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 Déteste le et je t'aimerai.

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Kefka Palazzo
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Terrien
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MessageSujet: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockSam 26 Sep 2015 - 2:34
Des hommes et des femmes fourmillent dans une usine : du fard à paupière à livrer à Satan-city. De la crème anti-ride à produire dans les laboratoires. Du parfum à concevoir dans les studios de recherches. Le logo qui domine les entêtes des bons de livraisons est coloré et élégant. Palazzo, la petite marque de cosmétique ressemble à une ville miniature où des gens de tous types, tous âges se côtoient. Au sommet de cette cité un homme respecté regarde son empire. Il l'avait hérité de son père. Un cadeau empoisonné car la responsabilité et le travail pesait lourd sur les épaules d'un simple humain. Gérer une équipe, un budget, une économie, des contrats, des clients, tout ça en veillant sur la santé de son personnel était un travail de titan qui demandait une attention et une astuce quotidienne. Un vrai casse-tête sans trêve qui avait fatigué celui qui déléguant n'arrivant tout de même pas à trouver le temps nécessaire pour affronter toutes les crises et problématiques d'une enseigne ambitieuse : les chiffres n'étaient pas catastrophiques, mais n'étaient pas engageant non-plus.
Cela fait 10 ans qu'il fait de son mieux. Mais son mieux n'est manifestement pas assez. Il n'aura rien réussi... Son entreprise coule, son fils l'inquiète et sa femme... il l'enterre demain.


Des gens vêtus de noir défilent devant un cercueil : leurs costumes de très bonnes factures sont ceux de la classe supérieure. Barons, grands chefs d'entreprise, bourgeois… Tous sont du même acabit que la famille de la défunte. Le veuf semble meurtris, défiguré par des cernes horribles et des larmes sous ses yeux. A ses côtés, un jeune garçon de moins de 10 ans semble lui inexpressif.
"Pourquoi... pourquoi tout le monde pleure ?"
Le petit blond regarde son père avec dégout. Cette morve qui lui sort du nez est grotesque. Il a l'air bouffi par les larmes et la détresse. C'est… Gênant.
"Je ne comprends pas." Déclare le petit Kefka. "Je ne vois pas pourquoi les gens sont tristes. Tout le monde meurt à la fin. Nous le savons tous. Maman était malade, elle allait mourir. N'est-pas la finalité de toute chose père ? Si c'est comme ça de toute façon, pourquoi s'attrister ?"
Ce fils qui ne lui donnait que du soucis et qui n'était même pas reconnaissant, incapable de regretter sa propre mère méritait d'être giflé, mais ces propos si peu humains le déroutaient toujours. Ce fils était un monstre, il avait appris à faire avec.
"Kefka, la mort est triste. C'est ainsi." déclara le père dans un semblant de courage et de patience face au petit.
"Non, la vie est triste ! Maman a été malade. Toi tu pleures son départ. Elle ne souffre plus. Quand toi aussi tu seras mort Papa tu n'auras plus mal. C'est quand on vit qu'on est triste. Quand on est mort il n'y a plus rien de mauvais."

Le père, que la douleur avait terrassé, abandonna et s'éloigna pour ne plus voir cette personne ne soufrant pas alors que pour lui l'amour était perdu. Un domestique prit le relai et saisit la main du petit garçon en costume. "Rentrons Jeune Maître."




Les réparations du château étaient presque finies. A présent la salle du trone est à l'image du maître des lieux : pierres froides et pâles sur lesquelles des couleurs vives viennent peindre lorsque la lumière du jour pénètre les vitraux : des vitraux à l'effigie de Kefka Palazzo.
Au dessus du trône un étendard aux bordures dorées caresse le mur : une plume noire brodée de plusieurs mètres se déroule face à l'entrée.

Kefka ne porte ni couronne ni sceptre. D'ailleurs il a le nez dans les rapports politiques, économiques et sociaux des dernières années. L'organisation des municipalités, les tribunaux, les vote de lois, la justice... Il ferme le dossier, alors qu'un employé se présente à lui.
"Oui ?"
"La reconstruction du dernier quartier endommagé est terminé. Satan-City est comme neuve."
"Bien. Ensuite ?"
"L'équipe de captation est arrivée. Vous allez pouvoir faire votre annonce officielle !" L'homme se force à sourire, faussement enthousiaste.
Des maquilleurs arrivent et commencent à parfaire le maquillage de Kefka. Il ajuste son col rayé alors qu'on finit de le recoiffer, ses cheveux noués. "Tsss ça suffit !" Dit-il en se défaisant de la dernière maquilleuse. Le roi se lève. Sa déclaration est publique en plus d'être retranscrite sur les écrans de la planète entière. Le nouveau Roi va se présenter.

Ses talons frappent le sol dallé jusqu'à un balcon. Il serre les mains. Pas de stress, mais de l'excitation. Il... Parle à son peuple. Levant les bras, fermant les yeux, réclamant l'acclamation, il constate pourtant que personne ne bouge. Pas d'applaudissements. Pas de cris d'hystérie. Kefka rouvre les yeux et grimace : sa main crispée vient saisir la rambarde et ses longs ongles griffe la pierre.

