| Entre personnes responsables | |
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| Sujet: Entre personnes responsables Jeu 24 Nov 2022 - 12:19 Les pompons jonchant le sol étaient les derniers vestiges d’une Chronoa enthousiaste et fêtarde. Ce genre de situation tendue avec des révélations dignes du Cluedo et d’intrigues en tout genre lui faisaient regretter son titre. Du moins un peu, pas assez pour qu’elle aille rendre son badge ; le courage de la déesse du temps ne s’arrêtait pas au premier obstacle. Preuve en était qu’elle avait combattue Demigra pendant plusieurs années aux côtés de ses plus vaillants suivants. Et bien qu’exclue de toute lutte armée, la magicienne restait une administratrice talentueuse ainsi qu’une opératrice attentionnée. Plus encore, la charge de travail qui lui incombait était celle d’une dizaine de personnes. Entre les assignations de missions, la gestion des supérieurs et de la hiérarchie, la protection du temple, la surveillance du flux, l’ordonnance des priorités et son habituel rôle d’assistante sociale, elle se noyait. Heureusement, elle disposait d’une certaine qualité à voir le positif et à multiplier les efforts salvateurs. C’était en partie grâce à ses valeurs, et son courage trop peu souligné par d’autres, qu’elle se dirigea immédiatement à la crypte, saisissant au passage ce qu’elle croyait être la source de l’événement. Un événement lié à Cabba, pas n’importe lequel. De tous, on parlait ici du plus malheureux, le plus triste, celui qui faisait le plus d’introspections. Occupée par des manifestations démoniaques toujours plus nombreuses, la représentante de la time patrol n’avait pas eut le temps de s’en charger, déléguant de facto la tâche à des sous-fifres sélectionnés parmi les patrouilleurs vétérans. Peut-être aurait-elle dû s’en charger elle-même ? A vrai dire, elle n’avait même pas été en mesure de se poser la question, engloutie sous sa propre bureaucratie. A l’image de Gorbatchev, Chronoa cherchait à faire au mieux avec les ressources dont elle disposait, quand bien même l’organisation temporelle méritait des réformes en profondeur. « Mh… Du jus d’orange ! »
Marmonnât-elle en consultant le document, occultant de fait les balbutiements de réflexion qu’elle avait engagé. Effectivement, la liste qu’elle avait sous les yeux était de simples notes relatives aux achats de Zev. Elle rendit le papier passablement froissé à son propriétaire. « Je… Désolé. »Elle n’arrivait pas à connecter l’intense panique du père de Tempo et cette misérable liste de courses. Le paternel résuma la situation de Cabba, toujours les mirettes dans les lunettes. Il y ajouta quelques informations de première importance, l’ami de Scalio aurait disparu en parallèle de la quête temporelle 3, celle qu’ils venaient d’accomplir. Il annonça avoir capté la présence de Mira qui aurait provoqué cette anomalie pour occuper l’organisation quelques heures. C’est pendant ce laps de temps que Towa aurait récupéré le jeune saiyan. Ils étaient maintenant dans le hall de la crypte, seuls. La pièce était une sorte d’octogone angulaire de la taille d’un gymnase. Chaque mur était couvert d’une bibliothèque bardée de parchemins. Il s’agissait de l’ensemble des affaires « courantes », récentes et bénignes pour la plupart. Au centre de la salle se trouvait une table ronde sur laquelle on pourrait organiser un repas à 8, dessus y reposait quelques parchemins en cours de traitement. Malgré le nombre impressionnant de babioles, de papiers et d’objets en tout genre, l’endroit restait relativement propre. Cela soulignait la bonne organisation de la déesse du temps ; enfin, au moins elle rangeait bien ses affaires. Elle accrocha ses mains à la table circulaire au centre, silencieuse face aux énumérations de Zev. Le terrien fit un rapport net entre l’épée maudite et son possesseur, affirmant que Towa pouvait utiliser la lame démoniaque pour reconstituer l’âme du défunt démon. Elle acquiesça en silence à la manière d’un employeur recevant le vœu de grève de la moitié de son personnel, un mélange de déception et de frustration convenablement dissimulé par une passivité notable. Mais un psychopathe comme Zev était certainement capable de séparer le vrai du faux : crispation des muscles du visage, stoïcisme total prompt à l’isolement mental et une forte pression contre la table. « Je vois. »- Spoiler:
Puis le quarantenaire ajouta une seconde question, un commentaire détourné. Il le savait et il l’avait sans doute vérifié : Goku et Yashigaki n’étaient revenus qu’avec leurs capsules, oubliant celle de Take. Mais chaque chose en son temps. Elle prit une petite inspiration, réorganisa ses pensées et chassa toute idée noire. « Pour commencer, parlons de Cabba. »Elle tira une chaise et s’installa, invitant son interlocuteur à faire de même. « Lors de cette mission, je n’étais pas présente car je supervisais une offensive contre Li Shenron. »Oui, Chronoa n’était pas au chevet de la dimension « Omega 125794 », elle assisait des milliers de patrouilleurs (ce qui était paradoxalement très peu) au cours de nombreuses interventions, souvent les plus dangereuses. « Je suis partie du principe que ton expérience couplée à la puissance de Hellzetsu ne laissait aucun doute sur votre victoire. »Tiens, elle tutoyait Zev depuis combien de temps ? Elle le vouvoyait lors du briefing. Elle tira de sa poche un communicateur de la time patrol qu’elle posa sur la table. « J’ai écouté toutes les transmissions entre vous. Tu savais que j’écoutais