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 Boot-Camp en pleine plaine.

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Guave
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MessageSujet: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockSam 26 Oct 2024 - 11:19
L’Ouest, source de convoitises, notamment chez les puissants.  Bien heureusement, les paroles menaçantes de Guave ne menèrent à aucune altercation, après-tout, la planète Banana est particulièrement immense. De telle sorte qu’emprunter une indication cardinale commune, ne garantit absolument pas aux individus de se croiser. 

D’autant que le sentô avait bien eu conscience que conquérir l'entièreté des clans entourant la rivière Gôma aurait été bien trop complexe. Ce dernier avait ainsi volontairement décidé de viser des clans plus éparpillés les uns des autres. Visant ainsi plus spécifiquement le Nord-Ouest et ses plaines particulièrement vastes se perdant au loin. La zone est aride, pourvu seulement de quelques plans d’arbres sur plusieurs kilomètres. 

Il est vrai, que choisir un tel endroit dans un concours de conquête ne semblait pas être une idée particulièrement réfléchie. Stupide même, tant l’atmosphère régnant en ces lieux est étouffante, hostile à l’installation et au développement même pour des survivants émérites telles que les sentos. 

Si quelques tribus y sont clairsemées, celles-ci apparaissent bien chétives en comparaison avec le clan dirigé par Sheeri. La route fut longue, désagréable pour le lupucite, qui n’eut pas le droit à la moindre parole de son transporteur. Froid comme une tombe, il contrastait particulièrement bien avec la chaleur régnant sur les plaines de Bû.  Ne se privant pas de déposer l’esclave en le lâchant depuis les airs à moyenne altitude, en plein cœur de la plaine. Après tout, il aurait été périlleux d'atterrir tout en transportant un individu aussi lourd. 
Posant pied à côté du point de largage de Borys, l’éducateur ne laissa pas le temps à ce dernier de reprendre ses esprits.

- Commençons sans plus attendre ton éducation chien arrogant. 

Brisant plusieurs minutes d’un pesant silence, Guave daigna enfin s’adresser à son “élève”.  Dévisageant du regard son équipier quelques instants, ne pouvant cacher un soupir méprisant, le guerrier à la chevelure blanche poursuivit. 

- Nous nous approchons d’un clan. Celui-ci n’est pas particulièrement important, les individus le peuplant sont particulièrement faibles. Ils sont néanmoins particulièrement tenaces, ayant été capables de s’adapter aux conditions de ces terres hostiles. 


Un résumé digne de Guave, méprisant mais factuel, particulièrement précis pour un individu ayant la réputation d’une brute sanguinaire. 

- Ton rôle, le conquérir par tous les moyens. Tu ne recevras de ma part aucune aide. Si tu es incapable de soumettre un tel clan, tu n’es pas digne d’être la monture de notre cheffe. 

Son choix d’apparence irréfléchi, ne l’était pas. Il ne fallait pas jeter son élève contre un clan trop organisé. Non, il lui fallait un clan à sa hauteur, faible, mais assez teigneux pour représenter une véritable épreuve. Borys, était libre quant à sa façon d’agir, n’ayant reçu aucunes consignes supplémentaires si ce n’est… 

- Prends-ça et boit-le. Un vulgaire drogué ne peut pas servir sous mes ordres. 

Armant son bras, Guave balança la fiole d’antidote qu’il avait récupéré auprès du Shaman, non pas en direction de l’esclave, mais au loin, dans la direction du village. A lui de l’attraper ou de lécher les gouttes qui s'incorporeraient au sol.
 
- Sache également que je tuerais tout fuyards, toi y-compris.
Borys
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MessageSujet: Re: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockDim 27 Oct 2024 - 11:53
Cela faisait une éternité que Borys n’a put goûter aux courant d’air caresser son pelage, sinuer à travers les nuages tel un faucon, sentir ce sentiment de liberté inconditionnel que personne ne pourra te retirer. Hélas, ce doux sentiment est drastiquement réduit par le fait d’être le bagage de Guave qui transporte le lupucite comme un vulgaire sac à patate. Si seulement la toxine présente dans ses veines pouvait être guérit, il pourrait à nouveau voler sans l’aide ou la contrainte de qui que ce soit. Pour le moment il va falloir être patient.
 
Quelques minutes plus tard, après un bon morceau de voyage vers le nord-ouest, le lycan reconnut la zone des plaines de Bû, des terres arides où le soleil tonitruant ne laisse la place qu’à peu de vie. Les seuls survivant de ce tintamarre ardent ne sont que quelques baobabs qui permettent quelques zones d’ombre, ainsi qu’une tribu de sento qui s’abriterait sous des cahutes faites de terre cuites. On est bien loin de l’aspect tropical du clan de Sheeri. Heureusement que le crin des lupucites permet aussi bien de stocker la chaleur que la fraicheur dans leur corps. De toute manière, la bête va bientôt tâter du mélange terreux et sablonneux brulant de ces plaines. Son geôlier décida, sans crier gare, de larguer son leste.
 
"Hé tu pourrais préveniiiiir !"
 
Malgré la brume omniprésente dans son esprit, la créature parvint à éveiller son instinct animal et se repositionner dans les airs pour atterrir plus tard sur ses quatre pattes. Ses membres firent de très bons amortisseurs et permirent à Borys de se réceptionner sans casse. Le tortionnaire le rejoint rapidement, en se posant délicatement à travers le nuage de poussière récemment levé. Malgré l’élégance avec lequel il refit apparition, son aura reste toujours aussi déstabilisante et son regard aussi perçant. Ce sento cherche quelque chose de bien plus sinistre que le sang.
 