"Je suis votre nouveau Roi. JE SUIS KEFKA PALAZZO, votre nouveau monarque." Il rit. Un rire ivre de pouvoir, mais qui semble forcé. Comme s'il s'était toujours imaginé ivre de joie quand il montrait sur le trône, mais réalise en fait que cela ne change rien. Tout est à faire. Ces ignares ne sont pas un peuple valide et valable. Il se calme et prend un air compatissant. "Je sais que le traumatisme de la bataille qui défigurait Satan-City résidera un temps. Je n'en suis pas vraiment désolé, je vous l'avoue. Nous vous avons brusqué, et c'était bien notre intention. Nous étiez un peuple endormi, se ramollissant et se flétrissant à l'ombre d'un gouvernement sans ambition pour vous. Je méritais mieux. Vous mériterez mieux." Il fait un geste de la main. Il semble à l'aise avec le rôle d'orateur. Son commandement lorsqu'il était général à l'armée du Ruban Rouge fut certainement formateur. "Je suis votre Roi, mais je ne suis pas seul. Je fais partie de la plume Noire, les Black Feaaaaather, une organisation qui compte déjà d'autres planètes comme vous l'a expliqué notre Leader, ce cher Esssska. Nous sommes puissants et cette puissance devient celle de la Terre qui s'en trouve enrichie d'alliances solides dans cette galaxie. Certes nous n'avons pas un nom sucré qui incite à l'espoir. Bien sûr nos sourires ne sont pas ceux, rayonnants, des politiciens qui achètent la sympathie et l'amour. Nous sommes différents de vos idéaux actuels..." Il glousse et caresse la plume noire dans ses cheveux.
"Mais dans ce monde où l'on soigne la tristesse avec des pilules, où on paye des gens pour être nos confidents... Qu'est que la norme ? Qu'est l'idéal de cette société ? C'est un appel à la remise en question des fondements de notre humanité que je veux faire. Je suis votre Roi, Kekfa Palazzo, votre monarque... Vous êtes malheureux ? Vous détestez votre prochain ? En quoi cela serait-il anormal, en quoi devrions-nous vous obliger à changer ? Si vous vous sentez enfin vous-même lorsque vous hurlez sur l'injustice de cette vie pourrie et fade qu'est la votre, vous avez raison. Vous êtes humain. Ne vous cachez plus. Ne vous reniez plus.
Alors que ma présence sur votre trône marque le début d'une aire où vous vous respectez. La norme n'existe pas, elle n'est qu'une valeur dénuée de sens créé par de stupides STUPIDES CRÉTINS qui croient en des notions aussi vaines et scandaleuses que l'ESPOIR, l'AMOUR ou les RÊVES ! Nous sommes tous voués à mourir à la fin, toute notre existence n'est qu'une accumulation de souffrance sans issue glorieuse. Une longue agonie sans échappatoire. Alors quitte à pourrir demain, préférez vivre la tête haute sans vous enfermer dans des illusions roses et absurdes."
Il s'est énervé sur ses dernières phrases. Ses dents sont serrées mais son regard est sincère : sa voix se fait désormais plus autoritaire. "Vous êtes mon peuple désormais. Je veux que vous soyez dignes et lucides. Alors connectez les quelques neurones qu'il vous reste et soyez la personne que vous avez toujours été. Vous êtes humains. Vous êtes mes humains. Et vous serez des dieux tant que vous refuserez de vivre comme des dociles mortels."




Des applaudissements retentissent de l’entrepôt. Les managers des différentes équipes se félicitent tandis que les ouvriers dansent. A l'étage, alors que tous les bureau ont éteint leur lumière, une lueur derrière une porte vitrée trahis la présence de deux personnes.
"Vous avez sorti cette entreprise d'une crise et avez même amélioré les conditions de travail. Le troisième trimestre est encore plus glorieux que dans nos estimations. Nous avons faits +230% cette année, un record que n'avait jamais atteins votre père ni votre grand-père."
"..."
Le majordome s'approche du jeune Kefka et regarde par la fenêtre avec lui. Il s'occupe depuis des années du jeune noble, bien avant que son père ne décède à son tour et en face le seul héritier de l'entreprise de cosmétique. Il connait le jeune homme mieux que quiconque : Kefka n'a que 15 ans mais il gère cette société mieux que personne avant lui alors."Nos employés sont ravis et fiers de travailler ici, je pense que la prime surprise les a vraiment submergé."
Quelqu'un frappe à la porte. Une jeune stagiaire entre avec un plateau. Elle doit avoir 19 ans. 20 peut-être. "Monsieur Palazzo ?" Elle le regarde mais détourne les yeux dès qu'il amorce un mouvement pour la regarder à son tour. "L'équipe tenait à vous féliciter." Rougissant, elle pose le plateau : une coupe de champagne y est posée. "Nous aimerions beaucoup que vous vous réjouissiez avec nous. N'hésitez-pas à nous rejoindre, la fête bat son plein en bas, et je pense que tout le monde aimerait vous témoigner notre gratitude." Elle fait une courbette et sort rapidement, intimidé. Kefka lui, et déjà à nouveau en train de contempler la fête en contrebas : le personnel est en forme. Le majordome sait que Kefka tient avec passion à ses employés. Ils sont tout ce qu'il a. Il ne sort jamais d'ici sans penser à eux. Optimiser leur vie. Les rendre heureux. Rendre l'entreprise parfaite. Ce n'est pas simplement qu'il est un génie, ou peut-être un autiste monomaniaque : cet ado est habité par une motivation plus profonde qui semble échapper à tous... échapper au commun des mortels.
"Vous êtes un héros, Kefka Palazzo."
Le majordome sort, sachant que son patron n'ira de toute façon pas au devant de compliments ou de contact humains superflus : il reste devant la vitre et regarde les derniers employés encore présents, rangeant doucement leurs affaires pour partir en weekend. Certains trainent. Un homme notamment, reste assis. Il semble triste et rentrer chez lui ne le rend en aucun cas enthousiaste.
"Je ne suis pas un héros... Je ne peux pas rendre les gens heureux. Je ne peux pas tout contrôler. Et quand bien même je devenais Roi de toute la planète, je ne pourrais pas rendre heureux tout le monde. L'humanité est imparfaite..." Kefka colle son front à la vitre. Il regarde ses pieds. "Je ne suis pas parfait."





"Vous étiez parfait."
Kefka quitte le balcon alors que l'équipe reste immobile, assommée par les paroles du nouveau dirigeant. Tout le monde se taie, partout dans le monde les mots résonnent. Le Roi soupire et claque des doigts. Un serviteur s'empresse.
"Qu'en est-il du recrutement de la nouvelle garde ?"
"... C'est terminé, elle est en place depuis ce matin."
"Assurez-vous que Narumi remplit son rôle et entraine une armée."
Kefka s'affale sur le siège royale et sourit, tête baissée.
"Et demandez à deux gardes de retrouver ce gamin qui dansait comme un fou au milieu de l'apocalypse. Je le veux dans une heure devant moi. Et ne lui faites aucun mal : il sera mon invité." Il rit. Le rire fou que ces nouveaux murs allaient entendre si souvent. "J'ai tellement de chose encore à faire... Ce n'est que le début. HahahahAHAHAHAHAHAHA !"
Stanley O.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockLun 12 Oct 2015 - 15:29
L’avait-elle remarquait ? Cette question taraudait la tête de Stanley alors qu’il est allongé sur son lit. Les blessures résultantes de sa prise de pouvoir ont désormais bien cicatrisé, malgré une douleur toujours présente. Il attrape une indus dans son paquet et l’allume fixant le blanc du plafond de la chambre. Est-ce que ça c’était vraiment produit ? Il a toujours eu du mal à distinguer le vrai du faux dans sa mémoire. Un esprit malade créant ses propres souvenirs. D’aucuns diront que c’est pour se protéger, échapper à la réalité, mais la vérité est bien différente. Il attrape la bouteille sous son lit et s’ingurgite pour un bon gramme de codéine. Amer. Il tire derechef sur sa clope.

