Sauver le futur, condamner l'avenir !

Au bout de quelques minutes de vol, le monstre et sa maîtresse apercevaient enfin la base secrète du gouvernement terrien. S'il était difficile d'y voir quelque chose à cause de la tempête de neiges, nos arrivants n'allaient avoir aucune difficulté à se repérer et ce grâce à l'énergie émanant des soldats en charge de la sécurité des lieux. Ils n'étaient maintenant plus qu'à une centaine de mètres de la grande porte renforcée et n'avaient plus qu'à se présenter pour que la voie ne s'ouvre à eux. C-21 prit donc l'initiative de se montrer la première, de crainte que l'on tire à vue de la création de feu son époux. Si peu de gens étaient encore en mesure de reconnaître Cell sous sa forme actuelle, le souvenir du tournois au cours duquel l'avenir de la Terre fut mis en jeu restait encore frais dans les mémoires. Il valait donc mieux pour notre ami de faire profil bas, au risque d'être traité de la même manière que son alter ego l'a été.

« C'est bon, il est avec moi ! » déclara t-elle, à l'attention des militaires.

Ces derniers échangèrent quelques instants à l'aide de leurs casques équipés de micro et oreillettes puis, sur ordre de leur supérieur, baissèrent leurs armes avant de leur faire signe d'approcher.

« C'est bon, vous pouvez entrer. On a été prévenu. »

*... mais on garde un œil sur vous.*

L'imposante porte s'ouvrit dans un bruit métallique, dévoilant une large plateforme d’ascenseur menant tout droit aux souterrains dans lesquels les nouveaux membres de l'Insurrection s'enfonçaient. La descente sembla durer plusieurs minutes, après quoi ils se retrouvèrent enfin dans les couloirs sécurisés tant bien par le personnel militaire que les caméras présente à chaque recoin. C'était évidemment la norme pour une zone militaire, mais là... on pouvait voir que les propriétaires ont mis les bouchées doubles. Dire qu'elle allait vivre la dedans... même le Docteur Gero n'en faisait pas autant pour ses nombreux laboratoires, sans doute parce-qu’il comptait davantage sur la force de ses créations que sur le reste pour les surveiller et les défendre.

Justement, certains soldats semblaient dévisager aussi bien la chercheuse que la bête qui l'accompagnait. Il était clair que ces derniers ne leurs faisaient pas confiance : entre l'apparence intimidante de l'insectoïde et le symbole du Ruban Rouge imprimé sur l'épaule gauche de la blouse de la dame aux cheveux auburns, ceux-là, ne pouvaient juste pas passer inaperçus.

« Reste près de moi et ça devrait aller. »lui murmura t-elle

Continuant leurs chemins vers les bureaux pour aller y récupérer quelques documents avant leurs voyages, l'androïde profita de cet arrêt rapide pour collecter l'essentiel des données du Projet REX sur une clef USB. Avec quelques informations en sa possession, elle pensait ainsi pouvoir mettre la main à la patte, même au cours de son saut dans le temps. Une fois qu'elle a eut tout ce qui lui fallait, elle emmena Cell jusqu'à ses quartiers personnels, situés non loin du département scientifique. Ce n'est que lorsqu'elle fut enfin entrée dans sa nouvelle « maison » que la jeune femme put se permettre de souffler, loin des regards pesants.

« Et ben... je m'attendais pas à tant que ça ! Ils y ont vraiment mis les moyens. »

Cet « appartement », si c'en était vraiment un au vue de sa grande taille, avait tout l'air d'être une véritable maison connectée. Toutes les portes automatisées, les luminaires fonctionnaient avec détecteurs de mouvements... il y avait même une IA pour répondre aux commandes de l'occupant. Avec cela, on pouvait dire que C-21 était plutôt gâtée. Ceci étant dit, il était grand temps d'en revenir aux choses sérieuses : la raison de leur venue ici, ce qui les attendait dans le futur.

« Bon, je sais que tu as pleins de questions alors venons-en à l'essentiel. »

Oui, il était grand temps pour elle de lui révéler à quoi ressemblera la sombre époque dans laquelle elle sommeillait encore. Un monde en ruines, en proie à la destruction de ceux qui se sont rebellés contre leur maître.

« En 783, les jumeaux C-17 et C-18 auront décimé une partie de la population terrienne. Le monde ou nous allons n'a rien à voir avec celui-ci : c'est une époque ravagée par le chaos et la destruction, dans laquelle chacun essaie de s'en sortir comme il le peut. »

la voyageuse temporelle parlait en connaissance de cause. Après tout, c'était elle qui avait volé les plans de la Capsule Corp pour construire sa propre machine temporelle et fuir le jugement dernier imposé par Black. Bien qu'elle n'ait pas vécue directement l'époque au cours de laquelle les meurtrier de son mari ne se sont rebellés, elle fut témoin des traces irrémédiables de leur passage et des ruines qu'ils ont laissées derrière eux.

« Mais je ne te demande pas d'aller dans ce monde pour le sauver, mon objectif n'est pas si noble. »

En effet, c'était un aveu. L'avenir de cet autre monde lui importait peu : c'était le sien qu'elle voulait sauver. Parce qu’elle n'était point utopiste, elle tenait d'abord à sauver le sien et ce quitte à en sacrifier un autre pour y arriver. Voila pourquoi elle était prête à miser sur le terrible monstre qui aurait pu tuer son époux s'il lui était venu l'envie de se libérer de son influence. Toutefois, C-21 ne faisait pas cela pour le venger, pas après qu'elle l'ait redécouvert sous la forme d'un robot dénué de raison. Obsédé par sa vengeance, il en avait oublié tout le reste et ça l'a conduit à sa propre perte. Ce constat est malheureux mais les derniers jours de son existence furent un exemple à ne pas reproduire.