Guave ne prit pas de gants et affubla immédiatement une tâche à son prisonnier : celui de soumettre la petite tribu qui se trouve non loin. Et évidemment il rend le boulot bien plus compliqué en affirmant ne pas vouloir aider de quelconque manière l’esclave. En même temps c’est bien normal de délaisser le labeur ingrat aux larbins. Néanmoins Borys est quelque peu circonspect sur le choix de la cible. Pourquoi choisir en premier le regroupement le plus faible de la planète ? Acculer en priorité le plus gros morceau déstabilise grandement les plus amoindrit qui se rendent sans trop de problème. Quoique, ce résonnement n’est pas forcément valide face à des sayans plus têtu de des mules. Et quand bien même, pourquoi donner cette proie atteignable à un Borys diminué ? Est-ce de la pitié ? Nah faut pas déconner. Plutôt un test. En tout cas l’idée de pouvoir rendre enfin des coups après des années sur le pilori est stimulant.
 
"Ça marche, ça ne devrait pas être trop compliqué."
 
Enfin, c’est en assumant qu’il n’existe aucun twist scénaristique dans cet univers. Et parlant de retournement de situation, Guave en fit un inattendu. Il dévoila un flacon issu des réserve typique d’Arakuja et le balança en direction de la tribu du désert tout en dévoilant indirectement son contenu. C’est … un médicament ? Ce connard aigri de la vie sociale vient vraiment de balancer le remède dans un piège à loup ? La réputation de la cruauté sordide de ce sento ténébreux n’est vraiment plus à confirmer.
 
Ce top départ eu l’effet d’un électrochoc, et Borys fonça vers la destination en courant comme une bête en pleine chasse. Cela fait si longtemps qu’il n’était pas aussi motivé à atteindre un objectif, surtout que celui-ci en est enfin un à sa portée. Cet engouement le ferait presque oublier le flegme parasitique présent dans son corps.
 
En seulement une bonne minute, le lycan arriva à l’irrésistible petit village sento qui résiste inconsciemment à l’envahisseur de l’empire de Sheeri. Et tel un centurion impérieux, le loup-garou stoppa sa course effrénée à l’entrée de la bourgade. Comme suspecté, la majorité des bâtisses est faite de terre cuite et de brique de roche taillée. Ses sentos résidents sont légèrement plus chétif et plus svelte que ceux vivant en zones équatoriales. Leur fourrure principale possède une teinte plus orangée et leur chevelure est de couleur plus beige, sans doute à cause de l’exposition constante aux tempêtes de sables. Ouais, ils font vraiment chétif par rapport à la moyenne, même par rapport à Roube.
 
Les autochtones sortirent de leurs cahutes et avancèrent en direction de l’intrus qui ose interrompre leur activités diverses et variées. Le temps de l’attroupement, Borys en profita pour cherche de vue la présence de la fiole salvatrice. Diantre-foutre, c’est galère de trouver une flasque dans un lieu aussi vaste. En quelques secondes, une vingtaine de sentos s’amassèrent à quelques mètres du lycan. Vingt ? Ce n’est pas énorme. Tant mieux, cela laisse une chance au monstre d’imposer la loi face à tous ces minables … sauf celle-là. Une sento dans la trentaine, au corps élancé avoisinant le mètre quatre-vingts, dépassant d’une bonne tête ou deux tout ses congénères, et possédant une crinière massive attaché sous la forme d’une énorme natte qui lui descends jusqu’aux genoux. On pari combien que c’est la boss locale ? En tout cas elle prit la parole de manière dédaigneuse.
 
"Qu’est-ce que Quetsche vient faire dans la tribu de Datta."
 
"Borys … je vient de la part de Sheeri, la matrone planétaire de tout les sentos. Elle exige que tout sentos de Banana la reconnaisse comme cheffe suprême. Mais bon, ça vous le savez déjà. Mais ça va bien plus loin que ça, il va falloir également vous soumettre à sa volonté et à son grand projet de conquérir la galaxie. Dites donc adieu votre vie d’aujourd’hui, car c’est la loi martiale qui règne désormais."
 
Un grand silence s’installa. Un virevoltant passa, un grand classique. Puis soudainement la foule se mit à rire en pointant du doigt moqueusement le chien qui vient de déblatérer son monologue. Deux sentos maigrichons, autre que Datta, se posèrent juste devant le mastodonte en lui jetant des regards plaisantins.
 
"Ouais c’est ça, et pour son grand projet Sheeri enverrait un cabot de ton genre. C’est une bonne blague, en tout cas on la remerciera de nous avoir filer un punching-ball."
 
"En plus la galaxie ça n’existe pas."
 
Super, des platistes. En tout cas ils ont l’air d’être au courant de la renommé risible de Borys. En revanche, ce dont ils ne se doutent pas, c’est que la décennie passé sous drogue constante à servit d’entrainement pour son corps qui est devenu bien plus solide. Pour être franc, le loup se sait bien plus performant aujourd’hui affaiblit que lorsqu’il avait mis effrontément jadis son premier pas sur cette planète. Et évidemment, en prime d’être atténué il a fait gaffe de ne pas révéler des signes d’améliorations. C’est peut-être le moment de montrer de la violence, surtout qu’aujourd’hui c’est légal.
 
A la surprise générale, le lupus saisit les deux malins par le visage. Vu la différence de taille, ses pattes englobent intégralement leur boîte crânienne. Puis Borys fit un petit saut dans les airs, tournoyant trois fois afin de gagner de la vitesse et balança avec véhémence les deux malotrus bien en dehors du village. D’ailleurs avec un peu de chance, les malfaiteurs atterriront non loin de Guave. Si c’est bien le cas, leur destin est scellé … et merde cela veut également dire que le lycan a forcé son supérieur à s’impliquer … sur un malentendu ça passe.
 
"Oh bon sang que c’est vivifiaaaAAARGH !"
 
Ouais, ça libère de pouvoir mettre une branlée à ses maîtres, du moins les plus faibles. A peine que Borys retoucha le sol sablonneux que Datta se rua à tout berlingue vers l’intrus et lui enfoncer un poing chargé d’énergie au niveau du nombril. Le loup tituba tout en faisant trois pas en arrière tandis que la guenon fit un salto arrière pour se repositionner. Son expression est pleine de colère et elle cracha des injures tandis que la bête prit un air choqué.
 
"Rien à foutre que tu soies le jouet des tropicaux, un esclave n’a aucun droit ! On verra ce soir si ta chaire a meilleur goût que ton obéissance !"
 
