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 Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé)

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Le Grand Gervais
Le Grand Gervais
Terrien
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MessageSujet: Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé)   Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé) ClockSam 15 Avr 2017 - 14:50
Partie 0
- Réminiscences Laitières -



Le soleil peinait à s’élever dans le ciel, le souffle du vent portait avec lui les cendres du pitoyable village que j’ai mis à sac. Les flammes léchaient avec ardeur les murs des rares chaumières qui parvenaient à tenir encore debout. Les corps calcinés des villageois parsemaient les décombres de la chapelle. L'odeur pestilentielle dégagée par les corps était intenable. Peuh. Hérétiques. « Gloire à toi, ô Gervais ! J’ose espérer que le spectacle était à ton goût ! » Pensais-je. Je ne pus retenir un léger rictus de satisfaction. Je m’asseyais sur un monticule de bois calciné, couvert de cendres ardentes et plantais ma Grande Cuillère dans le sol cendreux. Je remontais la  lourde visière de mon heaume et contemplais l’épaisse volute de fumée s’échappant des vestiges, appréciant le silence macabre omniprésent. Mais très vite j’interrompais ce silence en psalmodiant ma prière :



« Le Danonino avait prédit la renaissance du pot immaculé,

Dans le froid lorsque le frigo serait à nouveau approvisionné.

Gervais, la lèpre des laitiers, antique dessert délivré

Dont la saveur aberrante pourrait le monde subjuguer.  

Son céleste arôme fait frémir le firmament,

Le ciel avec charme découvre l’omnipotent,

La terre s'en émeut, l'air en est purifié ;
 
Le flot laitier qui l'apporta recule effaré.    
 
Accompagné de ses preux chevaliers éthérés    
                                                                     
Qui sur l’honneur ont juré    
 
De tenir les grumeaux éloignés !    
                                                                                             
Leur pouvoir défiait celui du Yoplait.      

Ô Saveur insensée, Ô Gervais !

A jamais nous louerons ton arôme synthétique !      

Ô crème innocente ! Ô Gervais !      

Face à ton goût nous demeurons pathétiques !
»  



Quel acte héroïque ! Je te félicite bretteur du Yaourt, massacrer un village de paysans, sans même épargner femmes et enfants ! Leur seul méfait fut de pratiquer une autre confession que la tienne, c’est navrant. » - Huhuhu c’est pas faux, j’ai fait pleuvoir les têtes ce jour là -

PS : les textes en gras et soulignés représentent les pensées du héros.

Je me retournais, irrité. C’était une femme vêtue d’une armure poussiéreuse et d’un tabard bleu azuréen. Une queue de cheval blonde sortait de son heaume bossué. Elle tenait fermement dans sa main droite une vorpale émoussée. – Si tu crois que ça suffira à calmer mes ardeurs maudit écrivain ! Je suis un Paladin ! J’ai fait vœu de chasteté ! Enfin, excepté lors des conflits saints bien sûr, il faut bien préserver la tradition ! Vous savez ce qu’on dit, quand on voit la veuve éplorée et l’orphelin apeuré... « Semen Jactum Est » -

Tu as interrompu ma prière infâme chacal ! »

J’abhorre les pratiquants déments dans ton genre…  Agissant aveuglément pour une divinité occulte et quand bien même vous faites le mal ce sera toujours pour le bien. Tu vas payer pour ce carnage. »

Le manichéisme n’est pas vraiment le propos du Gervisme. « Le dualisme est un mensonge. Il n y a que la neutralité (…mais y’a des limites à la connerie…) » Tu as interrompu ma prière, mais ne t’en fais pas… Tu vas expier tes fautes ici et maintenant ! »

Je jure devant ces malheureux villageois que de ma vorpale, j’arracherais tes parties génitales ! »

Ce sera donc ton épitaphe !» Dis-je, confiant. Je débarrassais ma cuillère de son réceptacle cendreux. Le sifflement fugace produit par l’acier sonnait comme une douce mélodie à mes oreilles. - Je commence vraiment à me dire qu’on a mis un demeuré à mon écriture… Il écrit avec les pieds ou bien ? C’est quoi ce dialogue ? Remarque je peux parler, je sais ne pas écrire... Enfin bon... Ce n’est même pas un véritable antagoniste, c’est une femelle ! -