« Comme tu le sais déjà, nous y allons pour te rendre plus fort. Assez pour que tu puisses rivaliser... non, pour que tu puisses le terrasser. » annonça t-elle avec une certaine détermination dans la voix.

Elle faisait référence à Zamasu. Lui qui n'a pas hésité un instant à ôter la vie de nombreux innocents, se devait d'un jour rencontrer sa Nemesis. Pour une raison particulière, C-21 voulait que ce soit Cell. Elle voulait voir ce truand ployer le genou face à lui, surtout après avoir appris quelle était sa véritable nature. Imaginez un peu ça : un être issu de la science, surpassant les capacités d'un dieu ! Un tel blasphème équivaudrait au coup de grâce réservé à ce destructeur qui n'avait que faire de balayer la vie sous prétexte de justice divine. En attendant ce jour, la savante allait mettre toutes les chances de leur coté afin de parvenir à cet objectif.

« Bon, et bien je crois qu'il est temps de partir. »

Sans plus attendre, elle déploya sa capsule dans le salon qui s’avérait assez spacieux pour sortir la Time Machine et monta à bord de cette dernière.

« Attends mais j'y pense... regardes toi ! Tu es beaucoup trop grand pour voyager avec moi ! »

Surprise de part cet oubli, la dame en blouse blanche n'avait absolument pas pensé à ça. Du haut de ces deux-mètres-vingt (si ce n'était plus), le bio-cyborg n'allait tout simplement pas pouvoir entrer dans la machine, même à lui tout seul ! Il fallait donc songer à une autre solution dans l'urgence.

« On dirait qu'il n'y a pas le choix... régresses à ta forme de larve et mets toi sur mes genoux, sinon on ne pourra jamais décoller ! »

Et oui, on avait malheureusement affaire à un problème de taille. Ceci étant dit, il fallait bien s'y attendre : l'autre Cell, celui qui est arrivé dans cette ligne temporelle en tout premier fut obligé d'utiliser ce même recours afin d'utiliser la machine dont il s'est emparé après avoir défait le fils de Vegeta, dans sa timeline. Passons, plus vite il se sera transformé et plus vite nos compères pourront repartir. Dès lors que notre monstre à la peau verte se sera positionnée dans le cockpit, sa maîtresse, refermera la cage de verre et entamera leur aventure vers un futur compromis. Quelque soient les épreuves qui les attendent au bout de leur voyage, espérons qu'ils finiront par obtenir ce qu'ils sont venus chercher.

Cell-X avait suivi C-21 jusqu’à ces lieux qui ne lui disaient rien du tout. Même si l’ordre n’était que murmuré par C-21, Cell-X l’entendit distinctement. Il obéit et la suivit docilement. Sa maitresse la conduisit à une énorme maison. Il en était très surpris bien qu’il garda un visage neutre.

Il écouta attentivement les explications de C21 sur le futur. C’était un futur apocalyptique et cela ne lui plaisait pas du tout, il fallait se l’avouer. Cell-X eut un sourire carnassier lorsque C-21 avoua qu’ils ne feraient pas cela pour sauver le futur. Cela le rassurait d’apprendre qu’elle ne pensait pas forcément à bien. Dans tous les cas, il n’avait qu’un seul objectif en tête : devenir parfait. Le reste lui importait peu. Mais il voulait tout de même affronter ce Black qui semblait si fort, d’après ce qu’il comprenait. Il ne comprenait pas du tout qui cela pouvait bien être, mais à vrai dire, il s’en moquait. Il allait l’affronter et le tuer, c’était tout ce qui importait. Et s’il pouvait drainer son énergie vitale pour devenir plus fort, cela lui suffisait amplement. Mais quelque chose lui disait que ce ne serait pas aussi simple. Il prit la parole, annonçant :

Il n’y avait même pas besoin de réfléchir plus longtemps. Et si en échange de cette perfection, il devait affronter quelqu’un de dangereux, cela lui suffisait entièrement. Il se craqua les jointures, montrant clairement qu’il avait hâte d’en découdre.

Il avait hâte de partir, il voulait obtenir sa perfection le plus vite. Chaque seconde comptait, selon lui. Il voulait ardemment devenir Parfait. Il avait développé une obsession, il la ressentait à chaque instant. Son corps en bouillonnait presque, et il n’avait presque que cela dans son esprit. Aller dans le futur est certes une solutio de facilité mais il s’en moquait. La fin justifiait ses moyens. Tant qu’il devenait parfait, cela lui suffisait.

Il eut rapidement sa réponse lorsque C21 lui annonça qu’il était temps d’y aller. Il ne pensait pas que ce serait aussi rapide mais il en était satisfait. Il regarda la Time Machine se déployer sous ses yeux. La forme de la machine à voyager dans le temps était originale, il devait l’avouer. Il s’apprêta à grimper lorsque C21 le stoppa rapidement pour lui dire qu’il était trop grand.

Allait-il rester coincé ici à cause de sa taille. Il espérait bien que non, ce serait problématique. L’ordre que proféra C-21 le surprit mais il obéit. Il était vrai que c’était beaucoup plus simple, même s’il avait ignoré posséder cette capacité génétique. Il se concentra et comprit assez rapidement comment faire. C’était sur le même principe qu’une mue en réalité. Tout son corps se compressa alors et quitta son apparence de sauterelle, laissant derrière lui une mue de sa taille normale. Il grimpa rapidement sur les genoux de C21. Le véhicule décolla alors, et il comprit qu’il était désormais parti pour le futur.