Elle continua de lâcher des propos douteux, mais ce n’est pas ça qui laisse sans voix Borys. C’est ce qu’il voit, là, maintenant ! il voit une macaque, pleine de puissance, plus qu’il ne suspectait. Mais ce n’est pas ça non plus qui l’interpelle alors que ça le devrait. La cheffe a quelque chose coincé dans sa tignasse … c’est … le médicament ! Parmi tous les endroits où ça aurait put atterrir, c’est arrivé ici ? Si proche mais si hors d’atteinte en même temps. Heureusement, le lupucite connait une technique secrète qu’il a appris en errant dans le cosmos. Sa puissance est si démesurée qu’elle est considérée comme interdite et si fourbe que peu de guerrier se permettent de l’user. Le loup est au-dessus de cette moralité, c’est désormais une question de vie ou de mort.
 
"Oh … Da … D-Dame Sheeri!"
 
Aussitôt, toute la populace se retourna de manière interloquée. La grande gagnante du Mak’Gora a finalement décidée de venir en personne conte toute attente. Hélas non, car c’était un mensonge ! Borys profita de cette ouverture pour faire un bond en avant, subtiliser la fiole, et faire un bond en arrière en esquive un revers de Datta. Durant son esquive, le loup n’attendit pas et fit sauter le bouchon d’un coup de griffe avant de boire goulument le contenu.
 
Le liquide est incroyablement frais, énergétique même. Son acidité apporte un picotement vitaminé familier qui fit frétiller son être. Ce n’est pas un remède …
 
"C’EST DU PUTAIN JUS DE MAMPLEPOUSSE !"
 
Ragea le loup quitte à ce que sa plainte atteigne les oreilles mal avisées de Guave. Et tandis qu’il balança rageusement la flasque contre une roche où elle se brisa, un coup de pied circulaire heurta les côtes du trompé. Ce n’est pas ce qui était prévu du tout ! Et le temps risque d’être long pour celui qui attends un résultat exemplaire.
Guave
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MessageSujet: Re: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockDim 27 Oct 2024 - 23:45
Méprisable, sadique, sanguinaire, ces adjectifs permettent d’embrasser parfaitement l’infâme réputation qui suit à la trace Guave au sein de ses propres pairs. Le trentenaire était perçu sur Banana comme un individu incontrôlable. Capable de faire dégénérer une simple négociation pacifique pourtant sous contrôle en une bagarre générale. Généralement, tenu à l’écart de ce genre d’opération, voir un individu aussi instable que lui proche d’un clan ne peut vouloir dire qu’une chose. La situation est critique.

Sa présence autour du village ne pouvait être ignorée, après tout qui trainerait dans les plaines de Bû sans raison ? Pour autant, avant même qu’une troupe ne puisse être dépêchée à sa rencontre, Borys prit place au village. Entamant une discussion, futile, inintéressante qui finira inévitablement par une bagarre. Après tout, il n’est qu’un esclave. Aucun sentô censé ne pourrait prendre au sérieux les menaces d’un vulgaire cabot.

De son côté, le simiesque n’avait pas bougé d’un pouce, immobile, se tenant volontairement à l’écart de l’action, se contentant d’observer l’action de loin. Malgré la distance, la situation ne pouvait échapper aux sens aiguisés de l’éducateur et son constat était clair.  La drogue influait grandement sur le niveau de son élève, rendant son aura instable, contraignant ses mouvements, sa fluidité. Il était évident, évident que jamais le lupus ne pourrait l’emporter face à son adversaire du jour. Du moins, sans l’antidote.

Il allait devoir faire preuve de malice pour l’obtenir, user de son intelligence, rusée. Une force claire du chien que Guave ne pouvait ignorer. S' il fut capable de se débarrasser de vulgaires amateurs, la guenon en cheffe était un adversaire décent. Sûrement la raison permettant de justifier la défaite d’une universalité d’individu aussi faible. Sur les épaules du chien pèse une lourde tâche, défaire le village, tout en ne décevant pas un maître bien trop exigeant. Ne souhaitant pas s’impliquer de lui-même, du travail allait néanmoins débarquer à ses pieds. Borys ayant réussi l’exploit d’expulser un de ses adversaires à quelques centimètres de son coéquipier.  

L’individu, rampant sur le sol, peinant à se relever, croisa le regard du subordonné de Sheeri. Le visage misérable, poussiéreux, le vulgaire s’approchait petit-à-petit de l’observateur.

- Que fais-tu ici ? Viens-nous aider ton esclave nous attaque  !

Rien n’y faisait, ces pathétiques supplications étant bien insuffisantes pour faire réagir le guerrier. Qui continuait d’observer le déroulement du combat prenant place au sein de la tribu.

- Ne me dis pas qu’il dit vrai ? Sheeri veut vraiment réunir les tribus pour conquérir la galaxie ?

Tel un ver, le faiblard saisit des deux mains  une des jambes du simiesque, tentant de le faire réagir, de le faire bouger. Malgré tout, c’était une nouvelle fois inutile. Guave ne voulait pas perdre son temps à discuter avec un individu aussi faible, tellement faible qu’un esclave l’avait transformé en vulgaire ver, ne pouvant que geindre, ramper, respirer. Ayant perdu toute sa dignité, au profit de vulgaires paroles, d’inutile imploration.

- Tu laisses faire ce sale cabot et au moins la décence de te battre contre notre cheffe à 100 % de sa forme, tu n’es qu’un lâc…

Avant même d’avoir l’opportunité de terminer sa phrase, l'énergumène lâcha son dernier souffle. Il n’avait suffit que d’entendre ce mot, pour profondément énerver le sentô, qui après avoir rassemblé son énergie dans sa jambe libre est venu écraser d’un coup sec la colonne vertébrale du misérable. Si faible, qu’il périt sur le coup. Lâchant définitivement la jambe de son bourreau. Son calvaire n’était néanmoins pas fini pour autant. Guave s’acharnant littéralement sur le cadavre de ce dernier, continuant de piétiner son corps à plusieurs reprises, frénétiquement, sans daigner détourner son regard de Borys. Périr dans le mépris, comme un vulgaire insecte, tel était le destin des faibles.

