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 [Privé] Icare

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Boss Stinger
Boss Stinger
Terrien
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MessageSujet: [Privé] Icare   [Privé] Icare ClockMar 22 Aoû 2017 - 22:29


Gilean avançait, la flèche d’Argent était silencieuse. L’heure était tardive, son esprit était perdu, ces pieds fatigué de cette errance interminable. Il ne pouvait pas dormir, il ne pouvait plus respirer, il se réveillait tout le temps le souffle court et les idées embrouillées. Le monde ne tournait plus rond, l’univers semblait s’être épris d’un nouveau but, un objectif qu’il ne comprenait pas. Bêtement, naïvement, il pensait qu’en voyant dans le temps, en contrôlant le futur et le passé, il avait le contrôle sur la totalité de sa vie. Mais le temps n’était pas le plus dangereux ennemi de la perfection. Dans ce monde si beau, dans cette galaxie si ordonnée, une chose faisait battre le coeur du Boss Stinger de façon douloureuse qu’il ne dormait plus. Le monde avançait, le temps passait, les évènements se suivaient sans cesse, parfaitement coordonnée au grand dessein de Stinger Industry, mais il semblait désormais totalement extérieur, lointain à tout cela. Il se regardait marcher, il se regardait courir, il se voyait pleurer et crier. Chaque nuit, chaque jour, le même réveil, les mêmes perles de sueur sur son corps, les mêmes perles de peur envahissant son esprit. Plus rien n’était beau, plus rien n’était humain. Ils étaient tous des aliens, ils étaient tous des monstres. Dans la nuit éternelle de la galaxie, ces immenses monstres s’affrontaient dans une lutte dont il ne voulait plus participer. Gilean regardait sa montre, regardait le ciel noir simulé sur l’immense vaisseau-cité. Il était tard, plus tard encore que ce qu’il voulait l'admettre.

Il s’assit sur un banc, les mains serrés et les phalanges craquant sous la force exercé. Il aurait pu aller voir Ellias, disponible comme toujours, près à l’écouter et à l’entendre. Mais jamais il ne pourrait comprendre, jamais il ne pourrait concevoir ce qui se passait actuellement dans l’esprit si agité de Stinger. Il se sentait idiot, plus idiot que jamais de perdre du temps sur quelque chose de si inutile, d’aussi improbable et imprévisible. L’homme qui voyait tout manquait d’informations, il avait à nouveau peur de l’inconnu. Il s’était éloigné de Dosatz, de cette enfance si chaotique et de ses plus grande peur,pourtant il était plus terrorisé que jamais. Elle, son esprit brûlait à chaque fois que son regard apparaissait dans sa tête, que ces baisers envahissait ces sens comme pour s’accrocher au rares bulles d’air qui semblait composer son nouvel environnement. Comment cela se faisait il, son monde avait été bien plus beau, bien plus simple sans elle, mais aujourd’hui, il ne pouvait plus imaginer être loin. Il se leva, courut en hurlant, seul dans la nuit, les yeux humides et les joues rougis par la rage. Il ne contrôlait plus rien, son esprit ne savait plus quoi faire. Tout était là, les aléas de la vie suivaient leurs cours normale, mais la grande horloge de la vie semblait avoir révélé une nouvelle couche, un nouvel élément pourtant évident jusque là. La douleur au pieds et la douleur dans son coeur furent totalement éclipsé par la souffrance de ces muscles poussé à l'extrême. Dans l’immense serre, dans l’immense vaisseau, dans l’immensité du cosmos, il était essoufflé en moins de trois cent mètres. Qui était il, qui pouvait il prétendre protéger alors qu’il n’avais aucunement la possibilité d’affronter un quelconque héros, dans un monde où personne n'avait besoin de sa protection ? Dans cette galaxie, les hommes et les femmes avaient tous une force si grande, si puissante. Même elle semblait de fer, inébranlable. Ils étaient tous forts, ils étaient tous bien plus fort que lui. Et elle, qui était elle pour le tourmenter ainsi ? Elle vivait le meilleur de tout tout les mondes, ne réfléchissait pas au conséquences, ne voyait pas la souffrance. Quand l'un n'était pas la, l'autre prenait la relève. L'autre, toujours lui, toujours ce monstre énorme et infranchissable qui semblait immortel. Il était la, nu, face à un géant, uniquement armé d'un amour et d'un pouvoir tragique.

