Sauver le futur, condamner l'avenir !

« Relier l'interface d'utilisateur à une puce biométrique permettrait d’accélérer le processus de formation et améliorerait la manœuvre de l'appareil de façon non négligeable... »

Au diable les leviers et les boutons par milliers sur un gigantesque clavier. C-21 allait renvoyer cette idée au passé en promouvant la sienne puisqu'au final, les ordres ne viennent que d'un seul endroit : la tête. Dans l'idée de facilité le travail de toute une armée, l’innovatrice n'hésita nullement à reprendre de zéro toute la partie concernant le contrôle de la machine. Quelqu'un qui vient du futur se devait d'utiliser des techniques venues du futur. Afin de garantir la réussite de ce projet, elle fit de la place sur son bureau pour prendre des notes sur les matériaux nécessaires à la construction de cette fameuse puce qui permettrait à n'importe-qui d'utiliser une machine de guerre comme s'il s'agissait de son propre corps. La seule idée de voir un jour une telle chose se réaliser fit apparaître un petit sourire sur son visage, on y reconnaissait bien là l'esprit scientifique dont elle avait fait preuve au cours de sa vie passée.

« Le cerveau est à l’œuvre de tout à chaque instant. Rendons lui hommage en l’intégrant pleinement dans ce projet. »

Vous l'avez bien compris, la cyborg avait bel et bien l’intention de « pucer » des êtres humains afin de les rendre capable de manier cet énorme engin. Bien entendu, cela n'allait pas se faire à partir de rien et pour cela, la dame à la chevelure auburn comptait bien se servir de son monstre pour obtenir tout ce qui lui fallait pour obtenir la pièce centrale de son projet : un micro-processeur. Trois matériaux lui seront indispensables pour arriver à ses fins. En ce qui concerne la technique et la « recette » à suivre, la chercheuse était certaine de pouvoir arriver à un résultat satisfaisant du temps qu'elle avait tout ce qui lui fallait à disposition. D'une main habile, elle fouina dans le tiroir de son bureau pour en sortir  une pile de post-it et en décolla prendre quelques notes sur ce dernier avant de le coller à l’extrémité de son son écran d'ordinateur.

« Du sable, du cuivre et du soufre. Avec ces trois ingrédients magiques, on va faire des merveilles. »

Exprimant ses pensées à voix haute, la savante ne tarda pas à entamer les schémas de construction de son nouveau prototype de puce sur le papier avant de s'attaquer à une étape d'autant plus fastidieuse : la création d'un interface de contrôle, celui que tout le monde verrait une fois au contrôle de ce monstre de métal. Cela allait sans doute lui demander des heures de programmation et ce sans parler des tonnes de travail que cela lui rajoutait à coté. Pourtant, la voyageuse temporelle ne reculait pas devant un tel défi. Au contraire, elle semblait même excitée à l'idée de réaliser un tel exploit à elle seule. Même en ne comprenant qu'en partie le temps et l'énergie que cela requerrait, une telle ambition en devenait presque affolante mais après tout, y avait t-il seulement quelque chose que notre scientifique n'avait pas réussi à construire ? Après tout, nous parlons de celle qui a reproduit la machine temporelle de Bulma en ne s'aidant de rien d'autres que de ses plans.

« Pas le temps de chômer, on a tout un futur à rattraper. »

Elle claqua ses joues comme pour se donner un élan de motivation. Il fallait vraiment avoir un grain de folie pour entamer un pareil projet en plein milieu d'un monde post-apocalyptique mais bon... existe t-il seulement un seul homme de science puisse être qualifié de saint d'esprit ?