Bordel j’ai oublié où j’en étais ! »

Je bondis sur la belliqueuse, qui semblait prête à en découdre. J’abattis ma cuillère sur son crâne. Elle réussit à parer in extremis le coup. Le heurt des lames d’acier provoqua un nouveau sifflement fantastique. Elle profita de ma lenteur pour me gratifier d’un coup de coude à la gorge précédé d’un estoc au flanc que j’arrêtais non sans mal à main nue. – Aurais-je à faire à une marouflarde ?  -

Manant ! » Hurla-t-elle, le souffle court.

Je la repoussais d’un coup de pied dans les côtes flottantes. Elle arracha un cri de douleur.

Tant pis, je passe directement à la fin…

« …Mais un jour viendra où le Grand Gervais, - Et pas petit, lors de son sacrifice il est devenu grand ! -      
Une fois la Russie pacifiée,

Sera du monde une fois encore le maître à tout jamais,

Et dans la débauche chacun finira par sombrer !
»


Sur ses dernières paroles j’abattis âprement une fois encore ma cuillère sur son casque suffisamment rapidement pour qu’elle ne puisse bloquer à nouveau. Dans un fracas peu ragoûtant son crâne se fendit et de sa cuirasse le liquide carmin jaillit à flot. - Qu’avais-je dit ? Gervais m’en soit témoin je jure de retrouver cet écrivain de pacotille et de le soumettre au supplice du Danino -

«- … ‘Vult !!! » *SPROTCH*
Son corps, privé du contrôle de son âme n’était plus qu’un pantin désarticulé, s’écrasant grotesquement au sol, soulevant au passage énormément de poussière. Toutefois, comme dernier réflexe musculaire, son cadavre apposa sa main contre mon plastron. Sa main était entourée d’un faible halo blanc. Le halo m’enveloppa et sa luminosité gagnait en intensité.

« - Quelle est donc cette sorcellerie ? » - Eh, c’est une histoire… Une simple histoire, Je ne peux trépasser, n’est-ce pas ? -

J’étais aveuglé par le halo, je ne saurais comment décrire les évènements qui suivirent… Je me sentais comme disparaître, effacé de la réalité.

« Ah la pute… » Pestais-je.

Ô Gervais, ouvre-moi les portes du saint Frigidaire. Pensais-je, résolu à mourir. – Au sujet du véritable antagoniste et tout ça… Ouais j’ai parlé trop vite, cette femelle a plusieurs arômes à son pot, mais ça change rien au fait que l’autre péquenaud il ne sait pas écrire !  Même pas foutu de reproduire la façon dont je m’exprime... D’ailleurs, pourquoi fait-il part de mes billets d’humeur ? -

Puis soudain, alors que je me voyais déjà saluer les archanges de l’arôme synthétique, l’aura immaculée disparu subitement, mais à mon plus grand étonnement je me retrouvais dans un champ de blé, en pleine journée. Le soleil était à son zénith, la brise faisait danser les plants de blé. Un cul-terreux  à tête de chien habillé excentriquement était baissé vers moi, derrière lui se tenait une sorte de char blanc lévitant au-dessus du sol, aucun cheval n’y était attelé.

«- Quel genre de criquet es-tu donc ? » Me dit-il. - Ça commence bien…. -

HRP : Ce RP ( bien qu'avec mon absence d'un mois ça pourrait être un RP flashback mais chuuut ) signe le retour du délicieux Gervais, alors si vous tenez à votre santé mentale, appelez les hendecks, parce que vous n'êtes pas prêts ( ͡◉ ͜ʖ ͡◉) PS : les texte roses délimités par des "-" symbolisent les  "bulletins mentaux "du Gervais, ils lui servent à intervenir au court du RP.  