Après moult péripéties, il était grand temps pour notre duo de mettre la main à la patte. Déterminé à obtenir sa forme parfaite et ce quel qu’en soit le moyen, Cell suivit docilement les instructions de sa maîtresse et régressa jusqu'à sa forme larvaire, tout comme l'avait fait son alter ego en arrivant dans ce monde. Laissant le temps à sa créature de grimper à bord, la scientifique prit soin de calibrer la machine et de rentrer les coordonnées de l'époque et de la localisation la plus propice à une arrivée discrète. Il aurait été ennuyant que la machine se fasse repérer dès l'arrivée, d’où ses précautions supplémentaires. Au bout de quelques minutes, tout semblait parfaitement prêt et leur voyage vers le futur pouvait désormais commencer.

« Bien, je crois que ça devrait faire l'affaire. Plus qu'à essayer, maintenant. »

Peu après avoir appuyé le bouton et confirmé sa sélection, la voyageuse temporelle vit la machine se souleva à quelques mètres au dessus du sol, frôlant le plafond avant de complètement disparaître. Cette dernière traversa alors un long tunnel de lumière, exploitant la brèche qu'elle venait d'ouvrir dans l'espace-temps pour atteindre leur destination. En presque deux minutes de voyage, notre petite équipe parvint enfin à se rendre de l'autre coté : un lieu sombre et humide, dans lequel personne ne pose jamais les pieds, tel était l'idéal pour une arrivée en toute disscrétion. La machine à voyager dans le temps termina son atterrissage sans rencontrer la moindre difficulté, dans un coin reculé de cette immense cavité. Ouvrant le cockpit, la rousse laissa son monstre quitter l'engin pour libérer ses genoux et sortir à son tour. Ce n'est qu'après qu'elle rangea le véhicule dans la capsule pour démarrer son briefing.

« Ici, personne ne viendra nous déranger. » annonça t-elle, confiante.

La capsule grise une fois rangée dans la poche de sa blouse, elle sortir cette fois-ci la jaune et jeta cette dernière pour refaire apparaître sa maison. Il allait sans dire que cette dernière avait besoin de rangement. Aussi, la concernée comptait bien s'en occuper après avoir donné ses instructions à l'insectoïde. L'index levé, elle capta rapidement son attention avant d'entrer.

« Afin de mettre toutes les chances de notre coté, on va commencer par analyser la situation à l’extérieur. Cela nous permettra d'éviter les mauvaises rencontres et de nous préparer à la capture des jumeaux. »

Une idée ingénieuse, digne de son esprit scientifique mais... comment comptait-elle s'y prendre ? La Terre, c'est grand, et les cyborgs ne dégagent aucune énergie. Nos protagonistes pourraient tomber nez à nez avec eux à tout moment s'ils venaient à manquer de vigilance. Il fallait donc trouver un moyen sûr de palier aux pires éventualités. S'installant sur son fauteuil, elle fit signe à Cell de s'approcher et dévoila le grand jeu : sur la table ou se trouvaient ses ordinateurs portables y étaient déposés une douzaine de robots-espions, tous chargés et connectés spécialement pour l'épauler dans sa chasse.

« Tu vois ces petits bijoux ? » demande t-elle, en pointant du doigt ces derniers.

« Grâce à ça, je peux surveiller les lieux les plus important depuis les PC et te prévenir à tout moment en cas de danger ou autres découvertes.»

Comme c'était pratique... Cell n'allait pas avoir besoin de pister ses cibles en les suivant à la trace, non : C-21 sera à la fois ses yeux et ses oreilles. Ceci dit, une autre question se posait encore, comment allait-elle le tenir informé constamment de la situation ?

« Viens voir par là. »

Tapotant sur le canapé pour l'inciter à grimper juste à coté d'elle, la chercheuse attrapa l'une de ses petites machines et la colla juste derrière l'oreille gauche (ou du moins ce qui y ressemble) du mutant.

« Parfait. Tant que tu l'auras sur toi, on pourra communiquer à longue distance alors garde le bien. D'ici quelques heures, on aura plus d'info' ce qui nous attends à l’extérieur. »

Tapotant sur le clavier de l'une des machines allumées, elle fit démarrer ses insectes métalliques et les envoya à divers endroit du globe. Comme la survivante l'avait décrit, le monde que notre ami s’apprêtait à découvrir était hostile et et en proie au désespoir. Les images qui s'afficheront sur cet écran seront soit les représentations de lieux désertés, soit une vision d'horreur... mais si par chance, leur recherche permettrait de trouver des groupes de survivant, alors le monstre savait le rôle qu'il aurait à jouer. Aucune morale n'était permise : pour sauver l'avenir, il allait falloir sacrifier cette époque et ce quoi qu'en dise les patrouilleurs, si tant est qu'il en reste encore.

« Désolée mais je ne peux pas te suivre. Pas maintenant en tout cas. Je dois travailler sur un gros projet alors tâche de me contacter uniquement si c'est nécessaire. Je ferais le maximum de mon coté. »

Comme c'était dommage, Cell n'était pas vraiment voué à lui même mais dans cette forme, il allait avoir besoin de se faire petit, le temps de retrouver son apparence humanoïde. C'était également l'occasion pour se mettre en chasse, mais par ou commencer ? Cette grotte gigantesque offrait une grande ouverture vers les montagnes rocheuses, au Sud de Parsley-City. Peut-être voudrait-il jeter un œil à l’extérieur et trouver de quoi se nourrir le plus rapidement possible ? Autrement, il pouvait explorer les alentours et partir à la recherche d'une autre issue. Après tout, cette grande est gigantesque, peut-être a t-elle des choses à cacher ? Quelque soit la décision du bio-cyborg. La jeune femme ouvrit la porte d'entrée et jeta un œil à l’extérieur avant de revenir vers son « chasseur ».

