"- Et qu'on vous y reprenne plus ! " C'est ce que le représentant des forces de l'ordre aurait sûrement jacté lors de mon arrestation. Je me suis toutefois contenté de lui apprendre les bonnes manières comme il se devait ; m'est avis que c'est ce qui s'appelle du bourrage de crâne. Ce fieffé bast avait commis l'affront de m'arrêter sous prétexte que j'avais sois-disant " porté atteinte à la pudeur d'un enfant "... Si même le droit de prendre du bon temps était proscrit, cette époque se révélait décidément bien lamentable. Voilà deux jours que j'errais dans les rues de cette foutue ville blanche à la recherche d'action, à tel point que je ne pus n’empêcher d'aller faire un tour au " havre des orphelins ", une bâtisse abritant tous les jouvenceaux délaissés à raison par leurs parents... Ais-je besoin de préciser ô combien j'ai fait honneur à Gervais en si peu de temps ? Quid de l'état des enfants après mon passage ? Bah... Fait considérable, ils sont encore en vie, ce qui est une première pour moi.

Mais passons à la partie la plus intéressante, toutes ses inepties n'étaient qu'un point de détail de cette histoire ! Nombreux furent les hérauts à hurler à qui voulait bien l'entendre que des joutes " mondiales " nommées je cite " T'haine-kaïshi Budook'Aïe " - Nul doute que le tournoi était organisé par des boches - avaient lieu dans le sein de la bourgade dans laquelle je me trouvais. Mortecouillle, moi, bretteur émérite ayant fait frissonner plus d'une pucelle n'avait pas été convié au tournoi ? Je n'allais pas laisser cette indifférence impunie, dussè-je mettre à sac la ville entière ! Je me hâtais donc de rejoindre ce maudit tournoi, traversant une bonne partie de la ville. J'avais néanmoins omis un détail, et non l'un des moindres : mon pitoyable sens de l'orientation. Effectivement, deux longues heures passèrent avant que je réussisse à atteindre le lieu-dit. Contre toutes mes attentes, l’organisation du tournoi n'était en rien similaire aux joutes qui m’étaient accoutumées, les enjeux par exemple paraissaient bien moins courtois. En cela d'ailleurs le championnat se rapprochait plus d'un champ de bataille que d'autre chose.

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Oh bah.. Oh bah oooh... Quelle est donc cette délicate hérésie ?


Je sentis mon poitrail battre intensément, accompagné de ma hallebarde charnue qui, de sang et de détermination s'emplit sans demander son reste. Ne me jugez pas comme un chatron dépravé, - oui, je suis eunuque et j'en suis fier ! - on ne contrôle pas son lyrisme pour les hécatombes. Oh, cette boucherie me plaisait fortement, jusqu'à me faire oublier mes tendances suicidaires. Je brandissais ma fidèle cuillère bâtarde, prêt à profiter autant que possible de cette situation fortuite. Les représentants de l'ordre, toujours vêtus de leur uniforme bleu absurde couraient dans tous les sens, ne sachant où donner de la tête, ces pleutres étaient dépassés par la situation. J'éliminais avec la propreté qui m'est inhérente tous ses miliciens affolés. Les spectateurs blessés gisaient sous décombres de l'infrastructure, plusieurs combats se déroulaient au milieu des gravats fumants. Un malemaisnie aux traits canins ravageait les rares parcelles du terrain encore debout en faisant s’élever de grandes poutres élancées du sol. Quelle était donc cette sorcellerie ? En tant qu'opportuniste de l'extrême, deux solutions s'offraient à moi, véritable choix cornélien qui enténébrait mes capacités cognitives : - Cogni quoi ? Chiabrena de narrateur tu vas m'parler meilleur avec tes trikiteries ! - les deux choix étant : livrer bataille seul contre tous ses hérétiques ? Ou à contrario rejoindre l'un d'eux et l'aider à éliminer tous les autres ? Mon choix fut vite effectué ; Sur ma dr.. gauche ? Pfeuh, peu importe.. Une femme aux phénotypes s’apparentant à ceux d'un félin qui se battait avec des os, dont un qui se logea droit dans l’œil d'un bambin innocent. Les os sont une manifestation de calcium, apporté par le lait, je devais aider cette féline. Je courut la rejoindre et abattis violemment ma cuillère contre le crâne de son opposant.

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J’accours te porter secours prestement, jolie tigresse ! Greuh Greuh Tout plein n'est t-il pas ?
Hurlais-je joyeusement, en lui adressant un clin d’œil, qu'elle ne pouvait décemment pas voir, du fait de la visière de mon heaume. J'exprimais mon allégresse en applaudissant à tout va ( contre le crâne d'un jeune homme ) tout en me tordant de rire.

Mais alors que je m’apprêtais à réitérer mon acte héroïque, mon regard se posa sur une jeune femme aux traits bestiaux elle aussi, à la différence près que ses traits s'approchaient d'un bovidé. et chacun sait que les chèvres produisent un lait d'une délicatesse sans égal. La ruminante était penché sur un jouvenceau qui appelait sa mère, en vain. Je laissais donc la petite chatte à son combat et je rejoignais la chèvre, ne pouvant contenir mes saillies libidinales.

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Salutations jouvencelle, puisse ta poitrine opulente de bordelière être louée dans toutes les yaourtières !