également. »Allait-elle faire mention de l’accrochage entre le cadet et le senior, cette engueulade en bonne et due forme ? Non, elle n’avait relu que les échanges officiels. « Pourquoi tu ne l’as pas dit directement ? J’aurais pu intervenir avec une équipe d’urgence et l’en empêcher. Tu es dans la patrouille depuis quelques années, tu devrais savoir tout ça. »Elle dévisageait Zev qu’elle savait organisé et talentueux dans la bonne exécution d’un plan. Il avait globalement manié Bardock et Hellzetsu comme des pions aux utilités malléables. S’il n’avait pas communiqué, c’était son choix, il avait délibérément caché cette information. Mais Chronoa n’allait pas l’accuser d’un tel crime bien qu’elle fut certaine qu’il fut coupable. Elle lui adressa un sourire compatissant, le genre qu’elle pouvait faire sur commande. « Il ne faut pas hésiter à dire tout ce que tu vois d’anormal. Mais tu as très bien agi en me retournant des données importantes ! »Elle rangea le communicateur. « Pour Demigra, soit rassuré, si une partie de son âme a peut-être été entreposée dans cette épée, il ne s’agit pas d’un être complet. Demigra a été supprimé de l’existence de la même manière que s’il avait été atomisé par un dieu de la destruction. »Elle commenta sur un ton plus bas. « Tout le monde sait que le Hakai est définitif. Son âme n’est plus de ce monde et ne sera jamais entière de nouveau. »Chronoa se reposait sur un savoir antique qu’elle avait accumulé au fil des âges. Mais ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’elle avait entièrement tort. Le fils spirituel de Mechikabura était bien vivant, plus puissant que jamais et prêt à prendre sa revanche. Mais les certitudes de la déesse du temps semblaient inébranlables, elle avait une immense confiance envers le travail de ses pairs. Elle articula un second sourire, plus large que le premier, un vrai rayon de soleil. « Mais c’est gentil de t’inquiéter de ça ! »Puis, elle revint sur le sujet des capsules. Elle se frotta le menton quelques instants. « Mh… Ils sont bien revenus avec leurs capsules, celle de Take est surement détruite, c’est la procédure dans ce genre de cas de figure. Je ne me fais pas trop de souci, j’ai envoyé Son Goku, c’est un bon agent. »C’était un bon exécutant. Néanmoins, au regard des nombreuses approximations commises par le fils de Bardock, il était peut-être judicieux d’inspecter la qualité de ce travail. « Mais maintenant que tu le dis, on n’est jamais trop prudents. Cette mission n’a clairement pas atteint son objectif et il se pourrait que Take se soit joint à l’ennemi, voir qu’il soit mort. »C’était triste, mais en soit, il n’avait été qu’un mercenaire recruté dans l’urgence. Ce fut un guerrier malveillant et égoïste qui fit la preuve de son intolérance de l’ordre en s’alignant à Thalès. « Je vais me charger en personne d’inspecter la situation là-bas. »Précisât-elle avant de se lever, son sourire se dissipa dans la foulée. « Tu voulais me dire quelque chose d’autre. »C’était de l’impératif, elle savait qu’il n’avait pas terminé. | | Age : 24 Date d'inscription : 21/02/2022 Nombre de messages : 55 Bon ou mauvais ? : Professionnel Zénies : 1000 TechniquesTechniques illimitées : Insaisissable / Flingueur / Scorsese / CigaretteTechniques 3/combat : Pause / RéflexeTechniques 1/combat : Main Gauche
| Sujet: Re: Entre personnes responsables Jeu 1 Déc 2022 - 10:27 L’Arroseur Arrosé. Huit-cent quatre-vingt-quinze. Un court-métrage sorti à cette époque présentant une scène comique. Un homme pose son pied sur un tuyau d’arrosage et un jardinier ne se rend compte de la supercherie qu’au dernier moment. Il regarde son tuyau pour voir ce qui ne va pas, et se prend le jet d’eau dans le visage. Les dernières secondes se concluent par une fessée du jardinier sur le fauteur de trouble. L’une des premières instances de comédie cinématographiques. La comédie. Zev pouvait apprécier la comédie. La comédie était plus drôle que les gens réels. Cependant, il pouvait apprécier sa propre comédie. Laisser Chronoa se rendre compte que son document n’était qu’une liste de course et que son regard apeuré ne provenait que de la réalisation de l’heure de fermeture de la supérette dans laquelle les susdites courses auraient dû se produire. En effet, le comique de la situation se trouvait dans l’absurde de sa panique pour un sujet sans importance comme sa liste de course et ce dans une discussion tournant autour d’anomalies temporelles et du possible retour de Demigra. Demigra et Chronoa. Chronoa et Demigra. Les deux riment. C’était quelque chose qui pouvait être amusant dans un certain contexte. Le contexte n’était pas amusant. Il l’avait vérifié. La situation était grave. La possibilité que Demigra revienne. Chronoa avait eu des changements faciaux qui étaient satisfaisants. Ses pupilles s’étaient élargies et ne se centraient pas sur un objet dans la pièce, preuve qu’elle regardait dans le vide. Ses lèvres avaient légèrement rétréci : elle s’empêchait volontairement de faire une moue ou une toute autre expression annonçant son désarroi quant à la nouvelle qu’on venait de lui donner. Les veines de ses bras découverts par sa tenue de pom-pom girl avaient légèrement gonflés : ses muscles étaient crispés. Elle poussait contre la table pour rester agrippée à la réalité. Elle ne pouvait pas se laisser aller au cauchemar. Elle ne pouvait pas perdre le contrôle de ses émotions. Elle était une leader. Une figure de proue. Elle ne pouvait pas paniquer. Elle était une propagande. Si