« Je te préviendrais dès que j'aurais du nouveau, en attendant cette maison mérite un brin de ménage. »

Il n’était même pas capable de parler. Cette forme l’incommodait beaucoup trop. Il espérait rapidement retrouver sa forme imparfaite et bipède. La Terre était dans un sale état, cela il l’avait très vite compris. Il allait donc devoir passer du temps en ce monde afin de recouvrer ses forces, avant de se mettre à la recherche des Cyborgs. De toute façon, il allait devoir se montrer patient s’il voulait devenir parfait aussi rapidement. Ce ne sera pas demain la veille qu’il aura fini. C-21 lui expliqua diverses choses lorsqu’il la suivit et qu’il grimpa sur le canapé. C-21 lui colla quelque chose derrière l’oreille, ce qui le dérangeait quelque peu, ne sachant pas ce que cela pouvait bien être. Il comprit sous les explications de la femme que cela allait lui servir de communicateur.

Il était donc plus ou moins livré à lui-même, même si C-21 allait l’aider du mieux qu’elle pouvait. Il réfléchit à ce qu’il allait faire. Non, le choix le plus sûr à faire actuellement était tout simple : absorber quelques survivants afin de rapidement recouvrer ses forces. Plus il recouvrera ses forces, plus vite il pourra absorber les cyborgs dont il avait besoin. Il approchait de plus en plus de son objectif et cela le ravissait au plus haut point. Non loin des montagnes où il se trouvait, il y avait une ville. Cell-X supposait qu’en toute logique, les humains l’avaient désertés afin de se cacher car ils devaient penser que la ville serait dangereuse. Sitôt cette pensée achevée que Cell se contredit : En se cachant de manière aussi prévisible et aussi facilement, ça faisait de cette cachette une bonne cachette. Après tout, personne de sensée ne penserait que quelqu’un se serait caché dans un endroit aussi évident. Il sourit et décida de se rendre à la ville. Au moment où il commença à courir, il se stoppa dans son mouvement. Ce n’était pas la bonne méthode. Dans son état actuel, il ne pouvait pas faire grand-chose. Non, il valait mieux qu’il attaque la ville plus tard, si jamais celle-ci s’avérait être un minimum habitée.

Mais alors que faire ? Aller aider C-21 à faire quelque chose dont il ne savait rien ? Il n’était pas sûr de vouloir le faire. Non, le choix le plus évident à faire était d’attendre que les appareils de C-21 ne l’informent qu’il y avait quelque chose, le temps qu’il récupère. Et en attendant, il décida de fouiller la grotte. Celle-ci était plutôt immense. Il décida de s’éloigner de la maison, cherchant à découvrir ce qu’il y avait dans cette grotte.

On peut aisément comprendre son enthousiasme à l'idée de gagner en puissance mais la précipitation l'aurait sans aucun doute mené vers une mort prématurée. Dans son état le plus faible, le mutant dû se résoudre à la patience et décida d'optimiser ses chances de réussites en collectant le plus d'informations possibles avant d'agir. Résumons un peu : nous savons grâce à C-21 que le Trunks de cette époque est gravement blessé et qu'il soigne ses blessures à l’hôpital. Voila une bonne chose à entendre car d'un coté, cela faisait une menace de moins à gérer pour notre étrange animal. D'un autre en revanche, cela voulait dire également que les cyborgs n'allaient pas l'avoir dans les pattes. En quelques mots : il fallait se concentrer sur eux et les éviter à tout prix. Dans un monde comme celui-ci, attendre le bon moment est souvent la clef de la réussite.

En explorant la grotte, la bio-cyborg ne trouva pas grand chose d'intéressant : pas de matériaux rare, de pierre magique ou d'ingrédients secrets pour soigner les blessures. Il ne fallait pas compter sur le hasard, ça c'est sûr. La malchance, par contre, était bien au rendez-vous, en approchant d'une pente glissante. Le malheureux tomba dans l'eau et se fit emporter par le courant sous-marin. Ayant à peine le temps de réagir, notre monstre de poche aura peut-être eut le temps de retenir sa respiration avant de se faire engouffrer dans la descente. La pression de l'eau était forte, assez pour tuer n'importe quel être humain « normal ». Heureusement pour lui, notre insectoïde était doué d'une grande résistance et de capacités de régénération accrue. Ce voyage forcé n'était pour lui rien d'autre qu'un mauvais moment à passer.

Entraîné à des kilomètres de sa position initiale, le petit monstre ne revit la lumière du jour que lorsque le courant l'eut expulsé jusqu'en dehors des souterrains, au bord d'un fleuve séparant les étendues rocheuses à une terre désertique sur laquelle ne semblait pousser rien d'autre que de longs champignons, hauts comme des sapins. Autant dire que du premier coup d’œil, notre jeune ami ne trouverait rien à se mettre sous la dent. A moins de se mettre à chercher sérieusement la trace du moindre survivant... oh, attendez un peu ! Vous avez-vous ça ? Ce bâtiment ! Là bas !

Un château ! En plein milieu de ce désert ! Pour n'importe quel randonneur habitué, il faudrait une demi-journée pour s'y rendre mais ça n'avait rien d'une épreuve pour Cell, même maintenant ! Même s'il ne l'apercevait que difficilement de loin, il put se rendre compte que la grande bâtisse n'était pas en si bon état : les pierres de la façade étaient craquelées, une partie du plafond s'est effondré... mais bon, on pouvait tout de même constater la présence d'échafaudage et même d'une antenne satellite. Ce n'était peut-être pas une certitude mais se pourrait-il qu'il y ait de la vie par ici ? Au stade actuel, le quadrupède ne pouvait utiliser sa détection sensorielle pour détecter les énergies. Il allait lui falloir compter sur ses cinq sens pour déterminer si cela en valait la peine ou pas.

