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 Omaewa mo shinderu (Nani !?)

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Empereur Akeros
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MessageSujet: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockMer 29 Mai 2019 - 15:58
“Il fait chaud putain, j’ai soif…”

Suppliait l’empereur Akeros en marchant dans le désert, lui qui était accompagné de Kenshiro, enchaînant des heures de marches dans les terres désolées. Dans ce monde mortel, peu de gens avait été épargnés, fort heureusement, les humains parvenaient à reconstruire le monde moderne, lentement mais sûrement. Pas de chance cependant, le pauvre Amiba n’avait rien de prévu au menu, implorant juste la clémence de son acolyte de voyage du présent vital.

“Ken, s’il te plait, tu n’aurais pas un peu d’eau ?”

Qui sait ce que le fils de Dieu possédait dans son incroyable inventaire, il était probable qu’il ait sur lui une modeste gourde d’eau afin d'abreuver le jeune homme. En tout cas la quête de l’homme au sept cicatrices intriguait le chef des loups fous : Pourquoi exactement, Ken voulait se venger ? Et quel secret se cache sous le voilier de la marée ? Mais il n’osait pas le demander, le maître de tout ce qui existe n’était pas fou au point de provoquer l’héritier de la planche à pain. La déambulation continua alors pendant quelques heures supplémentaires, l’environnement hostile et radioactif de l’an 199X soulageaient au moins le duo de l’impact direct du soleil. Au contraire même, le temps très couvert rendait les vents frais, assurant un certain confort de voyage, du peu qu’il y en avait…

Mais un bruit vient alors troubler le calme habituel du désert, un son mécanique pourtant familier de ses dernières années de terreur. En un instant à peine, une vingtaines de motos digne des plus grandes scènes de mad max firent irruption au sommet d’une dune, dévalant la pente vers la bonne brute et le truand. Les véhicules firent alors un trajet circulaire, Kenshiro et Amiba étaient piégés par de nombreux véhicules, les bandits à bord beuglaient des cris guerriers, ce n’était que des misérables. Encerclés, les deux hommes ne pouvaient pas fuir, et sans aide, Akeros était foutu, jamais il pourrait vaincre autant d’adversaire, il n’avait qu’une maîtrise très basique de l’énergie et des arts martiaux. Il fit d’ailleurs part de son plan lâche à Ken.

“On devrait se rendre, c’est le groupe du commandant chäser !”

Les bandits abandonnèrent alors leurs véhicules pour la plupart, quelques uns étaient retrait, mais bien quinze brigands était à terre. Ils ne s’arrêtaient pas de faire du bruit, gueulant des slogans de mort et de destruction tel que “On va te couper les pieds !” ou “On va bien s’amuser !”. Le chef se distinguait bien du petit bataillon, il descendait d’une moto géante qui n’était qu’une jeep modifiée pour être une grosse moto.

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il était un peu plus grand que la moyenne, mesurant 3 mètres 20 de haut, pas très grand donc. Il faisait parti de la catégorie des petits géants (classe C). Ce gaillard interpella Ken, ignorant le misérable sosie de Toki.

“Hey toi ! Tu correspond bien à la description ! Je suis Spade ! j’ai reçu l’ordre de t’éliminer !”

Le groupe eu alors un petit rire de soutien, comme si ce fameux chef était invincible et que le combat était plié d’avance. Bien plus grand que son opposant, Spade fit mention de son patron, lui qui avait toute confiance en son évidente victoire.

“Ahah, le Seigneur Shin sera bien heureux d’apprendre que j’ai retrouvé son cher ennemi !”

Apeuré par la situation, Amiba fit quelques pas en arrière, bien qu’il avait une carrure forte avec son apparence, étant plus grand que Ken et très musclé, il se savait sans technique. Il ne jouait donc pas le malin, levant les mains pour faire signe de se rendre.

“Non mais les gars, il y a un malentendu, moi je suis pas avec lui, j’suis juste un passeur !”

Spade eu alors un rire gras, manquant de s’étouffer sous le coup de la bonne blague qu’il venait d’entendre.

“BWHAHAHAHHA ! Fais moi rire encore un peu pour voir ! Le seigneur Shin a ordonné que l’on ne laisse aucun témoin ! Puis de toute manière... “


Le leader bandit frappa de son poing droit sa paume gauche.

“J’adore tuer ! A l’attaque ! ”




Les soldats se ruèrent alors vers les deux personnages, Amiba levant ses bras, prêt à en découdre, priant pour que la prestation de Ken soit suffisamment impressionnante pour décourager tout ces assaillants. Fort heureusement, deux coquins vinrent seulement le voir, lui laissant un certain avantage, Akeros restait plus fort qu’un ou deux bandits lambda. Avec quelques efforts, il parvenait donc à parer, esquiver et rendre les coups dans un style inexistant, art bâtard fusionnant un peu de tous les genres de techniques.

Amiba pouvait donc se débrouiller seul, mais Ken lui était en 1 vs 13, c’était déséquilibré, mais tout le monde a une chance, même infime.




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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockMer 29 Mai 2019 - 18:04


Kenshiro vagabondait dans le désert atomique aux côtés de son compère de voyage. Son errance motivée par l’annihilation du mal sous toutes ses coutures, le survivant de l’enfer pérégrinait de village en village à la recherche d’informations. Dans chaque patelin, il cherchait à en apprendre plus sur les rumeurs comme quoi un terrible fléau aurait fait son apparition. Ken soupçonnait que cette menace puisse s’agir de l’un de ses anciens belligérants, un maître de l’école rivale du Nanto de fourrure. Cependant, à défaut de disposer de la moindre information quant à la position de ce despote, l’homme aux sept cicatrices ne pouvait qu'errer dans le désert en espérant trouver un indice qui pourrait le pointer dans la bonne direction. Il s’étonnait qu’un homme de la stature d’Amiba soit tant affecté par les misères du Sahara nucléaire. La soif se faisait sentir mais malheureusement pour lui, Ken était du genre à voyager léger, son paquetage se résumant généralement à son seul accoutrement.

« On s’arrêtera au prochain village. »

A peine avait-il eu le temps de terminer sa phrase qu’un bruit sourd et lointain retentit. Il semblerait qu’une bande de malfrats ait décidé de prendre Kenshiro et son compagnon de voyage pour cible. Chevauchant leurs montures mécaniques, les brigands n’eurent aucun mal à rattraper la marche du survivant de l’enfer pour lui couper la route, soulevant litres de sable par le passage de leurs bécanes. Le vrombissement assourdissant des moteurs à explosion du groupe s’intensifiait tandis qu’une poignée de scélérats décrivaient des cercles autour de Kenshiro telle une foultitude de requins affamés. Ils étaient sans nul doute loin de s’imaginer que dans le contexte actuel, le redoutable squale était bel-et-bien le champion du couteau à viande. Amiba urgea à Ken de se rendre, craignant le courroux du capitaine de cette troupe qui risquait de s’abattre sur eux dans le cas contraire.

Ce dernier quitta son deux-roues démesuré pour venir confronter Ken directement. Ce gaillard au cache-œil de ferraille surpassait aisément en taille l’homme aux sept cicatrices d’une bonne longueur de torse ou deux, un véritable titan donc. Mais Ken en avait vu des vertes et des pas mûres et n’allait pas se laisser impressionner par ce bandit de bas-étage. Le fameux Spade clamait haut-et-fort qu’il avait reçu pour ordre de faire disparaître l’héritier du Hokuto, une mission suicide qui lui avait été donné par nul-autre que Shin lui-même. Ainsi donc, les craintes de l’orphelin étaient fondés ; la première étoile du Nanto était de retour. Le maître de l’art chinois avait déjà eu vent de la renaissance de son vieil ennemi qui serait reparti à la conquête des terres désolées, et voilà déjà qu’il envoyait une troupe de mercenaires pour se débarrasser de la plus grande entorse à son plan.

« Shin vous a envoyé en mission suicide. J’espère que cet endroit vous convient pour y poser votre tombe. »

Les paroles de Ken furent inondées de rires gras retentissant aux quatre coins des immenses étendues du désert de sable blanc. Le guerrier à la veste de cuir avait du mal à se faire respecter, mais cela ne l’inquiétait aucunement. L’air impassible, le survivant se préparait à faire parler ses poings. Le chef des bandits beugla finalement à son peloton de lancer l’assaut, signant par la même occasion leur arrêt de mort. Seuls deux malfrats chargèrent Amiba, qui du premier coup d’œil avait l’air de plutôt bien se débrouiller. Après s’être assuré que son compagnon de voyage pouvait gérer ses deux adversaire par lui-même, Ken portait sa pleine attention sur la douzaine de forbans qui se jetaient sur lui.

« Oooohhh ATA ! »

Sans crier gare, le maître du Hokuto bondit et, en un seul coup de pied, brisa le cou de trois de ses agresseurs d’une seule traite. Un mouvement improbable rendu possible par la force terrifiante de l’art assassin millénaire. Les corps du trio d’assaillants vinrent joncher le sol sablonneux avant d’être soudainement pris de violentes convulsions. Leurs dépouilles se crispèrent répétitivement avant de gonfler sans raison apparente, leurs torses gonflant de façon démesuré jusqu’à exploser dans une gloire de sang et de boyaux.

Même après avoir été spectateurs d’une telle déflagrations viscérales, le reste des voyous n’en démentit pas et, dans un excès de zèle aussi certain qu’insensé, se jetèrent à l’assaut du Bruce Lee post-apocalyptique. Mugissant de toutes leurs forces, ils frappaient de façon hasardeuse dans une vaine tentative de terrasser l’héritier. Leurs vulgaires swings n’avaient aucune chance de blesser l’homme au regard noir, et encore moins de simplement l’atteindre. Se mouvant avec une vitesse et une agilité sans égale, Kenshiro évitait sans le moindre mal leur pathétique offensive, profitant du passage de chacun des vauriens pour leur planter son index sur le profil de leur tempe. Ces malfrats eurent à peine le temps de s’estomaquer de la rapidité de leur cible que déjà leurs boîtes crâniennes perdaient leur intégrité. Après quelques brèves secondes de tourment, leurs têtes explosèrent tout simplement ; boom, boom boom.

L’un des plus fanatiques serviteurs du seigneur de guerre cru bon de profiter de cet instant pour essayer de renverser Ken avec son bolide, mais c’était sans compter sur les réflexes surhumains du survivant. Ou juste le grondement tonitruant de sa bécane que nul ne pouvait ignorer. Le héros à l’épaulette bondit en direction du deux-roues, le pied vers l’avant dans une pose de kung-fu presque caricaturesque. Les deux adversaires se croisèrent dans les airs lors de cette joute absurde avant de regagner le sol chacun de leur côté.