Partie I
- Et toi, quel genre de Criquet es-tu ? -


C'était un beau jour de printemps, le ciel azur était sans nuage et le soleil irradiait de ses rayons chatoyants le mont Paozu. Les oiseaux gazouillaient sur leur vieil ami l'épouvantail au sourire paisible. Le souffle calme du vent faisait danser les plants de blé. Un grand arbre bien solitaire apportait de l'ombre à la rivière. Au beau milieu de cet endroit idyllique se trouvait un homme, un jeune soldat, dans une armure couverte de poussière. Il tenait une cuillère maculée de sang résolument trop grande. Que venait faire un guerrier dans un pareil locus amoenus ? Il dormait sereinement, étendu sur le blé. Il aurait certainement dormi des heures durant si un brave paysan n'avait pas eu la bienveillance de réveiller :

"- Quel genre de criquet es-tu donc ? " dit l'agriculteur en se penchant vers l'armure. - Ça commence bien…. -
-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Je me réveillasse en sursaut, saisit ma cuillère à deux main. J'allais l'abattre contre ce que je croyais être le restant de tête de cette maudite pucelle qui m'avait jeté quelconque sorcellerie. Mais ce n'était qu'un misérable cul-terreux, à cela prêt que le gentilhomme arborait une magnifique... Tête de chien ? Boursemolle ! Que Gervais m'en soit témoin j'ai la berlue ! Le gueux n'avait même pas reculé d'un pas face à ma réaction ! Surpris par le stoïcisme du pouilleux, je rengainais donc mon arme, me levais avec difficulté et le saluais avec tout la prestance qui m'est accoutumée :

"-Je te salue, honnête paysan, je te prie d'ouvrir grand tes esgourdes car je suis un envoyé du Saint Yaourt. Aurais-tu l'obligeance de m'indiquer prestement dans quelle contrée sommes-nous ?  "

Enfin ça, c'est que j'aurais voulu dire, seulement de ma bouche ne sortit qu'un flot uniforme de bave qui s'écoulait de mon heaume. J'étais pris d'une violente migraine. Il me fallait néanmoins garder mon sang-froid, je suis un noble inquisiteur tout de même. Mortecouille, quelle humiliation, nul doute que la source de tout ceci est une malédiction...  -La peste soit de cette vile puterelle ! Tout un mois durant mes tripes ont menés croisade !-

"- Oulàh mais c'esti pas qu'il serait malade le p'tiot !  Qu'escé ça c'te cuillère dis donc mon lascar ? "

Oser me qualifier de " p'tiot " Mordiable, c'est qu'il me manquerais de respect, le Coquebert !

"- Mouais, faudrait voir à vite soigner ça. Viens t'en avec moi, j'te ramène à la ferme " dit-il, en constatant le flot de bave qui ruisselait de la visière de mon casque, souillé.

A ces mots, je sentis mes orbites frappés par un strabisme des plus singuliers. Niquedouille. Il se dirigea vers un fort grand sentier sur lequel il jeta une sorte d'écu blanc.

"- Hop !"
Presque aussitôt l'écu détona par un étrange " POP ", entouré d'une épaisse fumée blanche. Surpris par l'explosion je reculais d'un pas. Lorsque la fumée fut partie, une espèce de char blanc  marqué par l'inscription " Cap'cull Korppeu " en bleu marin, accompagné d'un sceau qui m'était inconnu : un emblème composé de deux " C " si mes souvenirs sont bons - Ne me jugez pas je ne sais ni lire, ni écrire, c'est pour cela qu'on m'a coltiné un chiabrena de narrateur au train...-

Le paysan ne fut pas surpris par l’apparition fortuite d'un char au beau milieu du chemin, au contraire, il en ouvrit un portillon et s'y installa confortablement. Il m'adressa un sourire niais et me fit signe de me hâter.

"- Viens t'en donc l'étranger, faut t'soigner c'te vilaine chtouille' "