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En l'absence de communication de la part de son alliée, voyons voir quelles options s'offrent à lui :

- Rebrousser chemin et regagner la grotte en nageant à contre courant (plutôt risqué, 18% de chance de réussite).
- Se rendre au château et passer par la grande porte.
- Tenter de s'infiltrer discrètement en passant par les ouvertures (63% de chance de réussite).
- Ignorer le château et traverser le désert ? Il y a peut-être quelque chose à découvrir...

Il n’y avait rien dans la grotte, il l’avait rapidement remarqué. Y rester plus longtemps n’était pas nécessaire du tout. Il s’apprêta à faire demi-tour mais se fit brutalement happer un courant d’eau. Il tenta d’y résister mais sans succès. Le courant ne le blessa pas, de par sa robustesse. Mais malgré cela, il n’arrivait pas à rester. Il était contraint d’attendre d’atterrir quelque part, même si cela ne lui plaisait pas. Son corps ne risquait pas de mourir, ou d’être gravement blessé.

Et au bout d’un certain moment, il atterrit justement quelque part. Il prit un certain temps afin de se reposer, de reprendre son souffle. Ensuite, il observa les lieux où il se trouvait. Il se trouvait à une zone entièrement désertique. Il n’y avait absolument rien d’intéressant, il le voyait bi…Non, une minute. Il y avait quelque chose, il le voyait au loin. C’était une sorte de château. Il observa le château sans dire un mot. En réalité, il pensait qu’il n’y avait personne. Après tout, suite à ce que cette époque avait subie, cela lui semblait logique. Personne ne se cacherait dans un endroit aussi évident. Pourtant, il voulut explorer l’endroit. Il décida de s’y rendre en rentrant par la porte principal. Il se mit en route sans une pensée supplémentaire.

Pas de temps à perdre ! S'il y avait ne serait-ce qu'un seul occupant dans ce château alors Cell irait jusque là bas pour le dévorer sans ne rien laisser ! Confiant quand à ses capacités, l'insectoïde s’empressa d'aller jusqu'à son nouvel objectif, sans se douter de qui pourrait bien se trouver à l'intérieur. Tandis qu'il n'était plus qu'à une trentaine de mètre de la porte, un bruit sourd retentit depuis l'intérieur du bâtiment.

Les canons de l'artillerie lourde explosèrent tour à tour alors que de nombreux missiles fusaient en direction de l'animal. Si ces derniers ne parviendraient pas à le tuer d'une seule salve. L’efficacité de ces armes n'était pas à négliger : cet équipement futuriste était suffisamment avancé pour lui infliger de nombreuses blessures. Peut-être qu'une approche discrète aurait été plus prudente ? Quoi qu'il en soit, l'effet de surprise ne jouait pas en la faveur de ce visiteur non désiré. Poursuivi par les missiles à têtes chercheuses, il n'eut d'autres choix que de foncer vers la porte principale et ce non sans encaisser quelques explosions avant de se mettre à l'abri... mais pour combien de temps encore ? Une fois à l'intérieur, la première chose qu'il vit fut un long couloir faiblement éclairé. Plusieurs embranchements s'offraient à lui mais il n'y avait pas de temps à perdre à la réflexion : de là ou il se trouvait, il pouvait entendre les bruits de ses ennemis accourant vers l'entrée.

« L'intrus a pris l'entrée principale ! Fermez la porte ! »

La porte métallique claqua derrière Cell dans un bruit assourdissant. Le voilà seul en plein milieu d'un territoire ennemi et pas moyen de trouver le moindre échappatoire en restant ici. Il allait lui falloir se montrer plus malin que ses ennemis car tant qu'ils auront cet équipement sur eux, ils seront trop dangereux à approcher, surtout à plusieurs. Quelque soit le chemin qu'il ait emprunté, notre ami vert dû se dépêcher de le prendre pour ne pas se retrouver encerclé d'office. Bientôt, il tombera sur... un labyrinthe ?! Oui, vous ne rêvez pas. Il y avait bel et bien un labyrinthe dans ce fichu château et c'était bien là dedans que les occupants des lieux comptaient traquer la bête qui s'est octroyée le droit de pénétrer au sein de leur foyer.

« Il est passé par là, regardez. »

« Celui-là on va s'le faire, les gars. »

Déterminés à supprimer ce monstre, ces gens en uniformes progressaient rapidement en suivant les empreintes que l'insectoïde laissaient derrière lui tandis qu'il se rapprochait du grand labyrinthe. Autant dire que pour un non habitué, ces lieux étaient un puzzle infernal ! Combien de temps est-ce que cela lui prendrait rien que pour trouver une nouvelle issue ? A ce stade, il n'était plus vraiment temps de réfléchir de toute manière et l'insectoïde ne tarda pas à tomber sur un embranchement. Maintenant la question est... ou va t-il aller ?

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- A gauche ? Quitte à choisir un chemin, autant prendre le premier.
- A droite ? Il y a comme une odeur de grillé de ce coté...
- Tout droit ? Qui sait ce qu'on pourrait trouver ?
- Peu importe ! Il n'y a qu'à défoncer les murs ! (23% de chance de réussite)
- Rebrousser chemin et affronter directement ceux qui l'ont pris en chasse.

Bon, il devient évident que cette destination n'était pas la meilleure pour commencer ce projet de grande envergure. Malheureusement, notre gros insecte allait devoir faire avec la situation dans laquelle il s'est mise. De nombreuses options s'offraient à lui mais il ne disposait pas d'assez de temps pour y réfléchir. Quelque que soit sa décision, qu'elle soit dans cette liste ou non, il allait falloir agir vite ! Les bruits de leurs pas se rapprochaient déjà ! A toi de jouer, Cell !

