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 We Do a Little Babeling

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Baron Mars Babel
Baron Mars Babel
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MessageSujet: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockLun 18 Juil 2022 - 23:28

Demigra, Demigra, où et comment trouver Demigra ?

Le château de la terre était, comme tous les châteaux à l’air médiéval, composé de tours. Chacune de ces tours était finie par une coupole, et sur ces coupoles étaient des pointes. Sur l’une des pointes se tenait une figure si obscurcie par sa position en contre-soleil qu’elle pourrait presque être comparée à une tâche d’encre dont le seul mouvement était celui du manteau posé sur ses épaules et son uniforme et qui volait au gré du vent des cieux. Cette figure était bien entendue reconnaissable. Vous avez après tout vu le nom du personnage à la gauche de ce début de narration. Mars Babel, l’Archidémon de la Tour, incarnation de la fierté écroulée, du changement soudain et de la surprise démontrant l’entrée du troisième acte de tout mythe et récit. L’entièreté de cet individu était noire comme anthracite, pas un seul détail se dérogeait à sa simple forme vague : de larges épaules conduisant à un torse carré conduisant à deux trapèzes conduisant à la pointe sur laquelle il se tenait debout, le tout couronné d’un petit rectangle servant de tête. Il n’y avait rien pour lui donner quoi que ce soit d’autre. Il n’était qu’une ombre servant de girouette improvisée…

Jusqu’à ce que nous nous rapprochions de lui pour voir, arpentant le toît pour se retrouver à ses côtés, un soldat de la Terre aux cornes suffisamment exagérées pour rappeler à n’importe quel spectateur que le Baron ne mettait en danger que ses propres troupes diaboliques et comiquement remplaçables. Ce dernier rapportait désespérément un plateau d’argent, bravant tuile et gravité pour au final se diriger dans la dernière ligne droite, longeant la longue pointe en direction du ciel afin d’apporter sa commande à sa majesté du comiquement machiavélique et des rires exagérés en voyant un plan improvisé se dérouler à la perfection. Sur la figure d’encre et de mouvements économes, deux points verts firent leur apparition, accroissant leurs volumes pour devenir les deux étoiles de jade que nous aimions tant. Alors que le couvercle se plaça au niveau de la hanche de l’archidémon, le serviteur se mit à l’enlever pour dévoiler ce qui se trouvait depuis le début sur le plateau : un téléphone en train de sonner. Une main se détacha de l’apparition difforme en direction de l’appareil et le prit, appuyant sur un rond vert dans l’appareil. Redevenant notre Archidémon favoris, la forme se plaça sur le plateau alors que le démon fébrile se mit à redescendre avec difficulté, servant d’ascenseur pour son maître avec difficulté, finissant par s’écrouler et tomber du toit alors que Babel sauta tranquillement sur les tuiles en continuant son chemin.

”C’est fini ?”

Ça l'était. Transitionnant de scène en passant derrière une tour pour arriver dans un laboratoire secret, faisant enfin face à une sorte de gigantesque antenne qu’il avait inventé mais dont il avait ordonné la construction à des sbires de toute forme et sorte, tous aussi gaspillables les uns que les autres. Les démons s’acharnaient sur des ordinateurs afin de permettre au gigantesque radar de se lancer en marche, les lumières réfléchissant contre les deux jades servant d’yeux de leur maître. C’était sa dernière création, l’objet de son absolu génie, un magnifique engin qui n’était autre qu’une simple marche dans ses futurs projets : l’incroyable, le magnifique, l’énergétiquement consommant… traque-omniscientateur !

Plus de temps à perdre. Levant dramatiquement son bras droit, les doigts relevés hormis pour le pouce, Babel le maintint tendu pendant quatre lourdes secondes et demie, avant de l’abaisser pour ordonner l’activation de l’engin. Le fonctionnement de ce mécanisme si futuristiquement avancé était simple : à travers la consommation d’une certaine quantité de libre-arbitre que le Baron, maître du chaos, pouvait produire à son aise, le radar pouvait traquer l’individu capable de savoir universel le plus proche par sa simple connaissance de ce qui se déroulait. Quand bien même ces êtres à la connaissance infinie devaient savoir comment ne pas se faire remarquer, ils devaient être en manque de temps pour assembler tous les moyens d’arriver à cette fin, s’ils avaient même remarqué ce qui se passait, trop occupé à se concentrer sur ce qu’il se passait au centre d’andromède pour oser savoir ce qui se passait à côté d’eux. Et c’est ainsi qu’après un énorme court-circuit résultant de la consommation incroyable d’énergie provenant de ce recensement forcé par le simple fait d’être conscient de ce qui se passait en ce lieu, Babel tira d’un ordinateur positionné non loin de là un graphique imprimé lui donnant un nom et une position. Son visage se mit à craquer comme une sculpture de porcelaine avant de se briser, révélant dans la partie cassée un sourire gigantesque et luminescent.

”Aïe aïe aïe…”

Passant à une toute autre scène, encore une fois. Une montagne, vue de loin. Un mont. La verdure de la nature. La tranquillité du ciel bleu peint comme à l’aquarelle tandis que la neige sur le sommet des plus hautes collines était tracée à la craie. Les nuages semblaient ne même pas être peints, ce qu’il restait de blanc de la toîle sur laquelle ce magnifique paysage venait d’être créé. Au loin, sur l’une d’entre elle, un temple, un sanctuaire, une merveille d’architecture comme on ne pouvait plus en trouver. Et le vaisseau spatial qui venait de s’écraser en face de son entrée, une fumée noire émanant du capot, témoignant non seulement de l’incapacité du Baron à conduire une navette de voyage mais également du danger que représentait le moteur endommagé. Se dressant devant la porte, le maître incontesté de l’improvisation ridicule se frotta le menton un instant, avant d’enfoncer la porte d’un coup de pied rotatif si rapide qu’il brisa le mur du son… À moins que cette explosion ne vienne de son véhicule ?

”INARI ! C’EST MOI !! CELA FAIT CINQ CENT SOIXANTE DOUZE ANS ! TU ME DOIS ENCORE SEIZE ZENIES !”

Ignorant tout lore qui fut rédigé sur l’apparence de ce lieu, Babel se mit à marcher à grand pas, ses bottes résonnant contre les zens pavés comme du tonnerre se rapprochant d’une douce ferme de riz n’ayant rien demandé. Les bras redressés, il se dirigea vers les traditionnelles portes coulissantes attendues dans tout temple traditionnel avec cette ambiance d’antique Nippon, marchant tranquillement sur le petit ponton qui permettait d’enjamber plus facilement les petits ruisseaux de ce genre de jardins. Sans aucune politesse, il ouvrit avec entière joie le susdit rideau d’un mouvement intense et dramatique, les flottements de sa cape résonnant comme le tonnerre. Peut-être que des serviteurs étaient présents dans cette salle comme dans le jardin qu’il venait de traverser, mais que ce soit par l’aura de prestance qui entourait le Baron ou son assurance incommensurable à faire comme chez lui dans ce hâvre de connaissances, ou tout simplement parce qu’ils pourraient le confondre avec un noir oni fulgurant, il n’eut aucun souci à entrer dans la première partie du temple, avant de placer les mains sur ses hanches.

”JE SAIS QUE T’ES LÀ, INARI, ESPÈCE DE GROSSE NERD ! OÙ EST MA THUNE ?!”
Inari Ōkami
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MessageSujet: Re: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockLun 25 Juil 2022 - 9:32

" L'enfant ferma les yeux tout en laissant s'échapper un soupir agacé, bien que discret. C'était ça, que tu voulais lui montrer. Pas vrai, Lúka ? Le désespoir de l'humanité, face aux déités. Lui donner l'opportunité de comprendre Scalio, lui donner l'opportunité de te comprendre. Lui montrer que ce n'était pas un cas isolé, qu'on ne pouvait jouer avec un dé pipé. Voilà la dure vérité.