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Passons à Cell maintenant ! Alors, comment est-e que ça se passait de son coté ? De toute évidence, on pourrait dire que les carottes sont cuites mais peut-être restait-il encore de l'espoir. N'acceptant nullement une fin aussi honteuse que celle qui se présentait à lui, le bio-cyborg ne cessait de se débattre pour s'extirper de sa situation qui ne faisait qu'empirer. Pris au piège et coincé au beau milieu de cette fournaise, il paria sur sa force contre la résistance du vitrage épais de cette serre. Après avoir projeté ce corps brûlé à pleine vitesse, l'insectoïde put le voir éclater contre le plafond en lui offrant un spectacle aussi dégouttant qu'effrayants : les organes à moitiés calcinés se répandaient dans toute la pièce, l'arrosant d'une myriade de boyaux sales et brûlés. Pour ce qu'il en était du plafond et bien... rien. Oh, attendez ! Si, il y avait peut-être quelque chose finalement. Une légère fêlure, certes trop petite pour que l'on puisse appeler ça un résultat convenable mais une fêlure quand même ! Ceci dit, Cell allait manquer de temps et de projectiles assez rapidement. Il fallait l'admettre avant qu'il ne soit trop tard : dans le cas présent, cette solution n'était pas viable.

Résumons un peu tout ça, d'accord ? Grâce à ses observations et à sa dernière tentative, nous avons compris que la porte par laquelle il est entrée était blindée, tout comme les murs et le plafond de cette pièce. Il allait lui falloir se creuser les méninges pour sortir d'ici, à moins qu'il désirait finir comme les autres victimes. Les robots-espions de C-21 n'ont émis encore émis aucun signal. Il était bon de ne pas trop compter sur eux pour l'instant et quand bien même, la transmission passerait difficilement dans un lieu comme celui-ci. Enfin, pas de temps à perdre. Le tout était de sortir d'ici.

Cela n’avait quasiment servi à rien. Il n’y avait qu’une minuscule fêlure. C’était plus un échec qu’autre chose. En plus c’était dégueulasse, beurk. Il se secoua la tête et prit un instant pour réellement observer les lieux afin de réfléchir posément aux options qui s’ouvraient à lui. Quasiment toute la pièce était métallisée. Non pas toute en réalité. Le sol n’était pas métallisée. Sans même s’en rendre, il eut un petit ricanement : il aurait dû s’en rendre compte plus tôt.

Il était différent des précédents prisonniers. Il n’était pas humain après tout. Sous sa forme larvaire, il était clairement plus petit qu’eux. Et il n’était pas bipède mais quadripède. Il rampait presque pour avancer et il disposait d’une queue. Oui, ça pourrait marcher ! Il se plaça près d’un mur, mais pas trop quand même. Avec ses quatre membres, il se mit à gratter le sol frénétiquement, s’aidant même de sa queue. Il cherchait en réalité à creuser un tunnel pour s’échapper. Après tout, le sol était le seul endroit non métallisé de l’endroit. C’était possiblement sa seule issue de secours. Il gratta comme si sa vie était menacée. Non, sa vie était menacée. Et pourtant, il essayait de garder son calme. Garder son calme pour survivre.

Un raisonnement logique peut valoir cent fois plus que l'entêtement selon la situation. Ceci, heureusement que Cell l'a compris avant de finir en rôti. Grattant le sol comme si sa vie en dépendait (c'était bien le cas), il put quitter la salle piégée sans que quiconque ne l'ait encore remarqué. Formidable ! En restant concentré sur cet unique objectif qu'était sa propre survie, il se rendit compte que ce corps de quadrupède était en réalité plus pratique qu'il ne l'aurait imaginé. Petit, agile, notre créature était également capable de creuser des tunnels assez profonds pour en rendre jalouse n'importe quelle taupe. Sans tarder, il put rejoindre l'autre coté et sentir la fraîcheur de l’extérieur. Ironiquement, il se trouvait auprès d'un édifice situé en plein désert mais il était nettement préférable pour lui de se retrouver dehors qu'à l'intérieur de cette horrible fournaise ! Reproduire l'erreur qu'à été celle d'y entrer pourrait bien lui coûter la vie alors il serait bien visé pour lui de réfléchir à toutes les solutions possibles à l'avenir.