Ces derniers ne méritaient aucune considération, aucune attention, après tout ce n’était qu’un mannequin d’entraînement pour le chien. Son misérable équipier, précédemment projeté avec lui à quelques lieues de là, assistait, impuissant face à cet acharnement. Si les sentôs n’étaient pas connus pour le respect des défunts, c’était trop. Il ne pouvait supporter un tel spectacle. Profitant du manque d’attention de son ennemi et de sa faible énergie, le macaque essaya de l’atteindre avec un kikoha à bout portant directement à l’arrière de la tête, ayant pleinement conscience de son incapacité à pouvoir défaire un tel individu loyalement.

Quel fut pas son effroi, lorsque le corps de son adversaire n’eut pas la moindre réaction, encaissant comme si de rien était cette malicieuse attaque. Tentant de reculer instantanément, il ne fallut qu’un instant au “sanguinaire” pour se retourner, ce dernier saisissant de sa poigne le visage de son agresseur, enfonçant ses doigts simiens dans les orbites de sa proie. Usant de sa puissance monstrueuse pour crever les yeux de ce dernier. Le calvaire n’était néanmoins pas terminé, la bête s’attaquant à l’oreille droite de l’aveugle, l’arrachant de ses canines acérées telle une véritable bête. Prédateur sauvage, véritable hyène, Guave recracha son repas du soir sur le sol, couvrant ce dernier de sang, récupérant le pleine usage de son index et de son auriculaire , le monstre vint poursuivre son dessein. De son immense main, il modélisa  un effroyable kikoha qu’il laissa éclater à bout portant sur le visage du malfaiteur.

Il ne lui fallut que quelques secondes pour transformer la plaine en un véritable bain de sang, laissant périr sur le sol, deux carcasses, écrasées,  comme l’aurait fait un véritable charognard. Crachant le sang qui avait pris place dans sa bouche, l’immonde combattant retourna directement à ses véritables affaires.

La plainte de son élève était parvenue jusqu’à ses oreilles. L'antidote qu’il pensait avoir récupéré des mains d’Arakuja, n’était pas un véritable antidote. C’était un vulgaire jus de fruit. Le Shaman s’était joué de lui, nuisant directement à ses plans. Un acte insensé, qui eut don de particulièrement énervé le simiesque.

En effet, il n’avait désormais plus le choix de s’impliquer dans la conquête du village. Borys ne pouvant pas y arriver tout seul, sans son aide. Serrant fortement du point, Guave rassemblant son énergie fendant l’air en quelques instants pour arriver sur la place du village.


La bouche toujours couverte du sang de sa précédente victime, le sento fit face à Datta et au reste de la tribu. Un véritable lion, semblait avoir fait son apparition au sein d’un troupeau d'antilopes. Le chien pu sûrement le percevoir, mais un véritable démon semblait prêt à se déchainer sur ces plaines. Grondant de colère, rageur de s’être fait avoir.

- G…Guave !

S’écria la guenon, reconnaissant le guerrier sanguinaire, dont la terrible réputation n’est plus à refaire. Si le chien avait su attirer la méfiance du village, ceux-ci savait que leur cheffe était en capacité de se débarrasser de lui. Désormais, l’incertitude était de mise. Guerrier d’élite, il surpassait de loin l'entièreté des individus de cette tribu.

- Changement de plan.

Sa simple présence, sa voix agressive, suffit à créer une atmosphère oppressante.

- Chien, surpasse-toi et massacre-là. Je m’occupe du reste.

Était-ce une erreur ? Borys ne disposait toujours pas de ses pleines capacités, pourtant, il allait devoir face à cette adversaire coriace, sous l’oeil avisé de son coéquipier.
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MessageSujet: Re: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockVen 1 Nov 2024 - 16:27
Quelle est cette mascarade ? Le contenu de la flasque n’est qu’un vulgaire jus de fruit acidulé ! Bien que la dose de vitamine D soit la bienvenue, ce n’est nullement le remède que Boys cherche désespérément à obtenir. Est-ce l’une des machinations de l’esprit malade de Guave ? Possible, ce gars est un cas social qui ne sait certainement pas comment s’entretenir ou interagir avec autrui … si ce n’est pour les torturer physiquement et psychologiquement. En tout cas, bien joué, le loup est maintenant aussi bien déçu que courroucé.
 
Son crâne allongé pointa vers la sento femelle qui persiste à renier l’autorité du futur empire de Banana. Elle est coriace, mais se défouler sur cette chieuse lui fera sans doute un bien fou en prime de la remettre à sa place. Ou plutôt de la mettre à une place sous celui du lupucite, ce qui l’enjaille d’avantage. Conscient que leur combat va s’envenimer, le loup et la guenon montèrent leur puissance, faisant trembloter les caillasses environnantes. Hélas, le reste de la plèbe du désert en fit de même, et bien qu’ils soient de moins bonne qualité ils restent tout de même une bonne quinzaine. Ouais, cela risque d’être compliqué.
 
C’est alors que l’intégralité de la populace sayan cessèrent leur démonstration de pouvoir et parurent choquées, voir terrorisées. Hé bé, Borys fait de l’effet. C’est vrai qu’il n’avait jamais montré l’étendue de son entrainement sous les verrous. Ha, l’énormité de sa domination est telle que ces gueux espèrent l’avoir avec la même technique interdite qu’il a usé afin de détourner leur attention. Le choix de Guave dans le subterfuge est judicieux, mais ça sera prendre le lycan pour un sacré con.
 
"Ha ! Vois croyez que ce type-là viendrais vous sauvez ? Vous vous fourrez la griffe dans …"
 
Tiens donc, ne serait-ce pas l’aura meurtrière du plus grand fêlé de la planète qui suinte de mépris juste derrière lui ? Nul doute, le délai de la mise à pied du petit village à l’air d’être déjà expiré, et le juge n’est nullement satisfait du résultat. Le loup-garou pivota immédiatement aux premières paroles sinistres de la terreur simiesque.
 