Il sort en courant du palais du roi. Enfin, en boitant. De ses dents ensanglantées il tire un large sourire attrapant au passage un paquet de clope sur l’un des nombreux cadavres. Il avance en aval de la grande rue qui mène jusqu’au château. Il est essoufflé mais garde une allure de marche assez vive. À chaque intersection il balaye son regard de gauche à droite, à la recherche de quelque chose. Le bordel embrasse le chaos dans Satan-City, et même s’il sait ne pas être le seul responsable, un sentiment de fierté l’envahi. Il avance toujours, tenant son sac à bout de bras, les rues sont étonnamment vides à l’exception d’une poignée de cadavres, victimes de leur faiblesse. Darwin serait fier. En sortant une clope de son paquet fraîchement trouvé, il entend, quelques mètres plus loin, des voix. En s’approchant de la direction il voit une famille, enfin un homme une femme et un enfant. La rue est vide si ce n’est c’est trois individus. Il s’arrête, pose son sac à terre et plonge sa main dedans.

Il laisse sa cigarette s’étouffer dans les cendres de son cendrier rempli plus que de raison. La codéine fait effet et il sent son esprit s’éloigner de plus en plus de son corps, engourdi par les analgésiques ingurgités. On toque à la porte, la tête l’a entendu mais il ne réagit pas. On hurle à la porte. Il se lève et marche, tant bien que mal vers l’entrée de son appartement. Par le judas, il aperçoit une figure autoritaire, en costume gris. Il ouvre. L’homme le salue et l’informe qu’il est soumis à une enquête pour fraude. Comment un adolescent de 18 ans sans emploi peut-il se payer un appartement sans avoir de travail ni d’occupation ? La réponse que Stan formule est simple : il n’a pas payé son loyer depuis environ 6 mois. En effet, le propriétaire est tellement vieux et con qu’il ne s’est aperçu de rien. La fortune. Il est marrant de noter à quelle vitesse l’administration s’est vite reformé et s’est vit décidé à faire chier le monde. N’ayant pas la force d’écouter ce que l’inspecteur a à ajouter, il ferme nonchalamment la porte avant de s’écraser sur le lit placé stratégiquement à quelques pas de l’entrée. Il se noie sous les couvertures et les oreillers.

Il plonge sa main dans son sac et y attrape un pistolet. Il braque alors la supposée famille qui déjà apeuré, panique de plus en plus. Ils restent immobiles, pétrifiés. Il jette sa cigarette au loin, sans regarder. Inspire par le nez, percevant les odeurs d’une ville malmenée. Il pointe le canon en direction de la tête de l’homme et tire. Une gerbe d’eau sort et arrose le gamin. Stanley rigole et s’excuse. Replonge sa main dans son sac et en sort un autre flingue. À nouveau, il met en joue celui qui semble être le père et presse la détente. Le pistolet crache alors une balle qui après avoir traversé le crâne du mec, vient se réfugier entre les briques d’un commerce. Il sent que la femme à envie de pleurer et de crier mais le choc l’en empêche. Elle tombe à genou, semblant s’étouffer dans son trop-plein d’émotions. Stanley la vise et l’abat. Le gamin ne semble pas réaliser.

Il ne sait pas dire combien de temps s’est écoulé depuis la visite de monsieur l’inspecteur  quand il entend à nouveau des coups de poings résonner sur le bois de sa porte. Putain, quoi encore. Il scrute au travers du judas et aperçoit deux hommes. Il ne saurait dire qui ils sont et ce qu’ils lui veulent mais il ouvre la porte. Les hommes présentent des badges et des documents à l’apparence officielle. Ils parlent avec courtoisie et semble poli. Étant concentré sur une tache de sauce sur la veste d’un des hommes il ne prend pas le soin d’écouter ce qu’ils disent. Il demande de répéter. Ils parlent beaucoup pour ne rien dire, mais il arrive à isoler l’essentiel, le nouveau roi veut le voir. Haha, il rit, attrape ses clefs, ferme la porte de son appartement et suit ces deux bonshommes.

Le petit ne réalise toujours pas. Il se contente de fixer un point, hébété, groggy. Stan marche en sa direction et appuie le canon toujours chaud sur le front de l’enfant. Un coup de feu résonne et une cervelle en pleine croissance vient se répandre sur le sol. Il pouffe de rire, attristé par la nouvelle. Ses craintes se confirment. Et, comme si l’univers avait décidé de rendre cette scène d’autant plus dramatique, une pluie torrentielle tombe sur le visage de Satan-City. Ce geste du ciel nettoie la ville du sang et des flammes. Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés de toutes vos souillures, et Je vous purifierai de toutes vos idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et Je mettrai un esprit nouveau au milieu de vous; J'ôterai de votre chair le cœur de pierre, et Je vous donnerai un cœur de chair. Il explose de rire alors que la fatigue lui lacère les jambes, le forçant à s’agenouiller. Dans la pluie, personne ne vous voit pleurer. De rire. Hahahahaha.

La voiture qui l’emmène jusqu’au palais vaut sans plus cher que tout ce qu’il a possédé. Il a le regard perdu. Non pas perdu dans ce qui l’entoure, mais perdu dans son esprit. Il est confus, ne comprend plus. Il entre dans le palais en reconstruction et de couloir en couloir, on le guide jusqu’à la salle où est censément le nouveau roi. Les récents évènements sont encore flous dans son esprit, il ignorait donc que le clown avait été nommé roi. Il s’attendait à tomber sur l’autre fumeur qui pète plus haut que son cul. Il est content, il sait qu’il a plus d’affinité avec cet individu qu’avec son chef, il avait une mauvaise main qu’il a mal joué, mais dans l’ensemble, tout semble se goupiller selon ses désirs. Il sourit. Les hommes qui l’accompagnent l’introduisent auprès du roi. Stanley observe le ciel par la fenêtre, les pupilles rétrécies par la prise de codéine, et les yeux rougis par la fatigue et les autres stupéfiants. Il pose son regard vide sur le roi, ne sachant pas vraiment quoi fixer, il se contente d’explorer du regard chaque facette de son visage avant de lâcher un très faible : Salut.


Dernière édition par Stanley O. le Mar 23 Fév 2016 - 12:25, édité 1 fois
Kefka Palazzo
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockSam 14 Nov 2015 - 23:53
Le gamin entre dans la pièce. Il a l'air aussi pouilleux et frêle que la dernière fois qu'il l'a vu, comme si quelques heures s'étaient simplement passées pour lui. A croire que la reconstruction du château était anachronique. Car oui rien n'a changé : Ce gamin ne ressemble toujours à rien, et Kefka est toujours le plus noble rayonnant. Pourtant... Pourtant...

Le roi regarde les gardes qui repartent après avoir laissé Stanley seul face à lui. Dorénavant ils sont seuls. Kefka et lui se regardent, jusqu'à ce que le petit mec lâche un salut. Le roi continue de le toiser mais esquisse un sourire.

