La Reine aussi !

Sorti de nulle part, un grand homme à la peau rouge, tout de noir vêtu fit une entrée fracassante dans la salle des jugements. Passant sa main gauche pour redresser ses cheveux pointant vers l'arrière, celui-ci pointait clairement du doigt le juge des défunts, Enma. Se tenant droit et fier, ce gaillard savait parfaitement à qui il avait affaire car c'est avec un regard plein de détermination que ce ténor du barreau entama les présentations avec un geste de révérence un peu exagéré tout en indiquant son badge « d'avocat du diable » en un simple geste de main.

« Un instant votre honneur ! Je ne suis pas d'accord  !» s'exclama le nouvel arriva d'une voix forte et confiante.

On pouvait déjà affirmer que tout l'au delà n'avait encore jamais vu ça. Un individu qui venait plaider pour la cause des personnes défuntes ? C'était tout nouveau et surtout inattendu ! Réarrangeant sa cravate jaune foncée, le représentant de la défense fit une courte pause pour se présenter au personnel s'occupant des jugements ainsi que des classifications des morts dans la salle.

« Copy Wright, avocat du diable récemment diplômé. Je suis venu jusqu'ici pour défendre le dossier de cette accusée ! » affirmait-il avec un enthousiasme étonnant.

Résumons un peu la situation avant que l'on ne s'y perde. Un  nouvel individu, fraîchement arrivé de nulle part et répondant au nom de « Copy Wright » s'était présenté devant le juge des morts. Celui-ci affirmait être un « avocat du diable » en appuyant ses propos sur la présence de son badge accroché à son costard ; preuve irréfutable que cette personne était bien ce qu'elle prétendait être. En continuant son intervention, l'homme à la peau rougeâtre avait prit soin de déposer un sac visiblement rempli de documents papiers avant d'en saisir quelques un, ceux-ci semblaient avoir été soigneusement classés à part dans un dossier, notamment celui qui concernait cette affaire. Saisissant les documents précédemment mentionnés, notre avocat racla sa gorge et entama la lecture de ses textes tout en tapotant dessus avec le revers de sa main comme pour donner de l'appuie à ses propos.

« Majin Vegeta, un sayen connu pour avoir été le chef de l'Alliance Maléfique en se laissant guider par sa rage et ses noirs desseins ; cet homme a récemment été envoyé au néant en compagnie du général Motta, un autre sayen reconnu coupable de nombreux crimes de guerre, notamment celle qui s'est déroulé sur la planète Vegeta. Les deux défunts ont étés envoyés au néant suite à leur jugement. »

Fronçant les sourcils tout en croisant ses bras, l'avocat exprimait son mécontentement non-seulement dans ses mots mais aussi dans l'expression de son visage. Il semblait retenir une grande colère en lui mais son professionnalisme à toute épreuve devait bien entendu l'empêcher de se montrer ne serait-ce qu'un peu grossier devant le juge rouge et ses fonctionnaires à la peau bleue. Toutefois, celui-ci n'hésita pas une seule seconde à hausser la voix en exclamant vivement son ressentiment envers cette autre affaire.

« C'est INACCEPTABLE ! Comment est-ce que deux criminels d'une telle envergure ont pu échapper aux enfers après avoir orchestré tout deux des massacres à grande échelle alors que ma cliente ici-présente... du moins elle l'était il y a quelque secondes, a pu être expédiée de la sorte en enfer sans le moindre préavis ? » s'interloquait-il, non sans exagérer dans sa réaction.

Comme nous parlions d'enfer, il fallait évidemment jeter de l'huile sur le feu et pas qu'un peu ! En reprenant la lecture de ses documents, l'avocat racla sa gorge une nouvelle fois et cette fois là, il s’apprêtait à reprendre un cas peu plus vieux que ceux qui ont étés cités précédemment. Il allait parler d'un sujet assez tabou, celui d'un fou, un écervelé, un vrai dégénéré... tout comme Celerya d'ailleurs et c'était justement pour cette raison là qu'il s’apprêtait à en parler.

« Tentra, encore un sayen, ce pêcheur a été reconnu comme étant coupable de nombreuses agressions qui se sont justifiées par ses problèmes mentaux. Il fut finalement envoyé dans le néant pour réfléchir à ses actes hors, il est clairement indiqué dans le dossier de ma cliente qu'elle souffre aussi de ses mêmes problèmes mentaux. Apporter un jugement différent pour ses deux cas similaires ne serait donc pas un acte d'injustice, votre honneur ? Le doyen des Kaïoshins ne serait certainement pas content en apprenant cela !»

Pointant de nouveau son index en direction de son interlocuteur, cet inconnu au bataillon n'avait visiblement pas froids aux yeux. Quel genre de personnage pouvait-donc être cet homme qui débarquait de nulle-part pour défendre les cas désespérés comme celui qui était justement en cours de traitement ? Cela restait encore un mystère mais on pouvait déjà affirmer qu'il avait une sacrée paire de couilles pour défier moralement celui qui représentait la justice universelle depuis tout ses millénaires. Quelle sera donc sa réaction vis-à-vis de ce dénommé Copy Wright ?