Passons aux bonnes nouvelles à présent. A force de creuser, le petit monstre s'est retrouvé à proximité de l'un de ses « arbres-champignons » gigantesques disséminés un peu partout dans les environs. Grâce à cet emplacement avantageux, il se retrouvait à l'abri des lignes de mire de ceux qui guettaient depuis le sommet du château, voilà qui lui permettrait de souffler sans avoir à s’inquiéter de la présence d'humains. Disons-le sans détour, son entrée dans cette base fortifiée n'était pas passée inaperçue et il semblait évident que ce passage aura donné un bon coup dans la ruche. Y retourner en si piteux état relèverait de la folie si ce n'est de l'inconscience mais si le bio-cyborg jugeait qu'il serait bon pour revenir à la charge alors qui pourrait l'empêcher d'agir ? Avant de songer à faire quoi que ce soit, il serait bon de réfléchir à toutes les possibilités.

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« J'ai mangé un croissant ♪ et maintenant il est absent ♫ »

Chantonnant dans son coin, C-21 était aussi bien absorbée par la programmation que ses recherches. Elle avait beau avoir voyagé dans le temps, notre petite génie n'avait pas de temps à perdre. Plus tôt elle achèvera la version Alpha de son programme, plus vite elle pourra se consacrer sur les matériaux et le matériel qui lui faudrait pour intégrer la puce biométrique au projet REX. Alors qu'elle venait de finaliser la structure de l'interface de contrôle, un bruit venant de ordinateur secondaire l'interrompit dans ce qu'elle faisait.

« Hmm ? Ah, enfin !»

Détournant le regard vers le petit écran, elle tapota sur le pad pour visualiser les notifications. Ça y est, après quelques heures d'exploration, les robots-espions ont put récupérer des images un peu partout sur la planète. Il fallait l'avouer, ces petits bijoux technologique étaient vraiment très pratique. Sans plus tarder, elle analysa les données collectées pour chaque région et récupéra le petit papier sur lequel elle avait commencée sa liste afin de de déterminer quels endroits pourraient figurer parmi ceux qui mériteraient que l'on y jette un coup d’œil.

« Très bien, très bien... et Cell maintenant. »

*Mais... il est LA-BAS ?!

Une simple commande lui permit de géolocaliser sa créature et ce grâce à l'appareil qu'elle lui a collé sur l'oreille avant son départ. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle se rendit compte qu'il se trouvait approximativement à l'emplacement du nouveau Château de Pilaf. Écarquillant les yeux, elle visualisa les images de cette zone surprotégée. Des uniformes de la résistance, des armes futuristes ultra-sophistiquées... ce n'était certes pas quelques coups de feu de leurs fusils qui auraient raison des jumeaux cyborgs mais même les guerriers les plus aguerris auraient tendance à éviter d'avoir à encaisser le moindre de leur tir. Il vaudrait mieux le mettre en garde, pensait-elle. Quelle bonne blague ; l'insectoïde avait déjà eut le droit à sa visite des lieux. Il était déjà bien tard pour le prévenir de quoi que ce soit.

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*Beep* *Boop*

« Cell, tu me reçois ? C'est moi. Je te déconseille très fortement de t'approcher d'ici pour le moment. Tu es actuellement à la base fortifiée de Pilaf. C'était l'un des derniers bastions de l'humanité à cette époque et la résistance y est encore très active alors réfléchis bien avant d'y mettre les pieds. »

Voici une information d'une importance capitale... mais quelle guigne ! Il aurait été bien gentil de lui la fournir avant qu'il ne se jette dans la gueule du loup ! Enfin, passons. La dame à la chevelure auburn ne l'avait pas appelé juste pour pointer du doigt des évidences. Non, elle avait tout un tas d'informations à fournir et son jeune ami avait tout intérêt à bien les retenir.

« Plus important, j'ai commencé à récupérer des données sur cette époque alors écoute bien, ça devrait t-être utile. »

C'est quand elle disait cela que les choses commençaient à devenir intéressantes. Cell, prêtes-y l'oreille car cela pourrait bien influencer tes prochaines décisions.