La porte fut refermée, tandis qu’il s’était fait remarquer. Il aurait sûrement dû être plus discret. Pas question de fuir, avait pensé Cell au départ avant de se prendre un tir et de commencer à fuir. Il ne réfléchit pas vraiment à la direction qu’il fallait prendre, il se mit à courir sans prendre le temps d’analyser où il se trouvait ou il allait. Il atterrit à un carrefour et il allait rapidement devoir prendre une décision. Mais ici, se fier à son instinct n’était pas une si bonne idée. C’était du hasard, malgré ce qu’il pouvait entendre. Il sourit et se cacha au début du couloir de droite, à l’interstice, attendant simplement qu’ils arrivent à sa hauteur. Il sauta alors sur le plus proche, cherchant à le piquer avec sa queue et à l’absorber. Il chercha à se placer de sorte que le corps de victime lui serve de bouclier le temps qu’il la dévore. Il ne voulait pas le dévorer jusqu’au bout, jusqu’à le faire disparaitre. Il comptait simplement l’affaiblir de manière extrême et si cela fut fait, il sauta sur un autre afin de répéter le même processus  afin de l’affaiblir avant de sauter sur le suivant.

Face à une situation comme celle-ci, il est clairement difficile de trancher entre la sécurité et l'action. En ce qui concerne Cell, ce dernier déchanta rapidement lorsqu'il eut comprit que la puissance de l'armement terrien était bien plus puissant qu'il ne l'avait imaginé. Tranchant la poire en deux, l'insectoïde prit la décision d'affronter ses opposants en profitant des recoins pour lancer son attaque surprise. Collé au mur, ce petit monstre avait certes toutes les chances de surprendre sa prochaine victime mais qu'en était-il des autres ? En parlant d'eux justement, voilà qu'ils arrivaient jusqu'à la croisée des chemins . Armés jusqu'aux dents, ces derniers ne s'arrêtèrent que pour aviser leur camarade de la direction à suivre.

« Alors ? » demanda le moustachu.

« A droite ! Ses empreintes vont à droite ! » déclara sa collègue.

« Alors c'est parti ! » ajouta le plus dégarni.

Ce dernier s'élança en premier, mitraillette en main. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'il vit sa proie l'attendre à l’extrémité du couloir. Cell lui sauta à la gorge pour se repaître de lui.

« Hiii ?! »

Un bruit sourd raisonna et la pauvre créature fut projetée contre le mur. Portant secours à son camarade, l'homme au bouc fit usage de son fusil à canon scié et ne manqua pas sa cible. Tirant presque à bout portant, la quasi-totalité des projectiles envoyés par son arme percutèrent d'un coup l'intrus qui s'avérait heureusement trop résistant pour que celles-ci ne lui infligent des blessures mortelles. Cela relevait presque du miracle : ses armes conçues pour permettre aux simples humains de tenir tête aux cyborgs, avaient un potentiel de combat non négligeable et elles représentaient une menace pour Cell, surtout à son niveau de puissance actuel. Si elle pouvait certes surprendre l'un d'entre eux individuellement, la création du Dr. Gero avait peut-être sous-estimée les capacités de des terriens lorsqu'ils étaient réunis. Non seulement sonnée par la puissance du choc, notre bête affaiblie commençait tout doucement à sentir sa vision se brouiller.

« Boudiou ! Mais c'est qu' l'est 'core debout ! Faut l'plomber, là ! »

Braquant leurs armes sur le monstre, le groupe entier ouvrit le feu afin de malmener celui-ci jusqu'à ce que la vie ne quitte son corps. Il serait toutefois étonnant que Cell abandonne aussi facilement. Il pouvait soit s'entêter à continuer le combat ou se résigner à fuir pour assurer sa survie. Loin de se douter de la panade dans laquelle il s'est mit, sa maîtresse quant à elle, devait être en train de ranger la maison tranquillement à l'heure actuelle. Qui aurait crû qu'il visiterait un endroit des plus dangereux au cours de ces premières heures dans cette ligne temporelle ? Enfin, cessons de tergiverser et voyons quelles options s'offrent à lui.

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Malgré tout, Cell pouvait toujours...

- prendre l'un des trois embranchements (gauche, droite, ou tout droit).
- forcer le passage pour faire demi-tour.
- continuer le combat. (risque mortel. 19% de chances de réussites).
- tenter de s'enfuir en défonçant le mur du labyrinthe (risqué, 23% de chances de réussite).

Si peu d'options et si peu de temps... si ces blessures viennent à se multiplier alors le voyageur du temps ne ferait pas long feux face à ces fous de la gâchette. Quoi qu'il décide de faire ou s'il a une meilleure idée que celles listées plus haut, alors qu'il n'hésite pas une seconde à se saisir de l'occasion puisque la prochaine décision pourrait bien être sa dernière.

Il s’était surestimé et il les avait sous-estimé. Ils avaient commencé à le canarder et il commençait à être de plus en plus blessé. S’il restait sans rien faire, il allait mourir. Il commençait à perdre connaissance, sa vue se brouillait. C’était un échec total. Il se releva doucement, s’apprêtant à planter l’un pour se repaître de lui. Mais il n’en eut pas le temps. Ils avaient remarqué qu’il était toujours en vie et avait commencé à lui tirer dessus. Il était de plus en plus blessé, ce qui aurait pu le surprendre s’il avait pu réfléchir. Après tout, une arme ne devrait pas pouvoir le mettre hors d’état de nuire. Pourtant, c’était le cas actuellement. Il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il devait fuir. Le plus proche de sa position actuelle était le chemin de droite, il valait mieux qu'il y aille. Il y avait comme une odeur de grillé, comme s'il y avait de la nourriture. De quoi se soigner, en somme. Il y courut rapidement, du mieux qu’il put. Même s’il commençait à voir sa vue se brouiller, il ne devait pas abandonner. Il ne devait pas rester ici. S’il restait ici, il allait juste mourir. Et il était incapable de forcer le passage pour pouvoir fuir ce château, blessé comme il était. Ses blessures commençaient déjà à se régénérer, mais il était bien trop faible et dans sa forme actuelle, sa régénération allait prendre trop de temps. Il valait mieux battre en retraite pour le moment. Mais il comptait bien se venger.