...

Mmh... Pourquoi pas. Un peu rapide, peut-être ?... Néanmoins, le fil des événements prête à révéler de telles informations à ce moment. "


Encore une journée plongée dans mes romans. Haa... ces derniers temps, je devais avouer pouvoir me montrer fière de ma productivité. Cette histoire ne demeurait pas la seule à retranscrire, après tout. Et pourtant, elle n'en reste pas moins l'une de celles qui me tiennent le plus à coeur. Car celle-ci me concerne en partie, tout comme de par les enjeux de cette émouvante aventure. J'ai hâte d'en constater la finalité et de m'avérer en mesure de vous la partager. Mais premièrement...

" Grande Ōkami, veuillez pardonner mon intrusion pendant votre relecture... El, votre amie de longue date, est venue vous rendre visite. Je l’ai installée à table, dans le jardin. "

Relevant calmement le nez de mon manuscrit, j'orientai mes perles améthyste en direction du visage de mon adorable assistante. Elle qui, vêtue de son kimono cérémoniel, en arborait les teintes blanchâtres et rougeoyantes avec humilité.

" En ce cas, je te serais reconnaissante de lui servir un peu de ton thé au jasmin. Merci d'être venue me trouver, j'arrive dans un instant. " lui répondis-je, de mon habituelle voix douée d'une sérénité imperturbable et respectable.

Autant préparer un minimum le terrain... J'avais pertinemment conscience de la raison d'une telle visite. J'aimerais pouvoir me détendre en profitant d'un agréable moment, à discuter de tout et de rien avec celle qui fut autrefois mon élève. Hélas, une telle perspective a tout de fantasque, à l'heure actuelle... En ce moment, plus que jamais, El ne pense qu'à l'extermination de cet être revenu nous hanter. Je ne peux pas vraiment lui en vouloir. Après tout, ce jour nous a tous affectés, d'une manière ou d'une autre.


" Ōkami, au nom de notre sécurité, je te le redemande encore une fois : communique-moi sa position. Plus tôt je l'éradiquerai et plus vite l'ordre cessera d'être menacé. Tu nous fais juste prendre des risques inutiles. Cette Gnose mortelle fait partir son Éon de zéro à chaque fois. Même si elle évolue plus rapidement à chaque réapparition, je suis largement en mesure de maintenir l'écart en m'améliorant constamment pendant ce délai. "

" Ce qui signifie que prendre un peu de temps avant de l'éliminer, t'en donne encore plus pour t'entraîner. Nous sommes encore bien loin du moment où quelqu'un sera en mesure de te tenir tête, El. Pourquoi précipiter l'emballement ? Certes, à l'échelle cosmique, cela ne représente pas un gain de temps des plus notables... Toutefois, ta demande n'est motivée que par le désespoir de ne pouvoir gérer la situation autrement. Un jour, toi aussi tu atteindras ton plafond. Tu le sais... Ta persévérance et ta volonté sans égal repoussent sans cesse tes limites, mais tu affrontes une créature qui se définit par l'absence de limites. Même toi, elle finira par te rattraper. Ce n'est qu'une question de temps... Il me semble plus pertinent d'utiliser ce temps pour analyser, parmi les réapparitions, celle qui se montrera suffisamment raisonnable que pour ne pas avoir à l'éliminer. "

Comme d'habitude, cette discussion ne mena à rien. Trop têtue que pour entendre raison, El représente ce taureau spirituel que rien ne peut freiner, alors élancé dans sa charge. Je vous épargnerai les contestations et reformulations qui s'enchainèrent par la suite, dans une valse que je ne connais que trop bien. Même si cela ajouterait du contenu facile à ce livre, je dispose d'encore une once de respect pour les rares lecteurs qui oseront déjà parcourir les pages de ma vie.

Dès que l'entretien avec ma chère amie se clôtura, je retournai à la relecture de ma rédaction. Au moins, j'avais pu profiter d'une pause en compagnie d'une proche, sous la brise rafraîchissante et sous les pétales de cerisier de cette belle journée. Cette simple pensée m'égayait à travers cette dernière, ayant ainsi la chance d'habiter dans les hauteurs et au sein d'un paisible sanctuaire.


" J'ai changé les draps de lit, dont le vôtre à la fois, Dame Inari. J'espère que vous en apprécierez la fraîcheur, je me suis permise d'infuser le tout d'une odeur de fleurs. "

" Hmhmhm ~ Tu en fais toujours trop. Rappelle-moi de t'inviter à ma prochaine sortie, afin que tu puisses goûter à la gastronomie. "

Malheureusement, ça ne sera pas pour tout de suite. Et moi-même sais-je à quel point cela me désole. Il devient en effet plus que crucial de trouver une véritable solution financière au maintien de ce lieu aux inspirations shintoïstes. Le constat se veut simple : les possessions matérielles des nouveaux membres ne suffisent plus à subvenir aux besoins de la communauté dans son ensemble. Sachant que ces nouveaux membres se font plus rares, avec le temps. Nous sommes trop nombreux. Il me faudrait un moyen de recruter plus de membres, mais en les remplaçant continuellement. Voire un compromis via une source extérieure de monétisation. J'y réfléchirais plus tard.

...

Peut-être pourrais-je contacter les autorités planétaires, afin de négocier en ce sens ? Ils vont finir par nous avoir dans le viseur, avec notre allure de secte comptant déjà des milliers de disciples. Le sanctuaire prend d’ailleurs de la place, dans le panorama. Mmh... Allez. Chaque chose en son temps. Pour l'heure, contentons-nous de nous détendre un peu dans ce lit bien douillet... Non pas pour dormir, bien sûr. Plutôt pour profiter confortablement des événements des Plans Existentiels. C'est un peu comme mieux s'installer dans un canapé pour regarder la télévision, dirons-nous. Quelque chose de parfaitement paresseux, je le conçois. Toutefois, je vous inviterais à vivre à travers ma condition, avant d'ouvertement la critiquer. Certains sont devenus fous, à ne pas pouvoir en permanence la gérer. Il faudra que j'y fasse plus attention, à l'avenir.

Aaah... les aventures de Pluton... Elles ont pris un tournant surprenant, dernièrement. Et que dire de cette pétillante Naya, dont la simple vue redonne le sourire... Enfin, pas pour tout le monde. Ah oui, il y a aussi ce cher Babel, qui vient à moi...


" Quoi ?! " m'exclamai-je soudainement, les yeux ronds et l'air déconfit !

Oh non ! Ce n'était vraiment pas le moment, ni le lieu. El séjournait encore dans le sanctuaire. Le pire timing possible. Si ces deux-là avaient le malheur de se croiser, la rencontre ferait des étincelles. Autant au sens propre qu'au figuré. Et devinez qui serait au milieu ? Ah non non non, pas question ! Ni une, ni deux, je sortis en vitesse de mon lit afin d'aller intercepter mon amie, avant qu'il ne soit trop tard.


" INARI ! C’EST MOI !! CELA FAIT CINQ CENT SOIXANTE DOUZE ANS ! TU ME DOIS ENCORE SEIZE ZENIES ! "

Mais oui, ne peut-il pas crier encore plus fort, pour être bien sûr d'enclencher une confrontation qui annihilera l'entièreté de mon sanctuaire en un claquement de doigts ? Et quelle est donc cette histoire de seiz... oh... Tout de même, il exagère.