« Tu te trouves en plein milieu du grand désert autrefois fréquenté par les bandits et les chasseurs de trésors. A cette époque, il n'y a plus grand monde mais il reste encore un petit village actif au Sud-Ouest d'ici, près des chaînes de montagne. Ça pourrait te servir, si tu vois ce que je veux dire. »

Elle n’aimait pas trop ça mais il fallait bien reconnaître que ni Cell, ni elle ne pourraient obtenir ce qu'ils veulent sans avoir à sacrifier cette version de l'Histoire.

« Sinon j''ai put localiser un repère abandonné à l'Est. Je ne sais pas ce que tu pourrais y trouver mais attend de repasser dans ta forme évoluée avant de t'encombrer. »

Ce n'est pas comme si il pouvait transporter grand choses de toute façon mais cette information était quand même bonne à prendre. Continuons...

« Par contre évite d'aller vers l'Ouest pour le moment. C-17 et C-18 sont en train de ravager Parsley City, c'est un vrai carnage ! Si tu y vas, tu risques de te faire tuer dans les explosions. »

Ça par contre, ce n'était pas à prendre à la légère. Cette ville était destinée à disparaître. S'y rendre maintenant alors qu'elle s’apprêtait à être rayée de la carte reviendrait à signer son arrêt de mort.

« Au Nord de ta position, Central-City est sans dessus dessous et les survivants font ce qu'ils peuvent pour survivre. C'est un peu loin de là ou tu es. Je n'en suis pas bien sûre mais certains racontent que l'ancien Roi, King Furry finance un projet visant à construire un vaisseau spatial gigantesque pour quitter la planète avec le plus de monde possibles. »

Il faut être vraiment désespéré pour en arriver à de telles extrémités mais que faire quand tout un peuple en vient à penser que dieu l'a abandonné ? Ce projet n'avait que peu de choses d'être un succès : un vaisseau, ça se remarque facilement. Qui ne dit pas qu'une fois élevés dans les airs, les cyborgs ne chercheraient pas à le faire sauter ?

« C'est un peu fou je sais mais dis toi que ça grouille encore de monde là bas. Ah, une dernière chose aussi ! Préviens moi quand tu seras de nouveaux sur tes deux pattes, j'aurais besoin de toi pour deux ou trois choses mais ça peut encore attendre. A plus tard !»

*Beep* *Boop*

Et bien avec toutes ses informations, Cell n'avait plus que l'embarras du choix !

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Commencer procéder, maintenant ?

- On retourne au Château de Pilaf ! Yoloooooooo !!!
- Partir pour le Sud-Ouest, ce petit village vous ouvre l'appétit.
- Partir vers l'Est, cette base abandonnée attise votre curiosité.
- Regagner l'Ouest, c'est fortement déconseillé mais Parsley-City est encore loin et la maison est sur le chemin.
- Se diriger vers le Nord. Central City est très éloigné mais qui sait ce que l'on peut trouver en chemin ?
- Prendre une autre direction ? Il y a tant à découvrir.


Au final, tout ce qui compte ce n'est pas ce qu'il décide de faire mais la façon dont il compte s'y prendre.

Il Prit le temps de reprendre sons souffle. Il avait réussi à fuir en creusant un tunnel. Sa fierté avait été largement entâchée. Ce fut à ce moment-là qu’il eut un appel. Il fut d’abord surpris mais répondit ensuite lorsqu’il comprit que c’était C-21 qui l’appelait.

- Oh…Mes salutations, maitresse, dit-il respectueusement.

Il écouta attentivement ce qu’elle avait à lui dire. Elle prit d’abord le temps de le mettre en garde à propos du château qu’il venait de fuir. Il poussa un léger soupir et ne prit même pas la peine de l’informer qu’il était déjà allé là-bas. Mais mentalement, il se fit la promesse de revenir en ces lieux afin de laver son honneur. Bien entendu, ce serait dans un petit temps, mais bel et bien dans longtemps. Après tout, il avait bien vu les dégâts qu’ils pouvaient provoquer. Il poussa un profond soupir tout en prenant note des divers informations.

- Bien sûr, maitresse. Je vous informerai le moment venu, répondit-il lorsqu’elle lui demanda de l’informer lorsqu’il aura récupéré sa forme bipède.