Le prenant au mot, je me hâtais, en titubant comme lépreux vers son char, qui à ma plus grande surprise n'avais de chevaux. Comment le freluquet comptait t-il partir dans sa chaumière sans l'ombre d'un destrier ? je m'installais dans son char qui, contre toute attente était fort agréable, serrant tant bien que mal ma cuillère contre moi. Il observa mon arme d'un œil amusé pendant un temps, puis, il apposa ses paluches de cul-terreux contre un... Gouvernail ? Morbleu dans quel bordel me suis-je encore fourré ?! Et par je ne sais quelle sorte de trikiterie le char fila droit sans demander son reste ! Je lui faisait part de ma stupéfaction par un délicat haut-le-cœur qui ferait pâlir n'importe quelle jouvencelle de petite vertu. -Eheh, la finesse fait partie de mes plus grande qualités, et ce cafard de Narrateur à su, pour une fois la retranscrire correctement- La course effrénée du char dura bien trois quart d'heures. Et pendant que le pouilleux me contait ses malheurs de cul-terreux. -de son récit imbuvable je réussit à en extraire son patronyme un certain Inago, nul doute qu'il n'était pas désiré à la naissance... -
Je m'assoupis à nouveau, mon heaume noyé dans ma bile malodorante. Une douce voix de jouvencelle perturba ma sieste.

La tonalité de sa voix ravit mes esgourdes, pourtant lorsque j’ouvris mes yeux, - toujours frappés par la bigle - je ne vis que le paysan, un cône blanc fumant aux lèvres, qui rependait une senteur vigoureuse et épicé dans tout le char. La voix me fit part d'un récit qui impliquait un ange, mais son comte était franchement sans intérêt. -Jeanne,oscour'  ! fort heureusement je n’eus plus jamais d'apparition de voix, si seulement Gervais pouvait rentrer en contact avec moi de la sorte-

Au loin se dessinait le profil de la maigre chaumière d'Inago, une masure sphérique d'un blanc immaculé de très mauvais goût, dans quelle contrée de nigauds la ribaude m'a t'elle envoyée ?

"- On y est presque mon p'tiot, 'faudra qu'tu m'expliqu' ton affaire de ch'valier occi-dentale "

- Il apparut plus tard que je fus envoyé des siècles après mon époque et à des lieux de ma région d'origine... Alors je ne sais pas vous, mais je me trouve dans un futur lointain et dans un autre pays de surcroît et la langue n'a presque pas changée ? Après avoir encaissé le choc de la nouvelle, je peux émettre trois idées : soit les habitants de ce futur sont d'incroyables tantouzes et ils n'ont pas été foutus de changer de langues, même après des siècles, et si tous les habitants ont la même gueule que le cul-terreux, cela n'a rien d'étonnant, soit ma grande patrie à conquit toutes les autres nations, ce qui serait étonnant étant donné les glandus qu'on se payait au royaume, soit le narrateur est un flemmard sans nom, et pour omettre d'expliquer tous ses problèmes, il utilise la dérision en me faisant parler de la sorte.... Mortecouille-



Avec un peu de chance le poste deux arrive ce soir x')


Dernière édition par Le Grand Gervais le Dim 7 Mai 2017 - 10:54, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé)   Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé) ClockSam 15 Avr 2017 - 20:59
Partie II
- La belle Yvonne & Conséquences inattendues -




Le char s'arrêta net devant la porte de la maison. Inago... -Nan mais quelle nom de merde sérieux, pour lui faire honneur, nous l'appellerons désormais Ambroise... Euh..- Ambroise, donc, me fit signe avec toujours la même expression candide de descendre. Ainsi je rejoignais Ambroise devant le seuil de sa porte alors que j'avais l'impression désagréable que tout autour de moi s'effaçait. Foutus maux de têtes... Le paysan fit alors un pas vers sa porte qui coulissa vers le haut en produisant un bruit digne des plus mauvaises éviscérations. * V'JUUUUUIF * Ébahi par la prestation de cette porte, je levais mes mains vers elle comme signe de soumission. C'était mon épiphanie, la preuve ultime que Gervais me regardait, de là-haut. Mais quelle était donc cette trikiterie ? En temps normal j'aurais déjà occis le cul-terreux pour sorcellerie mais j'étais beaucoup trop mal en point pour émasculer qui que ce soit. Et puis au final, ses histoires de criquets et de poulets du chaos étaient fort amusantes.

"-Yvonne ? Yvonne prépare la grange c'esti pas qu'on ayons un invité ! Et sors nous l'supos du Docteur ! Hurla t-il de bon cœur, à peine rentré chez lui.