« Coup de pied volant non-identifié. »

Le motard amorçait déjà un demi-tour pour repartir à l’offensive mais subitement, son véhicule détonna, emportant son pilote dans une tornade enflammée. Même les machines ne pouvaient résister à l’art secret du Hokuto à huître. Il ne restait ainsi plus que le leader des bandits, son corps tremblotant visiblement marqué par la prestation de celui qu’il était venu exécuter. Si Shin pensait que ce genre de truands de bas-fonds aurait la moindre chance contre l’héritier de la Grande Ourse, c’est qu’il n’avait rien retenu de leur dernière confrontation. D’un ton autoritaire, Kenshiro s’adressait au dégonflé.

« Dis-moi où se trouve Shin. »
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockJeu 30 Mai 2019 - 13:47
Voilà une situation désespérée, le désert allait peut-être devenir la tombe de l’Empereur Akeros, lui qui avait pourtant tant fait pour devenir plus fort. Tenant avec respect ses deux adversaires brigand, il se savait pourtant mal : Son allié était face à une quinzaine d’adversaires, c’était peine perdue. Pire encore, c’était bien les hommes de Shin qu’ils affrontaient, l’étoile du sud, un monstre à l’armée colossale. Mais alors qu’il mettait à terre par ses quelques capacités les bandits l’opposant, Amiba ne put éviter le spectacle. De ses yeux ébahis, le chef des loups fous identifia difficilement un coup de pied volant avec pointure, puis des frappes, des impacts, des coups qui ridiculisaient les serviteurs du mal. En quelques secondes, Kenshiro avait, comme dans la prison, abattu ces criminels sans difficulté, menaçant maintenant le colossal Spade.
La demeure de Shin, voilà ou Ken voulait se rendre. L’héritier du haut couteau voulait se venger, voir cesser les exactions du descendu du nento, quelle folie, mais qu’il était fort, c’était troublant.  Spade, largement impressionné par l’art du survivant des enfers eu la présence d’esprit de répondre, non sans une certaine rage.

« Il est à Montélimar ! »


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Mais comme si cette réponse ne suffisait pas, ou bien simplement le ton employé, Spade fut pris de puissantes convulsions le forçant à tituber en arrière. Instantanément, la voix du géant fut changée, injuriant sur un ton bas et dans une autre langue Kenshiro. Au même moment, la boite crânienne du bandit fut déformée de toute parts, une scène atroce et dégoutante qui témoignait de la dangerosité de l’art chinois.

« Onoré !!!! »

Le chef des loubards explosa alors dans un bain de sang, tel le barbare qu’il était. Amiba avait les yeux rivés sur la puissance de Kenshiro, avec de tels technique, il pourrait sans aucun souci s’occuper de Orrive lui-même ! Tombant mollement au sol, les restes de Spade firent fuir les quelques survivants sur leurs motos, ces derniers allaient surement alerter l’étoile du nento.

« Non il faut les retenir ! »


Cependant ces fuyards étaient trop rapides ! En quelques instants ils avaient déjà disparu dans les profondeurs du désert, derrière bien des dunes. Akeros grommela alors, en colère de savoir Shin à leurs trousses.

« Dans quoi je me suis embarqué… Il faut aller au village le plus proche avant que d’autres n’arrivent Ken ! »

Contrairement à Kenshiro, Amiba connaissait bien les environs, il avait écumé lui-même bien des villages sous une autre forme, donc il savait comment atteindre un point d’eau, mais aussi comment se rendre à l’étoile du sud. Après quelques minutes seulement de marche, les deux personnages passèrent le pas d’une taverne dans laquelle eau et nourriture se partageaient en abondance. Et oui, près des terres du sud, le sol était un peu plus fertile, la solidarité venait également. Le duo était donc à l’intérieur d’une taverne digne du moyen âge, le tout en bois et en pierre, l’ambiance était relativement calme, il y avait un peu de monde. Au détour d’un maigre repas, le clone de Toki louait les capacités de son allié.

« C’est incroyable la manière dont tu as terrassé ces brigands. Puis tu n’as eu aucune blessure. De ma vie entière je n’ai jamais vu quelqu’un d’aussi fort. Même ce géant n’a rien pu faire contre ta force. »

Beaucoup d’acclamations auxquelles devaient réagir modestement le représentant de la grande ourse. Mais vinrent ensuite des interrogations plus importantes.

« J’aimerai beaucoup que tu m’apprennes une partie de ton art, je ne revendique pas l’art le plus secret que tu possèdes, mais j’aurais aimé avoir les bases pour pouvoir défendre les innocents. Comme tu le sais, les temps comme les œufs sont durs, et la bêtise n’a pas de limite. »

Akeros convoitait un tel pouvoir, mais il savait bien que Ken n’allait pas lui offrir tous les secrets de la planche à pain, cependant, la compréhension des points de vitalité était une bonne base pour paralyser des adversaires. Bien conditionné physiquement, et même plus grand que l’héritier lui-même, il ne lui manquait que de la technique pour parvenir à ses fins. Après la réponse de l’ami de l’oiseau du vent Shu, Amiba déballa une carte géante qu’il avait construit lui-même, dessus était inscrit les villes du nouveau monde. En bas à droite de la carte étendue sur toute la table se trouvait l’année : 199X. Sur la carte, on voyait une quarantaine de cités, des centaines de villages, avec la répartition en faction. Car au grand désespoir de Kenshiro, la plupart des maîtres du mal semblaient de retour, ou du moins leur idéologie, ce qui n’en était pas beaucoup moins grave. On y voyait donc une grande zone centrale libre en blanc couvrant 40% du territoire japonais. Il y avait environ 20% qui revenaient à Shin, au sud, la carte de son territoire était teintée de jaune. Également au nord, le territoire de Sauzer, le phoenix Arizona, 25%. Finalement, 15% restaient sous contrôle d’un groupe indépendant majeur. Au final, le travail de Kenshiro qui ne faisait que se venger avait apporter la paix sur presque la moitié du territoire, mais certains de ses vieux ennemis étaient de retour.

« J’ai assemblé cette carte au fil de mes voyages, j’ai rapidement remarqué le retour de ce monstre de Shin, mais aussi de Sauzer, un tyran plus cruel encore. »

Amiba pointa alors de son index droit le territoire solaire du sud.

« Il faudra que nous passions deux villes importantes : WulhutTown et Capitale du Sud. Quand ce sera fait, nous pourrons aller à la capitale de l’empire de Shin : Montélimar. »

Tacticien, Akeros se frottait le menton, se trajet était le plus court, mais aussi le plus dangereux, il y avait peut-être plus prudent.

« Si nous voulons nous rendre à Shin, nous pourrions éviter les grandes villes pour ne pas risquer nos vies. Ce n’est bien que lui que tu veux tuer n’est-ce pas ? »






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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockJeu 11 Juil 2019 - 0:40


Face à la démonstration de force de l’héritier du couteau de cuisine, Spade n’eut d’autre choix que de répondre à l’interrogation de son surpuissant opposant. D’une intonation mêlant colère et frayeur, l’hideux bandit énonça le nom burlesque d’une lointaine cité. Clairement, Ken n’avait pas apprécié le ton employé par le meneur du groupe de brigands. Soudainement et sans raison apparente, le corps de Spade fut animé de grotesques remous, se contorsionnant jusqu’à finalement exploser dans une giboulée de sang et d’organes déformés. Sans un seul mouvement, l’homme aux sept cicatrices venait d’éliminer son adversaire. Kenshiro avait fait appel à son énergie afin de pulvériser les points vitaux du vaurien.

Devant la putride défaite de leur chef, les quelques truands qui avaient été jusqu’ici épargnés par l’offensive du survivant de l’enfer firent leur judicieux choix de battre retraite. Affolé, le compagnon de l’héritier suggérait de stopper la fuite des sbires restants, mais c’était trop tard. Grâce à leurs véhicules de fortune, ce qu’il restait de la troupe du terrible Shin parvint à s’échapper. La cacophonie des moteurs à explosions des engins se tut bien assez tôt, laissant Ken et son compagnon de nouveau seuls dans l’immensité des terres désolées. A la suggestion d’Amiba, les deux vagabonds se rendirent au village le plus proche afin de se ressourcer. La familiarité des lieux dont jouissait le sosie de Toki faisait plaisir à voir, épargnait à Kenshiro quelques longues et futiles pérégrinations.

Le duo entrait dans une taverne à l'ambiance chaleureuse, baignant dans la lumière des nombreuses torches qui l'ornementaient et du feu de bois qui trônait au centre de la construction. Chaudement accueillis, Kenshiro et son compagnon se mirent à table autour d’un chiche mais bienvenu repas. Tandis que le survivant de l’enfer se repaissait, son déjeuner se voyait agrémenté de nombreux commentaires de la part d’Amiba, tous portant sur la maîtrise de Ken de l’art assassin du Hokuto. Le sosie de Toki montrait un certain intérêt envers le poing de la Grande Ourse.

« Le Hokuto de cuisine n’est pas un art martial à la portée de tous. Tu ne t’attirerais que des ennuis à essayer de l’apprendre. »

En effet, Kenshiro savait plus que quiconque qu’au-delà de la puissance colossale dont jouissait tout pratiquant du Hokuto Shinken, chaque personne s’initiant à ce style se condamnait à une vie de misère. Puisqu’il ne pouvait y avoir qu’un seul héritier du haut couteau à huitre, si Amiba venait à s’initier à ce style de combat, Kenshiro se verrait dans l’obligation de saboter toutes ses chances de pouvoir le pratiquer ou l’enseigner.

Amiba poursuivit sa narration, exposant au survivant de l’enfer le retour de Shin mais également de Sauzer, un second ennemi de Ken et despote à la cruauté inhumaine. Entendre ce nom n’éveillait pas chez l’héritier les meilleurs des souvenirs, puisque Sauzer avait été responsable de la mort du frère de Ken et véritable Jésus des terres post-apocalyptique, Toki. Ainsi, il semblerait qu’une poignée des plus grands antagonistes de Kenshiro ne refassent surface. Et en tant qu’héritier de la technique de la Grande Ourse, art millénaire conçu en des temps tumultueux pour rétablir la paix, il était du devoir de Ken de confronter une nouvelle fois ces terribles personnages et mettre un terme à leurs agissements méprisables. L’homme aux sept cicatrices se concentrait sur la carte que possédait Amiba, suivant du regard son index qui décrivait le trajet menant à Montélimar. Deux cités se dressaient sur le chemin, chacune probablement pervertie par les trop nombreuses bandes de forbans qui y établissaient leur fief.

« Nous irons au plus court. Annonçait-il d’un stoïcisme sans commune mesure. À chaque seconde qui s’écoule, des innocents souffrent de l’injustice qui gâte ce monde. Je dois retrouver Shin au plus vite, et je rendrais la liberté aux habitants de Wulhut Town et de la Capitale du Sud. »

Cette décision risquait certainement d’inquiéter Amiba, lui qui faisait son maximum afin d’éviter les ennuis, chose que Kenshiro ne pouvait nullement lui reprocher. L’homme au sept cicatrices n’avait pas peur du danger. Pleinement confiant en ses capacités, il se savait capable de terrasser quiconque oserait lui barrer la route. Cependant, ce n’était pas le cas de tous, et si le sosie de Toki préférait éviter de risquer sa vie au quotidien, Ken ne pouvait l’en empêcher.