elle paniquait, la patrouille paniquait. Si la patrouille paniquait, la patrouille devenait inefficace. Zev aurait cru reconnaître les mouvements de la petite rose dans un film. Une biopic, probablement. Mais il ne savait pas exactement dans laquelle cela se passerait. Zev écoute Chronoa prendre son inspiration avant de prendre une chaise pour s’installer. Il fait de même après y avoir été invité, respectueux comme il se le devait d’être. Il l’écouta parler de Cabba, et il hocha la tête. Il se gratta légèrement le menton quand elle mentionna avoir été occupée par la supervision d’une autre mission. Entendant Chronoa mentionner son expérience, il se recroquevilla légèrement, cachant sous sa moustache un petit sourire en coin qui trahissait sa petite gêne à se faire complimenter, grand papi qu’il était. Il aurait pu rougir s’il n’était pas trop vieux pour efficacement redistribuer son sang. Ses yeux regardent le communicateur que Chronoa sort de sa poche, puis ceux de la déesse quand cette dernière lui demande pourquoi il ne lui avait rien communiqué. Sa moustache semble devenir concave alors que sa bouche s’entrouvre. Il regarde derrière lui, puis pointe derrière lui, balbutiant. ”Euh… Euhm… Et bien…”
Il se tapota alors la tempe avec sa paume, son expression trahissant une forte honte et une grande frustration interne envers ses propres actions. Il n’était pas fier. Qu’est-ce qui pouvait bien l’avoir distrait à ce point ? Pensait-il à Tempo et au recrutement de sa fille ? Avait-il, malgré les ordres qu’il avait aboyé, passé trop de temps à s’occuper de la survie de ses camarades ? Ou bien est-ce qu’il était tout simplement trop vieux et en proie à l’oubli ? Plus on apprend, moins on a de place. L’expérience n’était qu’un autre fichier, et le disque dur finissait par ne plus avoir suffisamment de gigas de libre… Finissant par baisser la tête, le visage terrassé par le déshonneur, il regarda d’un regard vide la table en adressant à sa supérieure ses quelques mots. ”C’est ma faute, je n’y… Je n’y avais simplement pas pensé. C’est.. Non, c’est ma faute.”
Quelle humilité ! Il ne tâchait même pas de trouver une excuse. Il acceptait son erreur sans faire quoi que ce soit d’autre. Evidemment que Chronoa ne pouvait s’empêcher de lui dire là où il avait bien agi et de le conseiller à simplement ne pas hésiter à l’informer de tout. Elle était si gentille, si amicale avec ce pauvre vieil homme qui doutait de sa propre compétence ! Zev, toujours le visage descendant, écouta Chronoa expliquer ses raisonnements quant à la possible survie de Demigra. Il avait souffert d’un Hakai. Normalement, il était désintégré. S’il restait du Demigra dans l’épée, alors ce n’était pas un Demigra complet, pas vrai. Il continuait d’hocher de la tête, mais ses sourcils se fronçaient. Il commença à parler, d’un ton plutôt distrait, comme s’il se remémorait quelque chose. ”Il y avait… cet homme. Il y a quelques années de cela. Un mégalomane du nom de… Lorenzo ?... Légolas ?... Lé, lé, lé… Légion ? Je crois. Il s’était fait hakaï, aussi. J’avais vu ça en me renseignant l’autre jour. Il aurait été Hakaï par… Zamasu. Un Zamasu. Et il y avait survécu en imposant sa volonté à sa propre suppression.”
Il leva ses yeux vers Chronoa. ”Je ne suis pas trop renseigné… Mais si un mortel peut survivre au Hakaï, un dieu-démon pourrait peut-être faire pareil ?... Enfin, je ne fais que théoriser. Pardon.” Légion. Zev se souvenait de Légion. De force d’esprit à force d’esprit, il avait annihilé le conquérant. Mais il était utile de se remémorer ce qu’il avait pu faire avant d’être définitivement neutralisé. Chaque erreur de Légion était une erreur qui pouvait servir de base d’apprentissage. Chaque faille trouvée par Légion était une faille qui pouvait servir de base d’apprentissage. Légion avait trouvé beaucoup de failles. Zev en avait réparé la plupart. Mais certaines pouvaient rester exploitables pendant longtemps. Cela lui aurait permis de passer outre les vœux de certains dieux, ou bien de passer outre la bureaucratie. Il avait des missions à accomplir. Certains voulaient l’empêcher de les accomplir. Il s’en débarasserait bien assez tôt. Chronoa n’avait rien à craindre. Elle était sa supérieure. Si elle mourrait, il n’avait plus de raisons de se tenir. S’il n’avait plus de raisons de se tenir, il deviendrait tout simplement un monstre. Les règles l’aidaient à haïr. ”Mmmh…”
Zev se frottait la moustache en écoutant Chronoa parler de Take et de Goku et de la possibilité qu’ils ne se soient pas débarassés de leurs capsules. Son visage déjà consterné par ses propres échecs eut des sourcils encore plus froncés et des joues encore plus crispées quant on lui annonça que cette mission n’avait pas atteint son objectif. Elle voulait se charger en personne de voir ce qui s’était passé dans cette ligne temporelle. Puis elle lui demanda ce qu’il voulait lui dire depuis le début. Remontant son visage confus et déconfit, il secoua la tête un instant pour se remémorer ce qu’il avait à dire. ”Euh, oui… La dimension Oméga un-deux-cinq-sept… neuf quelque chose. Une guerre entre les anges et les démons s’apprête à éclater, si ce n’est pas déjà le cas. Je voulais vous en informer dans le cas où les armes desdits anges puisse infliger des dégâts collatéraux à leurs temporalité, étant armés de hallebardes pouvant scinder la réalité, par exemple… C’était tout simplement dans ce cadre-là que je voulais vous en parler… Mais cette situation avec Demigra m’inquiète davantage.”
