Sep 2018 - 20:33



Il n'aime pas parler inutilement, et pire encore, commence a me juger. Il m'annonce que seul la mort m'attend. Il semble parler en connaissance de cause, et je me doute qu'il doit être l'élue d'un dieu, mais ne cherche pas a en savoir plus, laissant mes suppositions en suspend. A la place, avec un sourire lumineux, dévoilant ma dentitions blanche et carnassière, je lui répond le plus simplement et naïvement du monde.

- Je sais ce que veux dire servir ma Déesse. C'est servir la paix, l'amour, et mourir si il le faut pour des idéaux trop grand pour mes propres épaules. Mais si je lâche prise, qui luttera pour l'amour? Qui priera pour la paix? Peu des nôtres savent ce que veux dire s'aimer réellement, sans détour, sans attente. Aimer non pas pour son propre intérêt, ou pour son plaisir, mais juste parce qu'une personne mérite d'être aimer et cela, sans avoir besoin de réel raison. C'est parce que les gens attend une récompense pour chaque acte que le monde n'est pas un havre de paix. Et si je dois donner ma vie par amour, je le ferais. Je n'ai pas besoin de plus de libre arbitre, j'ai déjà tout ce dont j'ai besoin. 

Loin d'être aussi avare en mots, je prolonge même ma diatribe après avoir bu une nouvelle gorgée du amer.

- Et puis.... ne suis je pas un symbole de paix impie pour les nôtres? Ma vie est menacée depuis ma naissance même. Pourtant, je suis ici, assise, en train de manger avec toi Laahab.

Je délaisse Laahab pour continuer de manger, non sans me laisser alors a un peu d'humour entre deux bouchées. Je tendais une fois de plus une perche que lui seul pouvait ou non prendre pour me parler un peu de lui... pour s'ouvrir un peu plus a moi. A ma grande surprise, il se laissa aller après un long soupir, regardant la fenêtre. Il avait eu un passif lourd et bien plus difficile que je ne l'aurais cru. La vie est bien dure et cruelle quand on ne ressemble pas a ceux qui nous entoures. 

Il se confit, si bien, qu'il me laisse émerveillée de la profondeur de ce qu'il me laisse discerner sous sa carapace épaisse. Il n'est pas QUE ce qu'il veut bien montrer et je commence a peine a cerner a quel point il est semblable a un iceberg. Je n'en discerne qu'as grande peine la surface. Je ne reprend pas ses paroles, ne répond pas, écoutant en mangeant assez dignement, ne relevant mes yeux que pour acquiescer et lui sourire un peu plus. Finissant ma riche pitance, je le laisse payer et me redresse, le remerciant du regard alors que je viens le suivre vers la sortie.

Une fois dehors, il parle de nouveau. J'ai une certaine chance au final, puisqu'il compte m'escorter chez des ''amis'' capable de me prendre en charge. Implicitement, cela signifie surtout que je vais être avec lui pendant encore un moment. Temps que je pourrais mettre a contribution pour en apprendre bien plus sur lui. Je m'en réjouie d'avance.. dommage pour lui qui semble ne pas encore se laisser aller, parce que je ne compte pas vraiment lui laisser le choix éternellement. Je prend alors un morceau de son écharpe entre mes doigts, écharpe qui s'enroule autour de mon poignet sous ma surprise et me laissant échapper un petit rire surpris. 

Je caresse doucement le tissus entre mes doigts, suivant son congénère sans plus trop faire attention a lui, occupée a jouée avec l'écharpe vivante. Nouveau bâtiment, ou il demande une capsule pour deux personnes. Satisfaite, je vient me lover doucement contre son bras alors qu'il finalise sa demande et son paiement. C'est vers une capsule que nous avons été conduit, et le laissant s'y glisser en premier, je constate aisément qu'il n'est guère aisée pour lui de se placer a l'intérieur, manque de place.

 Je pousse un petit souffle et tourne mon regard vers mes ailes pendant qu'il se contorsionne, frémissant pour les faire entrer dans une profonde douleur a l'intérieur de mon corps. Il n'en reste qu'un dessin sur mes omoplates, mais je doute qu'il s'en formalise. Par contre, mon teint a prit une légère teinte plus pâle sous l'effort. Je me glisse a son coté, essayant de prendre le moins de place possible alors qu'il commence a pianoter pour sans doute définir les paramètres de la destination. Une fois placé, je viens glisser mon corps a son flanc, avant d’acquiescer.

- Dormir oui mais pour... cinq.... j...o....

Pas moyen de finir que je commence a sombrer contre lui, m'endormant sans autre forme de procès.
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