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 L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?

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Baron Mars Babel
Baron Mars Babel
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MessageSujet: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockSam 18 Sep 2021 - 2:45
Le soleil ne se couchait jamais sur la planète Namek. Ou plutôt, si, il se couchait. C’était le jour qui ne disparaissait pas du fait de la présence des trois soleils qui éclairaient le globe vert et bleu. Malgré ce zénith éternel, il ne semblait jamais y avoir d’âge d’or pour la pauvre et pitoyable planète des hommes-limaces. Asservis, puis asservis, puis asservis, oubliés par leurs propres monarques, avec le potentiel de votre personnage secondaire favoris : immense mais sous-exploité. Une planète en arrière-plan, où rien ne se passe, où n’importe qui cherchant à se faire oublier pourrait possiblement y parvenir. Une planète si peu attaquée que beaucoup de civils terriens finirent par s’y poser dans l’espoir de ne pas voir leur capitale se faire détruire à nouveau afin de prouver un argument dans un débat entre deux créatures surpuissantes dont ils n’entendirent jamais parler. Un maquis dont les lacs avaient la taille de mers et dont les forêts étaient suppléées par de magnifiques plaines.

”Comment est-ce qu’on met en plein écran sur ce truc ?”

Le vent s’engouffrait dans le manteau noir, large et impérial du Baron Mars Babel. Une telle crique était synonyme de vent constant, permettant à la chaleur de rester sèche et à la fraîcheur de toujours glisser contre le visage des mortels de ce monde. Dans la voute céleste, un groupe d’oiseaux fonçait vers le nord dans l’une des formations atypiques de la faune d’une autre planète. Ses yeux sans pupilles semblaient observer un téléphone portable qu’il se forçait à ne pas savoir manier malgré son inquantifiable sagesse. Ses doigts qui tiraient les ficelles de la destinée tâchaient d’élargir l’image sur son écran. Le LAVALEAK avaient permis à de nombreux profils de se faire connaître au sein du public, mais par sa fantastique intelligence, l’incontestable inventeur du mal semblait reconnaître l’un des potentiels les plus sous-exploités de la petite contre-attaque envers Auros. Il pointa son visage vers l’horizon, ou plutôt vers l’une des formes à l’horizon, avant de reprendre son gigantesque rictus signature.

”Parfait.”

Il remit sa casquette en place avant de descendre la colline qui lui servait de point d’observation, suivie de quelques Sycophantes, des guerriers Nameks en armure traditionnelle qui avaient jugé bon de succomber à son charisme. L’espace entre les deux montées de terre le rendit invisible à ce personnage qui venait d'atterrir dans la ligne de mire du plus ancien des antagonistes, lui qui ne faisait que vivre sa vie tranquillement. Le ciel se faisait un peu grisâtre, comme s’il présageait de l’orage. Ce fermier qui intéressait tant le Baron pouvait tourner la tête et voir une figure en long manteau qui flottait dans le vent approcher son humble demeure. Ce fut d’abord son visage qui dépassa de la montée. Ses cornes. Son chapeau. Ses yeux de jade qui semblaient observer tout à la fois et transvaser dans le vide. Son sourire intense mélangeait sadisme satisfait et naïveté ahuri. Ses épaules larges. Son manteau qui se faisait emporter par le vent. Sa ceinture qui tenait son épée. Son pantalon militaire. Ses puissantes bottes. Lui, et une bonne demi-douzaine de gardes Nameks, entraînés, dans leurs vêtements amples et souples qui eux aussi profitaient du souffle de la mer. Ils s’arrêtèrent à quelques dizaines de mètres de l’habitation, laissant leur chef faire quelques pas de plus, laissant délicieusement la tension s’installer tout en observant cette modeste demeure, hochant de la tête tout en serrant et relevant les lèvres, avant de sourire à son interlocuteur.

”Vous êtes quelqu’un de difficile à trouver, Jojiba, mais...”

Il écarta les bras pour désigner l’ensemble de la scène avec un sourire incrédule… ou bien respectueux… difficile de savoir.

”L’agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?”

Il replia ses lèvres, rendant son rictus bien, bien plus humble. Il ajouta à ses questions rhétoriques une phrase simple.

”Une vie bien solitaire, j’imagine.”

Quelques secondes de plus passèrent durant lesquelles l’herbe se plia d’autant plus contre le vent qui s’engouffrait dans les vêtements de toutes les personnes présentes. On croirait à l’approche d’une tempête.

”Serait-il possible que nous discutions ?”


Dernière édition par Baron Mars Babel le Sam 18 Sep 2021 - 12:24, édité 1 fois
Jojiba
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockSam 18 Sep 2021 - 7:27
Un cri. Le même, comme chaque matin. 
Un cauchemar. Le même, comme chaque nuit.

Les notions de matin et de nuit étaient plus métaphoriques qu'autre chose sur cette planète verte, mais tout bon agriculteur se devait de maintenir un rythme de sommeil stable, qu'importe le nombre de soleils qui tournaient autour de son foyer.

En sueur, Jojiba se redressait sur ce qui lui servait de lit. Son repos encore une fois perturbé par les visions d'horreurs qui le hantaient. Les dieux et les démons avaient fait de lui leur jouet, et il en portait encore les marques. Demigra, Zelen, Wyatt, Riju, ces visages revenaient à chaque fois qu'il fermait les yeux. Mais récemment, un nouveau venu s'était invité dans le carrousel de remords sur lequel était coincé le saiyan. Un visage aux bordures dorées, au regard malsain et au sourire carnassier. Freezer. Jamais de toute sa vie il n'avait été exposé à une telle violence. Grâce aux soins prodigués par le jeune Namek sur Terre, son corps ne portait pas les cicatrices de ce combat ahurissant. Cependant, son esprit était loin d'être indemne. Ces derniers temps, les dieux et les démons en avaient beaucoup demandé au fermier. C'était d'ailleurs la raison qui l'avait poussé à s'isoler ici. 

Il n'était pas vraiment sûr du temps qui était passé depuis son arrivée sur la planète verte. Il s'était volontairement éloigné des villes et des zones peuplées, pas question d'attirer l'attention. Mais il avait cependant pris l'habitude de se rendre près des villages peu développés pour proposer son aide aux tâches de la vie paysanne en échange de nourriture et de ressources. C'est justement en offrant ses services qu'il avait réussi à amasser assez d'outils et de matériaux pour se faire son propre chez lui, isolé au cœur des montagnes et des collines, en bordure de ce qui ressemblait à la mer, assurant un sol riche et humide. C'était plus un abri qu'une maison, mais c'était tout ce dont il avait besoin. Il avait un toit, quelques meubles, et bien que la construction oblique lui donnait des allures d'igloo de terre cuite, c'était tout le confort qu'il lui fallait. Comme chaque jour, après avoir pris le temps de vider son esprit des visions de son passé qui le harcelaient, Jojiba s'habilla de son habituelle tenue.

Saisissant un sceau, lui même plein d'outils et de sacs, il se dirigea vers l'extérieur. Accueilli par le vent frais, le fermier ne put s'empêcher de marquer une pause, prenant une grande inspiration et emplissant ses poumons d'un air pur. Il pouvait enfin se mettre à la tâche, parcourant les potagers qui entouraient sa petite bicoque. Ici il n'y avait pas d'univers en danger, pas de dieux maléfiques à affronter, pas de techniques de combat ni de rayons d'énergie qui partaient dans tous les sens. Non. Ici il n'y avait qu'une rangée de plants de tomates, quelques choux, un petit carré où grandissaient des oignons sans oublié les carottes et radis qui parsemaient le petit jardin. Ce schéma se répétait une bonne dizaine de fois, encerclant complétement la petite maison. Plus loin, un bon kilomètre carré de terre était retourné, arrangé en rangs, sans doute attendant l'occasion de voir germer tout un champ blé, ou peut-être de maïs? Le plus gros danger qui menaçait cette vie paisible ne s'incarnait qu'à travers les insectes et la faune locale, laquelle se montrait assez clémente pour ne prendre qu'un léger tribut au travail du fermier.

Sans tarder il se mit au travail, laissant derrière lui l'amertume de ses cauchemars, profitant de cette activité qui lui avait tant manqué : le travail. Le travail de la terre, le travail honnête. Le travail noble qui, en plus de lui remplir son assiette, lui donnait la satisfaction d'être en harmonie avec son environnement. Pour la première fois depuis beaucoup trop longtemps, Jojiba était heureux.

Mais son bonheur risquait d'être de courte durée car de tous les prédateurs, le plus acharné est le destin, et son ombre traitresse ne donne jamais le moindre répit à ses proies et sait prendre des formes inattendues. La forme qu'elle avait choisi aujourd'hui avait tout pour déplaire au saiyan.

Un groupe d'individus s'approchait, et ils n'avaient en rien l'air d'agriculteurs venu demander un coup de main pour bêcher un champ. Lentement, le fermier se releva, guettant à l'horizon ces silhouettes qui s'approchaient un peu trop de son refuge. La première chose que Jojiba observa fut une paire de pointes. Des cornes, ça commençait très mal. Puis une casquette, militaire. La première silhouette fut bien vite accompagnée d'une escorte, laquelle fut beaucoup plus simple à identifier : des Nameks. Quelqu'un aurait vendu la mèche? Il s'était pourtant assuré de jamais donner son vrai nom et de se limiter aux villages isolés. Celui qui semblait les diriger se dévoilait un peu plus à mesure qu'il grimpait le relief. Enfin son visage était perceptible. Aucun doute, cette créature était un démon. Ils l'avaient retrouvé. Le saiyan avait été assez naïf pour croire qu'il pourrait profiter d'un temps de paix prolongé, mais non, ils n'allaient pas oublier leur jouet aussi vite. La tenue toute entière de l'individu évoquait celle d'un général, un chef de guerre, tout ce que Jojiba voulait éviter. A son tour ce dernier fit quelques pas dans leur direction, soucieux de ne pas les laisser piétiner les betteraves qui n'étaient pas encore prête à la récolte. Progressant dans l'herbe touffue, balayée par le vent, l'agriculteur ne s'accorda aucun mot. Son visage était froid, fermé, sévère. La météo elle-même s'assombrissait, imposant à la région cette ambiance inconfortable.

Lorsque qu'il estima s'être assez éloigné de son précieux potager, Jojiba se stoppa net. Le dos droit, les bras le long du corps, laissant le vent passé dans ses vêtements amples. Chacun de ses muscles étaient tendus, fixe, il attendait que les inconnus se présentent à lui, sa ferme de fortune offrant un panorama de choix derrière le maître des lieux. Le groupe arriva finalement à sa hauteur, une dizaine de mètres en face de lui. Les locaux étaient bien bâtis, de bons guerriers aux premiers abords. Le démon quant à lui s'avança encore un peu, sa cape claquant au vent tandis que son regard fixe se plantait dans celui du saiyan. Comme tous les démons il portait sur lui cette aura malsaine, tétanisante pour celui qui poserait pour la première fois ses yeux sur une de ces créatures malfaisantes. Heureusement, ou plutôt malheureusement, ce n'était pas la première fois pour Jojiba, celui-ci avait eut son lot de diables et d'esprits malins. Pourtant, il y avait autre chose avec celui-là, quelque chose d'impressionnant, de séduisant, d'imposant. Impossible de mettre le doigt dessus, mais il s'échappait de cet être un ressenti étrange, surnaturel. Ne se laissant pas désarçonner, Jojiba releva doucement le nez, inspirant profondément, se préparant à toute éventualité en serrant les poings. 

”Vous êtes quelqu’un de difficile à trouver, Jojiba, mais...”

Il espérait bien être dur à trouver, c'était là tout le but de son exil. Mais visiblement ses efforts avaient été vains puisqu'il avait été retrouvé. De plus, ce terrifiant inconnu connaissait son nom.

”L’agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?”

-C'est une vie paisible. Imposa le saiyan. Effectivement, nombres de personnes lui avaient trouvé un talent ou un autre. Demigra avait fait de lui son jouet, Claire avait fait de lui son envoyé, et les dieux avaient fait de lui leur pion. On le disait digne, ou on le disait fort, assez visiblement pour aller se battre sur un champ de bataille qui ne le concernait que par la prise en otage de son univers. Mais jamais Jojiba n'avait souhaité un tel destin. L'agriculture, c'était ça ce qu'il voulait, la vie paisible que lui offrait l'agriculture. Sans dieux ni combats épiques pour sauver le monde. 

”Une vie bien solitaire, j’imagine.”

C'était justement la faute de ce "talent". Sans cet attrait que tous les grands de ce monde lui trouvait, Jojiba serait encore chez lui, sur Geneas à soutenir sa pauvre mère qui entame ses vieux jours. 