"D'autres auraient fait une révérence."

Kefka éclate de rire progressivement, assis sur son trône.

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Il porte toujours des vêtements colorées et vifs, mais il ne porte pas la couronne sur sa tête : elle est posée sur une tablette à sa droite et d'ailleurs il l'attrape pour s'y mirer dans l'or rutilant. Non, rien n'a changé... Et c'est peut-être ce qui est regrettable. Être Roi... Kefka était fait pour cela. Il était né pour diriger, guider les petits mortels et les idiots dans ce monde perdu et déjanté. C'est pour cela qu'il n'avait pas changé sa façon d'être, qu'il n'avait ni changé sa garde robe, ou ses habitude : il était Roi bien avant de l'être. Cependant il ne l'était que par procuration et savait que même s'il n'avait aucune corde au coup il était potentiellement la marionnette du démon à la Plume Noire. Ce n'était guère un problème -à part qu'il était contraint de faire équipe avec une paire de gros roberts sans cervelle- et plutôt un avantage de compter sur des alliés puissants... tant que ces derniers sont intelligents.

"... Mais je n'en attendais pas moins de toi, après tout, tu étais assis ici avant moi." Sur ce Kefka se lève et laisse le trône vide : il descend les quelques marches devant lui et vient au niveau de Stanley.
"Salut. ahahaahahhahAHAHAHAHAHA !" Puis Kefka regarde le siège royal vide. "Tu voulais être le visage du Roi. Notre visage... Ohhhh je suis navré mais notre leader a jugé -à juste titre- mon faciès plus beau. -huhu." Il se caresse la joue avec son pouce de sa main libre : l'autre tient toujours la couronne. Il attends quelques secondes et finit par la poser sur le crane rasé de Stanley. "Mais c'est vrai que cela te va bien."

Sur ce Kefka laisse Stanley au milieu de la salle du trône et se retire vers le fond où un petit buffet de mets et d'alcool est dressé. Il attrape entre ses ongles vernis du raison qu'il déguste devant un Stanley couronné. "Hum délicieux... Délicieux..." Il s'assoit sur la table et continue de grignoter. "Si un idiot venait à entrer en ce moment même, pourrait-il deviner qui est le Roi ? La couronne, le trône... L'apparat... Est-ce seulement ce que tu convoitais ?" Il ne mange plus mais dévore du regard ce petit terrien presque aussi malingre que lui. "Si SK ne t'avais pas ignoré... S'il t'avait choisi... Qu'aurais-tu fait ? Qui aurait été le Roi Stanley Osborne?"

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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockMar 23 Fév 2016 - 13:14
Quand il entre dans la pièce, le nouveau roi le regarde et voit un "pouilleux" ce qui fait pouffer de rire Stanley. Il adore quand les gens le regarde comme ça, c'est toujours drôle de baisser les attentes de chacun d'entrée de jeu. Il n'a pas envie de répondre à ce que lui dit le clown, estimant qu'il n'avait rien à dire. Il lâche cependant, dans sa barbe de manière à ce qu'il soit seul à l'entendre un petit "Nique ta mère". Vieux réflexe. Par la suite il regarde parader le roi sur son trône. Apparemment celui-ci est un de ces accros aux miroirs, sans doute un égocentrique. Comme la plupart.
Il semble finir sa phrase après cette courte pause. Ce qu'il dit fait sourire Stanley. C'est bien de respecter son prédécesseur. Le clown se lève et marche vers moi. Il lui rend son salut et explose de rire. L'attitude étonnante de l'individu fait rire Stan à son tour. Je sens que je l'aime déjà. Il se vante à nouveau, mais ça n'apprend rien de plus. Il approche sa main avec la couronne. Stan, d'un réflexe alors, met ses bras en position de karaté du niveau d'un mec qui a fait 6 mois de karaté et qui en a séché les deux-tiers. Sans être menaçant pour autant. Si bien que le clown, sans sursaut (il a du comprendre que je blaguais), finit son mouvement et pose la couronne sur la tête de Stan avant de chuchoter un compliment. Il lui répond merci.
Stanley reste planté là. Couronne sur la tête. Le clown commence à partir déguster du raisin. J'en profite pour m'allumer en clope en trottant-boitant -une nouvelle façon d'avancer- jusqu'au trône. Je m'y assied et me relève très peu après. Je m'avance vers le buffet la clope au bec et se sert un verre du premier alcool à portée. Au même moment, le clown pose une première question sonnant comme une énigme et une deuxième plus personnelle. Stanley boit son verre à moitié, se donnant le temps de réfléchir que le clown reprend derechef avec ses questions à foison. Je finis de boire le verre ou plutôt l'alcool -figure de style tout ça- qui brûle ma gorge et me donne un coup à la tête. Un peu mieux réveillé, je m'empresse de répondre.
Pour répondre à ton énigme, l'énigme du sphinx. L'énigme du clown ! Haha. Bref, selon moi, personne n'est idiot, mais si un "idiot" rentre dans cette pièce, il n'en aura rien à foutre de savoir qui est le roi. Tu réfléchis trop. Je me sers de nouveau un verre. Du coup votre chef s'appelle... Esska ? Chelou. S'il m'avait fait roi, honnêtement, je n'ai aucune idée de ce que j'aurais fait. Je ne prévois jamais plus loin que quelques heures à l'avance. Je bois à nouveau le verre à moitié. J'écarte les plats et en profite pour m'asseoir sur le buffet. Ah et au fait, je convoite la même chose que tout le monde.
Il sourit. Un sourire moqueur. Son sourire habituel en vérité. Il aime bien faire cette tête. Il finit son verre et le repose. Un dernière latte sur sa clope et il la jette à ses pieds, l'écrase, et s'en allume une autre.
Bon sinon, pourquoi tu m'a fait venir ? Juste pour me poser des questions et m'acheter avec de l'alcool ? Héhé...
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockMer 23 Mar 2016 - 23:59
( un mois tout pile et le jour de l'annif de Kefka :p )

"Tu te trompes, les idiots font légions... Mais tu as raison sur un point, je réfléchis peut-être trop. HahahahAHAHAHAHA !"

Les réponses du petit gars sont justes. Il semble avoir un brin peur d'être en présence de Kefka mais difficile de lui en vouloir d'avoir un minimum d’instinct de survis... Même si cela étonne le clown qui l'avait perçu comme un suicidaire sans peur : en fait, c'était encore plus alléchant ainsi.