« Tu m’as déjà bien aidé, Amiba. Grâce à toi, je sais où se trouve Shin. De rudes combats m’attendent. Si tu ne souhaites pas me suivre, je comprendrais. »
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockJeu 11 Juil 2019 - 11:43



Le plan était mis en place, kenshiro savait désormais quel chemin emprunter pour se rendre auprès de Shin. La route était longue et les ennemis nombreux, l’héritier du haut canif allait devoir voyager loin et longtemps pour parvenir à ses fins. Mais l’homme de Juria n’était pas un couard, Amiba devait bien lui reconnaître ce courage qui lui était propre. Néanmoins, l’Empereur Akeros était bien moins heureux d’apprendre le refus du maître de l’art chinois quant à la transmission du Hokuto. En effet, le secret était bien gardé et le voyageur n’allait rien pouvoir apprendre à son allié Ken. Bien mécontent mais ne l'affichant pas, il se permit de répondre à ce sujet.

“Quel dommage de priver le monde de tels pouvoirs, j’aurais aimé être plus utile que je ne le suis. Mais ce n’est pas grave, je vais développer mon propre art martial dans ce cas.”

Oui, Amiba était un excellent copieur, en observant les mouvement subsoniques du rival de Raoh, il serait en mesure de comprendre les fondamentaux du Hokuto shinken. Mais pour cela, il fallait suivre Kenshiro ou qu’il aille, et surtout le voir se battre contre des adversaires puissants. En conséquence, il sera nécessaire de le suivre dans sa quête contre Shin, jusqu’à la cité de Montélimar. Dans un élan réaliste, l’héritier du haut couteau de cuisine proposa à son compagnon de route de rester sur place et qu’il avait déjà été utile pour Ken. Mais c’était hors de question ! C’était ici la seule occasion de dérober les secrets de la technique de la moustache ! Calme, Amiba répondait avec une grande aisance, maquillant son avarice en une grande motivation à sauver la veuve et l’orphelin.

“J’insiste pour te suivre dans ta quête, la ville de Montélimar et vaste tout comme les obstacles sur sa route. Je ne veux pas rester spectateur du retour de monstres comme Shin ou Sauzer et je veux t’aider. Il faudra juste que tu me laisse quelques minutes, je vais nous procurer des provisions pour le voyage, nous pourrions aussi nous procurer un véhicule.”

Il jeta un bref regard à droite, puis à gauche, la ville était animée et pleine de marchand dehors.

“Je vais aller faire quelques achats, rejoignons nous à la sortie du village, tu as des préférences ? Je vais aussi payer la voiture.”


Oui, Montélimar était à environ 175 kilomètres, c’était trop loin pour qu’un homme puisse s’y déplacer à pied sans prendre des mois. Amiba disparu alors, faisant signe à son allié de l’attendre, il se rendit donc à une échoppe proche au milieu des bâtiments en ruines. Depuis la catastrophe provoquée par l’ancien dictateur régnant sur Terre, le monde souffre, et il ne reste plus grand chose des grandes villes d’autrefois. Sans se faire trop remarquer, Akeros sacrifia sa bourse personnelle, il ne voulait pas tenter le diable en s’attaquant au marchand au risque de déplaire à Ken. Ainsi, il sacrifia une centaine de zenies pour se procurer des provisions pour plusieurs semaines.

Le combattant débutant portait donc un sac lourd pesant facilement 20 kilos, fort heureusement, sa musculature impressionnante lui permettait de supporter ce fardeau dans le village. Malheureusement, cette cargaison qu’il transportait ne serait suffisante que si les deux combattants utilisaient un véhicule. Amiba déambulait donc dans les chemins taillés entres les buildings, des draps étendus à l’horizontale formait des toitures aux dessus de ces allées marchandes animées. Fouillant, fouinant, le voyageur trouva le véhicule de ses rêves.

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un marchand âgé se tenait aux côtés du buggy customisé, il semblait attendre le fameux client qu’était le sosie de Toki.

“Bonjour cher monsieur ! Vous êtes ici pour marchander ? J’ai des tas de trucs à offrir !”

Beuglait le vendeur en exagérant sa voix, agitant ses bras de manière grotesque. Amiba lui pointa du doigt le véhicule tout terrain.

“Combien coûte cet engin ?”


Le villageois se mit à ricaner, tapant de sa main droite la voiture.

“Pas cher ! 200 zenies !”

Amiba soupira alors, c’était quand même cher, à ce prix là il aurait pu obtenir un hélicoptère, voire une bombe IEM. Cependant, ce vieil homme semblait être le seul vendeur en ville, il n’y avait pa le choix. Il offra donc la somme au marchand qui était ravi.

“Une belle affaire !”


(-300Z au total)
Avec le prix du carburant, il fallait espérer que le buggy ne consomme pas trop, en tout cas, Amiba eu le loisir de se rendre à l’autre bout de la ville dans son transport d'occasion. Akeros ne savait pas trop ce qu’a bien pu s’acheter Kenshiro, le véhicule avait de la place pour toutes les provisions nécessaire et roulait très bien sur le sable. Une fois à coté de Ken, il fit vrombir le moteur pour lui indiquer de grimper, ils allaient se mettre en route vers Capitale du sud. Une fois son allié installé, le conducteur fonça à toute allure vers la lointaine citée. Sur la route, il allait devoir se monter causant avec Kenshiro, l’ennui de la route peut rendre fou autrement.

Omaewa mo shinderu (Nani !?) 1

“Capitale du sud est la plus grande ville de la région, cependant, c’est aussi le quartier général de l’armée de Shin. J’espère que nous n’aurons pas à affronter le colonel.”

Oui, c’était son nom, c’était un adversaire redoutable, Amiba possédait de nombreuses informations à son sujet. Il faudra être discrets, et également recharger la voiture en carburant pour pouvoir repartir sans trop faire d’histoires.

“Nous serons arrivés à la capitale du sud dans deux jours environ, je vais rouler la journée, et toi la nuit, comme ça on ne s’arrêtera pas.”

Ken savait guérir le cancer, il était sûrement aussi un bon pilote de rally. En tout cas, la chance souriait au duo qui n’eu aucune résistance ou attaque sur le chemin. C’était cohérent, en fait, les habitants du territoire de Shin payaient une taxe pour avoir la “”””protection”””” de l’armée, en soit, juste de ne pas se faire piller par cette dernière. Ainsi le trajet était sous le stress, mais pas sous la bannière du combat, laissant apparaître au loin les tours ruinées de la capitale du sud.

C’était au petit matin, donc Amiba qui conduisait, Ken dormait peut être.

“Ken ! La ville est droit devant nous, je vais nous arrêter à la station service la plus proche, nous pourrons aussi acheter quelques provisions pour partir vers WulhutTown.”

Le véhicule s’approchait des premiers bâtiments, cependant il y avait un barrage de l’armée. C’était la fameuse armée de Shin, un officier gardait la porte ainsi que deux gorilles musculeux.

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Avant qu’il ne soit trop tard, Amiba se tourna vers Ken, affolé.

“Mince ! Il faut te cacher ! Shin te cherche et s’ils te trouvent ici ils enverront toute l’armée pour bloquer la ville !”

Proche de la voiture se trouvait une charrette de foin, Amiba bondit alors de son véhicule pour récupérer de la paille et en placer sur la plage arrière, sur Ken. Ainsi, l’héritier du haut couteau de cuisine était caché. Ensuite, le buggy se figea au poste, arrêté par une barrière et deux fusils. L’officier s’approcha du véhicule, c’était un homme grand et fin, il était nonchalant et portait la moustache de Vegeta.

“Hé vous n’êtes pas d’ici vous ! Vous transportez quoi ?”

Amiba prit un air naturel au possible malgré le stress ambiant.

“Hé bien je transporte de la paille et de la nourriture.”

Le gardien croisa les bras, perplexe.

“Ou est la nourriture ?”

Amiba descendit de la voiture, prenant dans le coffre le gros sac de provision pour l’ouvrir devant le maître des lieux.

“Vous voyez, juste du riz, un peu de viande et beaucoup d’eau.”


L’officier se frottait le menton avant de lâcher un bref soupire.

“Bon, tu passe !”

Amiba bondit dans sa voiture, passant ainsi le barrage pour entrer dans la nouvelle ville, celle-ci dominée par une armée de brigands. Kenshiro ne risquait pas de résister longtemps à l’idée d’intervenir, l’armée se préparant une intervention musclée pour museler la population dans la terreur. Dans les rues, les citoyens semblaient tristes et battus, il y avait bien peu d'animation dans les rues, tout portait à croire que l'oppression était maître ici.



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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockVen 2 Aoû 2019 - 3:39


Grâce à l’aide de son partenaire inopiné, Kenshiro savait où se rendre. Amiba lui rendait un fier service mais malheureusement pour lui, l’héritier de l’art millénaire ne pouvait accéder à sa requête. Quand bien même les intentions du sosie de Toki étaient louables, l’apprentissage du haut couteau à viande n’était pas un privilège à la portée de n’importe qui. Et privilège, il ne l’était réellement que pour le légitime héritier. Quiconque autre osait manier le poing assassin de la Grande Ourse se destinait à une vie de misère. Amiba l’ignorait sans doute, mais Ken lui rendait un immense service en ne l’initiant pas à cet art dont peu avaient le secret.

Malgré ce rejet, Amiba fit tout de même le choix de suivre Kenshiro dans son vagabondage. Cette volonté d’accompagner l’homme aux sept cicatrices dans son dangereux périple était admirable, et sous aucun prétexte Ken ne s’y opposerait. Néanmoins, les dangers auxquels risquerait de se confronter le champion des terres désolées étaient aussi éminents qu’ils étaient dangereux, et Kenshiro espérait que son compagnon savait ce dans quoi il s’embarquait. Quoiqu’il en soit, Amiba ne manquait pas de ressources et pour quelqu’un qui disait ne pas savoir se battre, il était très costaud. Un allié de choix pour Ken.

« Merci Amiba. Je t’attendrais donc à la sortie de la ville, dit-il en lui adressant un mince sourire. Prends le temps qu’il te faut, mais ne tarde pas trop quand même. »

Amiba pensait peut-être que l’héritier de la technique de la blanquette royale avait besoin de faire des achats ou de se préparer, mais non. Kenshiro n’avait besoin de rien d’autre que ses deux poings. Croisant les bras, l’homme aux épais sourcils se posa auprès de la sortie de la bourgade pour attendre son compagnon. Kenshiro était droit comme un piquet, impassible. Les bourrasques de vent passagères recouvraient l’héritier du poing de la Grande Ourse d’une fine couche de sable blanc. Des oiseaux auraient pu prendre place sur ses larges épaules sans recevoir la moindre réaction de sa part, mais aucun piaf n’osait se frotter aux dures conditions du vaste désert de ruines. Seul le bruit sourd d’un moteur survitaminé vint tirer Ken de sa torpeur. Face à lui apparut Amiba aux commandes d’un imposant véhicule. Ses surpuissantes turbines débordaient du capot et ses énormes roues à l’épreuve des dunes en faisaient le parfait engin pour franchir l’immensité de la steppe aride en un rien de temps. Sur la plage arrière du véhicule, un énorme sac à dos était rempli de provisions en tout genre, assurant aux deux aventuriers suffisamment de vivres pour tenir jusqu’à Montélimar.