L'ascenseur montait, toujours plus haut, toujours plus vite. Sur sa bouche, un respirateur portable et sur son corps une combinaison pour aller dans l’espace, assez fine pour laisser voir son corps nu sous cette couche protectrice. Près de Léto, le vaisseau était dans le champ gravitationnelle d’une immense nébuleuse les plaçant dans un vol stationnaire parfaitement équilibré. Le bruit de glissement pneumatique semblait inexistant dans son esprit, rien ne pouvait percer la brume qui s'immisçait partout, sans aucune limite. Ces pieds étaient tremblant, ces poumons en feu. Son visage était partout, il la voyait sans qu’il ne puisse faire quoi que ce soit. Plus jamais il ne voulait utiliser l’épice, plus jamais il ne voulais connaitre le futur. Tout cela n'avait plus d’importance, plus rien n’avait d’importance d’ailleurs. Il voulait fermer les yeux, oublier tout ce qui s’était passé, retrouver un temps plus paisible, un esprit bien plus calme. Mais rien y faisait, son regard était la, embrassant la moindre tentative qu’il avait de fermer les yeux. Ces cheveux percait toute lumière, toute obscurité, ces hanches faisait voler en éclat le moindre élan d’espoir qu’il avait, sa bouche emportait son âme profondément en lui. Une erreur, la plus douce et la plus délicate des erreurs qu’il avait pus commettre. Pourtant, c’était celle qui allait le tuer, celle qui allait mettre un terme à chacune de ces secondes se souffrance. Une épée en plein coeur, un torrent d’eau dans ces poumons, une boule de lave dans son estomac. Son corps tremblait, ses yeux rougis par ce qu’il savait être la douleur d’Icare. Il avait tenté, il avait rêvé, il avait espéré, il était en train de tomber. Il savait qu’il n’y avait plus aucune chance, plus rien. Aucune conclusion a tirer, aucun espoir à avoir. Tout était définitivement terminé, tout était définitivement conclus. Une nouvelle page se tirait, une nouvelle page s'arrachaient. Mais le livre était aujourd’hui vide, plus aucune page restait à enlever, plus rien ne voulait disparaître. Il avait tout ce dont il pouvait rêver enfant, tout ce qu’il avait toujours voulu. Pourtant, il savait qu’il y avait une chose qu’il n’avait pas, une chose qu’il ne pourrait jamais avoir, qui fouettant son esprit à chaque minute d'innatention. Dans cet univers si grand, il n’y arrivait plus, il ne voulait plus lutter. Il était seul sur l’immense passerelle montante toujours plus haut. Des flashs successif dans son esprit, des odeurs, des moments, des sons, des sensations. Son corps luttait pour qu’il survive alors que son esprit semblait vouloir s’auto-détruire. Qu'est ce que le corps pouvait faire quand celui qui le contrôlait n'avait plus d'espoir ? Des désirs profond innateignable ?