"Si je t'ai fait venir c'est justement parce que tu n'es pas idiot, mais aussi et surtout car tu ne convoites pas la même chose que tout le monde, malgré ce que tu en dis." Kefka finit le dernier grain de raisin sur sa grappe. Il regarde ailleurs. "Je respecte peu de monde, et encore moins les terriens -la belle ironie-. Et tu fais partie de la poignée d'être que j'ai en estime." Il regarde Stanley avec un sourire quasi-bienveillant : chose si rare qu'elle en est flippante. Il finit par se lever et regarder par l'immense vitrail à son effigie : de l'autre côté du carreau coloré les terriens s'affaire à vivre l'après-guerre. "Les grands hommes sont forgés au milieu des brasiers... Ce n'est que le privilège des petits d'éteindre les flammes." Il colle son front au vitrail, quasi-fatigué. Sa main pâle vient caresser le verre et par extension Satan-City à leurs pieds. "Alors que tous pleuraient leur confort, leur cage en or et leurs petit quotidien insipide, toi tu dansais. Tu n'es qu'un morveux, la peau sur les os, le crâne bourré de drogues, et tu as été ce soir là le plus remarquable de tous les habitants de cette capitale, non, de cette planète." Kefka semble presque déprimé en y pensant, le front toujours contre la vitre... Mais cette expression devient celle d'un fou qui éclate de rire. "Tu t'es montré plus digne qu'aucun autre en refusant d'avoir peur de mourir, en souriant avec insolence à tes bourreaux, refusant d'être l'instrument de ta propre destinée." Il s'amuse à l'avance de ce qu'il va prononcer : "Dire merde à sa condition de faible mortel. C'est tout ce que je demande à ce peuple ici bas. Un peu de fierté... Est-ce trop demander à mes sujets ?"

Kefka retourne s'assoir dans son trône. Il ne fallait pas pousser, cela restait le sien : mais cette couronne, il ne pouvait se résoudre à la porter, et il adorait voir cet énorme bijou sur la tête trop petite de l'adolescent. Il fait un signe de la main, comme pour faire un semblant de courbette. "Stanley Osborne, je serai ravi que vous acceptiez de m'accompagner dans ma quête : celle de voir ces larves de terriens devenir des êtres VIVANTS, et non les zombis qu'ils sont." Il regarde à présent le gamin, curieux de voir ce que ce petit génie va prononcer. Kefka adore avoir des sujets compétents, mais si Préséa était une recrue incroyablement douée et manipulable, elle avait malheureusement le QI d'une mouche, et la guerre lui en avait donné la preuve. Ce qu'il voulait était à présent d'être entouré de gens aussi habiles et ambitieux que lui, comme ce cher Essska ou Tobi. Stanley serait un merveilleux bijoux à contempler... Et quand il le regardait il se revoyait plus jeune, du moins sous certains aspects.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockJeu 31 Mar 2016 - 0:18
Stan écoute le discours du clown, moins de rire et plus de blabla qu'avant. Il se contente de se servir à nouveau un verre d'alcool et le bois, grimaçant légèrement. Ne trouvant rien à ajouter ou ne voulant rien ajouter, il se tait et laisse le nouveau roi finir son monologue, déambulant dans la pièce, d'un vitrail à son effigie jusqu'au trône. Ce dernier en vient finalement à sa requête. La formulation est étrange et ne me sied pas vraiment. Il se sert un ultime verre et s'éloigne du buffet pour se rapprocher du trône. Une gorgée plus tard ;
Si ça veut dire que je serais "roi" à tes côtés, la réponse est oui.
Quoi d'autres à ajouter, je devrais sans doute argumenter un peu plus, ou bien faire à mon tour un monologue, mais il ne sait pas quoi dire. Il fixe les yeux de Kefka remarquant ainsi deux choses: premièrement, il a les yeux bleus clairs, et c'est beau. Deuxièmement, j'ignore totalement comment il s'appelle. Mais bon, après tout, c'est le roi de la Terre, son nom devrait revenir assez souvent pour ne pas avoir à le lui demander.
Ne voulant pas laisser un silence gênant s'installer, Stanley s'avance, le sourire et le verre aux lèvres et entre deux gorgées il dit :
Bon, du coup, qu'est-ce que je doit faire ?
L'alcool aidant, je réalise que bien que cette question soit adressé à Kefka, c'est aussi à lui-même qu'il se la pose. Pour y répondre, il a cette idée en tête depuis un moment, cette envie. Et il semble que d'ici peu, le moment sera propice. En attendant, profitons de la gloire retrouvée, car à nouveau, Stanley était -presque- aux commandes.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockDim 10 Avr 2016 - 23:01
"Patron.."
"Le patron !!"
"Eh tous ! Mr Palazzo est de retour !!"
Tous les employés se ruent vers le jeune Kefka qui semble avoir la vingtaine.
"Monsieur, nous nous sommes tellement inquiétés !"
"Vous semblez pâle, est-ce que tout va bien ?"
Kefka avance sans un mot. Il s'arrête au milieu de l'usine de cosmétique et regarde autour de lui les gens qui l'encerclent. Ils sont des centaines à s'arrêter de travailler pour prendre des nouvelles, lui qui avait disparu soudainement, voilà qu'il revient dans un vêtement ample et clair qui n'a rien à voir avec son uniforme gris foncé habituel. Sa peau est devenue très clair et son regard semble vitreux...
"Maître !!" Un major-d’homme se précipite vers lui, écartant des employés et se retenant de le prendre dans ses bras se stoppe, surprit de son accoutrement et de son expression. "Maître, que vous est-il arrivé ? Nous avons lancé des avis de recherche partout, nous nous faisions un sang d'encre !" Le vieil homme fronce les sourcils devant le silence habituel de son protégé. Même s'il n'a jamais été très loquace ou souriant, le jeune homme semble différent... Et ces deux rides sur ses joues, comme des larmes, sont-ce des cicatrices ou des marques ?

"L'entreprise a survécu sans moi on dirait."
"Oui, nous avons continué, nous voulions qu'à votre retour vous oyez fiers de nous : les chiffres ne sont pas aussi impressionnant qu'avec vous à notre tête mais nous avons maintenu la vente. Avec votre retour je suis sûrs que nos partenaires vous tous repasser commande dans le mois !"
Kefka avance et se saisit d'un rouge à lèvre sur un tapis roulant. Il l'ouvre éclate de rire.

Tout le monde s'arrête : c'est la première fois qu'ils entendent Monsieur Palazzo rire, lui qui n'avait même jamais sourit. "Maître que s'est-il passé ?" redemande inquiet son plus vieux serviteur. Kefka se retourne et fini de se tartiner le visage de rouge, dessinant un large sourire d'ange et des lignes partout sur ses joues. Il rit, rit, rit, et tous se regardant constate que le patron est devenu fou.