Amiba mentionna un certain Colonel, le haut-gradé qui se chargeait de faire respecter la poigne de fer de Sauzer depuis son quartier général de la Capitale du Sud. L’homme à la tignasse blanchâtre avouait espérer ne pas avoir à se mêler aux affaires de ce fameux chef de guerre, laissant sous-entendre qu’il disposait d’une force sans commune mesure. Kenshiro ne prit pas la peine de répondre mais il comprenait qu’il y avait peu de chances qu’il n’ait pas à se mesure au Colonel. Si ce dernier répandait le chaos et la désolation au nom de Sauzer, l’héritier du Hokuto le terrasserai.

Bien qu’il ait grandi dans un monde dévasté par la guerre où les gens devaient se battre pour une miche de pain et où bien peu pouvaient se permettre de posséder et d’entretenir un tel véhicule, Kenshiro était un conducteur d’exception. Au plus noir de la nuit, lorsqu’Amiba se reposait, l’homme aux sept cicatrices prenait le volant afin de ne pas retarder leur périple. Grâce à son entraînement (?), Ken n’avait aucune difficulté à s’orienter dans l’obscurité la plus totale et suivait sans mal la route tracée par son compère sur la carte. Lorsqu’il ne conduisait pas, Ken fixait l’horizon, impassible. Il dormait un maximum de trois heures par jour, mais même dans son sommeil le plus profond, ses sens restaient éveillés de telle manière qu’il puisse contrer n’importe quel danger en un instant.

Au bout de deux jours de route, les vagabonds finirent par approcher d’une ville. Ou du moins, de ce qu’il en restait. Bien vite, l’horizon défilant à toute vitesse sous leurs yeux laissait apparaître une petite troupe de soldats armés. Sans nul doute des soldats de Sauzer. La présence de Kenshiro risquait de compromettre la sécurité de leur expédition. D’une chance inouïe, sosie de Toki remarquait qu’une charrette de foin se trouvait non loin d’eux. Il eut ainsi l’idée d’ensevelir Ken d’une montagne de céréales. C’était une idée débile, digne des plus grand navets de la comédie. Une idée si bête qu’elle pourrait presque marcher. Ken, stoïque, se laissait recouvrir de paille par son camarade. Il fallait jouer le jeu, il ne voulait pas mettre en danger son compagnon de voyage.

Tandis qu’Amiba tentait de convaincre le chef de la patrouille qu’il ne transportait rien d’extraordinaire, l’un des soldats se hâta d’inspecter la cargaison du buggy de sa propre initiative. Cet étalage de paille était bien louche, et il savait qu’il serait le premier à subir le courroux de son officier supérieur s’il laissait entrer en ville un cargaison d’armes ou de substances illégales, alors c’était une précaution qu’il avait tout intérêt de prendre. Étalant quelques brins de paille à l’aide de ses mains, la bidasse se retrouva nez-à-nez avec une vision particulière.

Spoiler:

Le regard tant apathique que ténébreux du survivant de l’enfer apparu en face du fantassin dont le coeur fit mine de s’arrêter l’espace d’un instant. Un véritable ruisseau de sueur commençait à perler sur le visage du soldat qui s’imaginait vivre ses derniers instants. Il reconnut les traits si singuliers de Kenshiro, l’homme qu’ils avaient reçu pour ordre d’abattre. Il savait également que ni lui, ni son chef de patrouille ne faisaient le poids face à l’héritier du couteau à huitre. Avalant distinctement sa salive, le militaire prit soin de remettre la paille à sa place, laissant disparaître le faciès taciturne du héros aux gros sourcils.

« T’as vu quelque chose ? »

« H-hein ?! Bah non, pourquoi ?! Cette botte de paille est aussi vide que ma tête ! HAHAHA ! Ricanait-il nerveusement.

Après ce bref contrôle, Amiba reprit place au poste de conducteur et se grouilla de s’éloigner des gardes. Pénétrant au beau milieu de la ville, le duo put constater de la pauvreté qui sévissait. Les habitants vivaient dans la misère, farfouillant les ordures en quête d’un en-cas. Apparemment, les locaux louaient la protection du général Sauzer. Les troupes du Colonel protégeaient le bourg des attaques de bandits mais l’occupation des forces du tyran n’était guère plus agréable qu’un hypothétique siège de coupe-jarrets.

Kenshiro ne pouvait rester de marbre face à la désolation qui tourmentait la bourgade. Afin de ne pas ruiner toutes les précautions qu’avait prit Amiba pour rester discret, l’homme au sept cicatrices attendit que le véhicule ce soit suffisamment éloigné de la troupe de bidasses avant d’interpeller son compagnon. Laissant paraître sa face de la botte de paille, il posait sa main sur l’épaule du chauffeur pour solliciter son attention. Ken est un homme peu bavard mais il parvint d’un simple hochement de la tête à faire comprendre au sosie de Toki de s’arrêter. Le véhicule ayant fait halte, Kenshiro se libérait enfin de sa demeure de paille. Il était à l’abris des regards des soldats, simplement entouré d’une pléiade de sans abris ayant cessé de fouiller les poubelles pour venir observer la venue de l’automobile. Leurs yeux béants guettaient le sac de provision d’Amiba mais l’imposante silhouette de l’héritier du couteau à viande dissuadait à elle-seul quiconque de s’approcher.

« Il me faut affronter le Colonel. Je ne quitterais pas cette ville tant qu’il sera en vie. »

Il était hors de question de laisser pestiférer une telle misère. Pour la calamité qu’il avait apporté à cette localité, le général de la troupe du terrible Sauzer ne méritait rien de plus que la mort. Saisissant le sac à dos d’Amiba, Kenshiro attrapait quelques portions de riz qu’il tendit aux habitants. Les larmes aux yeux, ils s’affalèrent sur la main du héros pour récolter son don. Le champion du Hokuto prit soin de ne pas entamer les réserves de son ami, n’offrant qu’une partie de la nourriture vouée à sa consommation personnelle. Lui qui n’avait guère besoin de s’alimenter pouvait bien se permettre ce genre d’hospitalité.

« Ces soldats abusent de votre dur labeur, déclarait Kenshiro à la foule. Ne vous inquiétez pas. Vous serez bientôt libre. »
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockDim 4 Aoû 2019 - 21:19
Le groupe était finalement passé et ce sans encombre, un véritable miracle dans ce monde de fous. En effet, il était rare de voir l’armée de Shin laisser passer un convoi sans en ponctionner la moitié du contenu. Peut être que l’air costaud d’Amiba ou la lassitude au poste de l’officier l’avait poussé à la clémence, dans tous les cas, les deux personnages étaient en ville, arrêtant le véhicule au garage.

L’ambiance dans la cité faisait peine à voir, les citadins les plus modestes fouillaient en groupe les poubelles, les sans abris étaient nombreux dans les petites ruelles. La seule chose qu’il manquait ici était les brigands, ceux-ci se préféraient au plus honorable nom de « policiers ». Commençant à négocier son plein d’essence, l’allié de Kenshiro entendit la remarque de ce dernier : Il comptait affronter et faire payer sa cruauté au colonel. Amiba ravala sa salive, l’héritier du haut couteau de cuisine était aussi fort que courageux, un courage s’apparentant ici à la folie. Quel homme pouvait donc s’opposer à une armée entière ? Surtout dirigée par un homme aussi cruel et mesquin… Le sosie de Tokki avait conscience que ses mots ne calmeront pas la colère du guerrier de l’espace né sur Terre, mais il se devait d’essayer.

« Ken, je reconnais ton courage, mais soit prudent, si tu t’attaque à lui, il ordonnera de mettre la ville à sac. »

Oui, il était nécessaire de rappeler la dure réalité, le rival de Raoul ne pouvait pas simplement provoquer son adversaire en duel singulier. L’autre était un lâche en plus d’une fourbe qui n’hésitait pas à jouer sur le sens moral des quelques héros paradant dans le wasteland. Mais Amiba ne pouvait rien y faire, et observait son compagnon s’éloigner avec le sac de riz, qu’avait-il en tête ? Et bien encore un acte d’une générosité sans limite, visiblement en capacité de ne rien manger des jours durant, Ken distribua plusieurs de ses repas aux citoyens les plus affamés. Akeros n’en revenait pas, comment allait se nourrir le survivant de l’enfer après une pareille distribution ? Il allait être nécessaire d’acheter de nouveau des provisions.

La foule était en délire face au grand sauveur, une mère timide, elle qui n’avait nullement demandée de la nourriture, s’approcha du colosse bienfaiteur. Elle tenait par la main un jeune enfant de 7 ans tout au plus, ce dernier avait les yeux bandés.

« S’il vous plait, mon fils est aveugle à cause d’une grave maladie. Avez-vous un médicament pour l’aider ? »

Demandait-elle avec émotion, ne manquant pas de fondre en larme de confier sa seule famille au premier venu.

Après avoir répondu ou agis, Kenshiro informa son intention de secourir les villageois en abattant la tête de cette armée de monstres. Des hurlements de joie fusèrent alors, l’héritier du Hokuto apportait l’espoir aux peuples, se retrouvant victimes de tout genre d’applaudissements et câlins d’enfants divers. La joie illuminait ainsi le petit quartier ou le duo s’était installé depuis un quart d’heure à peine, cela devait faire belle lurette que les habitants n’avaient pas étés aussi enjoués de leurs situations. Mais comme s’ils avaient pour but de faire régner la terreur, plusieurs soldats se manifestèrent aux abords d’une ruelle, envahissant à six le centre du chemin. C’était littéralement des bandits classiques, mais en armure de police, ils avaient la peau grise, des tatouages d’une lettre, comme un « Z » par pur exemple, ils n’avaient pas de sourcil. Le plus grand et costaud faisait bien 3 mètres de haut, faisant parti de la classe des petits géants type A (cf la carte des géants de Hokuto no Ken qui viendra un jour).

Ce grand gaillard d’ailleurs tatoué d’un Z et coiffé d’une coupe iroquoise ridicule fit écho de sa… malfaisance à vive voix.

« Vous allez vous taire bande d’avortons ! »

Sans plus attendre, les habitants se jetèrent au sol de peur. Ils avaient vite déchanté, comprenant que leurs rêves de liberté n’étaient encore que des illusions et qu’ils subiraient toujours l’occupation de l’armée de Shin. La grosse brute scrutait chaque protagoniste dans la foule de minable qu’il victimisait depuis déjà des mois, remarquant alors un homme droit parmi tous.