Il se leva alors de son siège avant de demander solennellement : ”Laissez-moi m’occuper moi-même de la capsule de Take. Je sélectionnerais un partenaire et me chargerais de m’assurer de la destruction de la machine temporelle, afin de me racheter de ma gaffe. Je vous en prie, Dame Chronoa, c’est ce que je vous dois.” | | Age : 85 Date d'inscription : 19/10/2018 Nombre de messages : 173
| Sujet: Re: Entre personnes responsables Jeu 1 Déc 2022 - 16:17 Cette scène était tenue par deux acteurs que tous reconnaissaient comme excellents, un bon jeu et une posture presque irréprochable. Pour le commun des mortels, il n’était pas possible de discerner la différence entre la prestation de Chronoa et celle de Zev. Personne ne pouvait imaginer que la déesse du temps soit accablée par le stress et le poids de sa propre bureaucratie. D’un autre côté, nul n’affirmait que Zev était un dangereux sociopathe dont l’éthique inexistante se couvrait d’un chapeau sympathique. Néanmoins, il existait un net écart de niveau entre les deux personnages, le paternel terrien disposait d’une maitrise de soi qui semblait inébranlable. Il voyait dans le jeu de son interlocutrice et parvenait à comprendre ce qu’elle ressentait réellement. Mais la dupe ne savait pas qu’elle l’était. Elle ne parvenait pas encore à comprendre si elle avait à faire à un vieillard maladroit ou à un habile manipulateur.
Lorsqu’elle expliqua que Demigra avait disparu pour de bon, Zev émit une subtile réserve en mentionnant un homme qui serait parvenu à résister au sort de destruction. Légion, un terrien damné ayant traversé de nombreux abysses introspectifs auxquelles Chronoa ne s’était jamais intéressée. Néanmoins, elle avait ouïe dire que ce dernier aurait été confronté à Zamasu et aurait survécu à un Haikaï. Fort heureusement, elle pouvait expliquer le phénomène assez simplement, tout en gardant sa bouille enthousiaste.
« Ah ! Tu as raison, mais c’est une situation particulière. Zamasu n’était pas un dieu de la destruction entraîné, il a simplement reproduit une technique qu’il a dû voir. La qualité de son sort devait être très faible ! »
De la même manière, Kowel, rip bozo, usa du même maléfice contre Freezer sans que cela n’ait de succès. Ce qui était étrange cependant, c’était que Zev fasse mention d’un événement aussi anecdotique dans l’histoire générale des temporalités. Peut-être qu’il était déjà intervenu à cette époque.
« Beaucoup essaient de reproduire cette technique, j’en ai vu d’autres. »
Elle poussa un petit rire nais avant de se taire, écoutant les quelques commentaires de son associé. Le père de Tempo mentionna une bataille à venir entre les anges et les démons, un conflit millénaire qui allait s’intensifier sous peu. Dans le lot des armes de ces groupes rivaux se trouvait des artefacts extrêmement dangereux pouvant affecter le tissu temporel. Cette situation était préoccupante, mais la tension ne semblait pas encore avoir atteint son pic.
« Je vois. Il faut observer la situation et intervenir au moment opportun. Nous en reparlerons quand la situation aura évolué. »
Qui sait ? Peut être que cette montée en force des deux côtés n’était qu’un jeu de provocations destiné à faire chavirer l’autre. Quoi qu’il en soit, l’urgence était de ramener ou détruire la capsule de Take. Zev se portait naturellement volontaire dans cette quête, justifiant la nécessité de se racheter suite à l’erreur de communication qu’il avait commis quelques heures auparavant. Il précisait également vouloir choisir son partenaire. L’identité du collègue du terrien ne faisait aucun doute, laissant un petit sourire décorer le visage complice de la naine.
« Hihi ! Oui, tu peux y aller avec ta fille ! »
La dame du temps avait conscience que cette dernière semblait timide et peut préparée aux actions de groupe. Il semblait évident que son géniteur cherchait à la soutenir dans une mission peu risquée pour qu’elle s’entraine.
« Mais attention, vous devez rester professionnels ! »
Indiquât-elle d’un ton vaguement autoritaire.
« Votre mission sera de ramener ou détruire la capsule temporelle de Take. N’affrontez surtout pas Thalès, il est redoutable ! Nous enverrons une équipe d’intervention plus tard. »
Au fond d’elle, Chronoa craignait, car elle en avait l’habitude avec les saiyans, que le duo aille s’occuper eux même du père de Pythar. Néanmoins, elle croyait dans la sagesse du vétéran qu’elle intronisait dans cette nouvelle mission.