"Je suis désolé." prononce Kefka, souriant. "Je ne pourrais jamais vous rendre heureux. C'est impossible... il n'y a rien que je puisse faire, je l'ai enfin compris." Il regarde ses employés : ils sont ce qu'il a de plus cher, son héritage, des visages qu'il observe depuis son enfance. "J'ai tout fait : sortir cette entreprise de la crise, vous donner plus de confort, de temps libre, d'argent, une bonne mutuelle, des formations, une évolution professionnelle... J'ai consacré ma vie au bien-être de chacun de vous." Chacun l'écoutait, buvant ses paroles, conscient de tout ce qu'il avait en effet réalisé pour eux depuis qu'il avait hérité de l'entreprise de cosmétique alors qu'il n'était qu'un gosse. Le prodige qui ne s'était jamais laissé approché refusant tout contact physique attrapa un comptable par l'épaule. "A quoi bon ? HAHAHAHA ! Dans quelques dizaines d'années vous serez vieux, fatigués, et vous mourrez. Qu'importe tous les efforts que j'ai fournis cette entreprise et vous tous mourrez un jour... La vie donne et reprend, cette force supérieur, les lois de la nature, tout cela est bien plus fort que vous, pauvres mortels !" Il rit puis plonge son nez dans le col de l'homme, comme pour sangloter. De la science fiction pour l'équipe.  "Je refuse de laisser le destin, la fatalité, m'enlever ce qui est à moi. Je refuse d'être moins fort que l'univers. Je refuse de voir ceux que j'aime attendre et agoniser après une longue bataille contre le temps." Il s'empare sur le tapis d'une crème anti-ride. "Quelle ironie que nous nous soyons tous battu contre la putréfaction de notre peau, de nos apparences, créant du fard et des produits d'apparat pour tromper l'ennemi. Vous n'êtes que des tas de poussières qui attende que l'univers les fasse redevenir ce qu'ils sont."
Il éclate à nouveau de rire. "C'est hors de question. Je veux vous délivrer. Je vais vous sauver de ce monde horrible, hahaha. HAHAHA. HHAAAHAAAHAHAAA !"

Sur ce Kefka laisse un éclair parcourir son bras et saisit le comptable qui se fait électrocuter devant tous ces collègues. Certains hurlent et paniquent, d'autres sont paralyséd devant le macabre spectacle : le major-d'homme reste immobile, en détresse devant son protégé qui a perdu la raison. Kefka continu son rire et massacre un à un les ouvriers, les vendeurs, les chercheurs, les designers. La jeune femme qui travaille depuis ses débuts et qui avait le béguin pour lui n'échappe pas à la tuerie. Le jeune Palazzo arrive alors au niveau du vieil homme en costume qui l'a servit depuis son enfance, l'élevant avec bien plus d'attention que son propre père. Ce dernier baisse la tête, sachant que son heure est venu.

"Ne fais donc pas cette tête..." articula Kefka.
"Vous étiez le plus intelligent de tous, j'ai toujours été fasciné par votre façon de vous tenir au dessus des autres humains. Mais de nous tous, c'est vous qui avez le plus souffert... j'aurai aimé vous aidé... peit Maître."

"La laaaa, vous ne souffrirez plus vieil homme. Ce monde n'a pas été tendre avec vous, et ne le sera jamais." Le corps du vieil homme tombe sans vie alors que Kefka lance des éclairs dans tous les direction vers ceux qui tente de fuir. Les tissus se mettent à flamber et bientôt c'est l'usine entière qui brule.
"La vie, l'espoir, les rêves.... D'où viennent ils, et où vont ils ? Tant de choses inutiles en ce monde sans pitié... Et pour vous, je vais les détruire !!!"





Kefka regarde le petit morceau d'homme devant lui et finit par rire, presque attendri. La jeunesse naïve...

"ahahAHAHAHAHAAAH ! Roi à mes côtés... Non, désolé de m'être mal fait comprendre, mais il n'y a qu'un Roi !" Une petite pensée au fond de lui se réveille et lui rappelle que ce n'est pas lui, mais SK, le Roi. Qu'il s'est lui même proclamé Roi par intérim et qu'il n'est si différent de Stanley qui pense l'être à son tour. Une pyramide de Roi usurpé, une ribambelle de fous égocentriques. Kefka se demande s'il doit encore rire ou non et regarde Stanley à nouveau. "J'imagine que bras droit serait plus adapté..." dit-il en ne sachant s'il parlait de lui envers SK ou de Stanley à son égard. "Même si manifestement ce n'est pas si simple." Il relève le regard.

Entre alors un homme de main qui lui donne des rapports. Kefka qui ressemble alors dans son attitude à un chef d'entreprise regarde les grandes lignes de quelques tableaux remplis de chiffres : l'économie de la Terre se relève de la bataille de façon exemplaire. Ce n'est pas sa première expérience de gestion, loin de là... Et comme avant son intellect supérieur lui permet d'exceller dans ses tâches royales. Il sourit, quasi-bienveillant, ce qui parait complétement étrange sur ce visage fou et narcissique.
"Et voici les rapports qui la concernent." dit l'homme en tendant un deuxième dossier plus fin. Kefka l'ouvrit et soupira. Il se massa les tempes et alla s'assoir sur son trône, exténué d'un coup par ce qu'il venait de lire. "Merci." L'homme repartit laissant Stanley seul au milieu de la pièce avec le Roi sur son trône.