Ken qui active sa vision nocturne:
Ce dernier, le sergent militaire le reconnaissait, en effet, le colosse tatoué d’un Z était Z en personne. Il n’y avait pas que Shin ou Sauzer qui avait eu le loisir d’être ramené chez les vivants, c’était aussi le cas de la brute qui avait trouvé un job chez Shin. Bien évidemment, ce bandit était écervelé, mais pas assez pour tenter de se mesurer à l’héritier du haut couteau à huitre. Prit de sueurs froides, le chef d’escouade fit quelques pas en arrière sous la peur intense, surprenant ses camarades brigands.

« André, préviens vite le colonel ! »

Hurla Z dans un élan de lucidité avant de s’enfuir à toute allure, bousculant ses serviteurs dans la hâte. Les cinq bandits restant ne comprenaient rien, s’échangeant des regards circonspects.

« Bah, il a pris ses jambes à son cou. »


« Il a peur de la vermine maintenant ?! »

L’un des soldats poussa violement un homme au sol, ce dernier semblait mal en point du choc, ce même bandit continua.

« Qu’il vienne le mec au fond ! Sinon on bute tout le groupe ! »

Les regards se tournèrent tous vers Ken, il allait devoir se battre. Mais laissons-lui le combat.

Environ 1 minute plus tard.

Les locaux étaient tous circonspects de la puissance de Ken, sans voix.

Spoiler:
« Merci d’avoir sauvé mon mari ! »

Déclarait une dame, laissant le frère spirituel de Toki partir dans sa quête de vengeance vers le colonel. Amiba s’était rapproché, il avait observé la scène et les actes braves de son camarade de voyage.

« Ken, attention, le colonel va surement être mis au courant, si tu veux l’atteindre, il faudra te rendre dès maintenant à sa base, au cœur de la ville. Je vais t’y emmener, nous n’avons pas d’autres choix. »

Oui, pas le choix, sinon c’était le bouclage de la cité et un massacre général orchestré par l’armée, si le colonel informait Shin de la présence de son rival, il raserait tous les bâtiments et lâcherait une nouvelle bombe atomique s’il le pouvait. Le duo pouvait donc se rendre au QG du maître de la ville, d’ailleurs une sirène les invitaient à rejoindre le colonel. La voix d’un officier résonnait dans toutes les rues.

« Ce message est à l’attention de l’homme aux sept cicatrices ! Moi, colonel, te défi en duel singulier sur la foi et l’honneur. Personne ne m’a jamais battu dans un combat, tu vas vite comprendre pourquoi ! Rends-toi devant mon QG, si tu ne t’y présente pas dans l’heure, je ferais sauter la ville grâce à de nombreuses bombes que j’ai installé partout ! Tu n’as pas d’autres choix que d’accepter toutes mes demandes !»


Les hauts parleurs furent coupés, Amiba préférait prévenir son collègue. La panique commençait à animer les quartiers alentour, des gens criaient, pleuraient et se massaient dehors pour dévisager Ken. Lui qui s'était opposé à l'armée du salut était maintenant vu comme un ennemi du peuple, bien malgré lui.

« Mince ! C’est trop tard, il est au courant. C’est un piège Ken ! ce lâche va appeler 50 de ses frères pour t’attaquer dans le dos. Nous aurions du quitter la ville ! »

S’inquiétait alors le bolideur en scrutant les rues alentour, continuant quand même sa marche vers le QG. Pas de gardes sur la route, une fois rendu devant la forteresse, le constat était affligeant. Des centaines de gardes s’étaient massés aux deux extrémités de la route. Seul les portes du fort était accessible. C’était une sorte d’énorme bunker de la seconde guerre mondiale constitué d’un épais béton de plusieurs canons de la même époque. Amiba qui avait dévoilé le chemin à Ken se retrouvait lui aussi coincé dans un étau de soldats les rapprochant de la porte, formant au final un grand espace d’environ 60 mètres de long entre la route et l’entrée du fort.

« Merde ! Je n’ai rien à voir là-dedans ! »

Déclarait le sosie de Toki en s’écartant un peu de son allié, laissant ce dernier faire face au colonel qui faisait bien acte de présence devant la porte. C’était un homme de la taille de Kenshiro, portant un costume d’officier. On reconnaissait sa valeur de personnage puissant de la série car il portait des épaulettes, mais aussi un cache œil et un béret couleur sang. Il portait entre ses mains une grande matraque et fixait d’un air menaçant l’héritier planche-à-pain.

« Alors c’est toi qui as fait fuir Z, un de mes meilleurs hommes… La légende raconte que tu t’es mesuré à Raoul d’ailleurs. Je refuse de croire ces sornettes, je vais me débarrasser de toi. »

En geste de fausse galanterie, le colonel fixa un air mauvais son adversaire.

« Je vais te laisser attaquer en premier, voir ce qu’une mauviette comme toi peut bien valoir. »

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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockLun 19 Aoû 2019 - 0:03


L’état de cette cité où prédominait la misère ne laissait personne indifférent. Que les troupes de l’infâme Colonel osent profiter de la détresse d’une population qui peinait déjà à se sustenter était un outrage que l’héritier de l’art millénaire ne comptait laisser impuni. À peine eut-il pénétré au cœur de cette commune que sa volonté de mettre un terme à cette scélératesse prit le pas sur toute autre de ses desseins. Le gaillard au veston de cuir partagea cette résolution avec son compagnon de route, une nouvelle qui ne manquait pas de l’inquiéter. Amiba se hâta d’assimiler le courage de Ken à un excès de zèle mal convenu, non pas qu’il doutait de la capacité de ce dernier à s’opposer à ce régime de terreur. La source de l’angoisse du sosie de Toki était toute autre ; il mentionna que les habitants de la cité paieraient pour le culot de l’homme aux sept cicatrices. Les pauvres citadins seraient sans nul doute les premiers à subir les représailles du Colonel, un risque malheureusement bien réel que Kenshiro ne pouvait ignorer. Cet aléa ne saurait cependant dissuader le manieur du haut couteau de partir terrasser le Colonel. Amiba devait avoir compris que la détermination de son camarade surhumain, à l’instar de sa force, ne connaissait aucune limite.

« Il sera mort avant de pouvoir poser la main sur ces gens et s’il appelle ses sbires et bien je les battrait, tout simplement. »

Après ce bref échange, le maître du Hokuto plutôt tôt que tard se permit de distribuer une bonne partie de ses vivres au groupuscule de locaux qui s’étaient amassés autour du buggy d’Amiba, à la grande surprise de ce dernier. Les habitants s’empressèrent de s’avachir dans ce monceau de mangeaille, les yeux larmoyants pour certains qui posaient la main sur de la nourriture pour la première fois depuis des jours.

De cet essaim affamé se sépara une femme vêtue de quelques minces lambeaux de tissu qui portait un jeune enfant dans le creux de ses bras. Le bandeau qui recouvrait les yeux de celui-ci trahissait sa cécité, comme vint le confirmer sa mère par la suite. Elle prétendait qu’une grave infirmité avait primé le gamin de sa vue et espérait quérir de l’aide auprès de ces deux bienfaiteurs. Nulle chance qu’Amiba ne dispose d’un remède aussi spécifique dans son paquetage, mais tout espoir n’était pas perdu. Kenshiro s’avança de quelques pas afin d’observer le gamin d’un air dépité. Lui qui vivait déjà dans l’indigence sous le règne de Shin ne méritait aucunement de souffrir d’un pareil handicap. C’était pour permettre à cette vie de s’exprimer pleinement que Kenshiro décida d’user de ses pouvoirs les plus étonnants. En posant l’index et le majeur de ses deux mains sur les tempes de l’enfant, le combattant post-apocalyptique appliqua une infime pression d’une précision microscopique sur une poignée de points vitaux de l’infirme. Ceci étant fait, le héros ôta le bandeau qui recouvrait les yeux du marmot, les laissant s’éveiller pour la première fois sous l’émerveillement de sa génitrice.

« J-je n’y crois pas ! Merci monsieur, merci infiniment ! Dieu vous bénisse ! »

Cet exploit que venait d’accomplir l’homme aux sept cicatrices justifiait l’une des règles fondamentales de l’école du Hokuto Shinken ; l’héritier devait être unique et porteur d’un cœur pur. Le praticien du poing de la Grande Ourse n’était pas simplement un combattant hors pair, il disposait d’une véritable panoplie de pouvoirs hallucinants qui, entre de mauvaises mains, pourrait sonner le glas de la paix.

La petite bande de civils poursuivaient leurs réjouissances mais le vacarme de leur allégresse ne devait être du goût de l’armée puisqu’une patrouille de soldats à l’allure ridicule s’empressa de venir faire taire les festivités. Rien ne différenciait ces représentants des forces de l’ordre des forbans qu’Amiba et Kenshiro eurent à affronter il y a quelques jours sinon leur uniforme loufoque, une perversion de la tenue du noble gardien de la paix. L’un d’eux n’était par ailleurs ni-plus ni-moins que Z, ou Zed, une fripouille que le surhomme des terres désolées avait déjà anéanti par le passé. La crapule haute de trois mètres n’eut aucun mal à reconnaître celui qui avait osé resté debout, et comprit aussitôt le pétrin dans lequel il allait se retrouver.

« Toi. Dit Kenshiro d’un ton sec, pointant du doigt l’affreux à la coupe iroquoise. C’est dommage que tu gâches ta seconde chance à la vie, Zed. »

Le géant tatoué déguerpit immédiatement sans demander son reste, s’attirant le ridicule de ses frères d’armes qui ne jouissaient pas du même savoir que lui en ce qui concernait l’identité de l’homme à l’épaulette. Le plus chétif des brigands s’amusait à renverser un innocent avec force tout en commandant à Ken de s’approcher.

« Très bien, je viens. »

Le survivant de l’enfer entreprit sa marche en direction du gang de malfaiteurs d’un pas certain. Au début, ces truands s’amusaient de la naïveté de Kenshiro et s’imaginaient toutes sortes de châtiments ignobles à son égard pour avoir osé s’opposer à leur autorité. Cependant, au fur et à mesure que la champion des terres désolées s’approchait d’eux, l’ivresse malaisante des bandits commença à laisser place à une crainte presque déraisonnée. Voyant le maître du couteau à huitre libre de toute frayeur, ils commençaient à se demander si la fuite de leur officier n’était pas justifiée.

« M-merde…! On fait quoi ?! »

« Ahhh-euhh, tue l’otage ! S’exclamait l’un des affreux. Ça lui apprendra à pas nous prendre au sérieux ! »

La gredin chétif se saisit d’un canif et s’apprêtait à l’abattre contre la jugulaire du captif apeuré mais son bras fut interrompu en plein geste par une force irrésistible. Avant même qu’il ne puisse s’en rendre compte, Kenshiro avait parcouru la dizaine de mètres qui les séparaient en une fraction de seconde et, de son propre bras musculeux, venait de stopper l'agression. La main de l’artiste martial relâcha sa poigne, laissant le bandit épouvanté tituber vers l’arrière avant de perdre l’équilibre et de chuter. Son regard incrédule fixait le Bruce Lee post apocalyptique avant de venir se porter sur son bras qui fut pris d’étranges convulsions. Gonflant de part en part sans réelle raison apparente, le membre de la fripouille explosa soudaine, le moignon duquel jaillit une pluie de liquide carmin.