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| Sujet: Re: Entre personnes responsables Mer 7 Déc 2022 - 12:42 La destruction. Zev avait déjà été détruit par le passé. C’était désagréable. Comme toute personne normale, il n’aimait pas être détruit. Le vide qui suivait n’était pas inimaginable. Il pouvait le comparer à son propre vide interne. Il avait vécu avec depuis un moment. Il l’avait vérifié. L’inexistence interne était comparable à l’inexistence externe. Il n’était pas difficile pour un mortel de refuser la destruction. La destruction était l’annihilation absolue selon les dieux et les divins. C’était tout naturel que les mortels et particulièrement les humains en aient rien à faire. La première fois qu’il fut détruit, Zev se rappela d’une bande-dessinée qu’il avait lu plus jeune. Il lui fallait tout simplement se reconstruire, et ce dans le bon ordre. La deuxième fois, il n’avait plus la patience pour souffrir, et décida simplement de refuser par pur souci d’égo la logique imposée par les dieux de la destruction. La troisième fois, il était parvenu à convaincre son supposé destructeur qu’il ne pouvait pas le détruire, l’empêchant de mettre véritablement un terme à son existence. La quatrième fois, il se suicida avant d’être détruit, et son âme quitta son corps avant que ce dernier ne puisse être atomisé. Puis il fit le sens inverse dans la file d’attente d’Enma jusqu’à ce qu’il revienne dans le monde des mortels. Il ne savait pas ce qu’il ferait pour la cinquième fois. Peut-être qu’il se laissera enfin être détruit. Mais il lui fallait un plan B.Tempo avait encore besoin d’un parent dans sa vie. Il l’avait vérifié. Il improvisera probablement quelque chose pour s’en sortir. Il croyait en l’indomptable et illimité potentiel humain. Légion. Pourquoi comparer Demigra à Légion ? Légion avait déjà vaincu Demigra par le passé. Il avait eu un parcours comparable à Demigra. Il était né et éduqué dans la jalousie, la vanité et la bande-son de Fight Club. Leurs philosophies se fondaient dans la propagation d’une souffrance perçue et égocentrique. Deux criminels temporels ayant annihilé des chronologies. Mais l’un d’entre eux se complaisait dans le mal qu’il infligeait, tandis que l’autre se trouvait des excuses pour s’imaginer être le gentil de l’histoire. Zev n’avait de respect ni pour l’un ni pour l’autre. Il ne faisait que trouver des étiquettes. Les étiquettes l’aidaient à réfléchir. Les étiquettes l’aidaient à trouver des solutions. Si un mégalomane égocentrique manipulateur pouvait survivre à une destruction totale, un autre mégalomane égocentrique manipulateur pouvait survivre à une destruction totale. La faute fut appliquée à l’incompétence habituelle de Zamasu, un autre mégalomane égocentrique manipulateur. La plupart des criminels temporels faisaient partie de cette catégorie. Il était nécessaire d’en faire partie pour croire être l’individu qui façonnerait le multivers à son image. Zev avait de la chance. Il n’avait fait qu’aimer être un connard. Zev fronce les sourcils en hochant de la tête en entendant Chronoa accuser Zamasu d’amateurisme, haussant les épaules en penchant la tête sur le côté quand elle mentionne que ce n’était pas la première tentative de reproduction qu’elle avait pu voir. C’était sa manière d’acquiescer silencieusement aux remarques de la déesse temporelle, sans pour autant lâcher la frustration interne qui l’avait habité jusqu’à présent. Des hochements qu’il continua quand elle émit son opinion sur le conflit démono-angélique en court. Il ne faisait qu’écouter les ordres. Il écoutait les ordres et les opinions de ses supérieurs.
Quand enfin il eut l’autorisation d’aller chercher (ou au moins, neutraliser) la capsule temporelle laissée dans la dimension du Thalès conquérant, il ne put s’empêcher de sourire à la mention de sa fille et de sa volonté de l’emmener avec lui dans cette future mission. Il n’était pas difficile de savoir pourquoi. Entrer dans une temporalité, détruire une capsule, sortir d’une temporalité, c’était une parfaite petite mission d’introduction pour une junior. ”Je suis devenu si prévisible…”
Il écouta patiemment les instructions de Chronoa, hochant encore de la tête. Bien sûr qu’il resterait professionnel. Chronoa n’avait que très peu de preuves de non-professionnalisme de sa part, et le non-professionnalisme en question pouvait être considéré par moments comme légitimes, un mal nécessaire pour le bien de la mission. Debout, il fit un petit salut après avoir entendu les consignes, avant de tourner les talons. ”Compris… Néanmoins, cette temporalité n’est-elle pas tellement détraquée qu’il serait plus sage de la laisser tranquille ?”
Il était vrai que l’intervention d’une autre équipe n’aurait d’objectif que de soulager la souffrance des terriens de la dites chronologie. Quoi qu’il en soit, il fit enfin un tour de talon avant de quitter la crypte. Il n’y avait pas vraiment de raisons de l’arrêter… Normalement. Il allait simplement retrouver Tempo, puis partir en mission. | | Age : 24 Date d'inscription : 21/02/2022 Nombre de messages : 55 Bon ou mauvais ? : Professionnel Zénies : 1000 TechniquesTechniques illimitées : Insaisissable / Flingueur / Scorsese / CigaretteTechniques 3/combat : Pause / RéflexeTechniques 1/combat : Main Gauche
| Sujet: Re: Entre personnes responsables Mar 29 Aoû 2023 - 20:08 Honnête. Zev n’était pas du genre à être honnête. Il n’aimait pas être honnête, parce qu’il ne pouvait tout simplement pas l’être. Il aimait voir ses mensonges s’empiler et se briser. Il aimait ressentir la crainte qu’il y avait à voir ses plans s'écrouler. Il n'avait pas peur des démons, des monstres et des géants. Il avait peur de se retrouver complètement en tort. Il avait peur de voir le monde qu'il avait si préconieusement construit s'écrouler. Et il avait besoin de cette peur. Il l'avait vérifié. C'était une réaction très humaine à de nombreuses facettes d'un être vivant, condensées en un battement de coeur accéléré et des sueurs froides, une envie constante de vomir et des yeux qui s'écarquillaient. Il se sentait humain quand il ressentait quelque chose. C'était nécessaire à son bon développement. Il l'avait vérifié. Il n'y avait rien de plus nécessaire à la continuation de sa stabilité qu'un minimum de peur, un minimum d'amour, un minimum de joie, un minimum de colère. Il s'en injectait par moment. C'étaient des petits goûters. Des snacks, à l'américaine. Ainsi, il pouvait vivre quelques émotions, puis redescendre dans son professionalisme. Malheureusement, aujourd'hui, il se devait d'être un petit peu honnête. La lumière du soleil artificiel de Conton-City fut réfléchie dans les lunettes du vieil homme à côté de Piccolo qui venait de remplir deux rapports durant le reste du voyage. Paradizetsu et Neiyak étaient honteusement décédés à cause de leurs manques de qualification et de l'effectif de plus en plus réduit de la Time Patrol, envoyant par mégarde des enfants dans la direction d'une armée de démons bien plus armés que l'on aurait pu le croire, ainsi que leur chef qui maintint son invincibilité face à quatre trouffions. Il réajusta ses lunettes avant de prendre un grand soupir, son visage creusé annonçant à son compère de voyage et de combat la dureté des silencieuses émotions qu'il avait vécu face à la perte de ces deux pauvres jeunes âmes, son regard se fondant dans la masse et le vide pendant trentes longues, longues, très longues secondes, jusqu'à ce qu'il secoue légèrement la tête pour se repositionner, avant d'enlever sa ceinture de sécurité.