"Ce n'est pas si simple disais-je..." Il fit glisser sa main de sa bouche jusqu'à son menton en lisant les rapports, exaspéré. "Je me donne tant de mal pour gérer ce pays, faire en sorte que le peuple et les infrastructures tiennent le coup : sans peuple, pas de royaume. Mais je me demande toujours ce que je dois apporter à ce monde, si je ne fais pas tout de travers : tout ce que je veux c'est que les terriens soient fiers et réalistes, qu'ils sachent vivre, et non qu'ils attendent leur mort avec pour seule ambition de rester des fourmis. S'ils comprenaient que leur condition est celle d'esclave peut-être comprendront-ils qu'ils doivent se battre et ne plus être des fantômes peuplant des cités-prison ? Je refuse de régner sur un peuple endormis, je veux régner pour des gens comme toi, Stanley." Il grimace et froisse une feuille du dossier qu'il jette violemment vers sa droite. "Et ELLE !! Elle agit sans me tenir au courant de quoique ce soit !! Dépense des millions pour faire de l'armée, sa seule mission pour Essska, un petit écrin doré et gouffre à fric !!" Il se lève et balance le chandelier qui traine à côté du trône. "Les soldats sont HEUREUX et paisibles ! Les gros bonnets investissent dans l'armement pour elle ! Et le peuple, COMBLE DE L'IRONIE, est ravi d'être cernée par des milices qui contrôle le moindre écart de conduite !!!" Il se tapa la tête contre une colonne de la salle. "Je la hais je la hais je la hais hais HAIS !!" Il fais crisser ses ongles contre la pierre du pilier, sachant qu'elle avait tout de même cette qualité d'avoir gérée l'armée comme une entreprise avec brio : si seulement cette façon de la gérer n'écrasaient pas la liberté individuelles, n'étouffaient pas les esprits plats qui se conforter dans leur position de petits ouvriers protégés par des soldats ! "Elle passe au journal, se vante d'avoir donner à chaque soldat la chance de s'exprimer et se spécialiser... Et les gens l'aiment ! Pourtant elle ne fais pas ça pour les terriens, elle ne fais ça que pour foutre le petit cul de ce cher Essssskaaaaaaa dans sa tannière de chienne !!" Il semble les larmes aux yeux : "Cette planète qui s'est révolté contre l'armée du Ruban Rouge acclame une milice encore plus dangereuse !! C'est n'importe quoiii N'IMPORTE QUOiiiii !" Il saisit son bras gauche avec sa main droite et commence à le serrer fort nerveusement. "J'aimerai que tu m'aides à apprendre aux gens qu'ils doivent refuser que cette armée ne fasse autre chose que de gérer les menaces extérieures... Changer leur mentalité : qu'ils comprennent qu'ils ne vivront pas mieux s'ils ne vivent pas du tout." Il se calme et lâche son bras, refoulant les tremblement de ses doigts, feintant de relever les mèches blondes qui tombaient sur son visage. "Moi je m'occupe de Narumi."
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockLun 11 Avr 2016 - 15:25
Bras droit ça me va aussi, c'est pour ça que j'ai mis des guillemets à roi. Et j'ai bien compris que ce n'est pas si simple, à voir ton chef, on devine vite qui porte la culotte, et c'est pas toi hahaha

Il finit sa phrase qu'un serviteur/homme de main arrive et tend un document à notre clown royal. Des rapports ou des papiers officiels, rien de vraiment intéressant. Il se lance dans un discours tout en parcourant des yeux les papiers fraichement reçu. Stan se contente de l'écouter sans s'avancer -la pièce a plutôt une bonne acoustique-, voulant couper la parole à plusieurs reprise, il s'abstient quand Kefka s'emporte à propos d'elle. Qui est elle ? Je ne sais pas. Bref, quelques blabla plus tard, il semble qu'il ait fini de parler, il donne à Stan un ordre abstrait disant qu'il allait s'occuper de Narumi, qui est sans doute elle.

Pas de soucis, mais avant de faire quoique ce soit, laisse-moi intervenir sur ce que tu viens de dire. Si je comprends bien, tu te plains que l'homme soit un esclave et que la milice de ton groupe entrave les libertés alors que vous êtes l'envahisseur. Et c'est les hommes les idiots ? Hahaha, tous pareil, on oublie le but, on se contente des moyens. Bref, pour remédier à ça tu veux que je soulève le peuple contre l'armée, votre armée. Car oui, même s'ils sont Terriens et volontaires, ils sont à vous. Sache juste qu'il ne pourra pas y avoir de demi-mesure, accepter cette armée, mais seulement pour défendre la Terre ? Non non non non, je vois trois issues: on ne change rien, vous vous barrez ou ça finira en bain de sang. Les happy end ne peuvent exister dans un monde régi par l'illogisme. Et ma fin préféré est souvent la plus violente. Et sinon, pour répondre à ta question, oui, tu fais tout de travers.

Il ne sait pas trop où il a voulu en venir ni même si ce qu'il dit à du sens, mais je suis défoncé, et j'ai appris qu'enchaîner les mots au fil de sa pensée en les accentuant d'expressions et de langage soutenu est un bon moyen de faire croire qu'on sait de quoi on parle. Du coup, j'ai oublié ce que je voulais dire. Il jette sa cigarette dans le hall, tellement perdu dans ses pensées qu'il a oublié qu'il se trouvait dans la salle du trône. À moins qu'il s'en foute, Ou qu'il soit juste irrespectueux. Il pioche une autre clope, l'allume. Et commence à se rapprocher doucement du trône, ma cheville me lance encore un peu. C'est là que je suis content d'être perché aux antidouleurs. Il tire, de la fumée va dans son œil. Aaaaahhhh, il cligne de l’œil comme un autiste avant d'essuyer la larme qui commence à perler sur ses cils. Ça y est ! Je sais ce que je voulais lui demander. Essayons de tourner ça de la bonne façon.

Par contre, avant de m'associer avec quelqu'un j'aime bien le connaître, dis-moi, c'est quoi ton but ?

Et maintenant... le sourire forcé.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockMar 10 Mai 2016 - 0:46
( désolée je n'avais pas vu ton poste ... )


"Je n'ai pas demandé à voir un médecin."
"J'insiste Monsieur."
"SORTEZ DE MON BUREAU ! HORS DE QUESTION QUE CET HOMME ME TOUCHE !"
"Ce n'est qu'un examen ce qu'il y a le plus habituel..."
"Vous m’ausculterez quand je serai pas en mesure de vous mettre mon pied au derrière : et croyez-moi ce n'est pas près d'arriver."
"Vous n'avez rien manger depuis hier..."
"SORTEZ !!!"
Le major d'homme prend un air sévère : Kefka est un adolescent capricieux et solitaire qui refuse tout contact avec autrui. Depuis que son père était décédé, seul le major d'homme se sentait responsable de lui... Mais comment prendre soin d'un tel monstre de glace ? Ce jeune Kefka qui refusait toute faiblesse humaine n'en était presque pas un, d'humain. Après tout l'avait-on jamais vu pleurer ? Rire ? Son obstination et sa colère était sa seule expression et il l'utilisait pour s'isoler d'avantage.
"Je ne partirai que lorsque vous aurait avaler quelque-chose !" osa le vieil homme.
Kefka s'immobilisa. On lui donnait un ordre ? Non, pire, on pensait avoir raison sur lui. Kefka regarda sa main trembler : ce n'était qu'un virus pénible, mais il fallait admettre qu'il était fatigué... la machine humaine était si faible, si faible ! C'était si insupportable de ce sentir ainsi ! Il était fou de rage, contre lui, contre son corps humain, contre Sebastian, contre le médecin.
"SORTEZ MAINTENANT !"
Kefka claqua la double porte de son bureau de chef d'entreprise, en sueur. Il était hors de lui et son pouls tambourinait dans sa poitrine, ses doigts, ses tempes. Il pesta et se redressant alla frapper son bureau d'un gros coup de poing avant de tomber assis au sol, adossé au mur, tremblant de frustration, camouflant sa tête dans ses bras... Le bruit sur les écrans de télévision à côté de lui se mit à crépiter.