« Non, c’est pas vrai ! Il a cassé ma montre ! »

Un étrange choix de derniers mots pour lui qui ne portait même pas de montre. Il perdit la vie bien assez tôt de la terrible hémorragie qui venait lui être infligée. Les autres truands tombaient des nues face à la prodigieuse démonstration de force de Ken et le plus sensé d’entre eux se hâta de prendre ses jambes à son cou. Les trois autres, tout inconscients qu’ils étaient, se ruèrent sur le champion de l’école Hokuto à pain. Ce dernier avançait tranquillement dans leur direction, évitant leurs frappes maladroites sans pour autant avoir l’air de répliquer. La vérité était que Kenshiro frappait si vite que personne n’avait pu le voir, et alors que les trois coupe-jarrets se retournaient vers leur adversaire pour constater de l’inefficacité de leur assaut, leurs têtes s’embarquèrent dans une danse inexplicable. Rapidement, leurs boîtes crâniennes se dilatèrent de toutes parts jusqu’à finalement exploser. Décidément, Ken laissait un sacré désordre partout où il se battait.

Le plus laid des voyous espérait trouver le salut en se cachant derrière un pan de mur qui était parvenu à résister aux déflagrations de la bombe atomique. Sa partie de cache-cache fut de courte durée tandis que la main de l’héritier du couteau à viande vint perforer le béton du muret pour saisir le crâne du malandrin qui se tapissait de l’autre côté. Sa face hideuse affichait un maigre sourire peu convaincant alors qu’il essayait de s’attirer la pitié de son opposant.

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« Ooh bonjour ! Comment allez-vous, monsieur ? »

« Moi ça va très bien. Contrairement à toi. »

D’un coup, Ken abaissa son bras tout en maintenant son emprise sur la tête du forban, obligeant cette dernière à traverser deux bon mètres de mortier, un châtiment qui suffit à lui ôter la vie. Le survivant de l’enfer venait ainsi de se débarrasser de l’ensemble de ses adversaire. La conjointe de l’homme qu’il venait de sauver vint lui adresser personnellement ses plus sincères remerciements mais pour Ken, le travail ne faisait que commencer. Comme le rappelait sans tarder Amiba, il fallait que l’héritier s’occupe immédiatement du Colonel avant que ce dernier n’entende parler de cette altercation.

C’était cependant trop tard pour cela, comme en témoigna la soudaine diffusion d’un message vocal sur l’ensemble des hauts-parleurs qui parsemaient la ville. Le chef de guerre venait de défier Ken en combat singulier, mais le sosie de Toki n’était pas prêt à faire confiance à la parole d’un homme aussi malveillant. Un piège, c’était ce à quoi s’attendait le bolideur aux cheveux ivoirins mais c’était désormais trop tard pour faire demi-tour.

« S’ils viennent, ses 50 frères subiront tous le même sort que lui. Comme ça, il ne se sentira pas trop seul dans l’au-delà. »

Le duo s’enfoncèrent dans le domaine du Colonel où très vite, un véritable bataillon arriva pour bloquer le passage derrière eux, leur empêchant d’éventuellement se défiler et rebrousser chemin. Kenshiro n’avait d’autre choix que de pénétrer dans la demeure du leader, une sorte de construction militaire gigantesque à l’épreuve des bombes responsables de la fin des temps. Une fois passé la porte de l’impressionnant édifice, le praticien du Hokuto de boucher se retrouvait nez-à-nez avec le Colonel. L’individu était impressionnant par sa carrure et la prestance de son uniforme ne laissait personne indifférent. Personne sauf Ken. Celui qui se prétendait maître du quartier général de l’armée de Shin énonçait avec assurance la fausseté de la légende comme quoi l’homme aux sept cicatrices aurait vaincu Raoul, le Roi des Poings (oui c’est son titre dans la version japonaise apparemment). Cela n’avait cependant rien d’une légende et même si le combat qui l’avait opposé à Raoul, l’un des potentiels héritiers du haut couteau, avait été le plus rude qu’il n’eut jamais à mener, Kenshiro en était bel et bien sorti victorieux.

« Tu comprendras bien assez tôt à quel point tu as tort. »

Le militaire, dans un semblant d’amabilité, proposa à son opposant d’ouvrir le bal. Une erreur certaine selon Ken, lui qui avait tendance à battre ses adversaires en une seule attaque tel un super héros atteint de calvitie.

« Es-tu sûr de toi ? Si j’attaque en premier, tu n’auras peut-être pas l’occasion de me rendre la pareille. »
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockMar 3 Sep 2019 - 11:10


Amiba et Ken font maintenant face au terrible Colonel. Ce dernier a défié en duel KEN dans un combat singulier à mort ; il semble disposer d’étranges techniques. Mais quelles techniques très exactement, le Colonel va-t-il utiliser. Et quel secret se cache sous le voile de la mariée ?

« Attaquer en premier ? Tu ne manques pas de culot. HAHAHAHA ! »

Le militaire dément explosait de rire, dégageant de sa gorge déployée un rire aussi gras qu’insupportable. Le maître des lieux n’avait que peu de respect pour celui qui avait terrassé Raoul, c’était une évidente erreur. Amiba restait à l’écart, condamné à longer les parois du mur de soldats dans l’espoir de ne pas être la première cible du cruel gradé. Néanmoins, le sosie de Toki devait rester attentif à la bataille et ne pas trop l’ignorer, il devait comprendre le fonctionnement des facultés de son allié aux sept cicatrices. Mais alors que le combat pourrait commencer dans un bris de verre, le chef des brigands préférait fixer un instant son opposant. Le sourire dément qu’affichait ce tortionnaire ne faisait que confirmer la noirceur de ses intentions envers les innocents peuplant cette cité.

« Je vais me débarrasser de toi ! AHHHHHHH ! »




Tout en frappant le sol de son fouet de cuir barbelé, le colonel s’élança vers Ken dans une ruée très rapide. En levant son arme souple, il fit une rotation horizontale, provoquant un tourbillon de piques qui auraient raison d’un malheureux imprudent. Le fouet tornadant autour du militaire, aucune contrattaque du héros du haut couteau de cuisine n’était possible. Maitrisant son art fou, le colonel parvint alors à se déplacer en tourbillonnant, poussant son adversaire contre le mur de bandits. Evidement, les brigands se faisaient un plaisir de sortir leurs barres de fer, leurs lances et autres armes de leur confection. Il y avait peu à parier que les serviteurs du mégalomane n’hésiteraient à embrocher le survivant de l’enfer sous le prétexte qu’il aurait quitté les limites de l’arène. Il fallait donc pour l’amant de Juria une agilité suffisante pour sortir de ce traquenard.

Son action effectuée, le responsable de la forteresse se figea, ne tourbillonnant plus. Tourné vers le rival de Shin, le colonel ne pouvait pas accepter les habilités de ce dernier, lâchant son fouet pour utiliser ses griffes. En se jetant dans la mêlée d’un saut de fauve, les lames en avant, le tortionnaire abattit plusieurs frappes d’une agilité féline. Amiba ne pouvait qu’être impressionné des facultés de l’adversaire de Ken qui démontrait une grande souplesse.

Spoiler:


« Fais attention Ken ! Il est dangereux ! »


Glissant en arrière après son attaque de lames, le colonel ne pouvait qu’être frustré de la résistance du lutteur fabuleux qui l’opposait.

« Je n’ai pas encore dit mon dernier mot ! Je suis le Colonel ! Je n’ai de nom que le grade que j’ai amplement mérité ! »

D’un air ampli d’une grande hargne, le cruel gradé cherchait à comprendre les motivations de son puissant rival.

« Un homme aussi fort que toi pourrait être commandant des armées de Shin ! Tu aurais une vie de luxe, parfaite, avec les plus belles femmes du désert ! »

Reprenant sa posture de combat, il continuait.

« Mais à la place, tu affronte juste des gens au hasard, quel pauvre fou tu es ! Tu ne sais pas comment fonctionne le monde maintenant ! »


En croisant ses lames, le colonel bondit de nouveau vers l’homme aux sept cicatrices, mais cette fois-ci, le temps semblait ralenti, indiquant à Ken qu’il pouvait finir le combat.

« C’est la loi du plus fort ! »




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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockVen 20 Sep 2019 - 0:38


Kenshiro s’était promis de délivrer les pauvres habitants de la Capitale du Sud du joug de l’armée tyrannique de Shin. Pour se faire, il devait se rendre au quartier général de cette troupe malfaisante, une immense construction d’acier et de mortier à l’épreuve des bombes. C’était dans ce repère de béton armé que s’était terré le chef de ce bataillon de l’armada de Shin, le fameux Colonel. Ce dernier avait convoqué l’homme au sept cicatrices au sein de sa planque, ayant eu vent de l’altercation ayant opposé l'intéressé à l’une des nombreuses patrouilles du cruel officier. Le militaire aux ordres de Shin espérait, au sommet de son orgueil, vaincre l’héritier du Hokuto sinueux en combat singulier et user de ce triomphe comme d’un exemple pour tout ceux qui oseraient s’opposer à son autorité suprême. Kenshiro ne craignait aucunement cet homme, allant même jusqu’à l’inviter à amorcer les hostilités.

Sa réaction fut prévisible; une esclaffade grasse et aussi grossière que les sujets qui lui servaient de soldats. Le Colonel avait bien du mal à prendre Kenshiro au sérieux, à croire qu’il n’avait jamais entendu parlé de la légende de l’héritier du Poing de la Grande Ourse. Finalement, l’infâme borgne finit par adhérer à la proposition du Bruce Lee post-apocalyptique, dégainant son fouet spinescent. Le maître du haut couteau adopta sa pose de combat, prêt à accueillir l’offensive de son adversaire. Celui-ci était étonnamment rapide et agile pour son gabarit, creusant les quelques mètres qui le séparaient du martialiste en une fraction de seconde tout en amorçant une rotation sur lui-même. En multipliant les girations tout en se couvrant avec son fouet, le Colonel usait d’une technique alliant parfaitement l’offense et la défense. Kenshiro paraissait presque acculé, enchaînant les pas en arrière jusqu’à se retrouver coincé entre la tornade épineuse du militaire fou et une bagatelle de forbans qui n’attendaient qu’une occasion pour le lacérer de leurs nombreuses lames. Bien sûr, ce serait mal connaître Ken que de penser qu’une telle situation pourrait occasionner la moindre gêne pour lui. D’un bond olympien, le maître de la blanquette royale survolait le cyclone pour se retrouver dans le dos du colonel, le regard assombri par la persévérance absurde de l’officier.