" Ōkami ? Tout va bien ? J'ai entendu un bruit suspect, vers l'entrée du sanctuaire. Je m'y rendais justement, histoire de supprimer un potentiel nuisible. "

" Non ! Je veux dire... il y a justement besoin de toi ailleurs. C'est, euh... Orisha, sur le Plan Physique, univers 3 de Zen-Oh : la dimension menace encore de se briser. "

" Quoi ?! Je pensais pourtant avoir été claire avec... Cette fois, je vais sévir. Pardonne-moi, je reviens dès que j'aurai fini de m'en occuper. "

Oui oui, qu'elle prenne bien le temps de chercher, surtout. Situation gérée, quelque peu approximativement, je l’admets. À présent, il ne restait plus qu'à s'occuper du fameux nuisible. Pas que je le considérais spécialement comme tel. Toutefois, il s'avérait délicat de le considérer comme bienvenu, alors qu'il n'avait même pas la décence de la prévoir à l'avance : sa venue.


" JE SAIS QUE T’ES LÀ, INARI, ESPÈCE DE GROSSE NERD ! OÙ EST MA THUNE ?! " s'exclama à nouveau l'énergumène, en pénétrant dans la salle principale du temple lui faisant face.

" Enchanté. " s'éleva une voix calme à sa gauche.

" Enchantée. " puis une autre, à sa droite.

Si la plupart des disciples jusqu'ici croisés avaient fait preuve d'une certaine retenue - voire d'un apeurement manifeste - ces deux-ci paraissaient quelque peu différents. La tenue ne changeait en aucun cas... cependant, ils portaient tous deux un masque blanc représentant la tête stylisée d'un renard. En daignant leur porter attention, Babel avait de grandes chances de remarquer leurs mains jointes et leur torse penché temporairement en sa direction. Lorsque le signe de respect prit fin, ces individus reprirent une posture neutre. Ensuite, ils s'exprimèrent à nouveau, désormais de concert et en préservant la sérénité invraisemblable les caractérisant.


" Votre venue semble malvenue. Permettez-nous de la purifier. "
" Votre venue semble malvenue. Permettez-nous de la purifier. "

En l'espace d'un instant, déjà ces myōbus s'élancèrent avec vivacité ! Ils paraissaient mus d'une agilité surprenante, pour de simples humains. Car déjà leur gestuelle souple et sans hésitation aucune eut tôt fait de les approcher sans encombre du Baron, comme de profiter des ouvertures et d’offrir l’occasion d'asséner des frappes à des endroits clés du corps. Des endroits pour lesquels une pression précise résultait généralement en une paralysie des zones visées, voire de la silhouette entière. Malgré tout, si la capacité de ces disciples à faire preuve de synergie et d'esquive pouvait décontenancer, leur adversaire demeurait un être d'exception. Il n'aurait pas été surprenant qu'il remarque d'ailleurs les quelques failles encore présentes dans l'exécution des offensives : des mouvements parfois trop allongés, un léger manque de fluidité, voire une frappe peinant peut-être à concentrer l'énergie en un point suffisamment précis. De toute évidence, leur apprentissage ne se terminerait pas demain, bien qu'il semblait en bonne voie d’aboutir un jour en une brillante finalité.

" Assez. "
résonna finalement ma voix, à travers la salle.

Immédiatement, l'attaque en cours de mes 2 gardes du corps prit fin au beau milieu de leur initiative. Puis tous deux s'éloignèrent de leur précédent opposant, d'un bond empressé. À la fois leurs bras s'épousèrent et leurs longues manches les masquèrent. Debout, immobiles, mes fidèles myōbus prenaient ainsi l'allure de statues, à la respiration des plus discrètes et aux battements de coeur bien apaisés.


" Je dois dire que tu ne cesses de me surprendre... "

Il aurait beau guetter la pièce avec insistance, ma personne resterait dans l'instant inaccessible à sa vision. Seule ma voix emplissait l'espace, comme si celle-ci provenait de partout à la fois. Une voix posée, mais quelque peu altérée par son passage entre quelques Plans proches. Cela avant qu'elle ne résonne soudainement, avec précision, aux abords de la partie arrière droite du crâne de cet invité surprise :

" À peine 572 ans d'attente. " dis-je donc en un souffle.

Sans plus tarder, le bruit de mes talons parut alors trahir ma nouvelle position, aux abords d'un pilier derrière lequel je passais déjà en continuant mon discours.


" Et voici que tu viens abimer l'entrée de ce lieu coûteux... "

Alors que je semblais avoir disparu à jamais, un pot en céramique produisit un bruit sec, lorsque je redéposai ainsi mon breuvage sur la table basse au centre de la pièce. Table basse face à laquelle je me voyais assise en Seiza.

" ... en me réclamant 16, malheureux, zénies. "

Je laissai par la suite le temps à Babel de comprendre l'intelligence de ses actes, quoique je le fis surtout pour accentuer le ridicule de ceux-ci. Mais était-ce vraiment si ridicule, au fond ? Il fut temps de continuer à développer mon propos, après avoir repris une gorgée de thé.

" Je dois cependant admettre qu'à défaut de te rembourser, cela m'oblige néanmoins à me délester d'une dette à travers des réparations imprévues. Pour me montrer parfaitement honnête, bien d'autres choses ont occupé mon esprit. Alors, si nous comptons les intérêts actuels et futurs, dans ma grande bonté je t'accorde que nous soyons quittes. "

Et il n'avait pas idée à quel point je lui faisais une fleur, vu ma situation financière au bord de la catastrophe, en dépit des apparences. Nous entamions une chute dans l'abysse, pour ainsi dire. Pas de panique pour autant, je planifie toujours suffisamment à l'avance. Lorsque toutefois c'est possible. D'un air amusé comme d'un geste du bras, j'invitai alors cette vieille connaissance à me rejoindre en me faisant face. Empressée, l'une de mes élèves servit immédiatement une tasse pour le nouveau venu, avant de s’éclipser de plus belle.

Le temps qu'il prenne une décision, je m'abreuvai davantage. J'étais curieuse de voir de quelle manière il me présenterait l'objet de sa présence. Aussi je ne tardai pas à enchaîner, toujours avec calme et diction exemplaire, harmonieuse.


" Je ne te vois pas très souvent. Je dirais même, que te revoir aussi vite me surprend. Sois le bienvenu. Mars Babel, c'est ainsi que tu aimes que l'on te nomme, à présent ? La prochaine fois, préviens-moi. Ca m'aurait moins coûté de t'inviter à mon tour dans un restaurant. Mais trêve de bavardages inutiles, je n'ai de fait pas beaucoup de temps à te consacrer. Je te laisse néanmoins le soin de formuler ta nouvelle requête, ainsi que... les contreparties te venant en tête. "

Je me garderai bien d'avouer qu'au-delà de mon petit planning ou de mes problèmes financiers, c'est surtout le retour d'El, qui m'inquiète. Je pourrais proposer au cher cornu que l'on s'entretienne ailleurs... seulement, il subsiste un risque qu'il trouve cela suspect et décide de vérifier ce qui pose problème. Voire qu'il s'en serve d'élément de négociation. Avec un peu de chance, dans des bonnes conditions, peut-être que nous pourrions tous deux trouver satisfaction de cet échange.
Baron Mars Babel
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MessageSujet: Re: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockJeu 4 Aoû 2022 - 14:43
Babel avait évité de dire “bou !” en plein dans la cour de récré du temple à l’odeur d’encens et de perte monétaire de peur d’être pointé du doigt, de peur que tous les figurants se mettent à courir pour se cacher de façon comique, dans les corbeilles, derrière les arbres, dans l’étang, jusqu’à se contorsionner exagérément pour se tordre et se fondre dans les multiples bambous qui étaient dressés ici et là comme matière première de construction ou simple produit de cultivation. Nul doute qu’il y aurait eu un large effet comique à voir ces quasi-humains présenter toute l’étendue de leurs puissances et de leur quasi-humanités. Comme des renards grimpant dans des arbres ou en creusant des terriers dans lesquels se cacher du petit méchant démon aux longues et fines cornes et au sourire grimaçant. Heureusement, Babel avait décidé de ne pas succomber à l’envie d’être une source de troubles et de peur. Il n’avait pas spécialement envie de trop ruiner cette ambiance délicatement japonisée en dehors de sa propre bravado omniprésente et propre à son être.