{Hors de question que je quitte ce château sans m’être vengé. Je vais les absorber plus tard, pour pouvoir me renforcer.} pensa-t-il en tentant de mettre de la distance entre eux.

C’était ses gênes Saiyan qui parlaient, ainsi que ses gênes de Démon du Froid. Bien que d’apparence chétive et faible, Cell-X pouvait s’avérer être quelqu’un d’orgueilleux. D’extrêmement orgueilleux. Et le fait que de stupides armes aient pu le mettre dans un mauvais état le mettant dans une rage folle. Oh que oui, il allait tout faire pour se venger.

« P'fiou... ça aura été plus long que prévu. »

Rien de plus satisfaisant que d'avoir une maison nettoyée et bien rangé. Maintenant que le salon semblait un peu plus spacieux et surtout plus ordonné, la chercheuse termina de passer son coup de balais dans les autres pièces et jeta enfin la carcasse de Cell par la fenêtre. Lorsqu'elle eut terminé de passer son coup ce ménage, C-21 jeta un œil aux écrans qu'elle avait déplacé jusqu'à son bureau dans sa chambre. Plusieurs images apparaissaient, indiquant les positions qu'étaient en train de rejoindre ses robots espions. Ceux-ci ne devaient pas tarder à obtenir de nouvelles informations sur les zones qu'il étaient en train de parcourir , ce qui veut dire que la créature qu'elle avait emmené recevrait bientôt des nouvelles sur ce monde en proie au désespoir. Dans cette attente, la scientifique profita de ce temps pour s'adonner à un projet très particulier : celui d'un armement que la Terre n'a encore jamais connu.

« Projet REX, c'est parti. »

Peu après avoir branché la Clef USB dans son ordinateur, la savante parcourra les dossiers récupérés à la base afin de mieux appréhender le projet et y trouver des ébauches afin de déterminer quelle sera l'utilisation la plus optimale d'une machine de guerre. Au fur et à mesure qu'elle parcourait les éléments présents dans le support, une question émergea dans son esprit : pourquoi n'ont-ils pas chercher à convertir leurs hommes en cyborg ?

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« Ne le laissez pas s'échapper ! »

« Non. Vue la route qu'il prend, pas la peine de le poursuivre. »

Dans son empressement, Cell n'aurait peut-être pas remarqué les nombreuses caméras situées au mur. Celles-ci suivaient ces mouvements d'un bout à l'autre de chaque couloir qu'il aurait pu emprunter. Se faisant, il y avait presque toujours un œil posé sur lui et ce peu importe ou il pouvait bien se rendre. En continuant sa course, le bio-cyborg put se rendre compte d'une chose étrange. C'était... calme ? Oui, trop calme. Quelle qu'en soit la raison, on dirait bien que ses assaillants ont arrêté de le poursuivre et c'était une bonne chose. Ceci étant dit, il ne valait mieux pas perdre trop de temps. Il était déjà difficile pour notre pauvre créature de ne pas sombrer dans l'inconscience et son état n'avait rien de très glorieux à l'heure actuel. Fort heureusement, il vit enfin une pièce au bout du couloir. La grande porte de mécanique était déjà ouverte et il put y distinguer... des cadavres ?

Oui, c'était bien ça. Des corps humains en plus. Il suffisait d'un coup d’œil pour comprendre que ces pauvres gens ont été rôtis sur place et laissés ici. Se pourraient-ils que ces morts furent autrefois des intrus, tout comme lui ? Une fois à l'intérieur, l'insectoïde n'aurait aucun problème à les assimiler et regagner des forces mais alors qu'il s'approchait de l'entrée, notre protagoniste put se rendre compte que la température était extrême ici. Il ne tiendrait pas plus d'une dizaine de minute à l'intérieur avant de finir complètement déshydraté alors était-ce bien prudent d'y entrer ?

D'un autre coté, peu d'options s'offraient à lui. Il pouvait tout aussi bien faire demi-tour mais encore une fois, les caméras suivaient les moindre de ces mouvements. Peut-être serait-il plus sage de faire preuve d'observation et agir en conséquence ?

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Que faire, que faire... ?

- Poursuivre jusque dans la pièce pour y accumuler un maximum d'énergie ?
- Rebrousser chemin ? Plutôt risqué.
- Une autre idée, peut-être ?

Cell-X mit beaucoup de temps à comprendre qu’il n’était plus poursuivi par les gardiens. Dans le doute, il continua sa course, au cas où. Il ne prêta même pas attention aux caméras de surveillance. Il était bien trop occupé à fuir, et à essayer de ravaler sa fierté. Il avait échoué. Il était blessé. Il avait besoin de soin, d’énergie vitale. Mais il n’y avait rien qui pourrait lui permettre de sustenter à ses besoins. Cell-X ne croyait pas au destin. Le futur n’était pas figé dans le marbre. Il était lui-même témoin, étant donné que son avenir a été chamboulé de nombreuses fois. Pourtant, il croyait en la chance. La chance qu’il fût placé devant une porte, où l’odeur grillait se faisait de plus en plus forte. Manger des humains ne lui posait aucun problème. Après tout, c’était sûrement eux qui avait le plus d’énergie vitale à lui fournir. Aussi, sans même hésiter, il entra dans la pièce, bien que restant sur ses gardes. Il faisait trop chaud, il ne risquait pas de pouvoir tenir longtemps. Sa queue chercha à se planter sur l’un des corps afin de l’absorber. C’était le plus rapide qu’il puisse faire s’il voulait se renforcer. Il resta tout de même attentif à tout ce qui pouvait arriver afin de réagir au plus vite, il ne prêta même pas attention à ce qu’il absorbait. Une fois planté, il surveillait juste les alentours afin de ne plus se laisser surprendre.