Un silence assourdissant alourdit l'échange entre l'homme et le malin. Seul le vent sifflant dans les hautes herbes tentait vainement d'occuper ce vide sonore. La tension battait son plein, à tout moment la situation semblait pouvoir dégénérer.

”Serait-il possible que nous discutions ?”

-J'ai bien peur de vous décevoir. J'ai déjà fait passé le message aux dieux que je n'étais pas intéressé par leurs querelles. Je n'ai aucun désir de prendre part à ces combats. 

Un militaire démoniaque venait toquer à sa porte. Pour quelle autre raison que de l'enrôler dans une nouvelle bataille perdue d'avance chercherait-il à discuter avec le saiyan?

-Je ne suis pas du côté des dieux, et encore moins de celui des démons. Je ne cherche en aucun cas le conflit, le seul de vos semblables que je cherche à voir tomber c'est Demigra. 

 Il était important de présenter les faits, d'essayer de raisonner avec la créature, qui sait? Peut-être par miracle lui fera-t-il entendre raison?

-Vous ne trouverez rien de précieux ici, ni ailleurs, le monde des mortels à encore besoin de panser ses plaies.

Cette dernière affirmation, Jojiba n'avait fait que la théoriser. Après tout, il n'avait aucune idée du résultat de l'affrontement des grands de ce monde et du dieu de la destruction Auros, il en savait encore moins sur les conséquences qu'un conflit d'une telle envergure avait laissé sur l'univers. 

Il n'était sûr que d'une chose. Il voulait la paix, la paix à tout prix.
Qu'on lui foute la paix.
Baron Mars Babel
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockSam 18 Sep 2021 - 15:27
Quelle fantastique prédiction de la réponse de Jojiba par l’incroyable et sensationnel Baron Mars Babel ! Dans son manteau large qui se laissait emporter par le vent, il venait de prédire que la meilleure réponse à donner à l’imposant fermier était d’associer sa vie paisible à une vie de solitude ! Encore une fois, nous étions face à une démonstration fantastique de l’intelligence hors du commun de sa majesté de la chute d’Icare. Ses yeux de jade traversaient le maître des lieux comme un pieu de braise face à du beurre. Il était impossible de savoir ce que l’illustre premier antagoniste pouvait penser. Comment voyait-il donc ce Jojiba ? Ce personnage qu’il avait vu sur deux affrontements enregistrés par des passants terrifiés et par les casques des soldats de Freezer ? Ou plutôt de Lava ? Je ne sais plus… mais le Baron, lui doit savoir. Dans tous les cas, il avait quelque chose en tête tandis que l’humble agriculteur aux cernes lourdes sous les yeux s’apprêtait à répondre à son illustre proposition d’entamer le dialogue avec l’imposant - si ce n’est plus petit en terme de taille - personnage en face de lui.

Ce dernier sembla écouter avec une morphologie du visage indiquant de l’attention et de la compassion, ce qui semblait mimer l’étrange compassion dont il semblait faire preuve envers tous ces mortels qui croisaient sa route. Jojiba disait risquer de le décevoir : chose facile à faire lorsque l’on allait à l’encontre des plans du représentant de la Tour et de sa chute. Il avait déjà communiqué aux dieux qu’il ne cherchait plus à prendre part à leurs batailles et accepter leurs quêtes. Il n’était pas un homme à tout faire pour les puissants de ce monde, ou du moins il prétendait l’être ! Car la surexploitation du sol et l’agriculture intensive par les industries ne saurait tarder envahir son petit bout paisible d’univers et - … un regard de la part du Baron m’indique que je m’égare… Oui ! Donc ! Il continuait d’écouter patiemment Jojiba tandis que ce dernier affichait sur son bras son manque d’affiliation aux dieux et aux démons comme un brassard politique. Il ne voulait aucun conflit et ne désirait la mort que d’une seule personne : Demigra. Il n’y avait rien de précieux ici, et les mortels avaient autre chose à faire qu’écouter le divin. Le Baron afficha une mine attristée, laissant sa mâchoire pendouiller un petit moment. Ses sourcils froncés et son visage tourné vers le sol, il fit quelques pas de plus pour s’approcher de cet homme sensationnel aux mains encore tremblantes de par ses expériences.

”Oh...”

Il sembla hésiter, secouant la tête, la relevant un instant avant de la replacer en direction de l’herbe balayée par le vent, imitant avec le plus puissant des jeux d’acteur le désespoir d’un envoyé des dieux qui se faisait recaler par sa cible. Nous le savions tous, dire “non” au divin l’empêchait légalement de vous recruter dans ses rangs pour des croisades improvisées et des réalisations de prophétie. Il s’arrêta dans sa lente marche avant de relever la tête, la lune qui faisait son sourire maintenant concave comme une moue tandis que son expression trahissait la fausse déception qu’il ressentait, penchant vers la droite à trente degrés.

”Je suis… terriblement désolé de vous ennuyer.”

Soudainement son visage se transforma comme glace qui fond en sourire rayonnant tandis que les nuages s’accumulaient derrière son auguste personne.

”Mais je ne suis pas un dieu...”

Il raidit alors son cou afin de se redresser et regarder Jojiba dans les yeux, ou plutôt il l’aurait regardé s’il ne fermait pas les siens tout en détaillant quelques classifications quant à son être.

”Et je ne suis pas… exactement un démon. C’est comme comparer un lion et une hyène. Nous avons une base commune féliforme mais nous restons très différents les uns des autres. Demigra ne respecte pas sa définition de “mortels” tandis que j’éprouve une incroyable admiration pour leurs êtres.”

Ses yeux étaient de nouveau ouverts tandis qu’il fit un geste envers sa garde personnelle pour leur demander de débarrasser le plancher, ce que, pathétiques mortels qu’ils étaient, ils firent immédiatement.

”Votre affrontement avec Freezer est tombé sur Internet à cause d’une fuite des données de l’Empire Cold, et il y eut un zoom sur votre figure. J’ai pu observer que vous étiez le favoris des commentaires quand bien même ce fut une gamine qui mit fin au tyran. Utilisant quelques contacts au sein des autorités terriennes et des techniques de profilage ne respectant aucun droit à la vie privée, je vous ai retrouvé. Votre figure anonyme a beaucoup de fans d’ailleurs. Ils disaient que cela aurait dû être votre victoire, et qu’on vous l’a volé. Je pense être d’accord avec eux.”

Il leva sa main gauche, maintenant son indexe et son pouce proche l’un de l’autre sans pourtant compléter le cercle qu’il mimait de sa main tandis que son visage affichait une mine de frustration et de compassion.

”Vous étiez à ça de la grandeur ! À ça !”

Il plaça alors ses mains derrière son dos tout en tournant le visage vers ses troupes, ou plutôt son manque de troupe. Il était seul, et serait à la merci de Jojiba si ce dernier venait à se jeter sur lui pour lui briser la nuque. Fair-play comme il était, il l’aurait laissé faire. C’était son pari, il accepterait son gage… probablement. Après tout, il n’y avait pas plus fair-play que l’illustre Baron Mars Babel dont les bottes foulant l’herbe fraîche de Namek écrasèrent un jour les nuques de tous les plus puissants et orgueilleux chefs de guerre de l’univers !

”Mais je ne suis pas là pour partager une quelconque détresse que je projette sur votre personne. Je ne suis pas là pour donner une mission de la part d’une force divine dont vous n’avez que faire pour tuer un être diabolique dont vous n’avez que faire. J’ai tout simplement...”

Il frotta davantage ses mains tout en redonnant à son visage le sourire signature qui lui manquait, relevant ses sourcils afin d’appuyer son intérêt.

”...enquêté sur le fan-favorite ? Associé quelques vidéos et... retrouvé l’humble et large Saiyan que vous êtes dans un tout autre affrontement. Une défaite qui exacerbe la frustration que j’ai ressenti en mentionnant votre combat avec Freezer.”

Le mouvement de ses mains cessa, mais il les maintint l’un contre l’autre. Son visage devint plus grave, et son rictus, sourire en coin.

”Je suis là pour vous offrir la paix.”

Il laissa dramatiquement quelques secondes passer tandis qu’à l’horizon les nuages s’assemblaient de plus en plus. Une planète avec trois soleils était le terrain pour un grand nombre de dépressurisations. Les orages étaient rares, mais puissants, mais la faune comme la flore y seraient habitués.

”Je peux voir dans votre regard vide, dans vos cernes, dans votre barbe sauvage, dans vos mains qui tremblent et dans votre allure fatiguée les restes d’une dure suite d’aventures. Ce genre de problèmes ne se résoudra pas tout seul, et surtout pas dans la solitude. Ce que j’offre, c’est une paix intérieure, vous permettre de résoudre de vos mains une dernière erreur.”

Il plaça alors ses mains derrière son dos tandis que derrière lui les cumulonimbus continuèrent à prendre en ampleur.

”Je peux vous offrir Bray Wyatt sur un plateau d’argent, et de quoi mettre fin à son existence.”

Le tonnerre rugit dans la vallée et la crique après cette dernière parole. Nonchalament, le Baron se retourna, observant l’orage qui s’approche, avant de refaire face à Jojiba, levant la main pour désigner sa grange.

”Nous devrions peut-être continuer cette discussion à l’intérieur, non ?”
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockLun 20 Sep 2021 - 4:07
La réponse du saiyan semblait déplaire au démon. Lequel afficha une attitude aux semblants attristés. Mais pas question de se laisser attendrir. C'était un être malfaisant dont on parlait ici. Les dieux avaient au moins la décence de vous regarder dans les yeux lorsqu'ils démontraient leur vraie nature, tout comme Shin avait regardé Jojiba dans les yeux lorsqu'il lui avait assuré qu'il le détruirait si il ne suivait pas l'escouade de chair à canon qui allait s'écraser contre Freezer. Les démons, eux, étaient beaucoup subtiles, ils aimaient jouer avec les sentiments de leurs victimes, ils mentaient, trompaient et manipulaient pourvu que cela serve leurs plans maléfiques.

”Et je ne suis pas… exactement un démon. C’est comme comparer un lion et une hyène. Nous avons une base commune féliforme mais nous restons très différents les uns des autres. Demigra ne respecte pas sa définition de “mortels” tandis que j’éprouve une incroyable admiration pour leurs êtres.”

Jojiba retenu une remarque sur cette affirmation. Il était prêt à argumenter sur la nature des démons, n'ayant que faire de leur réelle classification mais reconnaissant simplement leur comportement. Cela dit... Dabra avait su se montrer différent. Même en étant un démon reconnu, il avait fait preuve de courage, d'altruisme et de sacrifice dans la bataille contre Freezer, il s'était montré honorable, ce qui, aux yeux du fermier, devait être impossible pour un démon.

”Votre affrontement avec Freezer est tombé sur Internet à cause d’une fuite des données de l’Empire Cold, et il y eut un zoom sur votre figure. J’ai pu observer que vous étiez le favoris des commentaires quand bien même ce fut une gamine qui mit fin au tyran. Utilisant quelques contacts au sein des autorités terriennes et des techniques de profilage ne respectant aucun droit à la vie privée, je vous ai retrouvé. Votre figure anonyme a beaucoup de fans d’ailleurs. Ils disaient que cela aurait dû être votre victoire, et qu’on vous l’a volé. Je pense être d’accord avec eux.”

”Vous étiez à ça de la grandeur ! À ça !”

Il fit signe à ses hommes de partir. Seul? Face à un saiyan qui n'attendait qu'une justification pour lui enfoncer ses phalanges dans l'abdomen? C'était risqué, mais c'était étrangement une façon de montrer patte blanche. Une fois seul à seul, Jojiba lui répondit sèchement :

-Ce n'était pas une victoire. Si la dame de lumière n'était pas intervenue, nous serions tous morts. Ce combat n'était qu'un concours entre les dieux pour comparer leurs bêtes de foire. Il n'y a rien de grand là-dedans.

Claire l'avait bien expliqué à son apprenti : elle n'avait pas le droit d'intervenir dans les affaires de l'univers 7. Pourtant, elle était apparu pour le sauver et les aider à se débarrasser de Freezer. Pourquoi les divins auraient autorisé un telle transgression? Parce que leurs toutous étaient en train de perdre. Parce que l'équipe qu'ils avaient envoyer se suicider n'était plus capable de tenir seule, alors, soucieux de rafler la victoire à tout prix, ils ont violer leur propre règlement. Mais pas question d'intervenir directement, ou d'user de leurs grands et mystérieux pouvoirs, non, ils envoyaient encore un de leurs élus. Combien de temps ce manège allait-il durer? Combien de pauvres âmes seraient malmenées voir sacrifiées après Jojiba? Cette indifférence divine devait cesser et si il le fallait, le saiyan finirait par s'en assurer lui même.