Les sas s'ouvrirent sur son passage et se refermèrent juste derrière lui. A chaque porte, la pression diminuait, la gravitait semblait filer, le vaisseau semblait exercer une pression moins grande sur le corps de Gilean. Des dizaines de portes coupe-feu, prévu pour empêcher l’entrée ou la sortie involontaire, prévu pour encaisser des frappes assez puissante pour disloquer des planètes, prévu pour assurer la sécurité de ceux qui sortait. Et si il sortait indéfiniment ? Et si Gilean sortait sans jamais revenir de cette obscurité dévorante ? Seul le froid de l’espace pouvait calmer le feu brûlant dans son corps humain si faible, si pitoyable. Le dernier sas, la dernière porte, le dernier coup de frein de l'ascenseur, puis les bottes à gravité s'activaient en donnant un appui essentiel pour que son assiette se stabilise, que son corps retrouve l’équilibre pour ne pas se perdre dans l’infini de l’espace, pour qu’il ne finisse pas comme de la poussière d’étoile. Pourtant, Gilean voulait partir, s’éloigner toujours plus de la réalité, atteindre un point dans l’espace ou il serait quelque chose ou plus rien ne pourrait le toucher, ou plus rien ne pouvait le faire souffrir. Elle était si loin et si proche en même temps. Il pouvait la rejoindre ici et maintenant, ordonner au vaisseau de lancer les propulseurs et directement téléporter un des chasseurs à la surface. Il pouvait la retrouver, courir et l’embrasser, la couvrir de tout ce qu’il avait, lui donner tout et tout perdre. Mais il y avait un hic, il y avait toujours un hic. Elle était tiraillé par un choix que personne ne devait jamais avoir à faire. Si il l’a rejoignait, si il venait directement à elle, il ne l’a retrouverait pas, pas aussi complète que ce qu’il voulait. Quand ils avaient passé les quelques jours ensemble, sur le Coeur de Fer, il n’y avait qu'eux deux, rien d’autre ne pouvait s'immiscer dans ce moment aussi parfait qu’improbable. Aujourd’hui, la galaxie les séparait plus que jamais. La vie, les ennuis de chaque jours, la banalité et les évènements à venir, les instants… Tant d'élément que le vaisseau le plus rapide de la galaxie ne pouvait pas devancer ni même rattraper, tant de chose que Gilean ne pouvait pas contrôler. Le temps avaient beau être observable dans toute les directions, avec plusieurs branches aussi complexes les unes que les autres, les éléments les plus important étaient des points dans l’espace, des moments aussi puissant que impossible à manquer ou à changer. Et si certains avaient été aussi magnifique et bénéfique pour lui, il savait que les prochains allaient être bien plus sombre, bien moins puissant. Il observa la voûte céleste, la beauté des astres brillant, comme des phares brillant à travers le temps. Après leur mort, les étoiles avaient encore un éclat, quelque chose qui brillait à travers le temps et l’espace. Elles lui offrait en cet instant un éclat qu’elles n’avaient plus depuis si longtemps. Dans cette immensité plus grande encore que les limites de l'imagination, Gilean regardait partout, cherchait une réponse, une solution magique qui aurait la possibilité de régler tous les problèmes. Mais rien, le silence absolu dans l’espace infini. Il n’était rien face à tout cela, qu’un simple humain remplaçable, oubliable. Qui se souviendrait de lui dans des dizaines d’années, des centaines, des milliers ? Il ne valait pas mieux que de la simple poussière d’étoile, il ne valait pas mieux.

Son coeur battait la chamade, il cherchait à rompre jusqu'à sa propre forme pour pomper plus de sang, toujours plus affolé. La tête lui tournait, ces bras tremblait. Il l’a voulait, il ne voulait qu’elle, entière, sans retenue ni condition. Il hurla, arma les canon dans une danse majestueuse, son implant permettant d’ordonner des tirs automatisé par la simple force de son esprit et des gestes précis. En un ballet, le canon tribord de classe Armageddon fit feu, transformant la nuit noir en une intense lumière émise par un rayon d’une taille infini. Gilean hurlait, Gilean souffrait. Il faisait feux avec un deuxième canon, pompant une énergie si grande que le vaisseau devait activer les réacteurs de combat. Dans l’espace, personne ne l’entendait alors qu’il tremblait, le visage entièrement rougis par la force de sa haine. Il criait seul dans la nuit de la vie, personne ne répondrait à son appel. La galaxie continuait son lent périple, insensible à un être aussi minuscule. Que pensait il ? Que quelque chose allait le regarder, l'admirer ? Le féliciter pour ce qu'il faisait ? Il était seul dans son esprit comme dans son âme. Il manquait une partie, une grande partie à tout cela, une pièce qui maintenant était essentielle au rouages de la machine. Jamais plus il ne serait complet, jamais plus il ne ferait qu'un avec lui même. Elle lui avait volé sa liberté, tout espoir de retraite. La voilà, l'arme la plus puissante, capable de détruire des dynasties et des empires tout entier, de briser les industries Stinger : l'amour fou était pire que n'importe quel technique de combat, plus insidieuse. Plusieurs longues secondes, il cherchait à expulser un corps étranger, une souffrance qui ne semblait pas partagé. Lui l’avait elle, un phare dans la nuit éblouissant tout, écrasant tout par sa force. Elle l’avait lui, d’un amour qui donnait un sens à sa vie, un sens à la mort elle même. Mais Elle avait aussi l’Autre, un autre qu’elle connaissait depuis bien plus longtemps, qui lui empêchait d'accéder à un amour complet et total. Gilean n'était qu'un imprévu sur le chemin de sa vie à elle, une variable inconnu qui n'avait aucun but ni aucun sens. Il s’effondra, les genoux en avant, sur la coque de la Flèche d’Argent, alors que son souffle épuisait les dernières octaves qu’il pouvait échapper de sa voix maintenant déraillé, déformé par la douleur. Les canons s'arrêtèrent de faire feu. Sous ces pieds, le sol froid ne tremblait plus, son corps était fatigué, épuisé de tout. A quoi cela servait il de lutter contre un Destin qui ne lui donnerait jamais raison ? Il voulait tout, tout de suite, égoïstement et naïvement. Maîtriser le temps permettait d’ajouter une terrible fatalité sans jamais pouvoir changer les évènements les plus important. Elle, lui et l’autre. L’autre était parfois un sayen, parfois un humain, parfois un Moojuu... Jamais il ne l’aurait totalement, entièrement, jamais il ne pourrait l’atteindre comme elle l’avait atteint.