Quoi ? Rofl, Yvonne ma tête, Yvooonne ! Mais quel prénom à pogner la lèpre ! J'ai compris, ce sont des exilés ! M'enfin c'est un impossible d'avoir des prénoms pire que les byzantins !

"- Bon diou mon p'tit compère, j'connais même pas ton nom ! "

"-Mmmh...Ger...bwaaarh " rétorquais-je en m'époumonant.

"- Dé ! Gérard ? 'Mon vieux s'app'lait comme ça ! Hoy ! Yvonne t'rapliques ou j’tue l’quin ?! "

Mon malheureux cœur ralentit, j'eus même l'impression qu'il allais s'arrêter devant un tel spectacle: Du haut des escaliers apparut une créature abjecte, une monstruosité sans nom. C'était une vieille femme haletante aux yeux bridés, grande de deux bons mètres, toute vêtue d'un mauve infâme. Ses guenilles étaient en lambeaux, sa peau était d'une teinte verdâtre ignominieux, elle marchait d'un pas incertain. Pourtant quelle carrure ! Ses tours de bras dépassait largement ma tête, ma pauvre tête. Et par-dessus tout,elle ressemblait plus à un vieux nordique qu'à une femme. Pour dire, elle était plus virile que tout une avant-garde d'inquisiteurs.  Il me semblait d'ailleurs qu'elle arborait une magnifique barbe de deux jours. A la vue de cette hérésie, je m'écroulais âprement au sol. Et pourtant, si j'avais eu la chance d'être une fière jouvencelle, je lui aurais sauté au cou, et pas pour le lui arracher, non j'étais amoureux. Je crois que c'est que mes contemporains appelaient la beauté naturelle " particulière ".

"-J'arrive Inago mon cher Ambroise ! J'irais chercher Criquet à l'école, j'ai fini de faire la cuisine pour ce soir ! Oh mais que voilà un déguisement bien réussi ! A qui ais-je l'honneur ?

Trop de choses se confrontaient dans ma tête, tout d'abord, pourquoi étais-je tant attiré par une telle laideur ? Pourquoi ces hérétiques ont t-ils appelés leur progéniture " Criquet ", - Ils sont maudits, pour sûr !-
Pourquoi suis-je constamment attiré par les muscles ? Pourquoi ais-je toujours laissé le Clipitaine me toucher lors du bain annuel ? Mais je m'égare.

Ambroise constata ma confusion, et tout en m'aidant à me relever, il me souffla du côté droit de mon heaume :

"- J'savons bien qu'Yvonne l'esti pas très r'luisante, mais c't'une pure beauté à l'intérieur ! Elle a 145 de kiwi et en plus, au plumard, c'esti qu'elle avons de la goule !

Je fus néanmoins plus ému par son haleine que par son discours.

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Le soleil laissait place à la lune pendant que nous festoyons autour d'une grande table. Yvonne la douce, l'élue de mon cœur, après avoir été quérir son jouvenceau avait passé la majeure partie de l'après-midi à mon chevet, à me faire avaler d'étranges graines fades qu'elle appelait de sa délicieuse voix rauque " pillule ", pendant que je comatais au fond de mon armure. Je ne pris part à aucune conversation. Ainsi, Yvonne apprit comment j'avais rencontré son mari - quel chanceux ! il ne la mérite pas ! - Criqu.. Criquet racontait sa journée à " l'école ", un concept que j'ai encore du mal à cerner. Ambroise quand à lui contait les problèmes qu'il avait rencontré avec un poulet du chaos, vil gallinacé qui aurait tenu tête à un " saurien ", une sorte de dragon, mais sans feu.. Ils manquent de cachet dans la région.

"- Mais dites nous.. Gérard, c'est ça ? Pourquoi diable portez vous un tel costume ? Vous auriez dû m'écouter et l'enlever, je ne peux pas voir si vous avez de la fièvre.. Et puis pour manger il y a plus confortable, c'est malpoli de manger la visière ouverte ! "

Je ne puis que répondre par un faible :

" J'y tiens.. " en grommelant. Ah ! Yvonne !

"- Heulà ! c's'fait tard ! s'rait temps d'ller coucher l'môme et d'aller pioncer !