Ainsi réfléchissait Babel tandis que son corps droit et stoïque se retrouvait martelé de tous les côtés par deux sbires si proches en apparence qu’ils pourraient sembler être construits sur le même squelette, copié et collé afin d’éviter de redoubler d’effort dans la conception de ces individus. Deux clones, deux guerriers "écho" comme diraient certains des mortels d’aujourd’hui, appréciant leur modèle équivalent dans leurs mouvements miroirs comme dans leurs paroles en stéréo. Alors qu’il se trouvait mitraillé de coups portés par le tranchant de leurs mains et la pointe de leurs majeurs, véritables gatlings karatékas que ces gardes du corps étaient, il releva sa paume vers son menton afin de se le frotter, réfléchissant à sa façon d'interpréter les résultats de cette attaque dans les flancs. Les plis se multipliant sur son uniforme, accompagnant l’échange d’énergie cinétique des mains jusqu’aux vêtements absolument diaboliques et classes, il multipliait les questions dans sa tête : Lui dont la visite se faisait purifier, devait-il être désintégré par les résultats de cette attaque suivant une poignée de secondes dramatiques ? Devait-il exploser comme dans ce dessin animé post-apocalyptique à base de gigantesques bodybuilders aux sept cicatrices ? S’écrouler, paralysé, visage contre le sol et incapable de poursuivre une possible future négociation ? Les combinaisons pouvaient se révéler ô si fortement comiques qu’il se demandait s’il devait faire une combinaison.

Enfin, quand la voix qu’il reconnaissait fort bien se fit entendre dans la pièce à l’odeur de parfums antiques et aux murs couverts de tapisseries polychromes, Babel se résolut à concevoir un effet aussi surréel que comique, un classique qui pourtant ne perdait jamais de son efficacité humoristique malgré ses constantes utilisations. Les gardes cessèrent de l’attaquer, et la parole résonnante de l’immortel fennec rose n’eut le temps que de le complimenter, si compliment “ne jamais cesser de la surprendre” était. Une seconde passa, puis deux, puis trois, jusqu’à ce que soudainement Babel ouvre la bouche, son sourire gigantesque rayonnant qu’importe les lois de la physique présentes dans cette traditionnelle salle principale.

”A-”

Et il tomba en morceau.

Chaque coup porté, chaque attaque précise, chaque pic dans les jointures, chaque tir dans les muscles, chaque impact du plus fracassant coup de poing à la caresse maladroite suivant une transition improvisée eut effet de démanteler l’impeccable Archidémon qui se fit littéralement démonté. Il n’y eut aucune marque de sang, de muscle ou d’os ressortant de ses bouts de corps qui firent un joli tas où tout était empilé bien comme il faut. Sa tête attendit un instant, suspendue dans les airs par la simple volonté d’être rigolo, se délaissant de ses cornes avant de s’écrouler sur le reste, rebondissant sur son front puis son menton pour descendre, sa casquette impossiblement toujours vissée autour de son chef, chaque impact accompagné d’une bruit d’un impact sur une cloche à vache.

Vous faites bien entendu face, chers lecteurs, à un gag extrêmement hilarant, autant visuellement que sonorement (quel malheur de ne rien pouvoir entendre par les lettres). Cependant, Inari, la source de cette voix que Babel connaissait de quelques mémoires et aventures oubliées, n’eut aucune envie de rire. En fait, elle ne faisait que se plaindre. L’Archidémon avait attendu très longtemps pour faire une entrée très coûteuse pour réclamer une somme qui ne paraissait pas très importante. La tête décapitée et pourtant encore bien consciente fit sortir une langue gigantesque de sa bouche, s’ouvrant de manière exagérée jusqu’à toucher le sol avec l’arrière de son crâne tout y maintenant son menton, comme une boîte. Ce même outil d’analyse du goût agrippa l’une de ses cornes afin de pouvoir tourner dans la direction de la voix, qui changea par deux fois. Des effets d’illusions pour se rendre mystérieuse et inatteignable, un classique ! D’humeur hilarante et taquine, il décida d’appuyer davantage sur ce qui semblait faire incessamment sortir de la vapeur des oreilles de la Kitsune :

”Si on ajuste le prix à l’inflation ça doit faire trente-cinq mille Zénies, maintenant !”

Ayant tourné sur lui même comme un cylindre bousculé tel une toupie, il finit enfin par se diriger dans la véritable direction d’où sortait Inari tandis que des spirales remplaçaient ses yeux habituellement ronds, un indicateur visuel du tourni que la tête dévissée était en train de subir. Après avoir tournoyé autour de lui avec ses talons hauts, elle avait finie par se placer au centre de la pièce, derrière la table basse suffisamment haute pour laisser passer les genoux sur lesquels elle se reposait. Comment donc parvenir à raccourcir la distance entre la tête et la table ? Ni une, ni deux, son bras droit prit son mollet gauche et, s’en servant comme une batte, percuta le chef du démon qui ricocha contre le parquet avant de s’arrêter pile sur la table sans endommager quoi que ce soit d’autre que la tentative de dignité qu’Inari tentait d’instaurer à son mystère. Quoi qu’elle puisse rester noble, aussi. C’était ce que Babel aimait voir, ça. Des gens qui parviennent à résister à son fort potentiel comique. Chaque clown doit avoir son straight man. Chaque boke, son tsukkomi. La tête venait d’arriver devant une tasse de thé fraîchement servie, avant de tourner sur elle même avant d’effectuer un grand sourire à la manière d’une mission accomplie.

”Sluuuuuuuuuurp !”

Armé d’une longue paille tordue qui n’avait pas de raison d’être dans sa bouche hormis pour accentuer l’hilarité de la situation, Babel buvait dans la tasse sans que le liquide ne sorte par son cou pour mouiller la nappe. Il était bu, tout simplement. Comme si jamais sa tête ne fut décollée de ses épaules. Il écoutait Inari lui dire qu’il serait préférable de s'acquitter de cette vieille dette, comme s’il était du droit de l'endetté de trancher pour son créancier. Mais l’Archidémon était déjà suffisamment en train de l’enquiquiner pour parler banque. La pauvre, autant lui faire un petit cadeau. Lâchant sa paille, il lui fit un clin d’oeil accompagné d’une étincelle. Ting !

”Okay ! Faisons ça !”

Il se remit à slurper le thé à travers sa paille, la tige passant entre ses dents tandis qu’il maintenant encore et toujours son sourire gracieux et plein d’entrain qu’importe les musiques traditionnelles qui pouvaient se jouer en arrière plan, les bougies antiques qui illuminaient la pièce, les magnifiques gravures dans les piliers ou l’encens qui inondait les narines. Contrairement à lui, Inari ne s’effaçait pas la mémoire. Quand elle lui disait ne pas le voir souvent, il n’avait aucune véritable idée de quand datait leur dernière rencontre. Cinq cent soixante douze ans, c’était un nombre qui lui était venu en tête mais dont il n’était absolument pas sûr. Avec le charme économe d’une éternelle documentaliste, elle lui disait qu’elle aurait préférée être prévenue, une préférence qu’il avait dû entendre moult fois et qu’il n’avait jamais écouté. Parce que Babel aimait être une surprise. Elle lui demandait surtout ce qu’elle voulait. Une main se posa contre son épaule. Le corps sans tête de Babel s’était rapproché d’elle pour s’agenouiller à ses côtés et la tenir à part avec le même langage corporel qu’un magouilleur mesquin. Il commença à la pointer du doigt et lui taper contre le torse…

”Hep ! Imbécile ! Tu peux pas parler si je suis pas sur tes épaules.”