Kefka roule des yeux quand le gamin parle de port de culotte... Le petiot enchaine sur une critique de la position des black feather et de la demande de refuser cette milice. Les humains, bla bla bla. Il se retourne, et fixe d'un air noir le demi-homme devant lui, écoutant son petit discours.
Il jette son mégot à terre et rallume une clope. Le roi fais voler les dossiers sur une table à côté et s'approche d'un pas énergique de Stanley, lui arrachant sa cigarette et l'écrasant sous sa botte.

"Ne me fais pas regretter d'avoir eu de la considération pour toi blanc-bec. Ton impertinence me plait il y a des limites à ne pas franchir... J'ai fait l'effort de ne pas juger ta façon de jouer avec la mort, de détruire ton corps ou encore tes goût musicaux affreux lors de ta petite fiesta ici : Si je t'ai fait venir c'est parce que je te pense intelligent et comme moi aussi taré pour ne pas prendre au sérieux ta condition... TU es peut-être à moitié suicidaire mais j'aimerai que tu mette ton côté grande gueule avide de jugement au service d'une autre cause ou notre collaboration sera aussi brève que tes volutes de fumée de tabac."

Il se retint de lui crier dessus et va poser un pied sur son trône... Sans doute un peu vexé, ou simplement décidé à arrêter de montrer un mauvais exemple à ce gamin qui prend décidément trop ses aises. Il respire un grand coup et fini par donner un gros coup de botte dans le siège royal qui tombe à la renverse.

"Mon but est ni plus ni moins de faire de mon mieux pour faire de cette planète et de ses habitants quelque-chose de moins détestable. Je ne me contente pas d'oublier le but, j'oublie aussi les moyens, alors t'as carte blanche aussi là-dessus... Mais je te préviens, c'est une offre dangereuse, je suis colérique et intolérant fasse à la médiocrité. Il est encore temps pour toi de repartir jouer avec tes seringues."
Kefka s'assoit là où plus tôt le trône siégeait. Il dessine avec son doigt des zones imaginaires pour se concentrer sur ses propos.
"J'ai choisi de suivre SK comme tu as l'air de bien vouloir me suivre : parce que j'en avait marre de me sentir marginal et impuissant dans mon coin. Il a su s'entourer de gens assez fous pour mettre de côté leurs mégalomanies pour servir son ambition : J'ai du mal à le reconnaître mais c'est un grand leader... jusqu'à présent. Cependant il ne pense qu'aux individus, à lui et à ses alliés, ce qui est déjà pas mal. J'espère pour ma part étendre mon idéologie au niveau du peuple, du moins l'aider à ne plus pourrir dans sa merde intellectuelle."
Il relève les yeux vers Stanley. "L'armée que Narumi doit mettre en place doit en effet gérer les éventuelles attaques extérieures, et non fliquer les citoyens, renforçant leur idéologie d'assistés." Il sourit. "Et si ça doit finir en bain de sang, pour que les terriens s'entretuent jusqu'à comprendre le vrai sens de leur existence, alors tant mieux : il n'y a rien de plus détestable que les humains eux-même." Il rit devant l'incohérence de son propos. "Je ne suis bon qu'à détruire, alors j'ai besoin d'un être moins violent que moi, du genre qui ne balance pas le trône frustré de se rendre compte qu'accéder au pouvoir ne change rien et que la couronne ne donne pas plus de pouvoir." Il repense à son statut de patron dans l'ancienne entreprise de son père... Palazzo... Détruire pour protéger avait été la conclusion de cette expérience à rejouer à grande échelle.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockVen 10 Juin 2016 - 18:02
Il le regarde d'un air fixe et désabusé quand il écrase la clope sous sa botte. Stanley commence à sourire tandis que le clown s'énerve. Tous pareil. Il écoute attentivement ce que le clown a à dire. La haine de Kefka glisse sur lui comme... l'eau sur un canard ? Je sais pas. Le temps passe, la véhémence de son interlocuteur s'estompe. Le discours fini, j'affiche un large sourire, les yeux toujours désabusés. La drogue. De retour sur son trône, à son dernier mot, je m'allume un cigarette. Ris légèrement.
Il tourne les pieds et se met à marcher en direction de la porte, lentement mais assurément. Ses semelles couinent sur le sol. Il arrive au niveau de la porte, met sa main sur la poignée et se fige. Il ferme les yeux, sa tête bouge de gauche à droite de manière spasmodique tout en esquissant de bref sourire. Il sert les dents, contracte sa mâchoire, ouvre les yeux.

D'accord, je ferai de mon mieux pour faire... ce que tu me demandes de faire, peu importe on s'en fout. Mais pas tout de suite, je dois aller quelque part d'abord et je m'en occuperai quand je reviendrai.

Il sort de la salle, tire sur la cigarette. Une fois, deux fois. Je rentre de nouveau dans la salle du trône et vais vers le buffet. Je prend la bouteille qui m'a l'air la plus chère. D'un geste du bras je montre à mon nouveau patron que je lui prend une bouteille tout en affichant mon sourire charmeur de toxicomane. Je sors de la salle, puis du château.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. ClockLun 25 Juil 2016 - 18:31
Un vent chaud traversa la salle du trône tandis que Stanley sortait : un air lourd et moite qui dérange... même les plus dérangés. Kefka se mordait les lèvres de frustration ayant constaté que le jeune terrien, loin d'être compréhensif était un sale narcissique loin d'avoir les pieds sur terre. La jeunesse n'excuse pas tout, et malgré sa nonchalance et son côté punk no future, le skinhead était loin d'être l'individu dont avait rêvé le Roi. Il ressentait d'ailleurs en ce moment même de la haine et du dégoût, mais savez pertinemment que Stanley serait un élément utile et intelligent.
Tant mieux : Kefka avait tendance à tuer ce qu'il aimait par compassion comme on achève un animal agonisant, la vie de Stanley serait ainsi moins un fardeau pour Kefka qui laissera le mioche s'auto-détruire sans l'aider.

Kefka tourna les talons. Sur un claquement de doigts des hommes rentrèrent dans la salle et remise le trône sur pied, ramassèrent les dossiers jetés, le mégot... Kefka lui était face à la baie vitrée multicolore : le vitrail dessinant son visage royal lui souriait.

Un garde vint alors s'approcher de lui pour lui faire une déclaration. Un guerrier se baladait dans le château. Le fou ayant demandé à laisser les courageux entrer dans le palais s'il était là regretta son ordre : il avait autre chose à faire.
"Raaah ffffffff ok j'y vais !" Dit le Roi avant de remuer les bras pour que le garde s'écarte et lui fasse de l'air. Il se dirigea donc vers l'intrus.
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MessageSujet: Re: Déteste le et je t'aimerai.   Déteste le et je t'aimerai. Clock
 
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