Mais pour le moment, c'était à un autre problème qu'il devait se frotter. Un problème cornu et en bottes.

”Mais je ne suis pas là pour partager une quelconque détresse que je projette sur votre personne. Je ne suis pas là pour donner une mission de la part d’une force divine dont vous n’avez que faire pour tuer un être diabolique dont vous n’avez que faire. J’ai tout simplement...”

Voilà qui était déjà une bonne nouvelle, mais quel était le revers de la médaille, quelle était la réelle raison de sa présence ici? Pourquoi avait-il-

”...enquêté sur le fan-favorite ? Associé quelques vidéos et... retrouvé l’humble et large Saiyan que vous êtes dans un tout autre affrontement. Une défaite qui exacerbe la frustration que j’ai ressenti en mentionnant votre combat avec Freezer.”

Que pouvait être son objectif?

”Je suis là pour vous offrir la paix.”

Le temps s'assombrissait de plus en plus, alourdissant l'ambiance déjà si morbide de cette conversation. La paix? Comment un démon pourrait-il profiter de la paix? Ne devaient-ils pas se complaire dans le chaos? Dans le carnage? Le sang n'était-il pas supposé être leur vin? Les pleurs leur mélodie? Ne devaient-ils pas savourer les vices que l'esprit humain pouvait générer? Alors pourquoi la paix? C'était l'exacte opposé de la demande à laquelle s'attendait le saiyan.

”Je peux voir dans votre regard vide, dans vos cernes, dans votre barbe sauvage, dans vos mains qui tremblent et dans votre allure fatiguée les restes d’une dure suite d’aventures. Ce genre de problèmes ne se résoudra pas tout seul, et surtout pas dans la solitude. Ce que j’offre, c’est une paix intérieure, vous permettre de résoudre de vos mains une dernière erreur.”

Résoudre une dernière erreur?

”Je peux vous offrir Bray Wyatt sur un plateau d’argent, et de quoi mettre fin à son existence.”

L'orage déchira le ciel noirci alors que ce nom venait d'être prononcé, illuminant un court instant les montagnes et vallées de Namek. Durant ce moment éphémère, un reflet azur parcouru les pupilles habituellement noires du saiyan. Un détail minime, mais qui remettait en question la véritable origine de ces éclairs se déchainant dans les cieux.

”Nous devrions peut-être continuer cette discussion à l’intérieur, non ?”

Dix secondes.
Dix longues secondes passèrent alors que les yeux de Jojiba ne lâchaient pas ceux de la créature cornue, réfléchissant, analysant, théorisant. Puis finalement, sans un mot, le fermier prit la direction de son habitation, invitant indirectement son visiteur à le suivre. Il était très risqué pour quiconque de laisser entrer le malin dans son foyer, mais le fermier n'en n'était plus à ça près, des diables dansaient déjà dans ses rêves, un de plus ne risquait pas de changer grand chose, et puis, il n'y avait rien de valeur dans la maison de toute façon.

Une fois passée une porte de bois gondée aux murs de terre cuite, la pièce unique dévoilée témoignait de la vie que menait l'agriculteur en exil. Un lit était arrangé dans un coin du lieu de vie tandis qu'un table au centre de la pièce semblait un peu grande pour la seule chaise qui l'accompagnait. Effectivement, le saiyan ne s'attendait pas à recevoir de la visite, encore moins à ce que quelqu'un s'installe à sa table. La lumière du jour, bien qu'affaiblie par la tempête à l'extérieur, perçait à travers des fenêtres habillées de rideaux simples, reçus en cadeau de la part de quelques locaux à qui Jojiba aurait rendu service.

Une fois à l'intérieur, le fermier parti s'asseoir sur son lit, laissant sa chaise à l'inconnu si ce dernier souhaitait s'asseoir. Le regard de l'agriculteur était perdu dans le vide, une expression morose mais tendue sur le visage. Sa mâchoire était crispée tandis que ses doigts se resserraient les uns entre les autres, craquant à l'occasion sous l'écrasante pression que le travailleur de la terre leur imposait. les coudes sur les genoux, son être arborait une attitude à mi-chemin entre la réflexion et la contenance.

Une fois son interlocuteur à l'intérieur, le regard toujours fixé dans le vide, Jojiba commença.

-Si vous êtes si bien renseigné, vous savez ce que Wyatt à fait... Leur à fait. Et si vous venez me chercher c'est que vous savez également que je veux lui faire payer. Mais vous devez surtout savoir que je suis loin d'être assez fort pour le battre. J'ai déjà essayé, et même en devenant un super-saiyan, rien n'y fait, il est bien trop puissant. 

Une pensée noire, malsaine et inhabituelle traversa son esprit, connectant ses pulsions et ses instincts primaires de guerrier de l'espace en une réflexion osée.

-... Mais à supposer que j'arrive à broyer son crâne entre mes mains... 

Ses yeux jusqu'alors fixe se réorientèrent dans la direction du démon.

-Qu'est-ce que vous y gagner hein? Vous n'avez pas fait tout ce chemin ni fait tous ces efforts pour me retrouver, simplement pour m'offrir ma vengeance sur ce fumier...

Il était plus que tentant d'accepter l'offre du diable sans attendre, d'effacer un de ses cauchemars de ses nuits sans repos. Mais son expérience des démons lui avait apprit à toujours faire attention aux véritables intentions de ces créatures. Jojiba attendait l'explication de l'inconnu, mais profondément enfoui, tout au fond de son être, une part de lui se voyait déjà accepter le marché, quel qu'il soit, pour se faire justice en tuant de ses mains le bourreau qui s'en était pris à une pauvre jeune femme qui n'aurait jamais dû connaître ce destin sombre. Si il ne tuait pas Wyatt par pure frénésie traumatique...

Il le ferait pour Riju.
Baron Mars Babel
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockMer 22 Sep 2021 - 16:27
Babel n’eut pas de vraie réaction remarquable face à la mention de la “dame de lumière”. Ce genre de qualifications devait lui rappeler quelques légendes arthuriennes barbantes. Des systèmes gouvernementaux basés entièrement sur des femmes étranges cachées dans des étangs, distribuant des épées si magiques qu’elles outrepassaient tout système de vote ou d’acclamation. Il fut l’une d’entre elles, un jour, après tout, mais est-ce qu’il s’en souvenait encore ? Moi, humble et pitoyable historien des aventures de Mars Babel, ne pourrait imaginer quelle surpuissance apporte la capacité d’oublier en un claquement de doigt ! Jojiba affirmait que ce n’était pas une victoire, quand bien même ils avaient réussi à vaincre Freezer ! Une victoire est une victoire, qu’importe les moyens employés ! Ben voyons ! Nous pouvions observer la différence d’intellect entre le suprème inventeur des plans diaboliques et ce rôturier qui cultivait ses larmes si ce n’étaient ses légumes. Il affirma que ce combat n’était rien d’autre qu’un combat entre plusieurs entités divines pour comparer leurs bêtes de foire. Mais n’était-ce pas là la définition même de chaque lutte de pouvoirs ! Chaque bataille menée entre mortels était l’utilisation des faibles par les puissants comme chair à canon sur les champs de bataille ! Mais quel abruti ! Acquiesçant de la tête, le Baron s’apprêta à anéantir la rhétorique de cet idiot qui se lamentait sur son sort !

”Dit comme ça, je comprends votre perception de la chose...”

C-C’est tout ?

”Mais je ne suis pas là pour partager - ...”

Et le voilà parti sur sa tirade qui avait déjà été établie durant le post précédent… Avançons donc dans la chronologie et enjambons ce qui fut déjà dit quand bien même le charisme employé par le Baron aurait mérité qu'on le répète une deuxième fois. Mais hélas, hélas, nous devons condenser par besoin de dynamisme ! La proposition dramatique de l'Archidémon de la Tour suivie par les craquements du tonnerre rencontra alors le passage des secondes qui se manifestèrent silencieusement, non pas par le tic-tac des aiguilles mais par les éclairs qui silencieusement frappèrent la mer. Leur éclat fut espacé par le temps pris par le son du tonnerre pour s’approcher de leur position. Dix secondes passèrent entre le début des flashs et l’arrivée du vacarme venu de loin. Enveloppée dans leur lumière, la forme assombrie de Babel n’eut, dos aux éclairs, que ses dents et yeux qui ressortirent, car l’univers entier tentait mollement et pitoyablement d’informer Jojiba de l’origine extraordinaire de son interlocuteur. Mais, comme le voulait la plus antique des tragédies, il ignora les symboles que lui offraient le monde. D’un tour d’épaule, le misérable Saiyan aux bras de boeuf scella son destin… Ou… son libre-arbitre ? Le Baron me rappelle que je ne devrais pas parler de destin dans sa présence.

Il n’eut besoin que d’un mouvement de main pour comprendre l’invitation que son inférieur venait de lui offrir. Sa majesté du Chaos observa un instant quelques betteraves avant de tourner la tête vers l’entrée. D’un pas en avant, le Baron en fit cent, et entra dans l’igloo de terre cuite. Assez cuite pour survivre à la pluie, devait probablement espérer le vétéran aux larges épaules. Il cogna du talon contre le sol en pointant ses bottes vers le haut afin de se débarrasser de la saleté bénie par sa marche. Car, maître des bonnes et diaboliques manières, il éviterait de salir l’intérieur de la demeure qui l’accueillait. Il y avait des fenêtres ! Avec des vitres ! Nous n’étions pas au moyen-âge chez l’ami Jojiba ! Il n’y avait qu’une chaise pour l’accueillir et du haut de son immense intellect il déduisit que Jojiba, en bon hôte, s’installerait sur le lit, ce qui le fit tout d’abord se débarasser de son manteau et le poser contre le dossier du siège.

Le Saiyan était assis, le regard vide, tandis que l’incroyable Archidémon qui lui offrait l’honneur de se présenter dans sa demeure continuait à observer la scène avec un sourire aux lèvres fermées. Je ne saurais affirmer ses pensées mais il lui semblait posséder la curiosité d’un enfant entrant pour la première fois dans un fast-food. Le silence s’était imposé à nouveau, et n’était rempli que par les craquements du tonnerre dehors et des doigts crispés de l’hôte. Leur cadence était, de façon assez surprenante, corrélée, tant et si bien qu’une oreille attentive pourrait y découvrir une forme de rythme. Ce lieu paraissait si modeste qu’on le croirait être une estrade de théâtre. La pièce était divisée en deux : l’intérieur et l’extérieur. Un two-hander entre un maître et un esclave. Un maître de la narration et un esclave de ses échecs.

La curiosité bienveillant et magistrale de l’Archidémon le conduisit vers une petite pile de livres placés dans un coin. Quelques romans, probablement des livres avec une importance émotionnelle pour le maître des lieux. Quelques manuels sur l’adaptation à la culture Namek… culture de la terre et culture sociale, permettant la distinction entre la biologie de la betterave terrienne et la betterave locale. Un petit livret violet avec une icône en forme de bulle blanche sur un fond violet, dont deux points au milieu. Quelque chose de si atypique qu’il pourrait avoir été posé ici par l’incontestable inventeur du mal. Jojiba se mit à parler dans son dos, sans tourner son visage. Se retournant, le Baron fit quelques pas vers la chaise avant de s’y assoir modestement, laissant son physique viril transparaître à travers son uniforme. Ses petites épaulettes sur ses larges épaules. Il faisait une bonne quarantaine de centimètres que moi mais pouvait tout autant porter le monde que lui. Il n’était pas aussi gonflé que son homologue sans quoi trop de formes auraient déchirés ses vêtements. Non, nous parlions de deux types d’hommes aux bras larges. Les bras élargis par le travail de la terre, les autres, scupltés par les bonnes grâces de la physiologie archidémoniaque. Ce n’était pas parce qu’il était face à Goliath que David en devenait moins impressionant. Le physique d’un héros contre celui d’un méchant. Et pourtant, le Baron ne présentait que de la bienveillance, assis avec son sourire admiratif face à la moue barbue et endurcie du guerrier au regard plein de regrets.

Mais de quoi parlait donc Jojiba tandis que le Baron s’installait face à lui ? Il parlait d’un “leur”. Il parlait d’autres personnes ayant affronté Bray Wyatt, des fantômes, si j’en suivais la conversation. Des tombes qui n’ont jamais été décorée de la vengeance qu’elles ont tant désirées. Par réalisme ou bien pessimisme prétendant l’être, il admit son impuissance face aux crimes de l’adversaire qui lui causait autant de problèmes. Bray Wyatt serait trop puissant. Son regard était vitreux et le courage fantastique de l’archidémon était démontré par sa volonté de le regarder en face; il n’avait aucunement peur du vide. Les muscles du Saiyan se crispèrent alors que ses pupilles s’écartèrent, ses iris semblant rétrécir un court instant. Il mentionna un scénario dans lequel il, je cite, “arriverait à broyer son crâne entre ses mains” dans un ton qui semblait grogner et perdre son souffle en même temps, avant de demander honnêtement ce que le Baron pouvait obtenir dans l’aide qu’il proposait à son inférieur. Qu’avait-il à questionner ainsi le superbe premier antagoniste ?