Le corps s’arrêta dans sa lancée, avant de se passer la main là où son visage devrait être, honteux de son erreur, avant de sortir deux cornes de sa poche pour les remettre sur le front de la tête qui le regardait de l’autre côté de la table. Maintenant son emprise sur les deux pointes, il replaça son charismatique visage là où il se devait d’être. Se raclant la gorge tout en se craquant la nuque, les yeux fermés, il fit quelques exercices de voix afin de voir si sa communication pouvait se faire, avant de reprendre Inari par l’épaule avec son allure de malveillant dealer.

”Alors !... De ce que j’en crois, t’aurais des soucis d’argent, à t’énerver sur une petite porte, comme ça. Tes disciples sont mal entraînés, ton plancher craque, il y a des fissures dans les piliers… Il te faut du fric. Encore une fois.”

Il pointa sa main vers son propre torse, ses doigts tous liés. Un observateur pourrait trouver quelque chose d’amusant à voir qu’elle faisait dix centimètres de plus que lui.

”Je fais partie d’une nouvelle faction terrienne qui possède les fonds nécessaires au maintien de ton temple. Elle s’appelle l’Insurrection, ils veulent buter des dieux et ils pètent la classe. On te fournit budget, on te fournit défense de ton temple, ressources, sécurité sociale et boissons gratuites à la pizzeria.”

Pointant maintenant Inari, tapotant sur son médaillon doré pour la désigner, il continuait son dialogue, ses yeux s’illuminant en quarts de lune de part son enthousiasme débordant.

”Tu nous rejoins et tu fais don de deux choses : de un, tu sais te battre, je m’en rappelle… Je crois… Donc tu défends la Terre avec nous, parce que c’est un autre but de notre alliance, protéger la planète et les terriens parce qu’ils se font trop casser la figure.”

Son doigt passa alors vers sa propre tempe en dessous de sa corne, désignant sa tête et le cerveau qu’il y avait à l’intérieur.

”Et tu donnes tes connaissances infinies au sujet de qui pourrait nous menacer, quelles sont les faiblesses de nos ennemis et qui et où sont les individus qui nous intéressent…”

Il fit mine de se tenir le menton, comme s’il ne savait pas tout de suite ce qu’il allait demander.

”Comme… mmh…”

Les sourcils inexistants relevés, les fossettes plissées vers le bas, les lèvres serrées, il ne fallait pas être omnisciente pour savoir qu’il exagérait ses propres mimiques.

”Demigra ?...”

Il maintint son expression ridicule une poignée de secondes avant de repasser à son sourire aussi vil qu’enthousiaste, dirigeant une main ouverte dans la direction de la donzelle. Une main à serrer, bien entendu.

”Que dis-tu de ça ? La position de Demigra et je commencerais déjà par te réparer et te renforcer ta porte. Difficile de trouver un meilleur marché que ça dans l’économie actuelle, hein ?”
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MessageSujet: Re: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockSam 27 Aoû 2022 - 1:20
Avez-vous déjà entendu parler de Sophia ?...

Sophia est connue en tant qu'incarnation de la Sagesse, car sa Gnose est liée à ce précepte.

Pour le cercle restreint des Éons, elle ne représente pas que la raison... l'existence de Sophia a toujours apporté harmonie et paix sur le monde.

Malheureusement, elle disparut tragiquement, il y a de cela si longtemps… ne laissant pour trace de son nom que son rejeton, indirectement responsable de son exécution.


Cette libération des maux, marqua la fin des Temps Primordiaux.



Et bien... Pourquoi m'ennuyer à ressasser ce lointain passé ? Tout simplement car ce cher Babel me contraint à y repenser. Mais trêve de mystère. Ce qui m'intéressait, dans le fil des événements présent, demeurait d'avoir une réponse à mes interrogations. Pour y parvenir, il me fallut tolérer le protocole d'expression de ce joyeux luron.

Faire face à un maître de l'absurde peut dérouter. Peut-être pourrait-on dire que j'y suis habituée. Néanmoins, celui-ci parvenait toujours à m'amuser. Bien évidemment, mes gardes du corps n'ont pas la capacité de briser en morceaux une entité quelle qu'elle soit. Mais ça n'empêchait pas mon interlocuteur de comiquement le simuler, après l'assaut lui étant asséné. Et pendant toute cette prestation, je parvins admirablement à préserver la sérénité caractérisant ma personnalité. Ce, même lorsque la tête noire démontra - aux témoins nous encerclant - sa maîtrise du Baseball : aboutissant sur son crâne, propulsé avec destin d'atteindre la surface de la table basse devant moi.


" Alors !... De ce que j’en crois, t’aurais des soucis d’argent, à t’énerver sur une petite porte, comme ça. Tes disciples sont mal entraînés, ton plancher craque, il y a des fissures dans les piliers… Il te faut du fric. Encore une fois. "

Voilà en revanche de quoi nettement moins me divertir... Pour commencer, je n'appréciais pas spécialement qu'on se permette une telle proximité avec mon enveloppe corporelle. Dans l'ordre, mon interlocuteur avait approché de moi son corps au final recomposé, histoire de saisir mon épaule tout en tapotant mon torse à l'aide de son autre main. Cette silhouette semblait vouloir me dire quelque chose, bien que Babel préféra que cela se fasse en récupérant sa tête… afin de se trouver entièrement à mes côtés.

Bon, malgré tout, il avait un peu raison... j'avais besoin de moyens. Et le fait qu'il ne m'embête pas avec l'inflation de la monnaie galactique, m'arrangeait bien. Je pouvais au moins ne pas l'envoyer paître, lui et ses mauvaises manières. De toute façon, il valait mieux ne pas provoquer du grabuge pour rien, surtout dans la situation présente... Alors - sans lui porter un regard - avec le dos de ma main droite posée contre mon ventre, je soutins le coude de mon bras gauche et je portai aux lèvres la tranche repliée de l'index de la main correspondante. Je considérais la moindre de ses paroles avec attention manifeste et réfléchissais déjà à une réponse appropriée.

Au final, je déviai tout de même mon attention en direction de cette main tendue, lorsque la proposition d'un marché fut pleinement exposée. Puis, dans un léger mouvement de recul du torse, je laissai échapper un léger sourire un brin moqueur, tout en fixant avec incrédulité amusée ma vieille connaissance.


" Vraiment ? C'est là ta proposition ? Babel, voyons... Bien évidemment, que ce marché aurait en soi tout pour me convenir. Il est évident que ce que tu me demandes reste parfaitement dans mes cordes. Tu négliges cependant le respect que je porte à Zen-Oh, le souverain de ce royaume. "

Cette dernière information avait de quoi en surprendre certains. Mes semblables ne sont pas tous aussi tolérants que moi. El, méprise particulièrement ce petit roi... bien que ma chère amie reste fidèle à sa promesse. Týr, a toujours respecté ses accords... sa dévotion à la notion même de lois, n'a aucune raison de faire exception. Pour les autres, en revanche... c'est un peu à leur bon vouloir. Seulement, comme se bagarrer entre nous n'apporterait rien d'autre qu'une confrontation perpétuelle, les perturbations sont plutôt rares. Sauf... pour le cas d'Orisha... Mais à son âge, comment lui en vouloir ?

Reprenant mon breuvage en mains, je fixai un instant mon reflet en surface du liquide, avant de soupirer brièvement et de reposer la boisson. C'était vraiment dommage. Ca aurait été si pratique d'accepter un tel marché.