”Allons-y.”
Il se releva alors du siège. Suivons-le. Derrière les larges épaules du vieil homme, nous pouvons appercevoir le chemin menant à la crypte de Conton-City. Les batiments blancs du centre ville entourant le vaisseau endommagé que des assistants amèneraient dans les hangars bien plus centrés vers la réparation du matériel employé par les patrouilleurs que la conception et le maintient de ceux qui seraient bientôt utilisés dans des missions. Passons donc à côté des divers habitants de la cité, tous avec leurs sourires, leurs badges et leurs rôles à jouer dans cette machine bien huilée. Allons donc vers l'escalier entouré par les collines, les jardins et l'emplacement à Dragon Balls visible depuis l'horizon, utilisé en cas de dernier recours et pourtant bien maintenu. Observons les chaussures noires et salles de Zev frapper sur les marches d'albâtre de cet escalier alors qu'il menait enfin à la crypte où Chronoa sommeillait. Evidemment, elle ne pouvait qu'être habillée en paysanne dans une situation où bien l'on lui annoncerait un futur deuil. ”Madame Chronoa, la mission a quasiment été un échec.”
Annonça-t-il sans tact aucun, son visage toujours impregné de sa grande fatigue apportée par la vue en direct de deux exécutions sur mineur. Il leva son bras gauche, tenant les papiers annonçant la mort de Neiyak et Paradizetsu, les circonstances des décés, les justifications quant à la non-récupération de leurs cadavres pour des enterrements... ou mieux, des résurrections. Il serait difficile de ramener les deux imbéciles à la vie. Difficile par manque de ressource, et difficile par manque de justification. Car, inaptes et stupides comme ils étaient, ils ne représentaient pas des cibles de résurgence de haute priorité.
”Paradizetsu et Neiyak sont décédés. Mal'ganis est toujours en liberté. Un Majin Buu est intervenu au milieu de la mission et a rejoint le camp du seigneur de l'effroi, compromettant d'autant plus nos objectifs. Nous sommes parvenus in-extremis à annihiler la planète sur laquelle il avait regroupé ses ressources après avoir blessé une grande partie de ses troupes, mais nous n'avons absolument aucune preuve de sa neutralisation.”
Hasardeusement, il sortit une cigarette d'un paquet qu'il avait maintenu dans sa poche interne avant, l'allumant à l'aide d'un briquet qu'il rangea aussi vite que le reste de ses accessoires. Son ton comme son visage étaient graves.
”De plus, Mal'Ganis a présenté une nouvelle aptitude : l'utilisation de la magie pour compromettre les appareils high-tech fournis aux patrouilleurs, dont mon téléphone. Si un démon de niveau moyen est capable d'ainsi manipuler nos ressources, il ne fait nulle doute que Towa et ses sbires pourraient compromettre Conton-City elle-même. Couplé au manque de qualification de notre personnel actuel et des disparitions d'un grand nombre de notre effectif le plus important, je me dois de présenter mes plus grandes craintes :”
Il s'approcha d'un cendrier, ou... de ce qui faisait le plus office d'un cendrier, avant d'y saupoudrer les cendres de sa cigarette.
”Nous avons besoin d'une grande remise en question. Il nous faut de nouveaux membres et une mise à jour complète de notre matériel, sans quoi la première attaque surprise ferait tomber cette ville. Je m'exprime dans le plus grand respect quand je dis ça : nous, à l'heure actuelle, nous reposons beaucoup trop sur nos lauriers.” | | Age : 85 Date d'inscription : 19/10/2018 Nombre de messages : 173
| Sujet: Re: Entre personnes responsables Dim 3 Sep 2023 - 14:43 Une odeur grossière de foin vint flatter les narines de Zev qui, en s’approchant de la crypte, fut interpelé par le bruit de vaches, canards et autres animaux de l’univers la ferme. Lorsqu’il passa le pas du temple, atteignant ainsi le jardin, il découvrit que l’ensemble des lieux avait été temporairement converti en ranch. Le gigantesque environnement floral avait été mis à la disposition d’une centaine d’animaux qui gambadaient en paix, certains étaient en enclos quand d’autres semblaient libre de pâturer. La dame du temps était naturellement responsable de cette « subtile » modification de l’environnement. N’étant pas responsable de l’exécution des tâches qu’elle assignait, elle se retrouvait souvent à attendre ses collaborateurs, lui offrant le temps de se complaire dans d’autres choses. Après la construction du réacteur nucléaire, encore en usage d’ailleurs, elle s’était mise en tête de bâtir un espace de vie paisible pour quelques animaux rescapés de dimensions perdues. Parfois, même ses meilleurs agents n’étaient pas en mesure de réussir leurs missions, causant l’exil forcé d’innocents victimes des forces du mal. Et quand bien même la majorité des concernés étaient redirigés vers un nouveau monde, il n’y avait pas toujours de la place pour tout le monde, ces animaux faisaient parti de ces exceptions.
Il se présenta à Chronoa qui se trouvait aux abords du clôture depuis laquelle elle veillait sur des chevaux, peut être 8. Reconnaissant immédiatement le père de Tempo, elle fit volte-face pour lui adresser un sourire sincère… Doublé d’un accent américain étrange.
« Bonjour l’ami ! On ne voit pas beaucoup d’étrangers par ici ! »
Mais le ton jovial qu’elle arborait se dissipa rapidement, comprenant à la mine du concerné que les nouvelles n’étaient pas bonnes. Il présenta son rapport comme un semi échec, ce qui interrompit immédiatement le jeu d’acteur de la déesse du temps. Son visage se fronça, patiente et prête à écouter ce que son requêté avait à lui dire.