Je ne put même pas protester et je rejoignit la couche qu'ils m'avaient préparé. - Hérésie ! où sont les cailles et les perdrix ! -

-----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
L'horloge sonnait cinq heure du matin. Ambroise rejoint sa famille qui profitait du petit déjeuner. Yvonne, buvant son café, interpella son mari :

"- Ton ami n'est pas réveillé ? Je n'ai vu que son armure quand je suis passée voir tout à l'heure. Il n'est pas commode tout de même ! "

"- Bah.. J'sais pas !j'pouvons avoir à bère ? " Dit-il dans sa barbe, il était visiblement mal réveillé.
Il saisit une tasse remplie de lait. Il l'observait d'un regard vide. Mais, plus il observait le liquide, plus il percevait une forme, un visage flou qui se dessinait dans le lait. Voici ce qu'il voyait :

Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé) Img_2210

- Bah ouais, c'est mon visage visage quoi ! C'est dommage qu'on ne voit pas mes yeux roses... - Il détourna son regard de cette vue dérangeante et bu d'une traite la tasse. Un tremblement se fit entendre.

"- Vin diou ! l'est pas bon l'lait j'espère c'ti pas l'nôt  ! Puark ! " Un second tremblement, plus intense encore, se fit entendre. Ambroise suait à grandes goûtes, à la manière des politiciens socialistes - socia quoi ? -

Et, comme pour réveiller l'action de ce RP qui deviens franchement chiant, devant les yeux teintés d'horreur de sa famille, Ambroise implosa, pour laissa place à Gervais, dans une nudité des plus glorieuses, comme seules les statues Grecque savent le faire !

"- ON-NE-ME-BOIT-PAS-QUAND-JE-DORT !!!! " Hurlais-je.

Il pleuvait des morceaux de chair. Un œil plongea droit dans le café d'Yvonne ( plus laide que jamais, son visage aux traits grossiers tirés par la peur ) alors qu'un bout d'os atterrit sur la tartine de Criquet. C'était un spectacle magistrale, relevant du génie. Frappé par la rage d'avoir été bu pour ma première fois, - et ce sans, mon accord, et de surcroit le premier petit déjeuner !  

Je saisit le crâne de Criquet et l’abatis contre la table. Conscient que mon acte, aussi fabuleux qu'il était, avait bouleversé Yvonne, je filais revêtir mon armure et je sortais en trombe en remerciant Yvonne pour la soupe d'hier soir. Je fis de même mes adieux à la porte d'entrée coulissante.

"- Je ne t'oublierais jamais ! " lui dis-je alors que déjà elle coulissait vers le bas.
Et je pris alors la route en courant, essayant d'oublier tant bien que mal Yvonne. Elle allait me manquer.
Après deux heures de marche, trois prières solennelles et cinq chansons paillardes, j'entamais la sixième :

"- ♫ ...Ils sont craints de par le mondeeeuh ! Font frissonner les pucelleeeeuh ! Chevalier de la... ♫ "

Je me fis interrompre par un grand éclat lumineux, je n'étais plus dans une campagne mais dans un tube de la même matière que les vitraux, mais transparents. Un énergumène se tenait devant moi, un autre à ma droite, lui aussi enfermée dans un tube, à la différence qu'il était vêtu d'une armure orange.

Le gueux se tenant devant moi me dévisageait. Les Mésaventures du Chevalier de la Guigne (Privé) G_man_10

"-Préparez vous à des conséquences inattendues, monsieur... "


"- TA GUEULE  ! " Pestais-je en le gratifiant d'un joyeux coup de poing dans les gonades. Ah ! les remèdes d'Yvonne étaient vivifiants ! Mon poing avait traversé le tube qui s'était séparé en mille morceaux. Et, en signe d'amitié j'adressais à la personne en armure orange un coup de cuillère amical.

Il y eut un second éclat et tout revint à la normale, j'étais à nouveau entouré par la campagne.

"- As-t'on idée de couper une si belle chanson.. " soupirais-je - j'aurais dû utiliser le LAAAAAAAIT... -


PS : je sais pas pourquoi le texte à la fin les couleurs sont parties en couilles, je m'en occuperais plus tard
 
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