" Si je faisais ce que tu me demandes, ça reviendrait à rendre cette planète complètement intouchable. Même face à quelconque déité. Tu dois te douter que cela ne serait pas apprécié. Je ne peux pas faire preuve d'autant de partialité. Et pourtant, je te prie de croire que l'inventivité terrienne comble mes papilles. Moi non plus, je ne désire pas que cet endroit sombre un jour dans le néant. Cependant... "

Mes pupilles se baladèrent jusqu'à porter un regard en coin au perturbateur de ces lieux. En un fin sourire, je repris une allure plus engageante tout en me tournant en direction de l'Archidémon. Toujours assise sur mes jambes repliées, je posai mes mains jointes par-dessus, me penchant légèrement en avant pour cesser de regarder de haut - et sans le vouloir - le charismatique individu.

" Nous pouvons toujours redéfinir les termes de ce fameux marché. Par exemple... Je suis prête à me délester du budget, de la défense du temple, des ressources, de la sécurité sociale et de cette histoire de pizzeria. En échange, je limite à ma convenance ma présence et les informations que je pourrais partager. Aussi, bien qu'il est préférable que je n'influence pas sensiblement le destin de cette planète avec de trop grands pouvoirs, je peux toujours vous garantir l'entière disposition de mes élèves les plus expérimentés, à tout moment. Ce ne sont certes que des terriens, pour la plupart. Néanmoins, ceux auxquels tu t'es frotté ne sont entrainés que depuis peu. Tous ont encore beaucoup à apprendre, mais tous sont des combattants visant la Transcendance. Et je reste disposée à sublimer n'importe qui, même tes petits chéris. Je ne demande qu'une seule chose en échange : un soutien du gouvernement terrien, pour la propagande de mon temple. Plus vous m'aiderez à populariser ce lieu et plus d'égarés je pourrai entraîner... Je peux nettoyer un esprit de ses pensées problématiques. Je peux redonner l'envie à chacun de défendre ces terres. Et en guise de bonne fois, je peux faire une petite entorse pour Demigra. "

Plutôt une bonne affaire, ne trouvez-vous pas ? Purifier l’esprit, l’élever, l’entraîner, redonner un sens à son existence… c’est tout ce dont mon sanctuaire se targue de pouvoir offrir à qui ose en franchir le seuil, en souhaitant l'émergence d’une vie nouvelle… bien plus sereine.

" Alors, qu'en dis-tu ? Marché conclu, Mh ? ~ " conclus-je, redressant mon dos tout en proposant gracieusement une nouvelle poignée de main.

Là une piètre illusion d’un passé hors d’atteinte. Je le sais. Mais nous avons vécu à tes côtés. Cette saveur enivrante, jamais nous ne pourrons l’oublier.

Cet endroit est semblable à ton rêve éveillé… et en même temps si éloigné. Ceux qui se laissent envoûter par son odeur, sont pourtant déjà prêts à tout… pour protéger la Terre à ses pieds.
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MessageSujet: Re: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockSam 3 Sep 2022 - 0:34
Ouiiiiiii. Babel pouvait le voir, ça ! La légère rougeur de peau de quelqu’un qui tentait de maîtriser avec une grande difficulté son hilarité pour n’en faire ressurgir qu’un pauvre amusement. Cela avait réfléchi dans les yeux de jade de Babel comme si ces derniers avaient abandonné leur statut d’étoile pour devenir de simple joyaux polis jusqu’à faire réfléchir la libraire qui se trouvait en face d’eux. Il ne pouvait s’empêcher d’être un absolument parfait voleur de scène, qu’importe là où il se trouvait, que cela soit par son optimisme sans limite ou bien par l’absurdité qui l’accompagnait comme ombre lors d’un coucher de soleil. Il était absolument certain qu’Inari allait faire de son possible pour l’ennuyer en cachant tout l’amusement qu’elle pouvait tirer de sa présence. Évidemment qu’elle le ferait. C’est comme ça qu’étaient les gens intelligents. N’ayant que leurs intelligences, ils se retrouvaient régulièrement à la balancer partout et à s’en servir comme arme, armure et moyen de transport. Alors donner raison au débile de l’humour, pff ! C’était pas très possible pour certains. Heureusement, Babel n’en avait que faire. Face au sérieux d’un autre individu, son humour s’en retrouvait détripler. Qu’est-ce qu’on disait sur les routines à duo contrastés ?

Statuette de glace sans animation face aux mouvements fluides et moult du Baron, Inari daigna enfin réagir à sa proposition d’un mouvement des réflexes, rapprochant l’une de ses mains de son menton. Puis, comme une girouette rouillée, elle tourna son visage vers lui tout en éloignant son tronc, avant de faire un sourire bien trop petit pour faire face à l’énorme rictus plein de bonne humeur de l’archidémon. Heureusement que quelqu’un avait du bonheur à revendre dans son hall, se dirent les spectateurs d’un souffle commun ! Mais alors que le visage de la dame goupil se trouvait tâché de la suffisance exagérée d’une libraire surqualifiée, elle commença à obtenir des raisons de délester un marché qui avait tout pour lui plaire. Tellement tout pour lui plaire qu’elle le disait elle-même. Babel releva sa main en lui faisant faire quelques tours de poignet comme une mimique de magicien venant de terminer son tour. Sa paume finit son trajet contre sa joue, et son coude retomba contre la table si basse qu’il manqua d’en glisser un instant.

”Oups !”

Ses lèvres refermées, il se mit à ouïr la tirade de sa chère interlocutrice aux éons et aux gnoses et aux autres mots compliqués qu’il ne comprenait pas forcément dans ce nouveau cycle de vie. Il manquait de respect à Zen-Oh, avec ce marché ? Pourquoi Zen-Oh n’était-il pas venu lui-même annihiler cet avatar de chair et d’esprit qui attirait l’attention des spectateurs et des lecteurs ? Sauf son respect, Babel n’avait toujours eu rien à faire des formes d’autorité absolue des multivers et chronologies qui le laissaient jouer dans leurs bacs à sable. Chacune était remplaçable, tout comme son rôle était remplaçable pour ses mêmes entités. Ainsi, respectueusement, Babel et Zen-Oh n’avaient probablement rien à faire l’un de l’autre. Et qu’importe, d’ici une poignée d’années, l’Insurrection annihilerait le gigadieu, c’était ce qui était à attendre. Après un dieu de la destruction, ce serait un ange, puis le niveau au-dessus, puis le niveau au-dessus… et ainsi de suite jusqu’à ce que Zen-Oh soit… zéro ! Ah ah ! Quel jeu de mot incroyable…

”Mmh-mmh…”

Tel un anonyme géant vert écoutant une avocate équiter les tentatives de suicide avec le flirting maladroit en pleine rue, Babel hochait de la tête avec une certaine désinvolture. Contrairement à ce même colosse sans nom, il semblait réellement intéressé par ce qu’Inari avait à dire. Ses connaissances reviendraient à rendre cette planète intouchable, disait-elle, y compris face aux déités. Ce qui était un objectif, entre autres. Mais elle disait que pour elle aussi, le sort de la Terre était dans son cœur. Levant l’un de ses sourcils invisibles, une gestuelle faciale qui fit se mouvoir la visière de sa casquette comme pour accompagner cette expression visuelle d’interrogation.

Elle se mit à le regarder véritablement de face, droit dans les yeux, se penchant vers l’avant pour éviter de le regarder de haut, ce qui conduisit Babel à laisser son coude maintenant sa tête levée glisser davantage sur la table basse pour abaisser ses yeux d’émeraude et donc, logiquement, forcer Inari à se baisser davantage, jusqu’à ce que les deux nigauds aient à se regarder couchés sur la table. Qu’Inari suive cette démarche ou non, Babel n’en avait que faire. Elle était prête à se délester de la moitié du marché. Elle cherchait à ne rejoindre que selon son emploi du temps et ne donner en information que ce qu’elle pouvait donner. Mais elle était prête à offrir ses guerriers en échange. Sa poignée de défenseurs oubliés mal entraînés. Elle était prête à entraîner et améliorer les capacités de ses poulains. Et elle voulait davantage d’aide, aussi. Elle voulait une propagande pour faire la publicité de son temple. D’autres bénéfices étaient de proposer à court-terme de quoi ennuyer Demigra et de quoi laver le cerveau d’un individu. Quelque chose lui disait qu’un dégagement forcé de mauvaises pensées pourra être pratique pour Jojiba d’ici peu de temps.