Il désactiva les attaches gravitationnelles qui retenait son frêle corps métamol et se mit à flotter, lentement. Un mouvement de pied et il s’éloigna du vaisseau. Doucement, tout doucement, la fatalité l’éloignait encore plus de ce monde à jamais perdu pour lui, de ce vaisseau qui avait été pour un temps sa maison. Les larmes ne coulaient plus, il n'était plus énervé, il respirait doucement, plaçant son corps nu dans une position foetale, la nébuleuse réchauffant son dos, illuminant sa colonne vertébrale visible à travers la combinaison transparente, formant de petits monts sur son dos. Il ferma les yeux, ressentait la douceur de l’apesanteur. Kym était toujours la, ces cheveux brillant au soleil, son air taquin et la beauté de ces yeux. La façon qu’elle avait de changer de voix quand elle souhaitait quelque chose… Il tendis la main, comme pour agripper son visage, trouver la délimitation entre ces yeux, entre ses seins, entre ses cuisses. Un électrochoc, Gilean se tord dans tous les sens. Ces souvenirs sont si beaux, si lumineux… Pourquoi doivent ils être gâché par un futur incertain ? Un futur sur lequel il avait pas la main ? Il contrôlait tout, il parlait avec les plus grand et se faisait respecter. Pourtant, il n’arrivait pas à contrôler le simple sens de sa vie, à orienter de la façon qu’il voulait les choses qui se présentait devant lui. Robert White était mort à cause de cela, alors qu’il voulait prendre le contrôle de son futur. Il avait réussi, au prix le plus cher qu’un humain pouvait payer : son humanité, son passé, sa vie toute entière lui avait été caché. Il avait choisi de faire disparaître la malédiction des Stinger en la contournant. Plus de souvenirs, plus de proches, plus de malédiction. Avait il réellement tort ? N’avait il pas sauvé ainsi Jade dans cette démarche ? N’avaient ils pas sauvé une forme intacte d’amour et de désir en perdant la totalité de son humanité ? Le vaisseau était désormais bien trop loin pour que Gilean puisse le rejoindre. Il déconnecta tous les senseurs dans son esprit, éteignit toute les alarmes et les alertes qui pouvait le sauver. Plus rien, il ne voulait plus rien que le froid de l’espace apaisant le brasier dans son coeur. Il ordonna avec le code le plus puissant, détenu uniquement par les Boss Stinger en fonction, de déconnecter sa puce de traçage, de se déconnecter des écrans. Il demanda à l’ordinateur de simuler sa position dans le parc pour ne pas réellement disparaître de la surface du vaisseau, ce qui entraînerait une alerte générale à sa poursuite. Maintenant, pour GAIA, il était actuellement dans le parc, sagement endormi sur un banc. Mais lui, il était loin, très loin. L'entreprise s’en sortirait très bien sans lui, sa mère avait son autre frère pour l’aider ainsi que Robert White avec elle... Et Kym… Kym avait Sid pour vivre la vie qu’elle souhaitait. Il ne voulait plus qu’on s'intéresse à lui, il voulait redevenir un petit métamol se bagarrant dans les rues de Dosatz, il voulait redevenir ce jeune adulte parti faire l’armée, il voulait redevenir ce jeune commandant dirigeant un vaisseau ou il connaissait le moindre membre d’équipage. Il voulait simplement vivre une vie qui avait un but, quelque chose à sa taille, une destinée qui ne prenait pas des airs de grandiose à chaque fois qu’il faisait un pas. Il voulait être avec elle et qu’elle ne pense qu'à lui, il voulait lutter chaque jour pour manger, faire de chaque instant une bataille, il voulait trouver la douceur ouatée d’une maison avec des enfants qui l’aimaient… Le vaisseau était à plus de cinq cent mètres maintenant, le respirateur et sa tenue étaient les deux seuls choses qui l'empêchait de perdre la vie, deux choses qui le retenaient encore dans ce monde si douloureux.