"Ah, maître Guave ! Votre plan reste bien, j’étais justement sur la fin pour mettre à genou ces têtes brulées."
 
Têtes brulées. Dans le désert. Ahaha, la bonne blaguounette. Il va crever.
 
Mais non, retournement de situation. Contrairement à ce qu’annonce les traces d’explosions sanguinolentes visible au loin, Guave désire que son cabot fasse son duel dans les règles de l’art tandis qu’il gère la plèbe. Cela va sans doute signifier que la population de Banana va être soudainement réduite. De toute manière, cela veut simplement dire que Borys se voit une seconde chance pour mener à bien sa mission tout en démontrant l’étendue de ses capacités. Aucune contrainte pour obéir à cet ordre.
 
"Avec plaisir boss."
 
"Quoi ? me confronter à un vulgaire chiot ?"
 
"Cesse donc un peu de japper, petite hypocrite. Reprenons là où nous en étions."
 
A nouveau, les deux guerriers firent crépiter leur énergie et révèle une égalité bien plus frustrante pour la guenon que le loup. Courroucée, la femelle se rua la première à toute vitesse pour tenter de foutre un nouvel uppercut. Le lycan réagit et para l’assaut à la surprise général et riposta et tranchant l’air avec sa patte libre. La sento ne se laissa pas déstabilisée pour autant et esquiva les griffes en faisant un salto arrière. Durant sa pirouette la tête en bas, la sentos joignit ses bras en avant pour libérer une vague d’énergie orangé flamboyante.
 
"Brûle sale Quouetche !"
 
Ce crépitement ardent est bien trop proche pour tenter de l’esquiver ! Mais, faut-il abandonner face à cette garce-ci alors qu’elle ose utiliser cette insulte qui insupporte Borys ? Alors avec Sheeri, Guave, Roube, Daio, Arakuja oui, mais elle non. Le lupucite canalisa rapidement son énergie qui tourna en spirale tout autour de lui créant une petite tornade. Cette bourrasque de ki fait partie des techniques qu’il n’a jamais montrée à qui que ce soit, et bon sang qu’elle fonctionne bien ! Le cyclone absorba l’intégralité des flammes qui se dissipèrent parmi les faibles courant d’air du désert. Hé, il est bon ! Presque bizarrement bon. Pas de doute, la toxine des sentos coule encore en lui mais … c’est comme si le venin lui-même devient moins contraignant. Etrange. Le jus de mamplepousse est si efficace ? En tout cas, cela ravi le loup qui n'hésite pas à narguer son opposante.
 
"Au moins lorsque tu auras perdu tu pourras toujours te reconvertir en souffleuse de verre. N’hésite pas à mémoriser ma meilleure pose lorsque tu sculpteras mon effigie."
 
Un cri bestial fut la réponse à la provocation, et la petite cheffe relança l’assaut et sautant comme un animal sauvage et fendre l’air d’un coup de pied circulaire. Encore une fois, le canin bloque l’attaque avant son avant-bras droite. Néanmoins le choc le fit vrombir, comme si la rage récente de la macaque vient de se manifester. Datta profita du memento et du choc pour rebondir et faire un coup de pied circulaire dans l’autre sens. Borys para également l’attaque avec son autre membre, créant le même douloureux résultat. La chimpanzé continua ce cirque une dizaine de fois forçant à fois le loup-garou à être sur la défensive et à bloquer dans la souffrance ce courroux aérien.
 
Ça suffit ! Dans un élan musclé, le lupucite parvins à saisir une solution lors de l’une des rotations du primate. Ici, la prise n’est nul autre que la titanesque natte de la guenon. Immédiatement, la bête tira sur la chevelure de sa proie qui s’écrasa brutalement contre le sol tout en lâchant un grognement. Seulement ? il en faudra donc plus. Borys, bien plus libre de ses mouvements et possédant une meilleure allonge en profita. Il fit tournoyer son opposante trois bonnes secondes avant de sauter et de la balancer une nouvelle fois contre le sol. Le vacarme fut bien plus assourdissant et l’impact terriblement plus brutal. Cette fois-ci ce n’est pas un petit râle mais un hurlement qui résonna dans l’étendue sableuse.
 
Le loup se réceptionna sur ses jambes arquées tout en toisant son adversaire encastré dans le sol rocheux. Elle grimaça, le regard toujours aussi furieux et les veines saillantes. Telle une forcenée, elle extirpa ses bras et son thorax de sa prison minérale et refit grimper son énergie de plus belle. Bien qu’assise, elle mit ses bras familièrement en avant et fit crépiter quelques étincelles dans le creux de ses paumes.
 
"Ne crois pas être la seule à pouvoir faire ça."
 
Prenant une nouvelle inspiration, Borys refit appel à sa réserve de pouvoir longtemps scellée. Une brise bleutée virevolta autant de l’énorme carcasse canine, avant de s’agglomérer autour de ses griffes. D’un côté du village, la guenon expulsa de ses poignes un torrent de flamme plus dévastateur que le précédent. De l’autre extrémité, le loup griffa en libérant le pouvoir qui s’accumulait dans ses rasoirs créant une croix tranchante d’un azur translucide. Le zéphir fit s’écarter les rivières flamboyantes à travers les horizons avant de s’abattre sur sa cible. La double lacération zébra la primate qui s’écrasa dans le même trou qu’auparavant. Une seconde plus tard et la signature énergétique de la sento chuta, mais ne disparut point. Oh putain, c’est une victoire !
 
"OUAIIIIS ! AOUUUUUUUUUUUU ! Et alors, ce n’est pas dégelasse pour un esclave, pas vrai ? Faut croire que j’ai ma place sur ce caillou. Je pense que … BLEUUUUUURG !"
 
Combien de fois le karma va le punir bon sang ? Cela fait bien trop longtemps qu’il n’a pas déverser une aussi grande quantité de ki et d’effort physique. Heureusement que son masque ne couvre que le dessus de son crâne sinon le flot de gerbe serait … voilà.
 