Mars Babel s’était installé avec le petit bouquin violet, l’ayant feuilleté un instant en écoutant Jojiba, son oeil sans iris empêchant de déterminer vers où il regardait réellement, penché à trente degrés vers l’avant. Cependant, il retomba vers l’arrière tout en laissant glisser son livre maintenant fermé vers un coin de la table, le bruit de la couverture contre le bois couvrant l’arrivée de la pluie. Il laissa une main derrière le dossier de sa chaise, et l’autre fermée sur la table, ne laissant que son indexe dépasser et tapoter quelques secondes sur la table. Le mis-clos des yeux du Baron trahissait sa splendide réflexion… ou bien faisait-il tout cela simplement pour laisser la tension de Jojiba se développer davantage avant de lui proposer une quelconque réponse ? Son sourire n’avait pas atteint le rictus, mais après avoir écarté à nouveau ses paupières, il laissa les deux étoiles sur son visage plonger à nouveau dans les yeux sans fond du Saiyan.

”Afin de démontrer le respect que je vous porte, Jojiba, je vais être complètement franc avec vous...”

Il regroupa alors ses mains tout en posant chacun de ses doigts droits contre leurs homologues de la main gauche comme le machiavélique génie qu’il était.

”Je ne suis pas un dieu. Pas exactement un démon. Mais je leur suis comparable. Je suis une entité ancienne régulièrement renouvelée qui explore des mondes depuis l’aube du multivers. Ce que vous voyez est un corps faible, mortel, sans omniscience ni omnipotence, et si l’envie vous prenez de soudainement catapulter la table pour me casser la figure, vous auriez de grande chances d’être le vainqueur de notre affrontement.”

Il tapota ses doigts tout en relevant ses pommettes comme l’un de ses sourcils, observant la possibilité d’être interrompu et massacré comme il l’avait prédit. Mais bien entendu, absolu savant qu’il était, rien de la sorte ne se produisit.

”Je me suis récemment incarné et ai découvert l’univers qui nous entoure. Les “mortels”. Les “dieux”. Les “planètes”. Les parcelles d’histoire qui me furent présenté furent suffisantes pour me convaincre de prendre part aux histoires qui se déroulent, dans le rang de ses participants les plus intéressants, les mortels.”

Il tourna le visage vers la pluie qui tapotait contre la fenêtre, grinçant la chaise vers la droite afin de mieux se positionner.

”J’ai obtenu un rôle dans l’histoire de certaines personnes jusque là. C’était amusant de les guider dans la direction qu’ils cherchaient à prendre...”

L’orage gronda à nouveau, et dans les grondements l'on pourrait presque croire entendre les râles de douleur de Sasuke et Epina…

”...Mais j’aimerais prendre une part plus importante dans ce monde qui me plait tant. Je ne cherche pas à être un conquérant. Mais je pourrais me contenter de “l’homme qui permit à Jojiba de tuer Bray Wyatt”. Mais, en vérité, j’ai une plus grande source de motivation en dehors d’un désir de me démarquer. Quelque chose de moins juvénile… et pourtant un peu plus. Vois-tu Jojiba...”

Il tourna innocemment la tête vers son interlocuteur, affichant enfin son grand sourire.

”Je suis ton plus grand fan.”

Les éclairs s’écrasèrent loin derrière la fenêtre, transformant à nouveau le Baron en une forme d’ombre, éclairé par le jade de son regard et l’albâtre de ses dents. Il releva ses mains avant de les poser sur la table.

”Un simple fermier qui va aussi loin. Je l’ai vu. Tes betteraves sont saines et prometteuses. Tu es un humble habitué du travail de la terre. Et tu as affronté Bray Wyatt et Freezer.”

Il se releva avant de dresser l’une de ses paumes en crispant ses doigts, ajoutant de la personnalité à son discours !

”Tu ne voulais pas de ce rôle et pourtant, tiraillé par tes origines, tu ne pouvais t’empêcher de suivre ta soif de violence ! Tu as été forcé à te battre contre Bray Wyatt pour le bien commun ! Et tragiquement, tu n’y parvins pas !”

Il tourna rapidement la tête vers Jojiba, comme pour faire un aparté.

”Les enregistrements sont de très mauvaise qualité, donc je n’ai pas pu tout  voir...”

Il fit un autre mouvement pour se diriger dans la direction contraire avant de relever la main loin devant lui, comme un visionnaire.

”Tu as été forcé par des dieux capricieux à combattre Freezer et là encore tu te fis voler la victoire. Tu fis face à des défis de plus en plus absurdes et cruels et pourtant tu n’abandonnas pas ! Et pourtant, l’univers ne te permit jamais de gagner quoi que ce soit !”

Il descendit les mains pour les diriger vers son interlocuteur, comme pour le présenter. Surjouant sa bonne humeur, il termina ce morceau de tirade en chuchotant ses prochaines paroles.

”Je veux t’offrir la victoire que tu mérites tant après tant de péripéties cruelles et tragiques.”

Il laissa quelques secondes passer avant de placer ses mains dans ses poches, craquant son cou vers la droite puis la gauche avant de reprendre son visage calme et plein de joie.

”J’ai mille et une manières de t’apporter la puissance que tu désires pour vaincre Bray Wyatt. J’en ai des confortables et j’en ai des moins confortables. Mais dans tous les cas tu auras ce qu’il te faut.”

Il se rassit tout en croisant les bras de façon relaxée, le ventre vers l’avant, semblable à un maître d’école satisfait de l’enthousiasme de ses élèves. Son sourire était plus grand qu’une mégastructure.

”Es-tu… satisfait par mon petit pitch ?”
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockVen 24 Sep 2021 - 7:53
”Afin de démontrer le respect que je vous porte, Jojiba, je vais être complètement franc avec vous...”

Cette phrase elle-même pouvait être un mensonge. Mais étrangement, Jojiba fit le choix de faire confiance à son invité.

Il lui expliqua ne pas être un démon, ni un dieu, pourtant, il en avait tout l'air. Apparemment, le mystérieux individu était une entité ancienne détachée du grand jeu divin. Plus encore, il insista sur sa vulnérabilité et sur la probable victoire du saiyan en cas d'affrontement. C'était tentant, ne serait-ce que pour son allure démoniaque, mais Jojiba n'en fit rien, l'heure n'était pas au défouloir.

”Je me suis récemment incarné et ai découvert l’univers qui nous entoure. Les “mortels”. Les “dieux”. Les “planètes”. Les parcelles d’histoire qui me furent présenté furent suffisantes pour me convaincre de prendre part aux histoires qui se déroulent, dans le rang de ses participants les plus intéressants, les mortels.”

Un entité mythologique qui soutenait les mortels? Voilà qui était une première, que les dieux en prennent de la graine.

”...Mais j’aimerais prendre une part plus importante dans ce monde qui me plait tant. Je ne cherche pas à être un conquérant. Mais je pourrais me contenter de “l’homme qui permit à Jojiba de tuer Bray Wyatt”. Mais, en vérité, j’ai une plus grande source de motivation en dehors d’un désir de me démarquer. Quelque chose de moins juvénile… et pourtant un peu plus. Vois-tu Jojiba... Je suis ton plus grand fan.”

Le saiyan prit le temps, sans répondre, de peser les mots de son interlocuteur. Qu'entendait-il par "plus grand fan"? Qu'avait réellement accompli le fermier pour s'attirer le regard d'une (énième) créature théologique?

C'est alors que l'homme cornu entama une tirade en l'honneur de son hôte, résumant son parcours, chantant ses louanges et mettant le doigt sur les injustices dont il avait été la victime. Comment en savait-il autant? 

”Tu as été forcé par des dieux capricieux à combattre Freezer et là encore tu te fis voler la victoire. Tu fis face à des défis de plus en plus absurdes et cruels et pourtant tu n’abandonnas pas ! Et pourtant, l’univers ne te permit jamais de gagner quoi que ce soit !”

En surface, Jojiba se montrait douteux, les sourcils froncés, le regard fixe, la mâchoire crispée. Pourtant, intérieurement, une partie du fermier était d'accord avec son "fan". Même éveiller le super saiyan légendaire qui dormait en lui n'avait pas été suffisant pour venir à bout de Wyatt. Chacun des combats qu'il avait mené s'était soldé par une perte de connaissance, il n'a jamais été assez fort, assez puissant pour vaincre! Qu'est-ce qui n'allait pas avec lui? La guerre coulait dans son sang, son héritage devait lui permettre de dominer les foules! Chaque défaite devait le rendre plus fort, plus dangereux! Mais il était, à chaque fois, la risée de ses adversaires et la honte de ses alliés. Combattre devait être une seconde nature! Il était fait pour ça!

Non. C'était justement contre cette seconde nature qu'il s'était battu toute sa vie, contre ces pulsions de violence, contre cette soif du combat. Il haïssait cette part de lui, il avait été éduqué pour l'oublier, la cacher et la maudire. Sans cette envie malsaine qui rongeait son espèce, combien de peuples pourraient prospérer en paix à l'heure qu'il est? Pas question de s'en remettre à cette folie guerrière.

”Je veux t’offrir la victoire que tu mérites tant après tant de péripéties cruelles et tragiques.”

Interrompant sa réflexion, l'être surnaturel continuait d'encourager le fermier, à sa manière.

”J’ai mille et une manières de t’apporter la puissance que tu désires pour vaincre Bray Wyatt. J’en ai des confortables et j’en ai des moins confortables. Mais dans tous les cas tu auras ce qu’il te faut.”

Tout ceci ressemblait beaucoup trop à un véritable pacte avec le diable. Pourtant, Jojiba avait déjà rencontré le diable, et ce dernier ne faisait aucun pacte, il n'échangeait pas, il se contentait simplement de prendre. Cette offre que lui faisait la créature... C'était quelque chose de différent. Elle avait effectivement quelque chose à y gagner, mais qu'est-ce que Jojiba avait réellement à perdre? 

”Es-tu… satisfait par mon petit pitch ?”

-Vous êtes quelqu'un qui sait présenter ses projets, on peut pas vous le dénier. Commença le saiyan en poussant un soupire. Un soupire de dépit ou plutôt de capitulation?

Alors que le malin venait de se rasseoir, le fermier se releva à son tour, échangeant un ballet des plus théâtraux avec son interlocuteur, chacun accompagnant ses paroles de gestes visiblement. Faisant quel pas vers une de ses fenêtres, le maître des lieux observa un instant la tempête qui faisait rage à l'extérieur, la pluie prenant d'assaut le verre avec le même acharnement que le doute qui assaillait l'esprit de Jojiba. Il resta une bonne trentaine de secondes dans le silence le plus profond, le regard perdu, retournant encore 1000 questions avant de s'assurer de sa réponse. Si il acceptait ce pacte, il aurait l'occasion de tuer Wyatt, c'était une bonne chose non? Wyatt était un meurtrier, un ennemi des vivants, il avait même assassiné Claire, cette dernière approuverait si Jojiba acceptait la proposition de l'inconnu n'est-ce pas? Et puis, y avait-il tant à craindre que ça? Après tout, comme il l'avait dit lui-même, il n'était pas un conquérant. Juste quelqu'un qui voulait laisser sa trace dans l'Histoire. Le fermier avait rencontré bien des personnes avec ce même objectif, cela faisait-il d'elles des êtres malfaisants? Certes, quelque chose ne tournait pas rond avec ce cornu, mais à peser le pour et le contre, il y avait plus de raisons de lui faire confiance que de le voir comme un ennemi. Même les guerriers nameks de tout à l'heure lui obéissaient, et ce n'était pas un peuple qui se laissait manipuler facilement. 

-Il me reste encore 3 questions...

Bien des réponses avaient été apportées lors de cette analyse mentale que s'était fait Jojiba, certaines étaient mauvaises, pour sûr, et c'était justement à cause de ces réponses qu'il avait besoin de ces trois dernières questions.

-Comment comptez-vous me rendre assez fort pour le tuer? 

Les méthodes que comptait utiliser ce manager venu d'ailleurs étaient encore un mystère pour le saiyan, comment s'assurer qu'elles seraient efficaces?

-Où est-ce que vous comptez organiser cet affrontement? Je ne veux pas que des innocents soient mêlés à ça. Leur dernier combat s'était déroulé dans les ruines d'une ville où beaucoup trop de vies avaient été arrachées, pas question de revivre ce carnage.