« Que s’est-il passé ? »
Zev annonça la mort de Paradizetsu et Neyiak tout en expliquant que Mal’Ganis courrait toujours. Pire, le démon semblait doté de nouveaux pouvoirs capables de mettre à mal la technologie de la time patrol. Un léger doute subsiste quant à sa survie, la planète ayant explosée peu de temps après le repli des time patrollers.
« Comment est-ce possible ? Ils faisaient parti du groupe d’éclaireur, ils n’étaient pas censés servir au combat contre Mal’Ganis. »
Ce que la dame Chronoa ne savait pas, c’est que Paradizetsu avait volontairement négligé cette information, se pensant assez fort pour vaincre n’importe qui. Ces éléments étaient mis en lumière par le rapport constitué par Piccolo, qu’elle lisait en même temps. Malheureusement, les situations urgentes et les imprévus enchaînés n’ont pas permis de forcer leur repli. Une nette gêne se lisait sur le visage de la maitresse des lieux. Zev demandait une remise en question, déjà mettre à jour le matériel pour parer la possibilité que les défenses de la cité ne soient déjouées. Il préconisait également le recrutement de d’avantage de membres. Des conseils forts utiles et logiques, mais qui s’heurtaient à une réalité administrative délétère.
« Pour les équipements, je vais réorienter tous nos ingénieurs sur cette mission en urgence. Tu es le premier à rapporter un tel phénomène. »
Déclarât-elle avait fermeté en hochant la tête. Même s’il s’agissait d’un épiphénomène, il ne fallait pas le prendre à la légère. Si « un » Mal’Ganis pouvait le faire, de nombreuses copies, versions alternatives et affiliées pouvaient faire de même. Pour la question du recrutement cependant, les choses étaient d’avantage compliquées.
« Les enjeux de recrutement ne sont pas un problème nouveau à vrai dire. Les recruteurs peinent à convaincre durablement des guerriers à rejoindre notre cause. »
Ses yeux se rivèrent au sol, guettant l’herbe s’agiter sous le vent.
« Les jeunes que nous approchons se prennent trop souvent pour des héros invincibles car ils sont les plus forts de leur monde. Ils ne se rendent pas compte d’a quelle point les démons sont puissants. Pour les plus matures, ils désirent souvent ne pas s’aventurer loin de leur planète et de leur famille. »
Elle releva le nez vers Zev et haussa les épaules.
« Nous ne nous reposons pas sur nos lauriers. Ce n’est pas un manque de volonté de ma part, imagine bien que je ne refuserais des millions de recrues potentielles. Mais je ne peux pas me permettre d’envoyer des jeunes immatures à une mort certaine. Paradizetsu et Neyiak n’étaient pas sensé prendre part au combat et n’ont pas jugé utile de vous le dire. »
Son expression était empreinte de tristesse certes, et d’un peu de fatalisme.
« Si j’en avais la possibilité, je rendrais même les conditions de recrutement encore plus difficiles. Mais nous sommes en flux tendu constant. Et… Les conditions de recrutement, c’est-à-dire les univers et dimensions accessibles à nos recruteurs, sont régies par des autorisations du Grand Prêtre en personne. »
Afin d’éviter un phénomène d’infinité, la caste angélique a interdit à Chronoa d’utiliser l’ensemble des univers alternatifs existants pour lancer ses recrutements. Il existait un grand nombreux de règles qui interdisaient parfois à de puissants combattants de rejoindre l’alliance. Si la Time Patrol peinait tant à trouver des recrues potentielles, c’était avant tout à cause de cette supervision angélique. Mais il s’agissait d’un sujet délicat à présenter, l’organisation a été créée contre l’avis du Grand Prête. La survie de la Time Patrol ne reposait que sur la tolérance de ce dernier.
« Malheureusement, il refuse de nous accorder de nouvelles sources. Nous sommes en sous-effectif. Je n’ai jamais accepté de me résoudre à désobéir à l’administration, et je n’y sonde toujours pas. »
Elle avait foi dans les institutions et n’imaginait pas la moindre seconde que le Grand Prêtre puisse être malveillant. Ainsi, elle se convainquait que de telles restrictions devaient avoir un sens qu’elle-même ne pouvait pas comprendre. Elle demeurait constamment perplexe, tiraillée à l’idée qu’on se moque d’elle. Mais après-tout, pourquoi le père des anges irait à l’encontre du bon sens et de la justice ?
Elle allait devoir travailler avec ce qu’on daignait lui donner, et quand bien même elle manquait d’agents, elle disposait du nécessaire pour améliorer la technologie des appareils de secours et de défense.
« Tu seras mis au courant dès que nous aurons élaboré un système de défense capable de protéger ton transmetteur à coup sûr. En attendant, tu as quartier libre. Si tu souhaites organiser des recrutements ou aider les ingénieurs, tu as toutes les informations qu’il te faut au centre d’accueil. »
La Shinjin fit quelques pas vers la crypte avant de s’immobiliser. Cette nouvelle terrible demandait la mise en place de mesures d’urgences.