 Cell-X prit un court moment pour réfléchir à ce qu’il allait faire, une fois qu’elle ait raccroché. Il avait hésité un court instant à se diriger à Central City. Mais c’était une mauvaise idée en réalité. Il ne pouvait prédire les mouvements de C-17 et de C-18. Si jamais les vaisseaux du roi étaient vus, ils étaient tous mort. Et il savait déjà que c’était une mauvaise idée d’aller voir les cyborgs tout de suite. Il n’était clairement pas assez fort pour pouvoir espérer en neutraliser un et les absorber. Non le mieux est de se diriger dans le petit village afin de pouvoir se sustenter afin de devenir plus fort. Il espérait pouvoir réobtenir sa forme bipède au plus vite.

Il était surpris de voir C-21 lui proposer cela. Après tout, elle avait été très énervée la dernière fois qu’il l’avait fait. Mais après un instant de réflexion, il comprit pourquoi elle lui proposait. Après tout, il fallait bien faire un sacrifice s’ils voulaient atteindre leurs objectifs. Ce n’était pas un sacrifice pour lui, bien au contraire. Mais nul doute que ce devait être le cas pour sa maîtresse.

Il prit un instant pour se repérer grâce aux montagnes et à son environnement puis se mit en route vers le Sud-Ouest.

Dans un futur aussi hostile, la prudence est de mise. Dans son état actuel, Cell jugea bon de se préparer en reprenant sa chasse par un petit village indiquée par sa maîtresse vers le Sud-Ouest mais... c'est par ou le Sud-Ouest ? Réfléchissons un peu, la scientifique avait parlée d'une chaîne de montagnes, il devait donc les apercevoir à l'horizon. Après s'être lancé dans un trajet qui ne dura guère plus longtemps qu'une quinzaine de minutes en courant sur ses quatre pattes, le monstre put apercevoir un petit village au loin. A première vue, les habitations n'étaient pas endommagées et la vie continuait son cours dans ce havre de paix situé loin de tout. Pas de doute la dessus, C-17 et C-18 ne sont pas encore passés par là. Quelle chance ! Au vue de l’accoutrement des civils, aucun d'entre-eux ne semblaient préparés pour un assaut frontal mais tout de même... n'est-ce pas étrange que cet endroit ne semble nullement inquiété de toute menace pouvant provenir de l’extérieur ?

Bon, on ne va pas s'en plaindre. Pour le bio-cyborg, ça faisait toujours un grand nombre de proies faciles et qui en prime ne s'attendaient pas à l'arrivée de ce dangereux visiteur. Un simple coup d’œil lui aurait suffit pour remarquer que les rares personnes armées du coin étaient une poignée d'homme vêtus d'un étrange uniforme qui se démarquait par deux grandes oreilles de lapin. De là ou il se trouvait, Cell a déjà été remarqué par un enfant du coin. Ce dernier ayant simplement commencé à faire demi-tour, il y a fort à parier qu'il l'ait simplement prit pour un drôle d'animal. Ceci étant dit, il n'y avait pas de temps à perdre. Si ce village a pu échapper à la vue des cyborgs pendant presque quatorze ans alors il était grand temps de commencer le festin avant que quiconque ne vienne s'en mêler.

Il arriva rapidement au lieu indiqué par C-21. C’était un petit havre de paix, ce qui ravit Cell. Après tout, il allait amener la désolation en premier, et cela l’excitait au plus haut point.

Par malchance, il avait été repéré par un garçon de quatorze ans. Celui-ci l’observa un court instant. La pseudo-sauterelle regarda l’enfant sans bouger, se demandant ce qu’il allait faire. Celui-ci lui tourna alors le dos, l’ayant sûrement pris pour un simple insecte. Son apparence actuelle aidait énormément Cell-X à se faire discret. Bon, il était temps de se nourrir désormais afin de se renforcer. Un sourire carnassier prit forme sur ses lèvres. Il avança discrètement vers l’un des hommes armés le plus isolé possible afin d’espérer rester un minimum discret, ayant compris la leçon : il devait se méfier de ceux qui étaient armés. S’il pouvait en mettre un hors d’état de nuire maintenant, cela l’arrangerait. Il était persuadé que les civils ne savaient pas manier d’armes. Une fois proche de lui, il envoya sa queue pour qu’elle transperce à moitié sa future victime et pour commencer à se nourrir.