Elle tenta, fière de sa contre-offre, de lever la main pour serrer celle de Babel, qui utilisait de la sienne pour se frotter le menton, mimant à la perfection quelqu’un qui réfléchissait à l’offre qu’on venait de lui faire. Un écho résonna alors dans le temple. Le souffle lointain, très lointain d’une grande explosion qui devait avoir fracassé le son depuis une bonne minute pour que son onde de choc se propage jusqu’ici tout en n’ayant l’air que d’un fond sonore momentané. Tournant sa tête dans la direction de la fenêtre, il cligna deux fois des yeux, le son d’un triangle accompagnant chaque clignement. Il fit alors une spectaculaire et impossible figure, appuyant sur son coude posé sur la table pour propulser son corps avachi vers le ciel, avant d'atterrir sur ses pieds à côté du meuble, avant de s’avancer avec bravado vers la fenêtre, accompagnant chaque pas d’un mouvement de l’épaule symétriquement opposé au pied qui allait de l’avant. Relevant le volet de la fenêtre pour voir loin, il sortit une longue-vue de sa poche afin de déterminer la source de ce lointain vacarme. Depuis ce mont, il n’était pas difficile de voir, loin à l’horizon, la fumée d’une grande ville qui se faisait atomiser. Des millions de morts, probablement.

”Ah, ça annonce du lourd, ça…”

Il se retourna alors circulairement, comme si son bassin n’était qu’une visse en train de se faire visser, ne bougeant aucunement ses jambes dont les pieds avaient, vraisemblablement, toujours étaient tournés dans la direction d’Inari. Rétrogradant la taille de sa longue-vue entre ses deux mains jusqu’à ce qu’elle disparaisse entre ses paumes comme par un vulgaire tour de magie, il ricana un instant, avant d’écarter les bras et les épaules.

”Hé hé hé, on va devoir abréger ces négociations, Inari…”

Il se rapprocha alors de cette dernière, laissant ses jambes résonner dans le hall alors qu’il se rapprochait d’Inari, son sourire et ses yeux doublant, non, triplant de luminosité alors que le reste de son visage semblait s’assombrir sous sa casquette, jusqu’à ce que ses pieds lourds comme l’orage cessent leur marche pour laisser sa main se poser délicatement sur l’épaule d’Inari, profitant de sa petite taille pour simultanément la surplomber de sa position debout et parvenir à toucher son épaule de son bras.

”Alors allons droit au but : tu me fais marcher.”

Il ouvrit alors sa bouche souriante pour laisser chacune de ses dents supérieures retomber sur celle d’en bas, un mouvement impossible pour une morphologie suivant les lois du port de mâchoire. Mais il n’en avait que faire. Toc. Toc. Toc. Toc. Toc et encore toc. Seize tocs firent transition entre sa première parole et le reste de son discours.

”Ce n’est pas une histoire de respect. Si tu étais omnisciente, tu saurais que Zen-Oh et les autres déités que tu cherches à “respecter” sont sur la liste. D’ici deux trois ans, ils ne régneront tout simplement plus. Le progrès de l’Insurrection est exponentiel. Personne ne peut l’ignorer sans faire preuve de mauvaise foi.”

Il releva alors sa main libre pour tapoter sur sa propre tempe.

”Moi, je suis pas omniscient non plus. Je préfère ça. L’omniscience conduit au vide émotionnel. En connaissant absolument tout ce qui se passe, on a instantanément tout vécu. Littéralement. Donc, on ne ressent rien, hormis tout à la fois, ce qui n’a rien d’intéressant.”

Il décrocha alors sa main de l’épaule d’Inari pour faire une pirouette sur lui-même, une pirouette qui dura une bonne dizaine de tours, avant de s’arrêter fixement de l’autre côté de la table, où Babel était assis en tailleur, ses mains tenant sa tête jusqu’à appuyer sur le gras de ses joues pour exagérer l’air mignon qu’il se donnait, le reflet de ses yeux lui donnant un aspect ingénu.

”Et puis bon, même si tu donnais des informations aux terriens, jamais nous n’aurions de quoi trouver les ressources pour instantanément devenir invincibles. De la Terre, nous deviendrons la Terre… mais informée des mouvements de Broly quelques heures avant. Parce que de toute façon, tu ne peux pas voir les futurs. Parce que le destin n’existe pas. Parce que je suis là, et ma présence invalide la causalité. Logique.”

Les lumières semblèrent s’éteindre petit à petit, la pièce s’assombrissant contre son gré de façon lente mais sûre.

”À cela, je vais ajouter que tu es désespérée. Pas seulement parce que ton temple risque de disparaître par soucis monétaires et sociaux… mais parce que si tu ne m’écoutes pas, je l’annihilerais moi-même.”

Ses doigts, jusque-là contre ses joues, changèrent de position pour se placer sous son menton.

”Je sais que c’est difficile d’oublier cela, Inari, parce que je suis charmant et drôle, mais je suis un imbécile. Si je n’ai pas ce que je veux à long terme, je l’aurais à court terme. Je détruirais ton temple, pillerais ta bibliothèque et ouvrirais ton cerveau jusqu’à sortir tous les contenus de ton crâne instruit. Et chaque disciple qui tentera de te sauver rejoindra nos laboratoires. Tout ton héritage servira à faire progresser une planète parmi tant d’autres dans un univers infini.”

Son sourire disparut alors un brusque instant.

”Je suis l’Archidémon de la Tour, Inari. Derrière moi s’écroulent les fiertés. Détruire l’arrogance d’une immortelle de plusieurs milliards d’années ne m’est pas inconnu.”

La lumière revint en même temps que son sourire.

”Mais ça, tu le sais déjà, après tout !”

D’une poussée de cuisse et d’un tour de hanche il se releva avec panache et prestance, plaçant ses mains dans son dos avant de se pencher avec bonheur et enthousiasme.

”Hé hé hé… Tu nous apprendras ce que tu peux nous apprendre, pas ce que tu veux. C’est dur d’admettre ses limites, je sais… Mais je les aime bien, les limites des gens. J’adorerais réapprendre les tiennes !”

Il se décroisa les mains avant de se les frotter devant lui.

”Tu auras ta propagande pour ton culte, l’argent pour ton temple, et le soutien de toute la planète pour tes pratiques. Et les bénéfices que j’avais proposés avant. C’est important, la sécurité sociale. Si jamais tu abîmes ton petit nez, cela ne sera pas soutiré des frais de ta bibliothèque, ainsi !”

Il fit alors un spectaculaire saut vers l’arrière avant d’atterrir sur ses mains, avant d’appuyer sur ses dernières pour se catapulter vers l’avant, faisant un tour sur lui-même dans les airs avant d’atterrir, accroupi, derrière Inari. Avec une rapidité exemplaire, il plaça une de ses mains sous ses genoux et l’autre sous ses omoplates.

”Allez, je vais te faire rencontrer mon nouveau boss. Et si tu résistes, je détruis tout ce à quoi tu tiens. Tu n’as pas besoin de consentir, ne t’inquiètes pas !”

Et il sauta à travers la fenêtre avant que les gardes ne puissent réagir. Cette discussion continuerait autre part. Babel avait un sourire infiniment benêt sur son visage alors qu’il courait d’arbre en arbre en tenant Inari entre ses bras. Il avait enfin eu l’occasion de jouer le méchant. Cela lui avait manqué.
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MessageSujet: Re: We Do a Little Babeling   We Do a Little Babeling ClockDim 4 Sep 2022 - 8:03



Au sein d'un couloir de cette impressionnante bâtisse aux allures shintoïstes, le calme local laissa bientôt place à une perturbation manifeste de l'espace-temps. Ce vase, en arrière-plan, aurait semblé se distordre, du point de vue d'un observateur le fixant. Juste là des photons déviés de leur trajectoire, une réalité s'étirant et se trémoussant tels les plis d'une nappe dans les mains sans pitié d'un enfant.