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Voyant la facilité avec laquelle le guerrier aux sept cicatrices s'était échappé du traquenard qui lui avait été tendu, l’homme de main de Shin fit le choix d’essayer une autre approche. Brandissant ses deux mains endimanchées d’une paire de griffes acérées, il se jetta sur Ken tel un animal pour tenter de le taillader. L’inquiétude d’Amiba était frivole; un tel assaut frontal n’avait aucune chance d’atteindre le frère de Toki, malgré l’agilité dont faisait preuve le chef de la forteresse. D’un simple mouvement de buste, le champion des terres désolées évitait les estafilades de son vil opposant sans le moindre signe d’effort. Le dirigeant de la forteresse fit bien de rapidement s’éloigner, constatant une fois de plus l’inefficacité de son assaut. Désormais conscient des capacités surnaturelles du gaillard au veston de cuir, le Colonel commençait à déchanter. Prit de court par cet adversaire à la force infinie, il se permit de remettre en question les motivations de Kenshiro. Son esprit pervers et esclave du vice était incapable de comprendre que l’on puisse vouloir aider son prochain. Pour lui, seules n’avaient de valeur le prestige et les possessions matérielles.

« Je suis ton juge et je serais ton bourreau. Pour avoir lâchement profité de ces braves gens, je te condamne à la peine capitale. »

Le Colonel fondit une nouvelle fois en direction du disciple de Ryuken qu’il essayait de balayer de ses paluches griffues. Une entreprise toute aussi futile que la précédente, Kenshiro parvenant une fois de plus à s’évader sans la moindre difficulté. Son corps forgé dans les flammes d’un entraînement infernal l’avait doté de réflexes fantastiques qui rendaient patauds les mouvements pourtant vifs et précis du haut-gradé. A l’aide de son avant-bras, Kenshiro vint bloquer l’une des nombreuses frappes de son opposant pour ensuite saisir son poignet à l’aide de son autre main pour l’immobiliser. Émettant sans réel préavis un grognement profond et honnêtement quelque peu rustre, Ken fit appel au savoir ancien du Hokuto pour porter, ironiquement, la plus célèbre de ses techniques secrètes.

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« ATATATATATATATATATATATATATATATATA !!! Oooohhh ATA ! »

Une centaine de coups de poing s’abattit sur la face et le torse du Colonel avec une force telle que ses pieds quittèrent le sol, chaque bastonnade frappant l’un des points vitaux du militaire en plus de lui infliger une douleur considérable. Un smash final vint percuter son visage avec une puissance inouïe, son écho résonnant dans l’entièreté de la pièce tandis que l’homme de main de Shin s’envola tout simplement pour atterrir une dizaine de mètres plus loin.

« C’est impossible ! L-le Colonel ne peut être vaincu par un vaurien qui traîne dans le désert. Je suis le plus puissant serviteur du grand seigneur Shin, personne ne peut me battre ! »

« C’est un beau cache-œil que tu portes. »

« Ah oui tu trouves ? Répondit-il nerveusement d'une voix nettement plus fluette.

« Qu’en dis-tu d’en porter un deuxième. Sans crier gare, l’héritier de la planche à pain abattit son index contre le front du Colonel. Je viens de toucher un point vital du nom de Domei. Tu va bientôt perdre la vue sur ton deuxième oeil. Quel dommage, on dirait que tu n’as même plus tes yeux pour pleurer. »

« Oh non pitié pas mon œil ! J’en ai déjà qu’un seul, t’aurais pu être clément ! L’officier se mit à agiter les bras de façon hasardeuse, cherchant à prendre appui sur quelque chose en preuve de sa cécité. S’il-te-plaît, fais pas ça ! Je te donnerai ma forteresse ! La Capitale du Sud si tu le souhaites mais rends-moi mon œil ! C'était le préféré de ma mère ! »

« Tu parles beaucoup pour quelqu’un qui n’a plus que dix secondes à vivre. À ta place, je profiterai de ce temps pour réfléchir à toutes les atrocités que tu as commis. »

« Tout ce que j’ai fait est juste ! Je l’ai fait au nom de Shin, notre leader suprême ! Quand il apprendra ce que tu m’as fait, il va te retrouver et te-OUUUUUUUGAAAA!! »

Kenshiro ne ment jamais. Ainsi, au bout d’une dizaine de secondes, le corps du dirigeant de la Capitale du Sud fut prit de grotesques convulsions, gonflant de façon surréaliste et dégoutante jusqu’à céder et finalement exploser, arrosant le sol et les murs de l’antre de son hémoglobine. Les quelques bandits qui étaient resté pour observer le combat, pensant assister à une nouvelle victoire de leur supérieur, hurlèrent de terreur avant de rapidement décamper. Ken s’en alla alors retrouver Amiba afin de s’assurer qu’aucun mal lui avait été fait durant la poignée de minutes que dura cet affrontement.
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockVen 20 Sep 2019 - 17:23

« OUUUUUGAAAAAAAOUU !!! »

Une explosion carmine horrifiante détruisit ce qu’il restait du corps déformé du colonel, ce dernier était mort comme il le méritait, causant l’immédiate et totale terreur des centaines d’hommes observant la scène. Des cris, de gesticulations, des fuites, les hommes de Shin ne savaient eux même pas comment réagir à cette catastrophe. Le tout causa un grabuge auditif sans précédent au sein de la forteresse habituellement dominée par l’autorité du militaire cruel. En quelques secondes, les trois quarts des forces de la cité s’étaient enfuies par les nombreux accès, environ deux cents hommes faisaient encore face à Ken. Amiba qui longeait les murs pour éviter la confrontation avec le colonel c’était rapproché de l’héritier du haut couteau à huitres sans prendre garde de la menace encore présente.

« Tu as fait un incroyable travail Ken ! »

Le sosie de Toki n’avait rien, fixant alors la troupe géante de soldats qui les entouraient encore. Si une chose était bien claire, c’est qu’il serait difficilement crédible, même pour un guerrier comme Kenshiro de vaincre 200 combattants à la fois. Les bandits restant ne disaient pas un mot, figés comme de la pierre, scrutant celui qui avait vaincu leur chef. La tension était palpable et l’idée d’une attaque unifiée des brigands grandissait dans l’esprit du pilote de buggy. Sans un mot, il détourna lentement son regard vers l’artiste martial suprême, sondant la confiance que pouvait avoir ce dernier dans pareille situation. Quelques secondes supplémentaires s’écoulèrent alors avant qu’un des soldats de Shin ne s’avance en marchant, il semblait être un moyen gradé sans distinction particulière après son imposante armure et sa forte condition physique.

« Vous avez vaincu le Colonel, vous êtes bien Kenshiro ! Celui qui a vaincu Sauzer ! »

Oui, ironiquement, c’est la bataille contre Sauzer qui avait été la plus médiatisée pour le survivant de l’enfer. La raison était des plus simples : Lorsqu’il avait affronté l’étoile du sud de Nento, Ken était alors observé par pas moins de 400 témoins, donc Raoul et Toki. En un an, la nouvelle avait fait le tour du globe, donnant alors une réputation presque incroyable des capacités de l’héritier du hokuto.  Aussitôt après sa phrase, le serviteur de la forteresse se mit à genou machinalement.

« Nous sommes maintenant vos serviteurs, maître ! Nous ne servirons plus Shin et nous lutterons à vos côtés ! »

Les quelques 200 combattants firent comme leur gradé direct, l’homme aux sept cicatrices disposait maintenant de fidèles, le respect qu’il inspirait suffisait à détacher quelques égarés des voies qui leurs étés imposées par l’assassin de Julia. Amiba n’en revenait pas, écarquillant les yeux à la vue de cet événement ridicule et profitable à leur cause.

« Incroyable ! Certains d’en eux viennent de te jurer fidélité ! »

Il ne restait qu’a savoir ce que Ken voudrait faire de cette petite armée privée. Au loin, quelques civils commençaient à observer la scène aux coins de quelques immeubles, remarquant alors une marre de sang dans laquelle flottait le cache œil du colonel. En quelques secondes, des foules d’observateurs silencieux vinrent scruter les soldats, Ken, Amiba, le corps du colonel, la forteresse. Ce jour était important pour le peuple et les prochains choix de l’homme aux sept cicatrices seraient déterminant de leur avenir. De son côté, l’allié du Bruce Lee alternatif voyait une claire utilité à ces forces d’attaque.

« Ken, avec leur aide, nous pourrions enfoncer les défenses de Shin à Montélimar, ils ne sont pas assez nombreux pour défaire l’armée de ce tyran, mais assez pour nous faire gagner assez de temps pour l’atteindre. »


Les conseils d’Amiba étaient donnés, les dés étaient maintenant jetés.

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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockLun 7 Oct 2019 - 22:55


Une fois de plus, le Poing de la Grande Ourse avait sévi. Ce qu’il restait de sa victime, un gloubi-boulga de viscères dans leur bain d’hémoglobine, gisait sur le sol froid et austère de la forteresse. L’éberluation était de mise, les mots manquants aux nombreux sujets du militaire qui n’en revenaient tout bonnement pas. Leur invincible leader venait d’exploser, tout simplement, vaincu par un illustre inconnu. Le silence macabre et pesant fut bientôt interrompu par une cohorte de râles incrédules. Face à une telle démonstration de force, beaucoup n’eurent d’autre choix que de prendre leurs jambes à leur cou, craignant que la sentence du Hokuto sinueux et torturé ne choisisse de s’abattre sur eux. Un choix judicieux s’il-en-est, les trop nombreux crimes qu’ils avaient dû commettre au nom de leur maître les épargnant de toute chance d’absolution. Pourtant, dans la folie furieuse de la fuite effrénée d’un millier de bons à rien, une poignée d’entre eux restaient figés face au Bruce Lee du désert atomique.

Kenshiro se retrouvait ainsi nez-à-nez avec un bataillon rassemblant plus d’une centaine de margoulins. Son regard stoïque se voyait recouvert d’une ombre noirâtre à l’image de son dépit, tandis que le disciple de Ryuken se faisait à contrecœur à l’idée de devoir ôter la vie à cet essaim de scélérats. Leur nombre rendrait la tâche difficile, même pour celui qui avait vaincu Jagger. Heureusement pour lui, ou plus certainement pour eux, la plus audacieuse des bidasses fit quelques pas en direction du survivant de l’enfer pour se démarquer du reste de la foule. Agissant en qualité de porte-parole, le sous-officier vint conter les mérites de Kenshiro, lui-même qui avait battu le terrible Sauzer.

De la face impassible de l’homme aux sept cicatrices s’échappait discrètement une brève phonation.