- Nourris-moi ! murmura-t-il, en souriant.

L’heure de Cell-X était désormais arrivée, il en était persuadé. Il allait pouvoir se repaitre et espérer reprendre sa forme bipède au plus vite.

Choisir l'homme armé le plus isolé pour commencer ? Voila qui est plutôt prudent et c'est bien. Cell apprend de ses erreurs et devient un peu plus malin comme tout bon prédateur. De toutes les cibles potentielles qui se sont annoncées, il y en avait bien une qui correspondait à cette description et cette dernière se trouvait justement dans une ruelle un peu sombre ; un endroit plutôt facile à atteindre en passant par les toits pour éviter de se faire remarquer. A bien y regarder, l'homme en noir n'était pas totalement seul mais la personne qui l'accompagnait ou plutôt qui semblait l'accompagner ne représentait visiblement aucune menace : c'était une jeune femme, frêle et toute autant appétissante pour notre monstre. Rien à voir avec le groupe de militaires auquel notre antagoniste a été confronté un peu plus tôt dans la journée. C'était donc l'occasion parfaite pour commettre son premier méfait dans ce village !

« Je suis vraiment désolée, je n'ai pas d'argent. Je regrette mais... »

« Allons mam'zelle. On demande pas la lune, vous savez ? Faudrait pas mettre le boss en rogne quand même. Et pis vous savez ce qu'il fait aux donateurs les moins généreux, Mmh ? »

« N-Non, je vous en prie ! Tout mais pas ça ! Je n'ai pas encore été payée mais dès que j'aurais des sous je vous paierais, c'est promis ! »

« En attendant, on peut p'têt s'arranger, si vous voyez ce j'veux di-IIIIRE !? »

« Hiiiii ! »

Il n'a pas eut le temps de voir ce qui lui arrivait, Cell lui a sauté dessus, planté son dard et dévoré son énergie jusqu'à l'absorber complètement. Complètement paniquée, la demoiselle s'est mise à courir aussi vite qu'elle le pouvait, il ne lui fallut que peu de temps pour quitter la ruelle et appeler au secours, ce qui eut pour effet de rameuter d'autres membres de ce mystérieux gang d'hommes en uniforme avec des oreilles de lapin en guise de couvre-chef. Deux d'entre eux firent rapidement leur apparition mais il était déjà trop tard : le bio-cyborg avait déjà eut le temps d'ingérer leur défunt collègue. Voyant qu'ils n'arrivaient que trop tard pour le sauver, ils dégainèrent leurs flingues et ouvrirent le feu sur l'abomination qui leur faisait face mais cela n'allait clairement pas suffire.

« Putain mais c'est quoi ce truc ?! »

Pas d'armes ultra-sophistiquée à la pointe de la technologie cette fois-ci, juste une bande de voyous avec des armes et des équipements inadaptés à un adversaire aussi puissant qu'un être artificiel pouvait l'être. Ces deux là avaient vite-fait de vider le chargeur de leurs armes sur le gros insecte qui devait les menacer du regard. Leurs balles étaient faciles à esquiver et chaque coup faisant mouche n'était guère plus douloureux qu'une piqûre de moustique, si tant est qu'il se soit laisser toucher.

« Merde, il crève pas ! Faut appeler le boss ! »

Et voilà qu'ils perdaient du temps. Entre l'un qui rechargeait son arme et l'autre qui saisissait sa radio, ces imbéciles arrogants offraient tout un éventail de possibilités au chasseur. Que valait-il mieux faire ? Laisser la panique s'installer serait peut-être amusant mais le troupeau finira forcément par se séparer et cela implique un repas plus compliqué. De l'autre coté, tuer ses deux là maintenant empêcherait leur fameux « boss » de se montrer tout de suite mais il est clair qu'il finira par se pointer quand il aura remarqué que quelque chose cloche.