Après avoir bien vomi et dissiper la fougue de la bataille dans son esprit, Borys se ressaisit et avança vers Datta. Une fois arrivé proche d’elle, il constata qu’elle avait belle et bien perdu et que son air renfrogné montre qu’elle ne semble pas l’avoir accepté. Elle ne s’avoue pas vaincu du tout alors qu’elle se trouve littéralement dans sa tombe. Le loup grommela et se mit en position basse afin de se rapprocher davantage de la perdante.
 
"Ça te fait tellement chier d’accepter ta défaite ?"
 
"Va te faire foutre, un sento n’abandonne jamais. Pas étonnant venant d’un putain de clebs comme toi."
 
"Tsss. Bien que j’aime bien ta fierté, il faut te rendre à l’évidence que tu n’as d’autre choix que de d’incliner fasse à la suprématie de Sheeri qui me surpasse."
 
"Plutôt crever !"
 
Le grommellement devint un grognement menaçant. D’une énorme patte griffue, Borys saisit la crinière de Datta et la força à voir ce qui se passe en arrière-plan tandis qu’elle geint. Malgré sa bataille personnelle, le lycan se rendait bien conte ce qui se passait autour de lui, ce qui le forçait à faire l’étal de son vrai potentiel. Désolation est le mot qui vient à l’esprit. Guave est en train de décimer la troupe de gueux qui, malgré leur nombre, sont en grande difficulté. Un long silence s’installa, et la garce répondit.
 
"Et alors ?"
 
"Bordel de merde ! C’est quoi votre problème ?"
 
Ce n’est pas bon signe. Malgré une victoire éclatante au combat, il faut que les locaux se soumettent corps et âme à Sheeri. Un corps sans vie n’a aucune valeur. Oui, exécuter la cheffe serait un bon message pour soumettre ses anciens partenaires plus faibles d’esprit. Mais est ce qu’un esclave a seulement le droit de faire ce choix, cela peut être clairement perçu comme une rébellion. Fichtre, que c’est fâcheux ! Borys, lâcha sa prise qui s’écrasa dans son lit rocheux et croisa les bras. Même du temps où il était l’esclavagiste il n’a jamais vu d’être aussi buté que les sentos.
 
"Boss Guave. Elle est maîtrisée, mais refuse de se rendre. Que désirez-vous ?"
 
Par pitié qu’il ne laisse pas sa soif morbide de sang prendre le dessus et qu’il parvienne à la faire céder mentalement.
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MessageSujet: Re: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockMer 6 Nov 2024 - 20:58
La thanatophobie, plus communément connu comme étant la peur de la mort. Une peur répandue à l’échelle du vivant, après tout, il est normal de fuir lorsque sa vie est menacée par un puissant prédateur. Néanmoins, celle-ci est presque inexistante sur Banana. Royaume de fierté, de confiance ou mourir au combat est un honneur plus qu’une défaite.

Cette pensée n’est néanmoins pas celle d’une proie, c’est celle d’un prédateur, tellement impétueux et prétentieux qu’il pense être en capacité d’éviter un funeste destin. Le légendaire Mamoru pensait comme ça. Ce n’était néanmoins pas le cas du paternel de Guave, qui malgré son sang, malgré l’héritage de son clan, avait jusqu’à son dernier souffle cherché à éviter la mort. Pourtant, lorsque l’heure du trépas sonne, nulle ne peut l’éviter.

On peut lutter, résister, argumenter, fuir même. C’est trop tard. Le mal est fait, la mort est inévitable, l’immortalité n’est que fantaisie, même le plus fort des guerriers, le plus puissant des sentos n’est pas immortel. Le règne du Terrible n'est plus, les conventions également. Fini le temps des alliances, vient le temps de la soumission.

Si la tâche assignée au simien était de soumettre par la conquête, celui-ci avait clairement arrêté son choix. Inutile, serait un tel clan. Rien que de contempler un tel clan l’enrageait, des sentos, se confortant dans leur médiocrité. Osant agir présomptueusement vis-à-vis d’un individu leur étant supérieur en tout-point malgré son statut d’esclave.

Un clan aussi faible peut-il réellement exister et survivre sur la planète Banana ? Guave ne pouvait ressentir que du mépris pour de telles êtres. Ils étaient de la même trempe que son père, des lâches, préférant subsister dans la médiocrité que de mourir dans la grandeur. Reniant, l’évolution, pour stagner vers le bas. Si jusqu’à présent, il ne disait mot, se contentant d’observer, d’examiner les auras, les physiques de ses proies. Son constat fut sans appel. Il est de son devoir d’élite sento, d’éradiquer ceux qui souillent son espèce. Responsable comme populace.

Intensifiant l’aura blanchâtre l’entourant, sonnant le début imminent des hostilités. Replaçant correctement à son cou son collier,  bougeant frénétiquement ses articulations, laissant le craquement de ces dernières flotter dans l’air. Accentuant la tension, faisant oublier au troupeau, le combat de la bergère. Incapable de mater un pauvre chien.

- Puissiez-vous un jour comprendre, la raison qui motive mes actes.


Ces quelques mots, dont la froideur semblait annoncer un funeste dessein, lancèrent définitivement l’action. Après avoir renforcé l’espace de quelques instants ses appuis, le simien usa de cette légère impulsion pour atteindre sa première victime. Visant directement la tranchée de celui-ci, il sectionna de ses griffes une partie du cou de son adversaire. D’un geste ferme et précis, le simien venait de lui couper toute possibilité de respirer. Le laissant s’effondrer lentement devant ses congénères.

N’ayant même pas la décence de l’achever d’un coup net, s’attardant immédiatement après à une autre cible. Indifférent face aux faibles Kikohas lancés en représailles par le reste du bétail, aucun n’ayant une puissance suffisante pour percer le véritable mur qu’opposait son épaisse fourrure.