-Et enfin...

D'un mouvement, il se tourna dans la direction de son invité, plaçant ses mains à plat sur la table et se penchant légèrement en avant comme pour être à sa hauteur, face à face.


-On commence quand? 


Sa décision était prise, il acceptait. Son visage se voulait neutre, sévère, mais ses pupilles pétillaient d'une expression qui trahissait ses intentions. Il le savait, ce n'était pas la bonne chose à faire, mais c'était ce qu'il voulait faire. Il connaissait les risques qu'il prenait, pourtant, même en cachant sa nature au plus profond de lui... 


Il ne pouvait pas s'empêcher de trépigner d'excitation à l'idée de tuer Bray Wyatt.
Baron Mars Babel
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockDim 26 Sep 2021 - 15:49
Jojiba laissait son regard traverser le vide comme une perceuse dans du ciment. Après un compliment envoyé dans la direction du Baron Mars Babel, il s’était relevé, mimant quelques gestes amateurs en se dirigeant vers la fenêtre. Le menton du Baron était appuyé sur sa nuque, et pourtant il n’y avait pas de gras qui s’accumulait autour de sa mâchoire. Le grincement de sa chaise contre le sol permit au Saiyan rêveur d’entendre son interlocuteur faire légèrement tourner son siège pour le maintenir dans son champ de vision. Son sourire n’avait pas changé, mais le compliment l’avait fait relever un instant ses sourcils. Mes ses yeux restaient inertes, vides, habituellement fantastiques, deux étoiles de jade qui illuminaient le monde. Parfait contraste avec les expressions de Jojiba, ses multiples clignements d’yeux et ses sourcils tremblant trop pour être qualifiés de relevés ou froncés. Il réfléchissait. Si ce n’était son visage qui trahissait par petits détails le cours de ses pensées, alors sa position face à la fenêtre fermée, à la pluie qui se cognait dessus, aux éclairs lointains et aux nuages gris comme sa pensée, cette position des détectives privés dans les récits en noir et blanc. Un monologue interne silencieux se déroulait dans son esprit, et seul le Baron pouvait tenter d’imaginer ce que le cerveau de Jojiba racontait secrètement à son coeur. Mais le silence qu’il laissait se dérouler était pesant. Comment osait-il donc faire patienter l’illustre Baron qui lui avait offert une si incroyable tirade ?

Entre deux fracas de tonnerre, Jojiba se donnait l’air auguste de sinistrement préparer ses demandes. Trois questions avant de démarrer le contrat. Ses pieds changèrent de direction et ses pas le conduisirent vers la table, tandis que prétentieusement il voulait en savoir plus, récolter trop de renseignements que son petit cerveau mortel ne saurait comprendre ! Le Baron cligna une seule fois des yeux et fit pencher son front très légèrement vers la droite pour annoncer son écoute patiente et bienveillante. Tout d’abord, comment le rendre plus fort ? Ensuite, quelle était la position du combat ? S’en suivit une petite appartée expliquant qu’il ne désirait aucunement la mort d’innocents. Enfin, et il le dit lui-même, enfin, quand commenceraient-ils ? Il posa ses mains avec passion contre la table, faisant face au Baron, lui faisant impeccablement face. Ses yeux étaient plein d’émotions, réfléchies par les pupilles d’émeraude du Baron. Il acceptait, purement et simplement. Enfin ! Il l’avait fait tant attendre avant d’accepter sa proposition ! Mais il ne pouvait rien faire face au charisme sensationnel de l’inventeur des discours diaboliques. Babel avait élargi son sourire, montrant à nouveau ses dents avec un hochement si subtil que l’on ne verrait pas sa tête bouger.

”Impeccable...”

Il releva sa main droite, index et majeur dressé vers le plafond, avant de les pointer vers le manteau qui reposait entre lui et le dossier, plongeant dans une poche avec le bruit d’une épée quittant son fourreau avant d’y revenir. Son index et son majeur étaient de nouveau dressés vers le plafond, tenant une carte entre leurs mains. L'arène du Namek Flair, abandonnée depuis un moment pour cause d’inactivité. Peu de touristes venaient s’y battre. Peu de raisons de la maintenir intact. D’un revers de poignet, il la lança à plat contre la table.

”Ce match se fera à cette adresse. Une arène qui sera vide. Il n’y aura pas de spectateurs. Mais il y aura des caméras. Tu resteras anonyme si tu le désires, mais ton apparence est déjà connue des réseaux sociaux, donc tu n’as pas vraiment grand chose à perdre. L’objectif premier, cependant, est d’enregistrer sa défaite afin de prouver au monde qu’il n’est plus un danger. L’objectif second est… de l'appâter."

Il se releva avant de chercher autre chose dans une autre poche, sortant un chronomètre à gousset, qu’il posa sur la table. Il avait gagné le rôle de minuteur. Restaient trente-quatre heures sur l’appareil de déduction du temps passé.

”Demain, à vingt heures, tu te rendras à cette adresse. Le combat se fera durant la nuit afin d’être sûr de n’avoir personne dans les alentours. Il y aura des projecteurs, tu ne te battras pas dans le noir. Le seul membre du public sera moi et quelques sbires démoniaques servant à gérer les caméras. J’ai tiré quelques ficelles pour m’assurer qu’il vienne à nous, mais l’heure tardive risque de lui donner un avantage. Mais ne t’inquiète pas, tu seras capable de le vaincre. D’ailleurs..."

Il sortit alors un petit pot contenant des pillules, qu’il posa sur la table. C’était sans aucun doute des médicaments servant à accentuer le potentiel d’un Saiyan. L’étiquette lisait… “Aspirine”... Une seconde, pourquoi de l’aspirine ?

BANG !


Le temps sembla passer au ralenti tandis qu’un éclair tomba, illuminant la scène et plaçant les deux acteurs dans l’ombre tandis que Jojiba s’écroulait vers l’arrière, sa tête martelée par une balle perçant son crâne. Trahison ! Changement d’humeur ! Le Baron venait de lui imposer un Élément Déclencheur qui se logeait donc dans son lobe frontal. Néanmoins, la musique qui vous était audible témoignait de l'humour noir de cette semaine. Vous devriez rigoler, donc. Le barillet de son revolver tourna alors, et le doigt du Baron se posa sur la détente.

VZIOU !

Quel génie ! Une autre Dramatique Démonstration de Supériorité ! La cartouche suivant celle qui venait d’être consommée était remplie d’énergie divine capable de soigner les plus graves de toutes les blessures ! Le cerveau de Jojiba venait de reprendre toute sa consistance avant même qu’il ne touche le sol, la balle dans son crâne disparaissant immédiatement tandis que l’entièreté de son visage reprenait vie. Quelle fantastique bienveillance de la part du tout aussi fantastique maître des retournements de situation et des attentes subversifiées ! S’approchant alors de Jojiba qui, à terre, devait revenir de son expérience de presque mort avec une énergie pleine de vie et de fraicheur, Mars Babel entama ses mots.

”Les Saiyen sont capables de gagner en puissance après avoir été exposés à une expérience agonisante. Généralement, frôler la mort fait l’affaire. Je m’excuse de ne rien avoir dit, mais tu aurais eu le réflexe de te défendre. Cela aurait été beaucoup plus douloureux pour beaucoup moins de résultat. C’est sans compter -"

BANG !

VZIOU !

Avec la vitesse d’une mort tragique imposée à la fin de l’oeuvre pour manipuler les émotions des lecteurs et spectateurs, il venait de lui renvoyer deux balles dans le crâne, le ramenant aux portes des frontières d’Hadès avant de le requinquer comme s’il était un nouveau-né.

”Encore une fois, je m’excuse pour -"

BANG !

VZIOU !

Il le refit immédiatement après, avant de ranger son pistolet pour poser un genou à terre et sa main vers l’avant pour aider le colosse à se relever. Il ne devait logiquement ressentir que de l’énergie, comme s’il venait de se réveiller après neuf heures de sommeil de vingt-deux heures à sept heures, paré pour commencer la journée. Avec ce genre de sentiment, il serait difficile de tenir rigueur au magnifique archidémon qui venait démontrer trois fois sa capacité à inciter un Elément Déclencheur et fit trois Dramatique Démonstrations de Supériorité d’affilée. Son sourire niais ne montrait que la bienveillance un peu honteuse.

”Vraiment. Je m’excuse sincèrement. Mais c’est une tricherie qui obtient des résultats. La biologie Saiyanne est pleine d’avantages et il faut parfois en profiter. Je voulais au départ te donner une bénédiction ou faire de toi mon “champion” ou ce genre de rapport entre mécène et mortel portant sa bannière… mais le rôle semble être déjà pris et... je ne veux pas me forcer dans un partenariat qui est déjà établi."

Une fois Jojiba debout, il pointa du doigt vers la table.

”L’aspirine, au cas où cette petite aventure te donne de la migraine. Cela peut t’aider à dormir pendant la journée si tu cherches à siester, demain, avant ton combat."

Il tapa alors dans ses mains, avant de se les frotter, entamant une démarche avec des pas lent et larges pour se rapprocher de la chaise, un éclair le couvrant de son éclat quand il passa devant la fenêtre. Il se plaça derrière la chaise dont il retira le manteau, le passant derrière ses épaules avant d’en enfiler les manches.

”Bien… il semblerait que tout cela soit réglé. Je peux ramener quelques uns de mes gardes Namek si tu veux inspecter ta nouvelle puissance. Ou tu pourrais tirer des lasers vers la mer."

Il se dirigea alors vers la porte… avant de s’arrêter. Son dos faisait face à Jojiba. Il n’y avait aucun moyen de savoir quelle émotion avait pris place sur son visage.

”En fait, je suis curieux."

Il plaça ses mains derrière son dos, avant de se retourner, souriant, vers Jojiba, penchant la tête sur le côté afin de démontrer sa volonté d’en savoir innocemment plus.

”Ce dieu mécène dont j’ai senti l’influence sur toi. Qui est-il ?... Si ce n’est pas trop intrusif de ma part, bien sûr."
Jojiba
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockLun 4 Oct 2021 - 5:13
Acquiesçant d'un air satisfait, le démon s'empressa de glisser une carte à Jojiba. Celle-ci désignait ce qui s'apparentait à une arène, une arène très vieille et abandonnée depuis longtemps.

”Ce match se fera à cette adresse. Une arène qui sera vide. Il n’y aura pas de spectateurs. Mais il y aura des caméras. Tu resteras anonyme si tu le désires, mais ton apparence est déjà connue des réseaux sociaux, donc tu n’as pas vraiment grand chose à perdre. L’objectif premier, cependant, est d’enregistrer sa défaite afin de prouver au monde qu’il n’est plus un danger. L’objectif second est… de l'appâter."

La créature avait su écouter les conditions de Jojiba. Pas de civils, des dommages collatéraux minimes. Parfait. Cependant, cette histoire d'anonymat troubla l'agriculteur. Instinctivement, il voulait conserver son identité secrète, se cacher du regard des puissants, s'assurer que personne ne vienne empiéter sur sa vie recluse. Mais finalement, ne valait-il pas mieux que le monde sache? Ce n'était pas pour la gloire, c'était pour envoyer un message. Un message à tous ceux qui viendraient chercher Jojiba, sortir le fermier de son exil paisible. Plus qu'un message, une menace.

 "Vous qui venez perturber le repos de celui qui a tué Bray Wyatt, avancez à vos risques et périls."

-Conserver l'anonymat ne sera pas nécessaire. Contentons-nous simplement d'envoyer ce monstre rôtir en enfer.

L'organisateur maléfique des festivités morbides résuma ensuite comment les choses allaient se passer. Il lui expliqua qu'il aurait le désavantage d'être dans le noir. Bien que Claire lui avait apprit à palier le problème de la vue, il se souvenait que Wyatt semblait posséder un lien étrange avec les ombres. Au moins il y aura les projecteurs, mais il faudra improviser pour le reste. Le démon cornu sorti alors de ses affaires une étrange boîte. Elle contenait de drôles de petites pilules, était-ce là le secret de son amélioration? Comptait-il doper Jojiba pour lui permettre de tuer l'assassin qui hante son esprit? L'étiquette sur le contenant laissait le saiyan encore plus perplexe. "Aspirine"? Il allait lui falloir bien plus que des anti-douleurs pour tenir les assauts dévastateur de Wya- 

BANG !

Il n'avait rien eu le temps de voir, plus vite qu'un battement de cil, la balle avait traversé son crâne. Et avant même qu'il n'ait le temps de toucher le sol, voilà qu'il revenait à la vie! La boîte crânienne intacte qui plus est!

 Quand? Pourquoi? Comment?

