Age : 23 Date d'inscription : 22/12/2016 Nombre de messages : 310Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1375
Techniques Techniques illimitées : Ki Barrier; Image Rémanente; Dark Flasher Techniques 3/combat : Claymore de Ki; Tempête éclair Techniques 1/combat : Final Flasher
Sujet: Thalésia : la mort d'un monde. Mer 10 Avr 2019 - 0:48
Journal de Braden: Entrée n°648 Enfin ! Demain, c'est le grand jour ! Après plus d'un mois de voyage dans le vide spatial, on va enfin arriver sur le lieu de notre nouvelle mission. T46-4772, ou "Thalésia" comme l'appellent les locaux, contient minéraux rares en très grande quantité, et c'est ce qui intéresse nos employeurs, un groupe de compagnies minières de Dosatz. L'opération sera simple: on se pose, on transforme la planète en un caillou cosmique fumant, on reste sur place le temps que les mines s’installent, et on repart avec le jackpot. Les habitants n'ont pas de ki, et rien qui puisse globalement nous faire du mal, si ce n'est quelques véhicules blindés qui tirent de puissants lasers, mais pas de quoi tuer qui que ce soit, même cet incapable d'Ekrel. Tant mieux, on commençait tous à en avoir marre de participer à des missions qui nous faisaient perdre un dizaine de gars à chaque fois. Une attaque facile de temps en temps ne fera de mal à personne.
D'une légère pression sur l'appareil, l'homme qui l'avait précédemment activé stoppa la projection holographique. Secoué de tremblements nerveux, il eut à peine le temps de déposer le dispositif avant d'éclater d'un rire dément. Près d'une minute plus tard, une soudaine quinte de toux vint enfin mettre un terme à ce sinistre hurlement qui semblait ne jamais vouloir finir. Un écho d'une dizaine de secondes prolongea cette étrange hilarité, avant qu'un silence pesant ne revienne envahir les lieux. Un silence complet, celui d'un monde mort que n'arpentait depuis des semaines déjà qu'une âme solitaire aux portes de la folie.
"Dix morts ? Sérieusement ? Tu pleurnichais pour ça Braden ? Si tu te voyais aujourd'hui !"
Spoiler:
Le solitaire attarda quelques secondes un regard interrogatif sur ledit Braden, avant de se rappeler qu'il essayait de discuter avec un cadavre de plusieurs semaines en pleine décomposition. Après un bref soupir déçu, un grand sourire satisfait s'étira sur son visage alors qu'il reprenait sa longue marche vers nulle part. Le guerrier s'était surpris plusieurs fois au cours des heures, jours et semaines passées à parler tout seul. Si être fou n'était pas une condition enviable, être un témoin conscient de sa propre folie l'était encore moins. Respectant le silence environnant, il parcourait tantôt des ruelles dévastées et marquées par le combat urbain, tantôt de grandes plaines constellées de cratères, douloureux souvenirs des attaques de qui monstrueuses des pirates et, parfois, des bombes utilisées par les natifs de Thalésia. Ce qui n'était pas déjà couvert de cendres au sol se retrouvait naturellement assombri par le manque de luminosité de la planète. Jadis éclairé par deux soleils, le ciel de Thalésia était aujourd'hui d'un gris presque opaque au travers duquel seuls les rayons solaires les plus coriaces passaient. Perdu dans la confusion et le remord, Riki revint à lui lorsqu'il aperçut soudain un drastique changement dans le décor monotone qui l'entourait. En effet, il venait de se retrouver face à une grande soucoupe colorée qui semblait, à son grand étonnement, en état de marche. D'une impulsion de ki, il en dépoussiéra le dessus, et ainsi, vit apparaître le symbole gravé sur les armures de chacun des assaillants pirates qu'il avait combattus des mois durant. Il repéra bien vite une entrée, mais, lorsqu'il s'en approcha, quelques étranges sonorités retentirent à ses oreilles. Oui, il entendait bien des échos de voix. Et il était sûr d'une chose: elles n'étaient pas thalésiennes. À nouveau, un long et perturbant sourire s'étira sur son visage, alors qu'il s'engouffrait dans le premier couloir de son nouveau terrain de chasse.