« … Oh, c’était fastoche. »

Il semblerait que la pléiade de fantassins qui n’avaient pas prit la poudre d’escampette faisaient partie du cercle surprenamment restreint d’illuminés ayant eut vent de la légende de l’homme aux sept cicatrices. Spectateurs de la puissance déraisonnée dont seul un maître du couteau de cuisine pouvait faire preuve, une force irrésistible dont le secret résidait dans la supériorité de l’esprit sur la matière, ils n’avaient plus aucun intérêt à s’opposer à lui. Conscients que toute tentative de causer le mal en présence de Ken se verrait punie de la manière la plus violente et rocambolesque possible, les truands préféraient changer d'allégeance en jurant fidélité au combattant à l’épaulette.

Cette nouvelle ne manqua pas de réjouir Amiba, enfin libéré de la tension du moment et sauf de tout danger. Le bolideur suggérait de s’allier à cette troupe et de faire appel à cette main d’œuvre inespérée pour faciliter l’affrontement futur contre l’empire de Shin. Cette stratégie suggérait tout naturellement le sacrifice de la majorité de ces hommes. Or, si ces gaillards étaient prêts à se plier en quatre pour se racheter de leurs méfaits, leurs vies ne méritaient en aucun cas d’être sacrifiées dans une bataille perdue d’avance. Kenshiro ne voulait aucunement impliquer ces gens dans sa croisade. Sa lutte en était une qu’il devait mener seul. Cela étant dit, il restait tout de même un moyen pour eux de participer à la cause du héros des terres désolées.

« Partagez vos provisions avec les habitants. Protégez-les, traitez-les avec dignité et faites de la Capitale du Sud une ville prospère où il fait bon vivre. »

Sur les mots de l’héritier du Hokuto, de nombreuses acclamations se firent entendre. En effet, quelques civils témoins de la scène ne purent retenir leurs réjouissances face à la perspective d’une vie meilleure. Le maître du Hokuto de boucher avait juré de libérer les habitants de cette cité de leur misère, et force de constater qu’il avait tenu parole.
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MessageSujet: Re: Omaewa mo shinderu (Nani !?)   Omaewa mo shinderu (Nani !?) ClockMar 8 Oct 2019 - 20:19
L’ordre avait été donné, les nouveaux serviteurs du hokuto s’ordonnèrent d’acquiescer aux sages paroles du rival de Shin. Leur nouveau rôle sera de servir le peuple et non plus les intentions malfaisantes d’un tyran égoïste et borné. De ceux qui étaient restés ne se comptaient que les plus bons des forces du maître de Montélimar, il était bien probable que le nouveau emploi des bandits leur convienne bien, au final. Ainsi disposant d’une ville libre, certains de ces lascars pouvaient se sédentariser pour fonder une famille au sein de la cité, développement en conséquence des valeurs de protection, de bravoure et de patriotisme. La population alentour vint bien évidement saluer le travail inégalable du légendaire héritier du couteau de naïf en nombre. Des troupeaux de villageois vinrent danser et chanter de joie, jouer et s’enlacer près de Ken, figure stricte d’une liberté fondamentale.

Amiba scrutait cette scène avec un grand intérêt, l’art du Hokutoshinken offrait des possibilités folles et permettait de magnifiques exploits. Néanmoins, il fallait se remettre en route, par chance, leur halte n’avait pas été bien longue, les privant d’avoir à payer des victuailles supplémentaires.


« Ken, je suppose qu’avec la dérive des forces de Shin, leur armée va se regrouper aux portes de Montélimar, quand nous seront à Wulhut Town, nous devront discuter d’un plan d’action. »


Comme capitale du sud, la ville de Montélimar était protégée de solides et indestructibles remparts, et bien qu’incroyable, le frère de toki ne serait pas capable de confronter des milliers de troupes armées de grenades. Mais l’important pour l’instant était de sortir de la ville pour faire une nouvelle halte à la prochaine. Amiba fit quelques vérifications sur le bolide du duo avant de finalement démarrer l’engin pour une route toujours plus longue dans le désert. La machine tenait bien la route, une journée complète de voyage n’avait poser aucun problème. Sur son chemin vers la cité de l’ânge, Akeros interrogea son compagnon.


« Dis-moi, pourquoi en veux-tu autant à Shin au-delà de ce qu’il réserve aux populations innocentes ? As-tu un grief personnel avec lui ? »


Le bolideur n’avait aucune idée de l’histoire qu’entretenait l’étoile du nord à l’encontre de celle du sud. Quelques heures plus tard, le soleil se coucha, laissant alors le duo se reposer, enfin, juste Amiba. Un feu de camp au milieu des dunes, deux lits de fortunes, mais seulement un des deux hommes au repos. Allongé sur sa place, Le suiveur interrogea son allié.

« Mh, tu ne dors pas ? »

Aurait-il une réponse ?

Le lendemain, la route pouvait reprendre, néanmoins et avant de partir, un bruit au loin se fit entendre, celui de quelques coups de feu. Autant dire que c’était une scène tenant presque du mirage auditif, il n’y avait presque plus aucune arme après la grande apocalypse. Pourtant, les échanges de tirs étaient bien réel, scrutant l’horizon, Amiba était intrigué de voir quel scène pouvait illustrer une telle bataille, mais aussi s’il y avait du butin à prendre.

« C’est étrange, il semblerait qu’il y ait une fusillade, allons voir ! »

A peine cent mètres plus tard, l’on pouvait voir un petit groupe, ils étaient habillés en mercenaire, avec des vestes donnant sur leurs torses musculeux. Si 2 n’avaient rien de spécial avec leurs physiques européens, un autre était africain et le dernier était coiffé d’une drôle de moumoute, l’habilitant, visiblement, au rang de chef.


Spoiler:

« Vous savez qui a tué mon frère ? »

Un homme de main répondit immédiatement d’une voix presque confiante.


« Ouais, un homme appelé Philippe. Les japonais offrent une belle prime pour sa capture car il a descendu leur meilleur espion. »


Le premier semblait remonté de la nouvelle, coupant de sa voix grave.

« J’en ai rien à foutre des japonais et de leurs compliments ! Je veux ce connard, et je veux sa tête ! »

Il eu un blanc de quelques secondes, l’on ne sait pourquoi.

« Alors j’ai juré de venger la mort de mon frère. Ou est-il à ce jour ? »

Après une courte hésitation, le serviteur fut clair.

« Il est au sud ! Les troupes japonaises bloquent ses alliés, les gilets roses, au nord. »

« Excellent ! Allons au nord ! »

Le duo prit alors une jeep bricolée et prirent la direction du nord, la voiture frola le duo. Disparaissant dans les dunes. Amiba ne savait pas trop quoi dire de cette scène, pensant pouvoir trouver une arme à feu, en vain après quelques minutes de recherches.

« Je ne sais pas qui ils étaient, mais ils n’ont rien laisser derrière eux. Poursuivons notre route. »

La route reprit alors pendant quelques heures avant d’émettre de drôles de crapotements. Au quelques secondes, le véhicule fit une halte forcée totale, le moteur dégageant énormément de fumée. Frustré par la mauvaise nouvelle et perdu en plein désert, Amiba rassura Ken en sortant ses outils, préparant les réparations.


« J’en aurais pour quelques minutes, ce doit être un manque d’huile. »

L’ami ( ? ) de l’homme au sept cicatrices se mot alors au boulot pour retaper la machine de guerre qui leur servait de voiture. Cependant et au fil de quelques minutes, plusieurs bruits de moteurs de méchants se firent entendre (ils faisaient plus de bruit). Ainsi, dévalant des dunes, une dizaine de buggies encerclèrent, comme par le passé, le duo de malheureux. En plein travail, l’apprenti combattant échangea un bref regard vers l’héritier du haut couteau à beurre, avec ce qu’il avait réussi à faire auparavant, ce n’est pas quelques bandits qui allaient le menacer. Donc, serein, le mécano improvisé continua sa besogne alors que plusieurs criminels faisaient face à Ken. C’était clairement des serviteurs de Shin, ils avaient tous une marque sur le grave, aucun sourcil, la peau grise et des moustaches japonaises.

Dans le tas, un colosse plus affreux que les autres se profila devant le justicier du désert.

« HAHAHAH ! Mais regardez qui voilà ! C’est l’homme aux cicatrices sinueuses et aiguisées ! »

« Tu vas gentiment te rendre à nous ! avorton ! Et ton petit copain aussi ! »

Commenta un second, ricanant tous en chœur à la défaite prochaine du haut couteau de bison. Peut être alors que Kenshiro allait lancer une de ses plus belles répliques, en tout cas, avant que le combat ne commence, le boss des brigands ajoutant un détail.

« Oh ! J’oubliais, j’ai un petit quelque chose pour m’assurer que tu sois coopératif ! »

Trainée de l’arrière de la troupe, une paire de jeunes filles de 8 ans tout au plus furent affichées au frère de Toki.

« Si tu ne te rends pas, on les tue ! Tu n’as plus le choix, maigrichon ! »

En effet, l’héritier du haut cout tard ne pouvait rien faire dans la situation actuelle, prit au piège par la menace du meurtre de deux innocents. Amiba comprenait bien le danger, mais ne pouvait rien faire de plus, se levant de sa place, dépité par le stratagème simple mais efficace de l’adversaire.

« Putain, ce n’est pas vrai ! »

« On va vous emmener auprès du seigneur Shin ! Il veut te montrer tout un tas de choses ! »

Déclarait le colosse à Ken en ricanant avant qu’un fin coup de vent n’ébranle l’animosité générale. Deux secondes s’écoulèrent avant que le leader des bandits ne commente simplement :

« Tiens, j’ai la migraine. »


Scindé en une dizaine de tranches, le géant s’écoula directement au sol, suivant en à peine une seconde de plus de tous les autres, libérant les fillettes de l’emprise des monstres et sauvant Ken. Cette technique, c’était celle du Nento de fourrure, et plus précisément des élites de cette école sacrée. Et comment contrôlé par une magie ancienne, Ken se senti obligé de commenter cet art si rare.

« Les oiseaux du feu de l’école Nentô on reçut un entrainement spécial, leurs attaques ont la vitesse et l’agilité de l’oiseau de feu et sont d’une grâce et une beauté sans égoleeeeee. »

Et ainsi sorti de l’ombre un autre colosse de la taille du survivant de l’enfer, ce dernier était habillé d’un vêtement de fourre écarlate, d’une longue chevelure et d’une musculature olympienne. Ce n’était autre… que Raymont Rei. Le seul bandit restant fut rapidement éliminé par ce prodigue de l’école Nento.

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« ONORE »


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Les restes de la canaille s’écrasèrent au sol dans l’indifférence de son bourreau. S’il y avait bien cette terre un être aussi droit et impitoyable envers les criminels que Kenshiro, c’était bien Rei. Ce funambule doué se présenta directement à celui qu’il reconnaissait être son ami de toujours.

« Ken ! Je suis heureux de te revoir. »

Le visage de l’héritier du nentô de bison s’illumina à la vue de celui qui avait terrassé Hearts, enlaçant son camarade de bataille sans plus attendre. Amiba ne comprenait pas trop la situation, interrogeant le bruce lee alternatif.

« Qui est-ce ? Tu le connais ? »


Il était temps de faire les présentations.





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