Il aimerait se débrouiller tout seul, mais de l’autre côté, il était très probablement coincé dans cette pièce à se sustenter, mais à suer de chaleur. Il allait très bientôt devoir sortir de là, et trouver quelque chose à faire. Sinon, il pourrait bien vite mourir. Mais il avait besoin des informations que pourrait lui fournir les insectes. Mais pour le moment, tout ce qu’il pouvait espérer, c’était pouvoir redevenir bipède. Redevenir bipède signifierait qu’il serait devenu suffisamment fort pour pouvoir affronter des personnes et pouvoir réutiliser des techniques. C’était là sa seule issue. Mais ce ne serait probablement pas avec ce « repas » qu’il allait pouvoir y arriver.Non, Cell-X se rendait compte que venir ici avait vraiment été un mauvais choix. Plus que tout, il aurait dû informer sa maitresse.

Parfois, ne rien faire et se contenter d'observer les alentours pouvait être la meilleure de toutes les décisions. Ceci, Cell l'a appris à à ses dépens puisque c'est lors de son entrée dans la pièce que la grande porte se referma brusquement. Comment aurait-il pu ne pas se rendre compte d'un piège aussi évident ? Quelle tragédie, voilà qu'il allait finir dans le même états que ces pauvres gens dont ils se nourrissaient de leur chair grillée. L'apport en nutriment de ce repas abominable était faible, bien loin de ce qu'il lui faudrait pour récupérer sa première forme humanoïde et un potentiel non négligeable. Que cela lui serve de leçon car son corps seul ne pouvait atteindre la perfection si l'esprit ne suivait pas. A partir de maintenant, il se devait d'être plus réactif, plus malin. Ainsi, il saurait déjouer n'importe quel piège tendu et pourrait de nouveau aspirer à cette forme parfaite qui ne se ressemblait qu'à une utopie pour le moment.

Si sa maîtresse n'avait pas encore repris contact avec lui, ce n'est non pas seulement parce qu'elle était loin d'imaginer dans quelle situation il s'est embourbé mais parce que le signal des robots-espions n'a pas encore été donné. Combien de temps lui faudrait-il encore patienter ? Quelques secondes ? Quelques minutes ? Quelques heures encore ? Il ne valait mieux pas compter là dessus. Pour l'heure. Cell allait devoir se débrouiller seul. Prenons le temps d'analyser la situation : La pièce est verrouillée et son blindage n'allait pas céder aussi facilement. Les vitres renforcées du plafond ne laissent passer rien d'autre que les rayons du soleil et les murs métallisés ne permettrons à quiconque de s'échapper.

En quelques mots, la porte, les murs et le plafonds demeuraient si résistants que même Cell ne pourrait les faire céder en l'état actuel. C'en était presque à croire que cette pièce à été conçue spécialement pour le confiner et l'éliminer... à un détail près : n'y a t-il pas un élément dans cette pièce qui n'est pas aussi résistant que les trois autres ? Si c'était bien le cas alors notre petit monstre avait tout intérêt à en profiter avant de finir dans le même état que les précédentes victimes dont les restes gisaient au sol, à moins bien sûr qu'il ne souhaite partager leur sort.

C'est une question de vie ou de mort. Comment s'échapper d'ici ?

Il fait tellement chaud... s'il n'y parvient pas au bout de trois tentatives, il finira calciné et la mission se soldera d'un échec.

Il faisait bien trop chaud, et la porte s’était refermé. La viande n’était pas très nourrissante. Aussi, il ne toucha pas aux autres morceaux. Il était en danger, et c’était quelque chose qu’il ne comprenait pas vraiment et qu’il n’acceptait pas cela. Mais pour l’heure, il fallait trouver un moyen de fuir. Il était hors de question pour lui de mourir maintenant. Il n’avait rien accompli du tout et cela le répugnait. Il avait bien compris qu’il ne pouvait pas compter sur sa maitresse pour le moment.. Il ne lui en voulait pas vraiment. Après tout, c’était lui qui avait été imprudent. Et puis, il ne devait pas se fier qu’à elle. Il devait aussi apprendre à agir tout seul.

La porte semblait blindée, il lui était donc impossible de la forcer pour en fuir. Les murs étaient sûrement trop résistants. Et ne parlons même pas du plafond. Non, sa seule chance était les vitres. Du moins, c’était ce qu’il pensait. Il valait mieux en profiter et essayer de la péter. Mais avait-il la moindre possibilité d’essayer de les casser. Il n’en était pas vraiment sûr.

Il eut soudainement une idée. C’était sa seule chance. Sa queue enroula autour d’un des cadavres calciné. Il grimaça à la chaleur du corps puis leva lentement sa queue avant de la faire tournoyer de plus en plus rapidement. Son idée était simple : il allait se servir du corps comme un missile envoyé à pleine puissance contre la vitre afin de la péter. Il continua de faire tournoyer le corps de plus en plus, sans s’arrêter, cherchant à accumuler de plus en plus de vitesse et de force.

Le moment venu, lorsqu’il jugea que c’était bon, il relâcha son emprise sur le corps calciné, l’envoyant à pleine puissance contre la vitre, espérant que cela suffirait pour la briser.