”Les Saiyen sont capables de gagner en puissance après avoir été exposés à une expérience agonisante. Généralement, frôler la mort fait l’affaire. Je m’excuse de ne rien avoir dit, mais tu aurais eu le réflexe de te défendre. Cela aurait été beaucoup plus douloureux pour beaucoup moins de résultat. C’est sans compter -"

S'en suivit alors une série de tirs, de morts et de résurrections.

 Tant de questions se bousculaient dans l'esprit du fermier mais surtout pourquoi débordait-il ainsi d'énergie?! Certes, il connaissait ce pouvoir terrifiant qui avait fait de sa race la plus dévastatrice de la galaxie, mais ne devrait-il pas au moins s'essouffler un peu après ces épreuves physiques, psychiques et philosophiques?! 

”Vraiment. Je m’excuse sincèrement. Mais c’est une tricherie qui obtient des résultats. La biologie Saiyanne est pleine d’avantages et il faut parfois en profiter. Je voulais au départ te donner une bénédiction ou faire de toi mon “champion” ou ce genre de rapport entre mécène et mortel portant sa bannière… mais le rôle semble être déjà pris et... je ne veux pas me forcer dans un partenariat qui est déjà établi."

Jojiba n'était pas même pas capable de noter la remarque de son invité, trop occupé à essayer de penser distinctement. Tout en lui allait beaucoup trop vite, les pulsassions de son cœur étaient visibles sur les veines de son cou, de ses bras et de son front, front qui d'ailleurs oscillait entre le rouge-vif, le orange et le blanc, comme un morceau de métal chauffé à blanc au point précis où les balles se sont suivis, fumant encore. Se relevant avec une énergie nouvelle, le saiyan tituba d'un pas saccadé vers ce qui ressemblait à un évier, lequel semblait relié à une réserve d'eau. D'un mouvement brutal et maladroit, il tenta de se saisir d'un verre, lequel éclata entre ses doigts, à l'instar du second qui lui fut propulser contre un mur à la suite d'un spasme nerveux. Ce fut finalement le troisième qui survécu à la force nouvelle du saiyan, lequel s'empressa de le remplir d'eau, renversant au passage une bonne moitié de son contenu sur le chemin retour vers la table.

”L’aspirine, au cas où cette petite aventure te donne de la migraine. Cela peut t’aider à dor-

Le fermier ne l'écoutait déjà plus, il se contenta de saisir le pot de médicaments, d'attraper une poignée de ces petites pilules blanches et de toutes les enfourner dans sa bouche. Il engloutit ensuite l'eau qu'il lui restait d'une traite que le plus assoiffé des hommes ne pouvait qu'espérer un jour être capable de reproduire. Avalant bruyamment les médicaments, il prit appuie sur la table, reprenant son souffle. Son crâne lui faisait horriblement mal et tout son corps lui hurlait d'exploser. Un œil averti aurait même été capable de discerner de la vapeur s'échapper des pores de la peau de ce nouvel homme. Il retenu un rot nauséeux alors que son corps se remettait de cette expérience inhumaine. Son souffle redevenait stable, son poult redescendait. Cependant, la douleur et la gêne persistaient, mais elles n'étaient pas les seules, l'énergie nouvelle qu'il ressentait était toujours là elle aussi, s'en était presque enivrant.

”Bien… il semblerait que tout cela soit réglé. Je peux ramener quelques uns de mes gardes Namek si tu veux inspecter ta nouvelle puissance. Ou tu pourrais tirer des lasers vers la mer."

-... Ouais... La mer... Je vais m'en tenir à la mer. Répondit le principal concerné. Il ne se faisait déjà pas confiance en temps normal, pas question de se risquer à tuer des Nameks qu'il ne connaissait même pas par pure ivresse d'énergie.

Le démon se dirigeait d'ailleurs vers la sortie, il semblerait qu'il en ai fini pour le moment, ou pas tout à fait.

”En fait, je suis curieux."

Jojiba, maintenant plus stable, releva un regard concerné vers son assassin-sauveur-coach-invité.

”Ce dieu mécène dont j’ai senti l’influence sur toi. Qui est-il ?... Si ce n’est pas trop intrusif de ma part, bien sûr."

Profitant du fait que le démon se trouve sur son palier, le fermier en profita pour récupérer la chaise et s'asseoir un moment, témoignant d'une volonté de revenir au calme, bien que sa jambe sautant sur place à la façon d'un homme sous l'emprise d'un stress intense disait le contraire.


-Elle n'est... Elle n'est pas un dieu. Au début je le croyais, mais non. Elle est bien plus que ça.

Alors que Jojiba affirmait sa phrase avec assurance, son regard dénotait complétement du comportement qu'il venait de démontrer. Son regard était pur, sincère, il croyait réellement ce qu'il disait. Cette petite étoile dans ses yeux ne mentait pas. Un sourire candide illuminait même son visage.

-Claire, la dame de lumière. Elle m'a recueilli et a apaisé mon âme après ma mort lors des jeux du diable. C'est une guerrière puissante, très puissante. Mais plus encore, c'est le guide dont j'avais besoin, dont j'ai encore besoin. C'est elle qui m'a sauvé la vie lorsque nous avons affronté Freezer. Si ces maudits dieux ne l'avait pas empêché d'agir avant, elle aurait pu rendre justice sans que Setsuka n'ai besoin de mourir... Claire est tout simplement le parangon de la justice. Contrairement aux dieux, elle s'inquiète du sort des mortels, s'en était une avant que Wyatt ne la tue.

Il arqua un sourcil et afficha un sourire amusé.

-Mais ça j'imagine que tu le savais déjà? Contrairement à moi qui ignore tout de toi et de tes antécédents, je ne sais même pas comment tu t'appelles.

Il est facile de se lasser lorsqu'on est visité toutes les deux semaines par des êtres supérieurs qui semblent tout connaître du passé, présent et futur de l'univers. Jojiba partait tout simplement du postulat qu'il n'apprendrait rien à ce genre créature.

-Depuis, elle accueille les âmes en peine pour les "soigner" si on peut dire ça comme ça, les apaiser plutôt. C'est ce qu'elle a fait pour moi, et c'est en me mettant face à ce qui me hantait qu'elle a décidé de faire de moi son envoyé... On a déjà vu mieux comme héros et protecteur de la justice, depuis que j'ai été ramené à la vie, j'ai passé mon temps à me faire casser la gueule...

Il bassa les yeux un moment, effaçant son sourire. Il serait facile de croire qu'il s'agissait là d'un geste d'abandon, pourtant, Jojiba n'avait baissé les yeux que pour regarder sa paume ouverte, laquelle se resserrait lentement, testant sa nouvelle force. Son sourire ne s'était éclipsé que parce que sa mâchoire s'était verrouillée, que ses dents s'étaient resserrées.

-Mais demain soir, tout ça va changer. Wyatt a le sang de deux personnes qui me sont très chères sur les mains... Et je laverais le sang... Par le sang. 

Était-ce vraiment des paroles que devrait prononcer l'envoyé de la dame de lumière? Était-ce là le comportement que devrait avoir un supposé justicier? 

-Je dois le faire. Je dois le faire pour moi, pour elles, pour ceux que Wyatt a tué, et ceux qu'il pourrait tuer si on le laisse en vie.

Se justifier n'arrangerait en rien la nature de son ressenti, était-ce peut-être une lâche tentative de se cacher derrière une bonne morale hypocrite? En réalité non, Jojiba était simplement perdu. Ce n'était pas une justification qu'il cherchait, c'était un sens. Un sens à ce qu'il faisait. Il fallait que sa haine, que sa rage et sa colère animale aient un objectif, un objectif juste, ou il ne vaudrait pas mieux que ces barbares de saiyans.
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockDim 10 Oct 2021 - 23:40
L’anonymat ne sera pas nécessaire, annonça Jojiba. Enfin ses dents farouches cessèrent d’empêcher à la bienveillante main du Baron Mars Babel de le nourrir. Accepte ton futur pouvoir, Jojiba ! Accepte ton immédiat statut de sauveur de l’humanité ! Respecte ton potentiel et par la même occasion ton invité qui vient t’offrir tant ! Titubant dans la pièce avec son front fumant, il acceptait sa soudaine montée de puissance, brisants un verre et jetant un autre derrière lui, que l’archidémon dramatique esquiva d’un mouvement de tête si dynamique et si fluide qu’on l’aurait cru être performé au ralenti. Entouré de vapeur comme un pacha sortant de son hammam, on l’aurait comparé à la terre elle-même qui s’enveloppait de volcans avant d’accueillir la vie. Le destructeur de Bray Wyatt lui-même était en train d’être développé à l’heure actuelle. Une graine de talent, arrosée et cultivée par le grand maître du potentiel et du chaos. Une vigne prenant son bras comme piquet et les cendres de ses cartouches comme engrais. Qu’il était plus plaisant de le voir encaisser et accepter ! Lui qui était si faible et pourtant si puissant ! Les étincelles piquant au bout de ses doigts semblaient vouloir rivaliser avec l’orage à l’extérieur, comme un prince regardant son aïeul de haut, réfléchissant déjà au jour où il s’emparerait de la couronne ! Le cyclone au centre même de la mer !... En tout cas, ce serait la cible de son entraînement, la mer.

Mais c’est alors qu’il se posa quand l’auguste question du Baron retentit dans l’igloo de terre cuite. Son corps avait cessé de fumer, ses ongles d’étinceler, et son mal de tête de grincer. Il prit la parole sur son mécène. Tel était la chose à faire, face au Baron. Regardant droit vers l’horizon, il établit avant tout le genre de cette divinité qui l’avait recueilli : c’était une demoiselle, qu’il crut d’abord dieu avant de la voir comme plus que ça. La dame de lumière de l’enregistrement qui l’aurait accueilli après les jeux du diables. Une guerrière très puissante. Elle était le guide dont il avait eu et avait encore besoin. Elle n’avait pas pu agir hormis in extremis après la mort de Setsuka - pour ceux qui n’avaient pas suivi, elle devait être la jeune femme qui avait combatu Freezer avec Jojiba… Celle qui était morte en premier ! Oui, elle ! Oui, je l’avais un peu oublié moi aussi. À suivre le fantastique Baron, c’était difficile de se souvenir de tous les figurants… Oui, la narration !

Claire s’inquiétait du sort des mortels, car elle en fut un jour une… avant que Wyatt ne la tue. Oh oh ! les liens tissés commencent à se découvrir dans la narration ! Parangon de la justice était son titre porteur de son manque absolu d’humilité, la justice étant une notion désastreusement grise et mortellement relative. C’est là qu’il fit une pause, pour se rappeler que le surpuissant Archidémon qui avait contourné sa chaise ne lui avait fourni aucun patronyme. De derrière lui, Jojiba entendit une voix :

”Ah bon ? J’ai dû oublier. Continue.”

Le discours reprit, et avec lui, l’ardente fellation que le guerrier fit pour la guerrière. Elle soignerait des âmes en peine en les mettant face à leurs plus grandes craintes. Jojiba fut promu comme son champion, un rôle qui lui permit d’échouer à ses combats suivants. Il le savait, il en était conscient, c’était une preuve de sa minime intelligence par rapport aux autres macaques surdimensionnés qui composaient les membres de son espèce. Ses muscles se crispèrent à nouveau tandis que ses paroles se recouvrèrent de violence. On aurait cru entendre l’apparition d’un filtre rouge sur ses paroles tant sa colère venait de monter. Il transforma son combat du lendemain en une mission, en un devoir qu’il se devait de faire. La plupart des mortels le font.

Il y eut un silence, alors. Le tonnerre dehors craqua à nouveau. Jojiba, comme tout mortel, eut le sentiment de se retourner vers là où le Baron devait être, au moins parce qu’une figure commençait à prendre beaucoup de place dans le coin de son oeil.

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Babel sembla immense, ne fut-ce qu’une demi-seconde. Son rictus parallèle à son front comme une simple démonstration de ses dents. Ses yeux grands ouverts, réfléchissant le peu de lumière dans la pièce jusqu’à presque créer des iris. Sa parole paternelle à en donner des frissons de conforts et avec l’écho du premier tremblement de terre. Soudainement, l’humblement court de taille archidémon sembla gigantesque, comme si le premier souffle consolateur d’un père dans l’oreille de son fils nourrisson venait de résonner au milieu de la vallée. Peut-être fut-ce une hallucination aux yeux du misérable mortel aux yeux perçant dans le vide, mais vous comme moi, chers lecteurs, savons que le plus éclatant des deux acteurs venait de démontrer l’ampleur de sa bienveillante domination le temps d’une chute d’une goute de pluie. Relevant son dos pour se remettre droit, semblant de nouveau faire un mètre soixante, il reprit immédiatement la parole, son sourire redevenant croissant tandis que ses yeux se fermèrent.

