Chambre 1029-Etage 4 (PV: Knacki, Marion)

Lui, il ne touchait pas le sol, mais couché dans un arbre. Vous me direz, pour un paresseux c'est plutôt commun. Il ouvrit ses pieds en redressant un peu ses bras, et devant lui, à quelques mètres, se trouvait un Arabe. 
 
Oui, parce qu'ici il était question de faire dans l'originalité. Mais il fallait dire que Slothy ne s'y connaissait pas très bien en mammifère, et celui-là semblait apeuré, il grimpait... Un arabe dans un arbre ? C'est quoi ce délire ? Il ne comptait tout de même pas perdre son deuxième a…
 
" Jeune voyou... " Slothy retint son souffle en relâchant doucement sa main de sa branche, comprenant qu'il n’avait pas peur lui, mais plutôt d’une femme le poursuivant, pour être plus précis une humaine à la peau blanche, avec des cheveux blonds, et qui semblait assez frêle. " Hey je t'ai vu grimper, je sais que t'es là ! Tu ne crois quand même pas que je ne l'ai pas remarqué ? Rends mon Knacki que tu m’as volé. " Elle lui fit un signe, mais Slothy ne se souvenait plus de ce que signifiait Knacki, ça semblait profond. " Toi, tu veux m’aider ?! Tu veux pas le faire tomber, le paresseux ? " Elle semblait vraiment tenir à son Knacki. " Je n’ai rien volé, madame, j’ai pas votre saucisse ! "
 
Slothy semblait pétrifié. À travers ce mot, voulait-il dire qu’elle avait perdu son engin, ne pouvant plus le faire bouger ? Il ne comprenait pas comment c’était possible, il n'avait pas le moindre souvenir de ce genre de procédé. Pas le moindre mot ni la moindre caresse ne pouvait le faire bouger.  Il ne comprenait pas ce que ça venait faire ici, il n'en avait pas la moindre idée. Encore cette satanée de NFT ?  Il devait alors se débrouiller pour savoir où se trouvait son engin et pourquoi cette femme le voulait terriblement. Mais comment faire ? Il était pour l'instant gagné par la flemme.
 
" Allez, rends-moi mon chien! Je vais t'apprendre la vie ! " Elle attrapa l’arbre et commença à exercer une pression désagréable dessus, comme pour le plier, afin de faire tomber les occupants. " Ah c’est ton clébard que tu cherches ? Tu veux de l’aide ? Ben je vais te le ramener à toi! "
 
Slothy écarquilla les yeux, la vérité commença à être dévoilée. Non, c'était vraiment inconfortable là ! Il tenta de résister puis tourna la tête : le chien se trouvait bien là, entre ses mains ! L’arabe semblait un peu sec et bizarre avec lui. Maintenant Slothy commençait à avoir mal à la … main ? L’arabe avait attrapé la main du paresseux puis le fit tomber d’un seul coup.
 
" Moi je me casse. "
 
Celui qui avait donné le coup partit de la scène, étant en réalité innocent dans cette histoire. Slothy tomba au sol, dans le chaos. Il se redressa et garda le chien. Pendant quelques secondes il resta debout en grattant le chien, l'air perdu. Mais que faire ? Et pourquoi était-il là ? Il replaça le collier du chien et marmonna à haute voix.
 
" Vous me traitez de voleur… mais vous venez de repartir avec l’argent d’un autre. "
 
Slothy avait fait attention à son environnement. Depuis sa branche il voyait la chambre de son agresseur, cette dernière était rentrée sans sonner. Elle s’était approchée de la fenêtre tout en tenant entre ses mains de l’argent et avait tiré légèrement les rideaux pour glisser vers l’extérieur. Cet endroit ressemblait à un gouvernement, et quelques députés étaient présents dans les environs. Mais que faisait-elle ici, elle ? Et ce type-là… Il porte un Z sur son uniforme. Cette quéquette, une de plus, était lancée. Il fallait espérer qu’il puisse aller jusqu’au bout…

Mon histoire était tellement incroyable, qu’il fallait que je la raconte à la troisième personne. Un choix compliqué, il fallait dire que le support d’origine était sur ce format-là. Comme je suis quelqu’un de consciencieux, j’ai bien entendu gardé la même. La flemme n’est pas du tout rentrée en compte une seule seconde.
 
Pour résumer la situation, je tenais donc toujours entre mes mains le chien de cette femme et pendant ce temps, un homme avec un Z sur son costume courait vers nous. Elle semblait paniquée et me demanda : 
 
“ Je te donne la clé de l’appartement, et rends mon chien s’il te plait. ”
 
“ Ouais, ça me semble un bon compromis. ”
 
On fit un échange puis elle disparut aussi vite qu’elle était venue. Je me demande cependant pourquoi j'ai volé son chien. Peut-être que je devrais garder ça de côté, un jour je ferais une incroyable révélation dessus. Au même moment, l’étrange type débarqua et annonça : 
 
“ Bah voyons… Vous avez vu quelqu’un avec mon argent ? ”
 
“ Possible. ”
 
“ Comment ça… possible ? On va faire plus simple. Où est parti l’Arabe ? ”
 
“ Bah non, votre argent est dans la main d’une autre personne, une femme blonde. ”
 
“ Impossible. ”
 
“ Bah si ”
 
L’homme avec un Z devint tout bleu et resta figé.
 
“ Merde, il a fait un Blue Screen, ce n’était visiblement pas prévu dans son programme. Bon bah tant pis pour lui. ”
 
Je le laissai en plan puis je me dirigeai dans ma nouvelle chambre. Enfin, pour la première fois de ma vie, je possédais quelque chose. J’avançais fièrement tout en regardant au passage les deux chambres me précédant. Je croisai le regard d’un homme musclé torse nu qui rentra dans la chambre 1027. Peut-être est-ce là une rencontre coquine ? En passant à côté de la chambre 1028, je sentis une étrange odeur de chien, me donnant une nouvelle fois l’envie irrésistible de voler un nouveau chien. Après tout, j’ai gagné une chambre en en volant un. Puis finalement je rentrai dans la mienne, fièrement gagnée.
 
Il y avait dedans des posters chelous que je décidai de détruire aussi vite que possible. Je me posai ensuite sur le lit et me demandai que faire à présent. Il y a peu de temps, je racontais l’histoire du héros légendaire Slothy et maintenant me voilà non loin du président de la Terre. Peut-être avais-je envie d'ajouter une page au livre racontant mes exploits ? Mais avant tout, il y avait ce chien que je pouvais voler.