Prenant le temps de s’occuper individuellement de la moindre vermine, cherchant à s’illustrer. Était-il vraiment de la même espèce que ses semblables ? Ce bourreau au visage ferme, n’ayant guère remords à prodiguer la souffrance. Créatif dans sa façon de donner la mort, lui qui était terne de compagnie, la violence était son moyen d’expression.

Véritable bête déchaînée, il ne lui fallut que quelques minutes pour transformer le village en un véritable bain de sang. S' il n’était pas blessé physiquement, Guave avait néanmoins opté pour un nouvel habillage. Le sang de ses ennemis s’accrochant à son pelage ocre. Si le combat de Borys s’approchait grandement de sa fin, le simien avait lui presque mit à terme à son massacre.

Face à lui se dressait encore un être vivant. Un jeune enfant, n’ayant pas dépassé l’âge de 12 ans. Ce dernier impuissant semblait pétrifié, restant debout, le regard vide, attendant que la faucheuse face son travail. S’approchant d’un pas net et affirmé, le monstre se retourna néanmoins suite à l’appel de son “élève”.

Ce dernier avait enfin soumit la misérable Datta. Vulgaire insecte, demeuré impuissante face à l’extermination de son propre clan. Si le chien n’avait pas totalement prit conscience de la folie sanguinaire de son supérieur.  Un simple contact visuel avec cet individu mi chair mi sang, suffirait à lui faire comprendre le destin qui attendait la survivante.

Arrivant auprès de Borys, regardant la guenon coincée tel un insecte dans une toile d’araignée. Une nouvelle fois, ce dernier n’en fit qu’à sa tête, s’adressant à la perdante.

- Je comprends mieux pourquoi le peuple de ton clan est aussi décevant. Tu es la seule responsable. Autorisant tes pairs à frôler la médiocrité, insultant notre sang, tu es devenue imbue de toi même au point d’être défait aisément par un esclave.

Présomptueuse face à son adversaire, la pathétique guerrière n’osa dire mot, contraint de faire face au regard perçant du monstre. S’accroupissant, ce dernier lui saisit la gorge, avant de la surélever et de se relever lui-même.

- J’ai été contraint de nettoyer tes erreurs. Débarrassant notre planète de sa vermine. Je n’ai pas eu le choix, je dois protéger la crédibilité de notre espèce à l’aube d’une nouvelle ère.

Maintenant sa gorge avec sa main gauche, le simien empoigna avec sa main droite, l’un des bras de Datta. Lui fracturant ce dernier d’un coup sec. Avant de poursuivre son discours.


- Vous n’êtes même pas digne de servir sous les ordres de notre clan. Votre faiblesse n’ayant d’égale que votre arrogance étant une insulte pour notre espèce. Tu ne vaux rien. Un sento aussi faible que toi, ne mérite même pas d’être mise en esclavage. Il ne mérite que le mépris, la souffrance et la mort.


Après avoir lâché le bras déplacé, le sanguinaire se mit à envoyer plusieurs coups de poings directement dans les côtes de sa proie, s’efforçant néanmoins de la maintenir en vie.


- Je ne te ferais même pas l’honneur de te tuer de ma main. Chien, achève là maintenant.


Se tournant vers ce dernier, le cou de la femme toujours en sa possession, il vient lui faire face, lançant dans les airs  le cadavre vivant, attendant de son élève qu’il la tue durant son à la retombée. Ne daignant pas lui accorder plus de son attention, il tournera dès lors le dos à Borys et à sa cible.

Devant son regard, il pouvait entrevoir son bain de sang. Plus étonnant néanmoins, le seul survivant du village était toujours là. N’ayant pas prit la fuite, malgré l’opportunité que lui avait laissé son bourreau. Guave, s’approcha du jeune homme et d’un coup sec dans le foie, vint le mettre ko. Le rattrapant avant qu’il tombe au sol, il vint, le placer directement sur son dos.

- Qui sait, ce n’est peut-être pas encore une cause perdue.

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MessageSujet: Re: Boot-Camp en pleine plaine.    Boot-Camp en pleine plaine.  ClockSam 16 Nov 2024 - 10:56
Franchement ça fait un bien fou de pouvoir enfin se déchaîner ainsi. Laisser éclater sa force durant un combat équitable sans aucun liens restrictif est pile poil ce qui fallait au loup. Ses muscles se sont regonflés d’un coup sec, son esprit s’est aiguisé instantanément, et sa puissance retrouve ses racines qu’il a trop longtemps ignoré. Il est enfin de retour, enfin presque. La brume toxique de ce maudit chaman persiste encore dans ses veines et le bloque toujours à être optimal, mais avec un nouveau combat de la même intensité peut être que cela suffisant pour le sortir de ce brouillard débilisant.
 
Hélas, cette joie n’est que de courte durée. Difficile d’oublier son statut d’esclave sur la planète qui le ligote depuis une bonne décennie, et encore moins ses geôliers. D’ailleurs le pire de ces spécimens semble être plongé dans une fureur sanguinaire et ne se prive pas d’assassiner un à un tous les malheureux qui ont le malheur de croiser son chemin. Et … sans mentir … cela laisse un arrière-goût amer dans la gorge de Borys. Sérieusement c’est quoi son problème ? C’est vraiment nécessaire de juste exploser la trachée ou le visage d’autrui si … gratuitement ? Il n’y a absolument aucune retenu dans les coups portés qui sont tous létaux sans aucune exception. A-t-il oublié qu’ils sont missionnés pour recruter des sentos et non les purger ?
 
Ce n’est absolument pas ce que Sheeri a demandé ! C’est bien pour cela que le loup-garou tenta de résonner la guenon en la ramassant depuis le sol sablonneux, afin de la résonner en lui montrant ce sordide spectacle. Mais non, cette espèce autochtone est bien trop orgueilleuse pour n’avoir qu’un sentiment d’auto-préservation. Il faut qu’il réfléchisse vite, sinon leur taux de recrutement sera néant et il sait que la punition sera forcément pour sa gueule. Chaque seconde a cogité signifie une vie transformée en une gerbe sanguinolente. Tant pis, tentons quelque chose au pif : demander l’avis de Guave vis-à-vis de Datta.
 