”Je suis le Baron Mars Babel. Excuse-moi de ne pas m’être présenté auparavant. J’étais simplement trop concentré sur toi pour me rappeler que tu ne me connaissais pas.”

Il releva alors son menton carré et viril tout en se grattant légèrement le cou, relevant un sourcil ainsi que ses paupières, mimant une certaine réflexion.

”Quant à cette prétendue omniscience...”

Il s’arrêta avant de relever les épaules ainsi que les paumes, secouant la tête gentiment de gauche à droite, mettant à nu son manque d’information si humble et si respectueux.

”Non, je ne sais pas vraiment quoi que ce soit sur toi. J’ai quelques sbires dans des positions de légère autorité sur Terre, et j’ai des enregistrements de mauvaise qualité sur deux gros combats de ta vie.”

Il avança alors l’une de ses mains comme pour appuyer son propos.

”Les jeux du diable, par exemple, je ne sais pas ce que c’est ! Je ne savais pas que tu étais mort non plus. Mes condoléances.”

Il tourna alors la tête sur le côté, bougonnant à soi-même.

”J’imagine que c’est l’arc situé entre le combat contre Wyatt et celui contre Freezer...”

Comme s’il n’avait jamais fait cette parenthèse, il frappa alors dans ses mains face à Jojiba avant de les frotter et de se remettre à nouveau face à face avec lui, posant ses poignets derrière son dos après ce rapide jeu de menottes.

”Ce corps est mortel et son esprit l’est tout autant. Tu peux me détruire physiquement comme oralement. Il n’a pas du tout toutes les cartes en main. Je peux et je vais me tromper sur beaucoup de choses, et je vais ne pas savoir quoi que ce soit sur certains sujets. Mon expérience est large mais pas infinie.”

Il sourit alors pendant quelques secondes, sans rien dire. Ses yeux clignèrent une poignée de fois. Soudainement, son sourire fondit comme neige au soleil. Non, plus vite que cela. Des vampires face aux étoiles ne furent pas aussi froidement et rapidement réduits en poussière. Le tonnerre craqua alors. Ses yeux ne clignaient plus, comme si leur rapidement d’auparavant fut faite pour prendre l’avance nécessaire afin de maintenir aussi longtemps que possible ce contact oculaire.

”Je suis inquiet pour toi Jojiba. Cette dame de lumière n’a pas l’air de chercher à t’aider à mes yeux.”

Quelque chose venait de changer dans la pièce. Il n’y avait pas de buée dans l’air, rien qui ne trahisse une soudaine fraicheur, mais pourtant, chers lecteurs, vous ressentiriez moult frissons si soudainement vous fûtes transposés dans cette salle. C’était comme si Jojiba avait volé la Joconde et la cachait sous le plancher, et que Babel la savait présente mais n’ordonnait pas aux policiers d’entrer.

”Je pense qu’elle cherche à t’imposer sa vision des choses. Elle veut te remodeler dans son sens, dans la direction de son idéal.”

Il fit alors quelques pas vers la fenêtre, et les gouttes d’eau qui s’y fracassaient dessus. Ses mains étaient à nouveau derrière son bassin. Son visage anthracite fut réfléchi par le verre. Ses yeux sans iris suivaient Jojiba partout dans la pièce, comme un mauvais tableau.

”Il y avait un autre Saiyan dans votre groupe. Un barbu ayant perdu son bras. L’enregistrement fut fait de loin par la caméra d’un soldat mort, mais j’ai cru comprendre deux trois trucs. Il semblait que dans l’instant où il ait eu le plus grand besoin d’aide, elle l’ait accablé. La tristesse dans son regard était reconnaissable malgré les brouillages sur la caméra. Il était accusé quand il croyait faire la bonne chance. La trahison la plus primale qui soit.”

Il soupira alors.

”Il doit avoir une histoire intéressante lui aussi... ”

Il se retourna alors, maintenant son air grave. Il n’était pas en colère. Il n’était pas dominant. La réflexion de la lumière sur ses jades vitreux semblait dire entièrement qu’il n’éprouvait que de l'inquiétude.

”Durant mes longues années d’existence, je me suis retrouvé dans une position où une figure d’autorité divine m’imposait de ne pas agir. Ils me promettaient moult et moult souffrances si je désobéissais.”

Il haussa alors des épaules.

”J’ai quand même fait ce que je trouvais juste. J’ai agis immédiatement, sans demander quelconque autorisation, quelconque mandat pour me dire ce que je devais faire. J’ai sauvé ceux que je voulais sauver. Et je n’ai subi aucune conséquence hormis des réprimandations.”

L’un de ses bras se redressa, l’un de ses indexes se leva, et avec un fin sourire, il admit là où il voulait arriver.

”Les dieux ne peuvent pas te dire ce qu’il faut faire. Ton libre-arbitre importe plus que leurs jugements lointains. Tu es sentient.”

Son index se replia et son pouce appuya dessus, puis contre son majeur, son auriculaire, et son annulaire, avant de laisser son poignet tourner sur lui-même jusqu’à rythmer le silence par des craquements d’os. Son regard allait dans le vide, du moins, il en avait l’air. Sans iris sur ses yeux, le mystère de son sujet d’observation était à son comble !

”Claire aurait pu agir à n’importe quel moment. Qu'auraient-ils pu faire, trouver une autre mortelle assez puissante pour devenir déesse de la justice ?”

La lumière sembla alors se ternir. La voix de Babel sembla grogner, comme un lion qui susurrait une berceuse. Il semblait… médisant. Pour la première fois, il était médisant !

”Je connais ce genre de personne. Je les ai vu, encore, encore et encore. Avachis sur des lauriers, imposant leurs visions sur ceux qui n’en ont pas besoin, offrant des satisfactions éphémères pour oublier les problèmes constants et permanents. La stagnation et la paresse des dieux autoritaires. Des rois, des empereurs, des dieux, tous aussi linéaires et amovibles les uns que les autres.”

Son poignet avait complètement arrêté de bouger.

”S’engageant qu’à moitié… rejoignant le combat qu’à la toute fin pour prouver sa prétendue bienveillance...”

Il inspira alors, comme s’il ressortait de l’eau. La lumière revint alors dans la salle qui l’accompagnait. Il regardait Jojiba de nouveau avec ses yeux grands ouverts et son sourire bienveillant.

”Je suis désolé. Je n’ai que peu de raisons d’aimer cette demoiselle de ce que j’en ai vu et entendu jusque là. MAIS !”

Il avait relevé l’indexe dans les airs à nouveau.

”Je ne nie pas du tout ce qu’elle a pu t’apporter. Les interprétations ne se font qu’avec des contextes et des informations, et peut-être que je ne les ai pas toutes !”

Il écarta alors les bras après avoir fait un petit tour sur lui-même vers l’arrière, son manteau suivant ses mouvements avec tant de fluidité que l’on croirait avoir atteint les 2048p.

”CECI N’EST QUE MON POINT DE VUE !! ET AINSI, IL N’ENGAGE QUE MOI !!”

Le tonnerre retentit dans la vallée. Les meubles tremblèrent. Ces dernières paroles furent accompagnées de tant d’enthousiasme que Namek elle-même se sentit soudainement plus verte. Il recroquevilla ses bras alors avant de les poser dans ses poches.

”Mais je m’inquiète sincèrement du fait qu’elle t’amène dans la direction de ses propres idéaux au lieu de l’acceptation de toi-même. Rappelle-toi tes crispations de muscles et tes paroles.”

Il tapota sur l’épaule de Jojiba.

”Tu es un homme rempli de rage et de violence. Cela n’est pas synonyme de mal, ou de méchanceté. Davantage de détermination et de philosophie sans entrave. Tu as de quoi arrêter Bray Wyatt...”

Ses sourcils étaient relevés. Il semblait complètement honnête avec sa figure préférée de l’univers actuel.

”Avec son nouveau pouvoir, elle aurait pu l’arrêter elle-aussi. Pourtant, elle préfère s’occuper de ceux qu’elle juge comme sauvables, tout en accablant d’autres quand ils ont besoin de son aide. Je pense, et donc ce n’est que mon opinion...”

Il laissa un instant dramatique se passer.

”Je pense qu’elle est devenu aussi complaisante et corrompue que les dieux qu’elle sert, et que ses actes ne sont qu’une tentative de se convaincre elle-même qu’elle reste dans le camp du bien et de la justice.”

Il se releva alors, en tapant une fois des mains. Son sourire était à son plus large et juvénile/

”Mais ce n’est que ma théorie !”

… Il sembla manquer quelque chose…

”En attendant...”

Il replaça ses mains dans ses poches.

”Puis-je t’offrir quoi que ce soit d’autres pour garantir ta paix d’esprit ?... Peut-être que tu voudrais amener des proches à toi… ou peut-être que tu aimerais quelques fonds de plus pour cultiver des légumes de meilleure qualité… Vraiment, je pense que je peux te donner autre chose que des balles et mon opinion grognonne sur les gens qui nous jugent de là-haut !”

Il semblait être… véritablement et honnêtement ravi de discuter avec Jojiba.
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockSam 16 Oct 2021 - 6:29
Son apparence était inhumaine, sa consistance difforme et surnaturelle, il pouvait bien dire ce qu'il voulait, aux yeux de Jojiba, cet individu qui se présentait comme le baron Mars Babel était un démon de surcroit. Un démon qui lui proposait un marché visiblement honnête, mais il fallait bien que la nature de la bête la rattrape et sans tarder, elle fit l'erreur de trop. 

Malgré les horreurs dont ses yeux mortels avaient été témoins, malgré les cauchemars qui hantaient régulièrement son esprit et malgré la haine qui rongeait son coeur, Jojiba était un homme bon. C'était un homme qui était prêt à sacrifier beaucoup de choses pour les autres. Par deux fois, il avait fait le choix d'offrir sa vie pour le bien d'autrui, bien qu'une seule de ces occasions ne lui ai été mortel. La valeur matérielle n'avait que peu de sens pour lui. La xénophobie qui faisait trembler son corps était instable, fragilisé par le courage et la persévérance d'individus qu'il était programmé pour haïr. Aider les autres, c'est ce qui l'avait condamné depuis le début. 

D'abord Riju, c'est en essayant d'aider la jeune femme que le fermier s'était retrouvé embarqué dans les affaires terriennes, puis dans le jeu du diable. Peut-être qu'en étant resté sur sa planète, rien de tout ça ne serait arrivé.

Vint ensuite Zelen, c'est essayant d'aider la créature changée en humaine qu'il s'était lié d'amitié à elle, peut-être qu'il aurait dû laisser quelqu'un d'autres lui porter assistance, sa mort aurait été moins douloureuse.

Comment oublier Draven, fier dirigeant du peuple terrien. Le saiyan lui avait apporté son soutien lors de la conquête d'Auros, allant même jusqu'à rencontrer le dieu conquérant, mais résultant dans le tragique affrontement avec Wyatt.

Les exemples s'entassaient, Jojiba avait toute les raisons du monde de se refuser à l'altruisme, pourtant, jamais il n'avait tourné le dos à une personne dans le besoin. Même dans sa vie recluse sur Namek, il aidait les locaux dès qu'il le pouvait. 

Jojiba était donc un homme d'une grande bonté, d'une bonté naïve parfois c'est vrai. Mais il restait malgré tout un homme brisé, et il est certains sujets qu'il vaut mieux éviter d'amener à un homme dont l'humanité tient à peine debout. Babel avait fait une erreur fatale ce jour là, il avait insulté Claire.

”Je suis inquiet pour toi Jojiba. Cette dame de lumière n’a pas l’air de chercher à t’aider à mes yeux.”

La première étincelle se jetant dans le brasero. Le feu avait démarré, il était encore temps de l'éteindre. Après tout sa remarque n'était qu'une marque d'inquiétude, témoignant de la part du baron d'un désir de protection envers le fermier. Mais ce n'est pas en y jetant de l'huile qu'on éteint un incendie.

”Je pense qu’elle cherche à t’imposer sa vision des choses. Elle veut te remodeler dans son sens, dans la direction de son idéal.”

Doucement, les poils du saiyan se redressèrent sur son épiderme. Ses doigts se crispèrent d'une lenteur absurde, témoignant d'un dur, mais imposé, self-control.

”Il y avait un autre Saiyan dans votre groupe. Un barbu ayant perdu son bras. L’enregistrement fut fait de loin par la caméra d’un soldat mort, mais j’ai cru comprendre deux trois trucs. Il semblait que dans l’instant où il ait eu le plus grand besoin d’aide, elle l’ait accablé. La tristesse dans son regard était reconnaissable malgré les brouillages sur la caméra. Il était accusé quand il croyait faire la bonne chance. La trahison la plus primale qui soit.”