Riki
Saiyan
Age : 23 Date d'inscription : 22/12/2016 Nombre de messages : 310Bon ou mauvais ? : Neutre Zénies : 1375
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Sujet: Re: Thalésia : la mort d'un monde. Ven 13 Jan 2023 - 12:39
Journal de Likert: Entrée n°654 Tu parles d'une mission facile... Moins d'une semaine d'affrontements et on a déjà des sections entières mortes ou hors de combat. Ces foutus aliens se battent mieux que prévu, et il paraîtrait qu'il y a un foutu sayan parmi eux. Rien de bien sérieux en définitive mais largement de quoi prendre par surprise nos soldats moins performants. J'ai suggéré au chef de me laisser m'en occuper mais il insiste pour qu'on se concentre sur l'éradication de la population. Je crois qu'il fait une erreur. J'ai entendu suffisament d'histoire sur des sayans enragés pour savoir que c'est une mauvaise idée de lui laisser le temps de se renforcer.
Riki reposa le nouveau datapad sur le cadavre qui l'avait accueilli à son entrée dans le vaisseau. Ce soldat, qui qu'il fût, avait sans doute raison: Riki était bien plus vulnérable au début de la guerre qu'à sa fin. Auparavant, il avait toujours été infiniment plus fort que l'intégralité de ses adversaires. Il fallait bien avouer qu'il n'avait jamais combattu d'opposants semblables auparavant. Avant l'arrivée des pirates, il n'avait jamais affronté que des criminels ou des insurgés, qu'il pouvait soumettre par groupe de 10 en quelques secondes seulement. Le jour de l'invasion, il s'était retrouvé face à des ennemis capables de survivre à ses coups et de lui délivrer des frappes plus fortes qu'il n'en avait jamais ressenties. Ces dernières avaient alors bien failli le tuer, mais il ne les sentirait probablement même plus au jour d’aujourd’hui. Ce gain de puissance expliquait aussi la nonchalance du guerrier alors qu’il arpentait les couloirs de la soucoupe, ses bottes résonnant avec une sinistre régularité dans le silence glaçant du vaisseau. Il se moquait bien de l’identité exacte de celui ou de ceux qui se terraient dans les entrailles de la machine, tant il était certain de pouvoir annihiler immédiatement toute menace à sa survie.
En dépit des mois passés, les couloirs du vaisseau étaient toujours éclairés de faibles lumières orangées qui, bien que laissant plus d’une zone d’ombre çà et là, permettaient au guerrier de voir où il allait. Il s’aventurait ainsi de pièce en pièce, trouvant ici une armurerie vide et plus loin une cantine délabrée. Il lui arrivait de croiser quelques-uns des rongeurs et petits animaux qui avaient survécu à l’apocalypse, mais il ne subsistait dans le vaisseau aucune forme de vie proprement intelligente. Tout du moins était-ce ce que l’on pouvait croire au premier abord car, à bien tendre l’oreille, on pouvait entendre plus loin, dans les boyaux du colosse, résonner de discrets mais réguliers tintements métalliques.
Curieux, le guerrier de l’espace s’en approchait pas à pas, conscient qu’il serait bien incapable de passer innaperçu en raison de la puissance qui émanait de lui. Certain aussi d’être bien plus fort que tout ce qui pourrait bien attenter à sa vie en ces lieux, il marchait avec une évidente nonchalance, en dépit des circonstances.
Le piège auquel il s’attendait ne tarda pas à se refermer sur lui. Un son strident vint brouiller son ouïe alors que les lumières s’éteignaient tout autour. S’en remettant à ses sens plus profond, il ressenti deux adversaires se précipiter vers lui d’un côté et de l’autre du couloir. Le premier qui lui faisait face, frappé par une vague d’énergie, disparu rapidement. En se retournant et alors que la lumière produite par le rayon disparaissait, Riki aperçut dans les mains de l’alien une vibro-lance, semblable à celles utilisées par les thalésiens pendant leurs derniers mois: il s’agissait d’une arme capable de le blesser. L’objet inanimé n’ayant pas de ki, le sayan n’avait jusque là pas été capable de le ressentir, et sa pointe se trouvait déjà à quelques millimètres de son dos au moment où il l’avait aperçue. D’un seul et même mouvement, il pivota pour esquiver de justesse la lame, qui vint tout de même l’égratigner, et frappa de son coude la tempe de l’assaillant de toutes ses forces, réduisant son crâne et son contenu à l’état d’une bouillie verdâtre tapissant le mur. A la ceinture de sa seconde victime était accrochée un communicateur duquel quelques mots sortirent.