"Boss Guave. Elle est maîtrisée, mais refuse de se rendre. Que désirez-vous ?
 
Ouf, cela suffit pour sauver quelqu’un. Attends deux secondes, il ne reste que le mioche de la tribu ? Bigre, ce sociopathe n’a absolument pas retenu sa soif meurtrière. Lorsque Borys fut dans sa grande période d’esclavagiste il n’était certes pas tendre, mais il savait la valeur d’une vie. Il avait tué les dangers lors des raids, cela lui arrivait d’avoir des sursauts de cruauté pour affirmer sa domination, mais ça … c’est juste … trop gratuit. C’est quoi l’utilité de ce bain de sang ? Le lupucite n’en n’a pas la réponse, et déchiffrer les ambitions sur le visage fermé de l’auteur de ce charnier rend la réponse encore plus inaccessible.
 
La proximité soudaine avec le monstre le tira de ses pensées craintives. Le taré ramassa le corps affaiblit de la cheffe de tribus avant de la sermonner. Donc la raison qui met en rogne Guave est tout simplement la faiblesse de ses opposants ? Quoi c’est tout ? C’est quoi ce résonnement ? La loi du plus fort est bien plus complexe que simplement une question de puissance, il y a aussi l’aspect social et hiérarchique à prendre en considération. Il sonne juste faux, c’est aberrant.  Il faudrait que quelqu’un le stoppe avant que … et merde il vient de broyer le bras de sa proie dans un horrible craquement osseux.
 
N'ayant que du mépris pour sa cible, Guave balança sa prise comme un vulgaire sac à patates en direction du lycan qui l’attrapa sommairement par la crinière. Il reçut l’ordre d’achever dans les deux sens du terme sa mission. Borys lança un regard gêner vers l’infirme qui ne peut même plus se défendre. Pourquoi cela le dérange autant ? Comme dit auparavant, il a déjà tué durant des raids, mais c’était durant le feux de la guerre. Est-ce parceque c’est une sento ? Nah, c’est plus dur que ça. C’est si inutile. Et pourtant a-t-il réellement le choix ? Des philosophes diraient oui, évidemment, mais aucun d’entre eux ne réfléchissent à cette question avec un couteau sous la gorge. Au moins, on peut se dire que cela abrégera ses souffrances.
 
"Fait chier."
 
D’un coup rapide et sec, l’énorme patte velu impacta le thorax de Datta et broya dans le même mouvement son cœur. La victime lâcha un ultime hoquet de stupeur avant de lâcher son dernier soupir, tandis que la lueur dorée de ses yeux ne se ternit dans un éternel orange maussade. Parbleu, la victoire de Borys passe de glorieux à insipide, tout ça à cause d’une mentalité de merde.
 
Tandis que le lupucite jette le cadavre dans le trou formé durant la bataille, il remarqua avec effroi que le sociopathe s’approche dangereusement du dernier survivant. Et avant que le loup ne puisse se faire à l’idée d’un génocide complet d’un village, il fut surpris. Guave ne réduisit nullement le morveux en bouillit cramoisi, mais se contenta simplement de l’assommer avant de l’empaqueter sur son dos. Sérieusement ? Maintenant il se permet d’épargner quelqu’un ? Et en prime le plus faible du lot ? Cela va à l’encontre de la ligne de conduite brutale qu’il avait énoncée ! Ce gars est juste un gros déséquilibré dont les actions vont juste à l’encontre du projet de Sheeri, un projet que Borys respecte. Un projet qui sied au sentos. Un projet qui a du sens.
 
"Inutile d’aller chercher d’autre tribus maître Guave."
 
Mais bordel de dieu, pourquoi est-ce qu’il faut qu’il se la ramène. Il vient de donner un ordre à la pire personne de tout Banana. Il faut juste qu’il fasse profil bas et tout se passera bien, les hautes autorités ne sont pas suffisamment imbues d’eux même pour se rendre compte que le quota désastreux est dû à la tête brulée de la planète et non à l’esclave. Autant expliquer son point de vue, avec un peu de chance il peut encore renverser la vapeur.
 
"Anéantir les divers clans pour ne laisser que des cendres et récupérer la cargaison le plus frêle n’a aucun rendement positif. Donc si nous ne faisons rien, cela bien plus bénéfique pour le monde."
 
Mais nooooooon !  Il vient juste d’affirmer publiquement que n’importe qui d’autre sur ce caillou est bien plus capable qu’eux d’accomplir l’opération de recrutement spéciale exigée par Sheeri. Vite, un rétropédalage.
 
"Maiiiiiiiiiis c’est pour ça qu’il vaudrait mieux revoir nos objectifs à la baisse, parceque vous êtes trop performant. Imaginons, je dis bien imaginons que nous laissons vivre les nullos que votre toute-puissance défonce si aisément, que va-t-il se passer ? Ils auront la haine et repousseront leur limite pour viser votre stature. Vous les éduquerez."
 
C’est pas mal, ingénieux même. Est-ce suffisant pour éclairer la lanterne d’un gaillard aussi ténébreux que cet hurluberlu ? Pas certain, surtout vu l’aura meurtrière qu’il n’arrive jamais à résorber. Une aura ? Ouais cela pourrait marcher ! Le loup-garou commença à faire montrer son ki à un niveau qu’il n’avait jamais osé montrer à ses geôliers jusque-là, même durant son combat contre la guenon. D’une partie c’est parce qu’il se faisait discret, mais aussi parce qu’il sent que la toxine débilitante perd de plus en plus de son emprise. Pour tout dire il ne s’attendait pas à encore monter en niveau.
 
"Vous voyez, votre espèce aurait très bien put m’achever il y a des années de cela. Mais en m’épargnant, mon désir de vivre m’a forcé à surpasser mes limites que ma vie de luxure me bridait. Si un simple esclave comme moi peut y parvenir, cela sera un jeu d’enfant pour les sentos. N’est-ce pas ? Hein ?"
 
Oh pitié, qu’il ne prenne pas ça comme une provocation.
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