« Je vais réactualiser le plan de secours en cas d’attaque. Il ne devrait pas trop avoir changé. »
Il s’agissait des opérations prioritaires : sabordage de la crypte, sécurisation du set de dragon ball, sauvegarde de Toki-Toki, évacuation des civils de la cité. La démographie et la forme de la ville ne changeant que très peu, les thématiques du plan devraient être inchangées, mais quelques vérifications n’étaient pas de trop. Quoi qu’il en soit, Zev était libre de prendre l’initiative d’amorcer des recrutements, s’il se rendait au centre dédié, il découvrirait un ordinateur enregistrant la liste des criminels temporels « recrutables ». Dans cette banque de données figurait des héros comme Son Goku, Vegeta ou encore… Uub.
| | Age : 24 Date d'inscription : 21/02/2022 Nombre de messages : 55 Bon ou mauvais ? : Professionnel Zénies : 1000 TechniquesTechniques illimitées : Insaisissable / Flingueur / Scorsese / CigaretteTechniques 3/combat : Pause / RéflexeTechniques 1/combat : Main Gauche
| Sujet: Re: Entre personnes responsables Jeu 21 Sep 2023 - 11:31 Honnête. Zev n’était pas du genre à être honnête. Il n’aimait pas être honnête, parce qu’il ne pouvait tout simplement pas l’être. Il aimait voir ses mensonges s’empiler et se briser. Il aimait ressentir la crainte qu’il y avait à voir ses mensonges être déliés. Mais il devait parfois être honnête pour le bon fonctionnement du bien. Du bon. C’était pourquoi il avait été honnête face à Chronoa. Il lui était nécessaire de l’être. Il lui était moralement acceptable de l’être. Cela présentait un succès moral. Une obtention du bien.dans un contexte où il était impératif de prendre un parti, de faire un choix, et de présenter son humanité au grand jour. Non pas qu’il n’en ait. Il l’avait vérifié. Mais il faisait un choix conscient pour le bien d’une organisation qui se présentait comme définie du côté du bien. Ainsi, il était tout simplement, par ses actions, si ce n’était par ses pensées, un agent du bien. Il était moralement correct. Il l’avait vérifié. Zev fit le geste notable de se découvrir en signe de respect, enlevant son chapeau. Probablement un réflexe apporté par son âge. Peut-être que l’étiquette avait changé, peut-être qu’il n’y avait plus de raison de le faire, mais le vieil homme fatigué à la carrure de plus en plus étouffée par les travaux qui finissaient dans ses bras n’avait aucune raison de ne pas présenter de respect aux deux jeunes ayant perdu la vie. Pourquoi donc ne les respecterait-il pas ? Pourquoi n’aurait-il pas le minimum d’appréciation pour des camarades de combat n’ayant pas eu la chance de survivre sur le champ de bataille. ”Leur excitation a pris le dessus. Ils se sont précipités au combat après que nous ayons repoussé une embuscade. Paradizetsu ne cessait de dévoiler nos sources à l’ennemi à travers de constantes tirades. Lorsque Neiyak fut pris de court par notre adversaire, son acolyte ne put maintenir le contrôle sur ses émotions. Ils ont été dépassés par la mission qui leur fut confiée.” Les rapports. Chronoa avait déjà un rapport en main. Pourquoi donc lui donner plus d’informations ? Parce qu’il était dépassé par la technologie. Tout simplement. La vitesse de transfert des données du patrouilleur jusqu’au coordinateur se faisait bien trop vite à son goût. Le temps lui glissait entre les doigts. Comment empêcher ça ? Il ne savait pas. Il l’avait vérifié. Il parlait malgré les informations déjà obtenues par Piccolo. Une autre marque de son obsolescence à marquer dans son curriculum vitae. Chronoa disait qu’il était le premier à rapporter un phénomène technophage à provenance magique. Ce n’était pas une bonne nouvelle. Il devrait y en avoir plus. Zev ne devrait pas être le premier à y penser. Il était le vieil homme. Il devait être obsolète. Il ne devrait pas être supérieur. Il l’avait vérifié. ”C’est inquiétant.”
Il avait remis son chapeau, avant de s’attarder à repasser son uniforme au peigne fin. Il remit sa cravate en place, reboutonna sa veste et remit sa chemis dans son pantalon, avant de sortir un mouchoir d’une poche pour nettoyer ses lunettes de la suie de soufre démoniaque qui en avaient recouvert les verres. Il avait bougonné cette phrase à deux mots après avoir cette mention de phénomène technomagique inattendu. Mais il pouvait être employé également après la longue tirade de Chronoa quant aux régulations des recrutements. Des jeunes. Des jeunes recrutés dans des dimensions parallèles et affaiblies. Des plus puissants de l’univers dans des univers où rien n’impressionnait. À vrai dire, le recrutement habituel de la patrouille était saboté par son propre succès. Sans criminels temporels pour être récupérés sans consentement, puis entraînés et formés, il n’y avait que les bénévoles imbéciles qui sous-prétexte de leur consentement se permettait d’éviter les entraînements et les formations. C’était leur bonheur qui nuisait à la patrouille. Le leur et la gentillesse de Chronoa. Il l’avait vérifié. Néanmoins, il jugeait correct d’admettre une vérité de Chronoa, quand bien même il pouvait la considérer mensonge. ”Mes excuses. J’ai avancé mes incompréhensions comme vérité. Ayant vu Kaito Shan comme porte-parole de la volonté de notre organisation pendant longtemps, j’ai étendu mes critiques envers sa personne sur tout autre membre du corps chronoprotecteur.”
Il tenta de prendre une cigarette avant de probablement se rappeler que la crypte était un endroit public mais clos, rangeant son tube de mort de nouveau dans sa poche. ”Cela m’a toujours fasciné. Zen-oh est vulnérable à la division du libre-arbitre par le multivers, mais le Grand Prêtre ne l’est pas. Néanmoins, il doit savoir ce qu’il fait.”
Dans un futur proche, ou peut-être lointain, ou peut-être passé, à l’heure qu’il est, deux Zen-oh avaient partagé la même temporalité. Le Grand Prêtre, sous-fifre à la figure diminuée, l’était-il tout autant ? ”Je vais réorganiser mes plans cet après-midi. Si vous avez besoin de moi, n’hésitez pas à me contacter.” | |
| Sujet: Re: Entre personnes responsables | |
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