Scalio... Que voulait-il dire? Claire l'aurait menacé? Trahit? Impossible! Mensonges! Le démon mentait! Claire n'abandonnerait jamais un innocent de la sorte! Ce ne pouvait être qu'un mensonge! Et si ce n'en était pas un alors Claire devait avoir une raison, il y avait forcément une explication, une justification...

S'en suivit une tirade où babel se prenait lui même comme exemple, relatant comment, malgré sa désobéissance face aux dieux, il s'en était sorti sans conséquences ni punitions. Accusant finalement Claire d'inaction face à la souffrance des pions envoyés contre Freezer. Chacune de ses phrases effaçait une couche de tolérance de plus dans l'esprit du saiyan. 

L'air sembla s'électriser d'un seul coup alors que Babel tapota l'épaule de Jojiba, lui expliquant qu'il n'avait pas à suivre la philosophie de Claire, lui qui était un homme de rage et de violence. L'espace d'une demi-seconde, le corps de l'agriculteur fut balayer par une onde dorée, annonciatrice de carnage. Babel dansait sur une corde beaucoup trop fine.

”Avec son nouveau pouvoir, elle aurait pu l’arrêter elle-aussi. Pourtant, elle préfère s’occuper de ceux qu’elle juge comme sauvables, tout en accablant d’autres quand ils ont besoin de son aide. Je pense, et donc ce n’est que mon opinion...”

Il osait. Il osait remettre en cause son affrontement avec Wyatt. Claire avait donné sa vie pour sauver le plus grand nombre ce jour là, et Babel osait ainsi craché sur sa tombe? Si Claire n'intervenait pas c'était bien à cause de ces maudits dieux! Les mêmes dieux qui préféraient ignorer la menace constante qu'était devenu Wyatt pour préférer sacrifier des pions face à d'autres dieux! Claire, Hérault de la lumière, parangon de la justice, défenseuse du démuni, Claymore, si elle ne rendait pas justice sur l'univers 7 c'était bien parce que les dieux le lui avait interdit! Après tout, la justice aveugle et égale était l'ennemi des puissants, car si la vraie justice était rendue, alors ils auraient à payer pour leurs crimes, et ça, ils ne le permettraient pas.

”Je pense qu’elle est devenu aussi complaisante et corrompue que les dieux qu’elle sert, et que ses actes ne sont qu’une tentative de se convaincre elle-même qu’elle reste dans le camp du bien et de la justice.”

C'était la remarque de trop. Babel avait fait l'affront au fermier de comparer la femme à qui il devait tout aux bourreaux qu'il haïssait de tout son être. Il voulait se jeter au cou du démon, il voulait lui faire ravaler ses insultes. Mais pourtant, il savait que ce n'était pas la bonne chose à faire. Planter son bras dans ses tripes ne ferait de lui qu'un stupide barbare saiyan de plus, et ce n'était certainement pas ce que Claire voudrait. Pourtant la rage faisait bouillir son sang et sa puissance nouvellement acquise ne demandaient qu'à être déchaînées. Lentement, doucement, il se leva de sa chaise, ses doigts s'enroulant stoïquement autour des contours de la table, lui maintenant un point d'appui.

”Puis-je t’offrir quoi que ce soit d’autres pour garantir ta paix d’esprit ?... Peut-être que tu voudrais amener des proches à toi… ou peut-être que tu aimerais quelques fonds de plus pour cultiver des légumes de meilleure qualité… Vraiment, je pense que je peux te donner autre chose que des balles et mon opinion grognonne sur les gens qui nous jugent de là-haut !”

Dans un rugissement aussi bestial que soudain, Jojiba souleva la table, effectua un vif demi-cercle et projeta cette dernière avec une férocité inédite contre le mur, brisant le meuble en morceaux, les 3 étagères qui s'y trouvaient et renversant leur contenu sur le sol dans un fracas tonitruant. Il prit une seconde pour reprendre son souffle, des arcs électriques dorés courants sur l'ensemble de son corps et de sa crinière. D'un mouvement presque mécanique, il se dirigea vers la porte, chacun de ses muscles crispés par la colère. Devant la sortie, il pivota pour faire face au démon, pointant vers lui un index montant, accusateur.

-Offre moi le silence et la solitude, voilà ce que je demande. Mais plus que tout ça, ravale ta langue démon! Tu n'as pas la moindre idée de ce que Claire a fait pour moi, alors ne t'avises pas de salir son nom! Dire que j'ai cru à ta neutralité... Tu cherches à m'éloigner d'elle c'est ça?! Tu penses que tu peux me corrompre?! Aucun dieu, aucun démon ne mérite ma loyauté! Je vais tuer Wyatt, pour les peuples mortels, pour la sécurité de tous, et pas pour les plans d'un diable ou la paresse d'un dieu, je vais le tuer parce qu'il le mérite! 

D'un coup de pied sec et violent il enfonça la porte de son foyer, laquelle s'arracha de ses gonds pour se retrouver plusieurs mètres plus loin. Avant de quitter les lieux, Jojiba adressa quelques derniers mots à Babel, mais ceux-ci n'étaient pas imprégnés de rage comme les précédents, non ceux-là semblaient las, mélancoliques, voir tristes et emplis de regrets.

-J'ai fais l'erreur de naître dans un monde où la paix m'est interdite, que ce soit à cause de mon sang ou de mon destin. Si tu tiens à m'offrir quelque chose, offre moi la paix et va brûler en enfer, toi, tes démons, tes dieux, et tout ceux qui veulent m'utiliser pour leur gain personnel...

Son regard se durcit de nouveau, ses pas lourds le dirigeant vers sa destination. Assez de lamentations, assez de mélancholie, il n'y avait plus qu'une seule chose qui comptait pour lui, il n'avait qu'un seul objectif qui brûlait ses pensées, qu'un seul but :


-Je vais tuer Bray Wyatt.

Spoiler:
Baron Mars Babel
Baron Mars Babel
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MessageSujet: Re: L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ?   L'agriculture ? Vraiment ? Un homme de votre talent ? ClockLun 18 Oct 2021 - 0:27
Les éclairs dehors n’avaient eu d’homologue que ceux qui parcouraient le corps de Jojiba à chaque fois que Claire était mentionnée. Il devenait plus enragé à chaque mention et humble critique de la part du formidable Baron Mars Babel. Bien entendu, il ne saurait appliquer aucune neutralité à sa réflexion sauvage. Chaque acte qu’il émetait ne faisait que prouver que le Baron avait raison. Sa colère montante, par exemple, était la parfaite représentation de la sauvagerie qu’il refoulait. Quelle incroyable déduction de la part de l’Archidémon ! Quelle fantastique démonstration d’une sagesse absolue et d’une lecture des esprits de ses inférieurs ! Comme d’habitude, la représentation de son intégrale supériorité transpirait dans chacune de ses déductions, que Jojiba l’accepte ou non !

La table fut la première à souffrir des pulsions barbares et incontrôlées que tentait désespérément de camoufler le supposé humble fermier. Il venait d’annihiler sur un coup de tête le peu de meubles qui se présentaient chez lui. Mais un amateur des aventures du Baron ne pouvait nier l’efficacité dramatique que cela prodiguait. Les livres et les couverts qui s’écroulaient au ralenti. Les brèches remontant le long des vases et des verres comme s’ils étaient des vers ondulant dans la poussière. Les gouttes, dehors, qui s’écroulaient comme des larmes, qui frappaient contre les vitres avec la force de nouveau-nés. La nuque du premier de tous les antagonistes craqua avec le son d’un volcan en éruption, lui faisant pencher sa tête vers la gauche et lui permettant d’éviter la bouteille d’aspirine qu’il avait offert à son hôte il y a de cela un bon quart d’heure, tout en attrapant la carte sur laquelle étaient marqués l’adresse et la position géographique de l'arène qui accueillerait la plus incroyable bataille du onzième siècle !

Babel ne dit rien quand il vit le colosse s’approcher de lui et lui demander de taire ses paroles. Oser ainsi demander au plus charismatique de tous les méchants de ne plus parler ! C’était demander du chocolat sans sucre ni cacao ! Il n’y avait pas d’intérêt ! Mais il était sot. Il était finement stupide. Il l’accusait de ne pas être neutre, de ne pas être biaisé. Mais il le fut ! Babel, messieurs-dames, et vous pouvez remonter jusqu’au post précédent pour le lire, avança plusieurs fois qu’il était clairement apte à se tromper. Ou du moins, que son corps humble et mortel l’était également. Il eut l’arrogance d’avancer que Babel cherchait à l’éloigner de Claire ! Après qu’il lui ait ouvert son coeur ! Aucun dieu ne méritait sa loyauté, mais il défendait l’envoyée immortel lumineuse, parangon d’un concept métaphysique ! Elle n’était pas un dieu ? La rage de Jojiba le faisait se contredire fièrement. Malheur, cher lecteurs ! J’eus, pour ma part, peine pour lui.

Mais l’incroyablement calme Baron Mars Babel ne fit rien qui puisse énerver davantage son si colérique et si hypocrite hôte. Tandis qu’il énonçait qu’il ne voulait tuer Bray Wyatt que parce qu’il le méritait, il usa subtilement de son adresse pour placer la carte qu’il avait attrapé il y a quelques secondes afin de la placer dans la poche de son hôte. L’habileté du splendide et gargantuesquement dramatique maître du mal avait été prouvée mainte fois par le passé, lui qui avait aisément dégainé son pistolet ou son épée bien avant le rival du héros, le tuant avant l’affrontement final. Placer un McGuffin quelconque à l’endroit où il se devait être était facile. Il ne répondit pas aux accusations de Jojiba, quand bien même même moi pouvais voir les erreurs dans sa rhétorique. Il était en train de sourire, la tête relevée, regardant le Saiyan droit dans les yeux, laissant ses objectifs aussi troubles que ceux de politiciens.

La porte fut la seconde victime du carnage du maître des lieux. Sa voix s'atténua, et il demanda, comme le faible d’esprit qu’il était, incapable de reconnaître la grandeur de Mars Babel, la paix. Il se plaignait d’être né un héros, d’être né un élu, d’être né un personnage principal. Ses larmes étaient celles d’un homme qui n’avait rien d’autre à faire que de ne pas reconnaître les yeux qui observaient ses aventures, de son public incroyable ! Le Baron, lui regarda simplement son coup de pied se faire. Au lieu de brûler en enfer comme ce misérable lui ordonna, il lui demanda, relevant l’un de ses sourcils invisibles :

”Pourquoi attaquer ta porte ? Il pleut dehors, ça va rentrer...”

La figure colossale et enragée du Saiyan qui avait annihiler son propre logis commença alors à avancer dans la pluie, annonçant son objectif : tuer Bray Wyatt. Si solennellement et gravement commença-t-il sa marche sous l’orage que l’on croirait entendre la musique plaisant aux adolescents fan de douleur émotionelle. Le Baron se frotta le menton, il sembla avoir l’air satisfait. Des ombres sortaient des murs. Les guerriers Nameks qui l’avaient abandonné au début de sa rencontre, ces misérables Sycophantes qui, semblait-il, pouvaient phaser à travers les murs.

”Vous semblez satisfait, mon Baron… Mais… Il semble ne plus vous faire confiance. Si je puis vous demander, pourquoi gardez-vous ce sourire ?”

Dramatiquement, le Baron tourna la tête, souriant de plus belle. Il était… complètement satisfait ? Quand bien même l’ignoble Jojiba venait de l’insulter pour oublier ses propres problèmes et son paradoxal désir de se prosterner devant Claire malgré sa phobie des dieux ?

”Et bien, tout d’abord, s’il s’énerve, c’est parce qu’il doute. Il sait que Claire lui est dangereuse, il sait que c’est une conviction qui va à l’encontre des autres dans son coeur. À un moment, il comprendra.”

Son visage refit face à la pluie. Le vide grisâtre qui empêchait quelconque forme d’être reconnaissable.

”Mais, mais, mais… S’il s’énerve autant avec sa nouvelle puissance, il vaincra Bray Wyatt à coup sûr. Je lui donne une rage qu’il redigira vers son véritable ennemi… Qui sait, peut-être atteindra-t-il le Super Saiyan 2 ?...”

Remontant son col, il adressa à ses sbires quelques mots, soufflant de l’air chaud qui fit buée face à la fraîcheur entrante de l’ouragan dehors.

”Réparez la baraque, qu’il ait de quoi être confortable à son retour.”

Mettant ses mains dans ses poches, il y trouva le petit livre à la couverture violette qu’il avait auparavant observé sur le tas de bouquins de tout à l’heure. “Dictionnaire du Lingo Twitch”. Une lecture… spéciale ? Son sourire sembla s’agrandir encore plus. L’inventeur du tonnerre referma son manteau, et disparut dans le brouillard de l’orage.
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