Les yeux fermés, le corps à nouveau recroquevillé, son âme s’enfuyait, rêvant d’un monde qu’il avait vu, dont il rêvait plus que jamais. Kym avait un enfant dans ces bras alors que Gilean lui donnait la main. Ils étaient dans une petite maison sur Baelfire, plus petite encore que ce qui semblait décent pour eux. Pourtant, c’était chez eux et rien ne pouvait venir les perturber.

“Kane...”

Il se perdait, l’esprit déjà parti dans ce pays entièrement vert, le corps frappé par une chaleur si douce, ces pieds s'enfonçant dans une terre meuble et fraiche. Derrière lui, une fille plus grande que l’enfant dans les bras de celle qu’il aime. Elle cours dans le champ de blé en contrebas. Elle et son frère ont tous les deux les traits distinctifs des métamols sous les yeux, le corps moojuu au allures de guépard. Le temps change, Gilean n’est plus dans l’espace, son corps n’est pas flottant dans l’espace et son respirateur ne bippe plus la fin de la réserve d’oxygène. Il est là bas, sur cet astre brillant de mille feux. Kym lui sourit, sa queue virevoltant au gré du vent, au gré du temps si radieux aujourd’hui. Il hausse le ton gentiment sur sa fille

“Lynn, évite de dévaler la pente, tu va te faire mal !”

Elle freine des deux pieds, se retourne, la mine boudeuse en tirant la langue. Ils avance tous trois, rejoignant la petite alors à l'arrêt. Ils se baladent pendant des heures, laissant leurs envies dicter leur conduite. Ce soir la, Raneas et Ajito viennent dîner à la maison pendant que Ellias s’occupe de garder les enfants. Le soir arrive bien vite, la nuit fait son entrée. Ils mangent à leur faim, boivent à leur soif. Gin les rejoint plus tards, il annoncent quels sont leur plans pour repeupler la planète et que la grande cité de Terra Moeba est de nouveau sur pied, pour l’instant principalement peuplé de Moojuu. Ils rient, parlent de l’époque ou la planète n’était plus, Kym le regarde avec les yeux qu’il connaît si bien. Quand les invités partent, ils montent dans la plus haute pièce de cette maison à la forme si étrange. Ils se serrent l’un contre l’autre, se blottissent tout doucement, regarde le temps passer et le ciel se peuples de milliards d’étoiles. Ils font l’amour, restent collés l’un à l’autre, laissant le charme de la nuit faire effet sur leurs désirs, calmant par la torpeur leurs besoins inassouvis.

Mais la réalité est tout autre.

Quand Gilean ouvrait les yeux, le froid faisait trembler la moindre parcelle de son corps, le respirateur était à court d’oxygène depuis quelques secondes maintenant et le vaisseau était devenu si petit qu’il ne semblait pas plus gros que le Coeur de Fer. Perdu, ces larmes ne voulaient plus couler, son corps ne voulais plus résister. La nébuleuse semblait réchauffer si peu son corps, l’obscurité envahissait. Il respirait de plus en plus doucement, de moins en moins profondément.

Dans le silence de la nuit infini, Gilean disparaissait, loin de tout, loin de rien.
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MessageSujet: Re: [Privé] Icare   [Privé] Icare ClockJeu 7 Sep 2017 - 22:28
Quand les dernières étincelles de vie quittait Gilean, il comprenait enfin.

Le destin est incontrôlable, impalpable, interdit. Il est impossible de prévoir, d'analyser, de comprendre ce que l'avenir réservait. Avec les meilleures technologies, les meilleurs alliés, les meilleures défenses, il s'était confronté au destin, à la dureté de la réalité, à la violence de la banalité et du quotidien.

En cet instant, alors qu'il sentait son esprit naviguer loin, très loin, sur une mer douce et calme, il n'était plus que Gilean Higginbotham, cet homme plus grand que la moyenne venu d'une planète surpeuplé avec la tête pleine de rêves. En cet instant fatidique, Gilean souriait enfin.


I gail galad i beleg caras
I gwath dartha, drega ned i daw
I ephedyn glir, I adaneth glir
San I ú said

I dîn degi i naergon
Amdir degi del
Namárie, galad o nín cuil
Namárie, melda tári
 
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