C'est dans la déchirure de ce tissu, que réapparut une entité bien connue de ces lieux. Et c'est sa longue jambe, qui passa en premier ce portail improvisé. Son talon claqua fermement au plancher, qui se chargea partiellement d'électricité. Le prochain pas suivit sans pourtant réitérer l'exploit. Une démarche sereine mais assurée s'initia et ces bras ensevelis de textile se balancèrent en rythme modéré. Douée de la prestance naturelle d'une figure se sachant au sommet, la silhouette droite - à la massive et longue tresse arrière - tranchait avec finesse l'air sur la route de sa volonté inébranlable... tandis que se referma sur elle-même la faille spatiale.

Les grandes manches de ce kimono court aux teintes lavande fouettaient avec nonchalance les alentours, alors que le corps féminin nouvellement apparu pivota tranquillement sa tête de gauche à droite... Toujours personne ? Visiblement, l'attention devait se porter vers l'entrée. Bien. Cela devait signifier qu'un rassemblement pouvait s’y trouver. Avec potentiellement, au centre de l'attention, l'ancestrale Kitsune.

Celle-là même qui semblait lui avoir indiqué une fausse piste. Mais pour quelle raison ?

Le regard violacé de celle qui ne fut autrefois qu'une ombre parmi tant d'autres... perça alors avec vigueur la direction inévitable de son objectif. Ce couloir l'y mènerait assurément, elle s'en souvenait. De plus, déjà le subtil parfum de l'encens spirituel lui taquinait les narines. Pas que cette beauté élancée en ait un jour eu besoin pour s'élever... pourtant, il fallait avouer que cela avait de quoi un peu l’apaiser.

Oh, ne vous y méprenez pas. Elle demeurait là bien calme, je peux vous l'assurer. Toutefois, il fallait reconnaître la présence d'une frustrante incompréhension. Il lui fallait des réponses. Car son amie ne lui aurait jamais fait perdre du temps pour rien, à lui faire chasser le fantôme d'Orisha. Que l'Éon de l'Ordre se réjouisse, ses interrogations la menaient tout droit à la vérité tant convoitée, alors que déjà des voix paniquées purent s'entendre à proximité.


" Par les Éons, c'est affreux ! Comment eusse-t-il osé, ce malheureux ! Que devrions-nous faire ? Oh que pouvons-nous faire ?... " se lamenta l'une des élèves du sanctuaire, déjà rejointe par ses confrères.

" Il y a un problème ? "

Instantanément, tout regard se porta en direction des marches menant à l'arrière-salle. Oh quel soulagement, quel espoir que de constater sa présence en ces temps troubles ! La plus courageuse - ou la plus apeurée - de tous les disciples, se précipita de suite pour partager ses inquiétudes avec la présence rassurante. La dame à la broche en fleur baissa ainsi et quelque peu son regard tout en croisant les bras, observant comme écoutant avec attention son interlocutrice.

" Dame Inari, elle... elle vient de se faire enlever par un sombre énergumène cornu, répondant au nom de Mars Babel ! Il négociaient ensemble, concernant une participation de notre maîtresse à aider le gouvernement terrien, ou plutôt une faction en comprenant des membres. Hélas, la conversation a mal tourné ! Ce maudit Babel en demandait trop ! Notre grande Ōkami tenta de lui faire comprendre que les termes du marché, tels qu'exposés, compromettraient le peu d'impartialité dont elle se doit de faire preuve, au sein du royaume du Seigneur Zen-Oh. Mais il n'a rien voulu entendre ! Vexé que l'on résiste à ses propres conditions, il n'a même pas considéré celles de notre guide bien louée ! Et il l'a enlevée ! "

" Il, il dit vouloir faire renverser les dieux, les Anges, même le Roi Zen-Oh, et cela via ses alliés ! Et il a... une telle aisance à en parler... une telle autorité dans sa prestance... que j'ai bien peur qu'il faille s'inquiéter de cet Archidémon ! " renchérit un grand gaillard, tout aussi choqué mais prenant la peine d'accueillir en ses bras la disciple en pleurs.

... Oh. C'était donc pour ne pas qu'elle s'en mêle, que la fourbe renarde l'avait écartée aussi précipitamment ? Oui. Tout avait du sens, ainsi. Son amie avait tout simplement préféré maximiser les chances de régler tout cela pacifiquement. Néanmoins, finir par se laisser enlever à la fin, n'était-ce pas un peu excessif ? Bien que. L'incarnation de la Volonté serait peut-être arrivée dans les temps, si Inari avait résisté. Et bien, voilà bon nombre d'informations. Il fallait dire que tout cela était un peu... disons...


" Dame El ? Je vous en prie, contenez-vous. Nous pouvons surement trouver un moyen d- "

Mais ce brave homme fut coupé dans ses propos, par l'illustre entité tremblant au-devant - yeux fermés - comme démontrant un faciès perturbé par une émotion difficilement dominable.

" ... ... ... Ha... Haha, hahahaha ! " craqua-t-elle vraisemblablement, très certainement sous le stress de la situation présente !

Ces visages peinés lui faisant face, par empathie voulurent-ils trouver les mots justes pour l'apaiser. Seulement... n'était-ce pas exactement l'état dans lequel le premier des taureaux se trouvait maintenant ? Oui ! Vous avez bien lu ! El dévoilait désormais une expression soulagée en relevant la tête, main sur le haut du torse.


" Haaa... Cela fait si longtemps qu'on ne m'avait pas fait rire ainsi. Ca fait du bien. Et moi qui craignais une menace. Au final, ce n'était que ce clown... " osa-t-elle affirmer, avec un ton rassuré qui en choquait plus d'un dans la salle.

Sortant de ses gonds, son interlocuteur laissa la femme dans ses bras s'écarter, tandis qu'il s'approcha d'El avec prudence mais frustration vraisemblable.


" ... Non. Sauf votre respect, je ne peux pas tolérer que cette situation soit prise à la légère. Dame El ! Notre grande Ōkami s'est faite enlevée, enlevée par ce malade ! Vous comprenez ?! " insista-t-il, en joignant à sa parole des mimiques et gestes propres à l'empressement dans lequel il s'embourbait à vue d'oeil.

Décroisant ses bras, la seule figure calme de ces lieux prêta un oeil à la fenêtre qui semblait complice de l'échappée. Cela, avant de porter un regard sur la bonne vingtaine de mortels fusillant peu à peu sa passivité. Comment pouvait-on faire preuve d'aussi peu de compréhension ? D'autant d'inconscience ? Oh oui... ils avaient beaucoup à apprendre.


" Pensez-vous réellement que votre maîtresse soit tant à plaindre ?... Je peux vous assurer que si c'était le cas, j'en aurais été la première avertie. Puisque je ne le fus pas, ma chère amie doit certainement considérer pouvoir gérer cette situation. Probablement que, d'après elle, se laisser enlever fait partie de la solution. " rétorqua enfin la droite silhouette, levant à peine une main en direction de la sortie improvisée.

" Et... et si ce n'était pas le cas ?... Si par malheur, ce fou engendre la menace dont il vante l'émergence ? "

El tourna à nouveau et calmement son attention vers le responsable de ces quelques mots. Et dans une assurance qui crucifia toute animosité à sa propre encontre... ses lèvres échappèrent simplement :

" Ne vous inquiétez pas. Dans le cas où Babel viendrait à mettre à mal l'héritage de Sophia, voire l'intégrité spirituelle des autres Éons...

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